Au début des années 1980, alors que la Grande-Bretagne sombre dans le thatchérisme, Hilary (Olivia Colman) œuvre aux destinées du Cinéma Empire dont le nom évoque un âge d’or qui semble révolu.

Edifié sur le front de mer de Margate, une station balnéaire désuète sise au sud de l’Angleterre, ce multiplexe a déjà vu deux de ses quatre écrans fermés… 

Y vaque une «petite famille» un brin fantomatique, du projectionniste dévoué au directeur sarcastique en passant par des assistant·es superfétatoires. Nouvellement engagé et préposé à la vente des billets, un jeune homme va peut-être produire l’étincelle qui ravivera la passion du septième art…

Cinéaste prolifique (vingt-deux films à ce jour) et multigenre, François Ozon s’adonne notamment à la comédie, avec un talent fou!

Dans le Paris des années 1930, Madeleine Verdier, jeune actrice sans le sou, se retrouve accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Avec l’aide de son amie Pauline, avocate, elle est acquittée, mais la vérité pourrait bien refaire surface… 

Adaptant librement un vaudeville de l’époque, Ozon dirige dans «Mon crime» deux jeunes et brillantes actrices qu’il confronte à des stars comme Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Dany Boon et André Dussollier. Très incisif, il fait de l’égalité des sexes un ressort comique imparable… Sus au système patriarcal!  

Non sans audace, au regard du dénuement de son action, le cinéaste français Denis Imbert adapte le roman autobiographique de Sylvain Tesson… Un soir d’ivresse, Pierre, écrivain explorateur, fait une chute de plusieurs étages. Cet accident le plonge dans un coma profond. 

Sur son lit d’hôpital, revenu à la vie, il se fait la promesse de traverser la France à pied, du Mercantour au Cotentin. Cet itinéraire, Tesson le surnomme la diagonale du vide, au regard de la situation peu enviable des régions rurales qu’elle traverse, en dépit de leur grande beauté…

C’est l’excellent Jean Dujardin qui prête ses traits au résilient, avec, il est vrai, une ténacité assez impressionnante!

Paru en 1844, l’ouvrage d’Alexandre Dumas a déjà été porté à l’écran à trente-quatre reprises, le pionnier Georges Méliès ouvrant les feux dès 1903…

Le cinéaste français Martin Boubourlon administre au plus célèbre des romans de cape et d’épée une véritable cure de jouvence avec cette nouvelle adaptation proposée en deux parties (la sortie de la seconde, intitulée «Milady», est prévue pour le 13 décembre prochain).

Avec un plaisir jubilatoire, François Civil (D’Artagnan), Vincent Cassel (Athos), Romain Duris (Aramis) et Pio Marmaï (Porthos) interprètent les quatre redoutables duellistes… Un pour tous, tous pour un!  

Dimanche 2 avril à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

En Colombie, entre 2002 et 2010, pour démontrer que l’État gagne la guerre contre la guérilla et les narcos, des milliers de jeunes sont assassinés comme de prétendus guérilléros. Depuis, on les appelle les «falsos positivos» («faux positifs»)… 

Après avoir mis au jour la détresse qui mine Bogotá dans «Los Fantasmas del Caribe», Felipe Monroy se fait l’écho de tout un pays meurtri, avec la puissance du réalisme documentaire. 

Suivant trois mères qui réclament justice et un soldat-témoin qui les soutient au péril de sa vie, le cinéaste colombien livre un véritable film de résistance, bouleversant et indispensable.

Dimanche 2 avril à 15h, le film sera suivi d’une discussion avec les cinéastes.

Passionné·es par l’Europe de l’Est, Frédéric Gonseth et Catherine Azad lui ont consacré plusieurs de leurs films, notamment en Ukraine où ces deux cinéastes documentaires suisses ont noué des liens d’amitiés.

Après l’agression russe, Gonseth et Azad se rendent dans ce pays entraîné dans la guerre malgré lui. À la demande de l’une des voisines de leur amie Olga, ils partent à la recherche d’un fils porté disparu, policier reconverti en soldat deux ans avant l’invasion.

En résulte un portait d’une valeur inestimable, celui d’une population en souffrance qui s’efforce envers et contre tout de garder espoir… 

Samedi 1er avril à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.

Depuis une dizaine d’années, la Genevoise Carmen Jaquier développe une identité artistique très personnelle, comme en témoignent plusieurs courts-métrages, dont «Le Tombeau des filles», Pardino d’argent à Locarno en 2011. 

Tourné dans le Binntal (Haut-Valais), «Foudre» lance la carrière déjà très prometteuse de cette talentueuse cinéaste.

Au tournant du vingtième siècle, la jeune Elisabeth se voit obligée de renoncer aux ordres pour retourner vivre avec sa famille après le décès de sa sœur aînée. Entourée de mystère, cette mort vient questionner Elisabeth sur son rapport à la foi et au désir. Un premier long-métrage impressionnant de maîtrise!

Réalisé en prises de vue réelles par le réalisateur Guillaume Maidatchevsky («Aïlo, une odyssée en Laponie»), ce film animalier débordant de sensibilité plaira à tous les enfants et aux adultes qui, à juste titre, révèrent les chats.

Adapté d’un roman de Maurice Genevoix, le cinéaste y raconte l’histoire rocambolesque de Rroû, chaton vif et curieux, qui s’ennuie un brin sur les toits de Paris.

Sa vie de félin domestique va changer du tout au tout le jour où Clémence, une fillette aventureuse de dix ans, l’emmène dans une maison de campagne située au cœur des Vosges, à l’orée d’une nature encore sauvage… 

À la suite d’un accident de skate, un jeune garçon tombe dans le coma. Après avoir trouvé un cahier où il a confié ses désirs, sa mère (Alexandra Lamy) décide de réaliser ses rêves à sa place, avant que les médecins, qui ont perdu espoir, ne le débranchent… 

Adapté du best-seller de Julien Sandrel, ce «récit léger sur un thème grave» a «consolé» une multitude de lecteur·trices. 

Réalisatrice de «LOL», «Dalida», «Mon Bébé», Lisa Azuelos le porte crânement à l’écran, de Tokyo, à la recherche d’un autographe d’un mystérieux mangaka, aux retrouvailles avec un père porté disparu… Préparez vos mouchoirs!