Dimanche 28 mai à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.

Primé à juste titre à Berlin, tourné dans les environs d’Aubonne, le premier long-métrage de la cinéaste vaudoise Jenna Hasse prend avec une belle délicatesse le pouls frémissant de l’adolescence.

Jeune fille taiseuse, Margaux (Clarisse Moussa) vit momentanément à l’hôtel avec son père d’origine portugaise. Stagiaire dans un foyer pour enfants, elle y fait la rencontre de Juliette (Esim Demircan), une orpheline de sept ans, experte entêtée dans l’art de la fugue.

Ces deux âmes-sœurs esseulées vont alors s’essayer à l’échappée belle, l’une s’éveillant au désir nimbé de rêve d’ailleurs, l’autre butant contre son travail de deuil…

Riche de six courts-métrages, ce programme de toute beauté va permettre de découvrir les merveilleuses créations de Min Sung-ah et Baek Mi-young, deux cinéastes d’animation sud-coréennes virtuoses.

A découvrir dès quatre ans, ce florilège sans paroles a pour protagonistes différents oiseaux. Ses six perles méritent toutes notre regard attentif, tant elles se révèlent poétiques et gracieuses.

Par exemple, «Piro Piro» relate la rencontre d’un oiseau de la forêt et d’une congénère blessée, recueillie chez une fleuriste le temps de soigner son aile. Tout en douceur, ce court-métrage évoque la difficulté de retourner à l’état sauvage après avoir séjourné en cage.

Bercée dans son enfance par les histoires cocasses que lui narrait son père plombier en rentrant du travail, la réalisatrice catalane Neus Ballús nous introduit dans ce monde de tuyaux et d’échelles…

Râleur invétéré qui a des préjugés plein sa salopette, Valero tient une petite affaire de plomberie. Alors que son fidèle Pep est sur le point de prendre sa retraite, Moha, un jeune Marocain, effectue sa semaine d’essai…

Interprétée par des acteurs non professionnels, cette comédie du travail tire merveilleusement parti de la spontanéité de ses personnages, avec à la clef un portrait sensible et très juste de la condition ouvrière.

Jonathan Barré signe une comédie policière très réussie, avec une Laure Calamy exceptionnelle en monitrice d’auto-école éliminant les chauffards qu’elle juge irrécupérables.

Œuvrant dans un centre de récupération de points le jour, Pauline se transforme, la nuit venue, en une redoutable tueuse en série, roulant à tombeau ouvert sur les routes du Finisterre. C’est là sa manière de venger son cher et tendre, victime innocente d’un accident de la circulation.

Les collisions mortelles se multipliant, deux inspecteurs de police très peu doués commencent à enquêter, s’ingéniant à passer à côté de tous les indices…

Tous et toutes aux abris, les gardiens de la galaxie sont de retour! Poils à gratter des éditions Marvel, ils n’ont de loin pas renoncé à semer pagaille et confusion jusqu’aux confins de l’univers, voire au-delà.

Avis à ceux et celles qui s’inquièteraient du décès de la divine Gamora (Zoe Saldana), le multivers peut faire des miracles… On n’en dira pas plus, sinon que le monde a urgemment besoin d’elle!

Annoncé comme l’ultime épisode des aventures décalées des super antihéros les plus mal élevés qui aient été engendrés par le big bang, ce troisième volume ravira les amateur·trices d’autodérision.

Documentaire d’une force inouïe, le nouveau film de Laura Poitras (oscarisée pour «Citizenfour») retrace à la fois la carrière iconique de Nan Goldin et son combat citoyen contre la famille Sackler dont elle a été l’une des victimes.

Née en 1953 à Washington, Nan Goldin photographie depuis plus de cinq décennies les affects, les relations, sa vie: sa «famille choisie», comme elle l’a un jour écrit.

Propriétaires richissimes d’un empire pharmaceutique responsable de la mort de centaines de milliers de personnes, les Sackler sont aussi les mécènes d’une ribambelle de musées d’art dans le monde, dont plusieurs abritent des œuvres de Goldin…