Inspiré d’une légende bouddhiste, qui a pour cadre «Le Nid du Tigre», un ensemble de sept monastères népalais himalayens, ce film d’aventures en prises de vue réelles ravira petits et grands, exaltant le respect de l’autre et de la nature.

Après s’être échappé de l’orphelinat, un jeune garçon prénommé Balmani croise un chasseur qui vient de tuer une tigresse pour s’emparer de son petit. Rusé, l’orphelin parvient à délivrer le tigreau…

Balmani et le petit félin font alors route vers Katmandou, à la recherche du légendaire «Nid du Tigre », croyant qu’ils y seront en sécurité… Paysages grandioses et message écologique de bon aloi!

Mercredi 15 mars, le film sera précédé dès 19h par l’AG de la Coopérative « Mon Ciné » et de l’association des Ami·es du Royal. Entrée offerte à ceux et celles qui y participeront.

Avec «Sous les figues», son premier long-métrage de fiction, la réalisatrice tunisienne Erige Sehiri livre un film frémissant de sensibilité, qui nous entraîne au cœur de la campagne du nord-ouest de la Tunisie… 

Fide, Sana, Melek et d’autres femmes de différentes générations travaillent à la récolte des figues, sous la houlette d’un contremaître qui les surveille du coin de l’œil.

Filmant au plus près ses cueilleuses, Erige Sehiri restitue un réel complexe, à l’image de ce voile porté de mille et une manières. La cinéaste révèle ainsi un monde en pleine mutation, où s’entrechoquent désirs d’émancipation et carcan patriarcal…  

Samedi 11 mars, le film sera suivi dès 19h30 par un risotto proposé par le Zonta Club. 

Primé à Venise en 2021, le second long-métrage d’Éric Gravel réussit à faire du quotidien d’une femme élevant seule à la campagne ses deux enfants un suspense permanent.

De fait, l’existence de Julie est en effet une véritable course contre la montre. Femme de chambre exploitée dans un palace parisien, elle décroche enfin un entretien pour un poste qui devrait mieux répondre à ses aspirations.

Las, une malencontreuse grève des transports vient perturber son emploi du temps plus que millimétré… Dans le rôle de cette mère aimante au bord de l’épuisement, véritable sprinteuse de l’existence (mais sans médaille), Laure Calamy force l’admiration.

Jerzy Skolimowski signe à 84 ans un véritable ovni cinématographique qu’il dit inspiré du chef-d’œuvre de Robert Bresson, «Au hasard Balthazar» (1966), seul film qui l’aura fait pleurer! 

En polonais, Eo signifie hi-han. C’est aussi le nom du bouleversant petit âne sarde qui, s’échappant d’un cirque en faillite, fait honneur à la réputation têtue qu’on lui prête. Entêté à vivre, Eo bondit au-dessus des barrières, s’enfuit dans ses rêves rouge sang, s’engageant dans un périple sans retour… 

Avec une liberté formelle inouïe, Skolimowski nous invite à reconsidérer notre pseudo-humanité par le biais de l’œil humide de son ineffable protagoniste… Une date dans l’histoire du cinéma, pas moins!

Évoluant désormais sous la bannière Disney, les super héros des éditions Marvel exploitent le filon du multivers, ce véritable nœud de mondes parallèles où tout peut arriver…

Scott Lang, alias Ant-Man (Paul Rudd) jouit tranquillement de sa notoriété depuis qu’il a vaincu le dangereux Thanos. Se consacrant désormais à rattraper le temps perdu avec sa fille Cassie, il semble avoir définitivement remisé sa panoplie d’Homme-Fourmi.

Las, une bévue quantique de Cassie va le contraindre à reprendre du service, flanqué de sa collègue la Guêpe. Dans sa version subatomique, et donc microscopique, le multivers ne manque pas d’allure… 

Maire très conservateur d’une petite ville bien française, Jean (Fabrice Luchini) est marié depuis quarante ans à Édith (Catherine Frot) qui lui a donné trois beaux enfants, désormais adultes.

Alors qu’il va se représenter aux élections, très fier de son slogan «En avant comme avant», son épouse lui annonce tout de go qu’elle se sent homme et qu’elle a entamé sa transition voilà déjà quelques mois. Jean croit d’abord à une plaisanterie, mais il va très vite déchanter… 

«Un Homme heureux» emprunte crânement au genre de la comédie pour ouvrir les esprits, avec le concours d’une actrice et d’un acteur au sommet de leur art. 

Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le film sera suivi d’une discussion.

Né en 1949 à El-Assam, en Algérie, Mohammed Soudani élabore depuis plus de trente ans une œuvre cinématographique pétrie d’humanisme, marquée au sceau du cinéma du réel. 

Pendant plusieurs mois, le réalisateur de «Waloo Fendo (là où la terre gèle)» a arpenté sept pays africains (Ghana, Sénégal, Rwanda, Mozambique, Kenya, Côte d'Ivoire et Burundi) pour y rencontrer des femmes remarquables et bien déterminées à sauver l’Afrique d’une emprise masculine qui a mené à la catastrophe.

Exemplaires et ô combien vivantes, elles nous font comprendre que l’avenir de l’Afrique se fera par les femmes, ou ne se fera pas! 

Le 5 mars à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.

Le premier long-métrage de fiction de la réalisatrice espagnole Elena Lopez Riera, coproduit avec la Suisse, suscite un véritable envoûtement, par la seule grâce du cinéma.

Dans la région de Valence, dont est originaire la cinéaste, l’inondation des terres fertiles, où poussent orangers et citronniers, a charrié depuis la nuit des temps une légende tenace. Au lendemain de crues soudaines, des jeunes femmes disparaissent, l’eau entrant dans leurs corps. 

Avec le concours d’actrices non professionnelles, la réalisatrice donne merveilleusement corps à cette légende, par le biais d’un récit mi-réel mi-fantastique qui atteste d’un patriarcat par trop dominant… À découvrir!  

De nos jours, en Égypte, un archéologue malintentionné pille les trésors d’un tombeau légendaire, volant au moyen d’un drone la bague magique qui garantit le repos éternel de la Reine Nefer. 

Tirée de son éternité, Nefer est alors contrainte de retourner dans le monde des vivants pour récupérer son précieux bien, désormais exposé dans un musée londonien… Aidée par deux acolytes, la charmante momie va démontrer toute sa force de caractère…

Réalisée par les studios d’animation ibères à l’origine de la saga «Tad l’Explorateur», une aventure pleine de rebondissements qui revisite la mythologie égyptienne de façon très plaisante. 

Après «Yuni», où elle retraçait le dilemme d’une collégienne promise au mariage forcé, la réalisatrice indonésienne Kamilla Andini récidive avec un quatrième long-métrage inspiré du vécu de sa propre grand-mère.

Épouse d’un homme riche qui la trompe, Nana incarne la parfaite maîtresse de maison en perpétuelle représentation, véritable bloc de dignité et de tristesse feutrées, hantée qu’elle est en son for intérieur par la mort de son premier mari.

Alors que gronde extra-muros une énième répression, Nana se lie d’amitié avec l’une des maîtresses de son époux, nouant une relation complice, chuchotée à demi-mots, promesse fragile d’une émancipation peut-être à venir…