Nicolas
LAST DANCE
Jeudi 30 mars à 14h30, le film sera précédé d’une démonstration de danse contemporaine.
La réalisatrice suisse Delphine Lehericey («Le Milieu de l’horizon) réussit avec «Last Dance» une comédie très enlevée. Retraité, Germain mène une vie tranquille avec sa femme.
Las, celle-ci meurt subitement, et le septuagénaire de se retrouver veuf. Tandis que ses enfants s’immiscent chez lui pour régenter son quotidien, il ruse pour honorer une promesse faite à sa défunte épouse en intégrant une compagnie de danse contemporaine.
Portée par une troupe d’actrices et d’acteurs qui font merveille, à commencer par François Berléand, mais aussi la fameuse chorégraphe La Ribot, «Last Dance» brocarde avec un humour tendre et incisif les méfaits de l’âgisme.
LES ANNÉES SUPER 8 (reprise)
Devant la caméra super-8, arrivée dans les maisons de la classe moyenne dans les années 1970, l’on se devait de se donner un air heureux… Ces images de bonheur apparent, mais dénuées de son, constituent le matériel du long-métrage coréalisé par Annie Ernaux et son fils David Ernaux-Briot.
L’ancien mari de l’écrivaine désormais nobélisée, Philippe Ernaux, tenait la caméra. La voix off de son ex-femme fait surgir aujourd’hui le sous-texte de ces séquences, prises durant une décennie (de 1972 à 1982) qui s’achèvera par la séparation du couple.
À la fois chronique d’une époque et récit d’émancipation, le documentaire donne à voir l’éclosion de l’une des plus grandes romancières de notre temps.
ZODI ET TÉHU, FRÈRES DU DÉSERT
Dans le désert marocain, Zodi (Yassir Drief), un jeune nomade berbère de douze ans, sauve d’une mort certaine un bébé dromadaire dont la mère a été tuée par des braconniers.
Baptisé Téhu, le très véloce camélidé révèle en grandissant des dons exceptionnels pour la course, suscitant toutes les convoitises.
Échappant aux filous, Zodi rêve de se rendre avec Téhu à Abou Dhabi où ce genre de compétition est très prisé et peut rapporter gros. Une vétérinaire (Alexandra Lamy) va aider les «deux frères du désert» à remporter un pari un peu fou… Un grand film d’aventures à suspense pour toute la famille!
THE SON (VOst)
Projeté à la Mostra de Venise, «The Son» («Le Fils») est une adaptation cinématographique de la pièce du même nom, qui a d’abord été écrite pour la scène par le dramaturge et réalisateur français Florian Zeller en 2018.
À dix-sept ans, Nicholas (Zen McGrath) semble en pleine dérive, il n'est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Dépassée, sa mère (Laura Dern) accepte qu’il aille vivre un temps chez son père, Peter (Hugh Jackman).
Remarié depuis peu et à nouveau papa, Peter va tenter l’impossible dans l’espoir de renouer avec son premier fils… Deuxième volet très attendu d’un triptyque entamé par «The Father», «The Son» atteint des sommets d’émotion!
LES GARDIENNES DE LA PLANÈTE
Le 26 mars à 11h, le film sera suivi d’un brunch participatif.
Mais qui sont-elles, ces gardiennes de la planète? Certaines d’entre elles vivent jusqu’à deux cents ans, évoluant sur un territoire immense qui recouvre la plus grande surface de la Terre. Las, leur espèce est menacée d’extinction…
Ce sont bien sûr les baleines! Spectaculaire, ce splendide documentaire nous entraîne tout autour du monde à la rencontre du plus grand mammifère marin…
Une baleine à bosse s'est échouée sur un rivage isolé. Alors qu'un groupe d'hommes et de femmes s’efforce à la sauver, le film retrace l'histoire extraordinaire des cétacés, essentiels à l’écosystème de notre planète depuis plus de cinquante millions d’années!
LES CHOSES SIMPLES
Riche et philanthrope, Vincent (Lambert Wilson) a tout pour plaire. Lui manque juste l’essentiel: la joie de vivre et donc l’aptitude au bonheur… Circulant sur une route de montagne déserte, cet entrepreneur émérite tombe en panne. Un conducteur s’arrête pour lui proposer son aide.
Prénommé Pierre (Gregory Gadebois), cet homme providentiel propose de l’héberger chez lui, le temps que l’on dépanne sa voiture. Pierre a fait le choix de vivre dans une maison isolée, au cœur d’une nature sublime.
Comme dans toute bonne comédie, leur rencontre fortuite (encore que…) va bouleverser leurs certitudes respectives…
TÁR (VOst)
Première de son sexe à être nommée à la tête du prestigieux Philharmonie de Berlin, dont les membres ont le privilège de choisir leur chef·fe, Lydia Tár s’attaque à un monument de la musique du vingtième siècle, la Cinquième de Mahler.
Se met alors en place l’engrenage insidieux, dont elle a elle-même huilé les rouages en confondant sans cesse vie professionnelle et sentimentale, jusqu’à son annulation publique pour reprendre une expression chère à la «cancel culture»…
Dans le rôle de cette femme de tête, qui pensait pouvoir tout maîtriser, Cate Blanchett est sidérante de justesse. Il y a fort à parier qu’elle décroche prochainement un Oscar!
LA MONTAGNE (reprise)
Acrobate et alpiniste à ses heures, l’acteur et réalisateur français Thomas Salvador raconte dans «La Montagne» l’étrange périple de Pierre (dont il joue le rôle). Ingénieur en robotique, cet homme taiseux abandonne carrière et famille pour aller vivre seul sur les hauteurs glacées du Mont-Blanc.
Arpentant les glaciers en voie de disparition et les rochers qui se délitent sous l’action du réchauffement climatique, Pierre semble ainsi répondre à un appel impérieux…
Avec une grâce inouïe, Salvador fond dans un seul et même film le fantastique et l’écologie, une histoire d’amour bouleversante de simplicité et la satire discrète de notre monde malade de technologie… Une réussite!
THE FABELMANS (VOst ou VF)
Jeudi 16 mars à 20h00 (VOst)
Samedi 18 mars à 20h00 (VF)
Dimanche 19 mars à 16h30 (VF)
Entre deux relectures de classiques hollywoodiens («West Side Story» et «Bullitt»), Steven Spielberg signe avec son trente-sixième long-métrage une œuvre éminemment personnelle, puisqu’en grande partie autobiographique.
Le 10 janvier 1952, le jeune Sammy Fabelman s’apprête à vivre une expérience qui changera sa vie à tout jamais: assister à sa première séance de cinéma. Dans la file d’attente, ses parents le préparent en lui expliquant le principe de l’image animée…
En racontant sa propre histoire familiale par le biais de la fiction, Steven Spielberg réalise un autoportrait particulièrement touchant, puisqu’il s’incarne dans un protagoniste qui ne peut véritablement comprendre le monde qu’à travers une caméra.