Nicolas
Retour vers le futur 1
1985. Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l'expulser du lycée. Ami de l'excentrique professeur Emmett Brown, il l'accompagne un soir tester sa nouvelle expérience : le voyage dans le temps via une DeLorean modifiée. La démonstration tourne mal : des trafiquants d'armes débarquent et assassinent le scientifique. Marty se réfugie dans la voiture et se retrouve transporté en 1955. Là, il empêche malgré lui la rencontre de ses parents, et doit tout faire pour les remettre ensemble, sous peine de ne pouvoir exister...
Soirée Spéciale « Retour vers le futur »
Avis aux nostalgiques de la DeLorean du docteur Emmet Brown, le Royal nous convie à revoir la trilogie de « Retour vers le futur », le vendredi 23 octobre dès 20h pour fêter cette saga transtemporelle à nulle autre pareille !
Pour rappel, c’est un 21 octobre 2015, à 16h29 précises, qu’Emmet et son acolyte Marty McFly débarquent dans le futur du numéro 2, pour vivre de nouvelles aventures délicieusement paradoxales, au terme desquelles le Doc ne manquera pas de prononcer son expression favorite : « Nom de Zeus » !
Adeline Stern
20h00 Retour vers le futur 1
22h30 Retour vers le futur 2
1h00 Retour vers le futur 3 (1h00 du matin)
20.- les trois films, petite restauration en vente sur place
Asphalte
Adaptant son propre roman, « Les Chroniques de l’asphalte », le réalisateur français Samuel Benchetrit (J’ai toujours rêvé d’être gangster, Chez Gino, Un voyage) réalise sans doute son meilleur film, mélangeant à la perfection l’absurde, le réalisme social et la tragi-comédie.
Presque entièrement situé dans le décor unique d’une banlieue défraîchie, « Asphalte » déploie une série de portraits d’hommes et de femmes qui ont en commun un sentiment de manque lancinant. Par la grâce d’un ascenseur en panne, les uns et les autres vont se croiser…
Sternkowtiz quittera-t-il son fauteuil pour trouver l’amour d’une infirmière de nuit ? Charly, l’ado délaissé, réussira-t-il à faire décrocher un rôle à Jeanne Meyer, actrice oubliée des années 1980 ? Et qu’arrivera-t-il à John McKenzie, astronaute tombé du ciel et recueilli par Madame Hamida ? Intime et dense, un petit chef-d’œuvre d’empathie douce-amère !
Vincent Adatte
Mustang
À la fin de l’année scolaire, dans un village côtier isolé au bord de la Mer Noire, un groupe de garçons et de filles en uniforme se ruent sur la plage, s’ébrouant dans l’eau, les filles montées sur les épaules des garçons. À leur retour à la maison, cinq sœurs liées comme les doigts de la main doivent affronter la rumeur d’une conduite immorale, leur entrejambe ayant touché la tête des garçons.
Enfermées peu à peu par une grand-mère désolée et un oncle vociférant, les cinq « impies » sont alors promises à une série de mariages arrangés… Toutes ne se laisseront pas faire, indomptables à l’image du mustang qui donne son titre à ce premier film, véritable ode à la liberté !
Jeune réalisatrice turque formée en France, Deniz Gamze Ergüven est déjà en lice pour l’Oscar du meilleur film étranger. Le lui attribuer ne serait que justice tant « Mustang » possède la beauté précieuse et inflexible des œuvres qui résistent.
Adeline Stern
Seul sur Mars (3D)
Très attendu, le vingt-troisième long-métrage du cinéaste britannique Ridley Scott (Alien, le huitième passager, Blade Runner, Gladiator, etc.) joue la carte de la science-fiction plausible, réaliste serait-on tenté d’écrire… D’ailleurs, la NASA, qui a pour objectif d’envoyer des êtres humains sur la planète Mars d’ici à 2030, ne s’y est pas trompée, saluant la vraisemblance du film ! Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers qui ont été contraints à un décollage d’urgence pour se mettre hors d’atteinte d’une tempête dévastatrice. Contre toute espérance, l’astronaute en réchappe. Dans l’attente très hypothétique qu’un vaisseau vienne le secourir, Mark organise alors sa survie, avec seulement un mois de vivres et, à priori, sans aucun moyen de communication. Faisant appel à toute son intelligence, il va s’efforcer de triompher d’une adversité très peu commode…
Adeline Stern
Les Mille et une Nuit : L’Enchanté
Le troisième et dernier volet de l’œuvre magique de Miguel Gomez persiste et signe dans sa volonté d’exprimer la rude vérité du monde contemporain, mais sans renoncer à l’émotion et à la poésie la plus intense.
Toujours calqué sur le principe des « Mille et une Nuits », « L’enchanté » voit d’abord Shéhérazade s’échapper du palais en quête d’enchantements, avant de reprendre ses récits qui témoignent des désastres causés par la politique d’austérité imposée au Portugal par l’Union européenne. C’est ainsi qu’elle évoque ces étranges « pinsonneurs » issus de la banlieue la plus pauvre de Lisbonne, qui font participer leurs oiseaux à des concours de chants, discipline singulière et radicalement poétique.
Plus tard, Shéhérazade s’immisce dans une vraie manifestation de policiers en grève, qui donne matière à l’une des scènes les plus troublantes qui soit… Ce faisant, Gomez renouvelle complètement le rapport entre la fiction et le réel. Ici, c’est le réel qui réenchante la fiction !
Vincent Adatte
Hôtel Transylvanie 2 (3D)
Cinéaste d’animation américain d’origine russe, Genndy Tartakovsky nous avait joliment divertis avec « Hôtel Transylvanie » (2012), une parodie très enlevée du film d’horreur. Le succès aidant, le réalisateur rempile avec cette suite, annoncée comme très drôle, où Dracula tente de faire de son adorable petit-fils un vampire digne de ce nom… De l’épouvante rieuse pour toute la famille !
Adeline Stern
Marguerite
Librement inspiré de la vie de la « cantatrice » américaine Florence Foster Jenkins, le sixième long-métrage de Xavier Giannoli a le don de plonger le spectateur dans une transe émotionnelle plutôt rare au cinéma, qui va de la stupeur à la compassion.
Le film s’ouvre sur un concert donné pour une œuvre de bienfaisance. Va se produire la baronne Marguerite Dumont (Catherine Frot). Prétextant une panne de voiture, son mari (André Marcon) se dérobe. Bien que déçue, Marguerite commence tout de même son tour de chant. Elle chante alors « divinement »… faux !
Stupéfait, le spectateur se demande alors, et à raison, si le réalisateur de « à l’origine » va pouvoir tenir ce challenge : nous faire aimer quand même sa protagoniste à voix de crécelle, à laquelle personne ne révèle la vérité, pour différentes raisons… Le réalisateur de « à l’origine » y réussit haut la main, au point que Marguerite et ses fausses notes, d’une sincérité absolue, nous émeuvent au plus profond !
Vincent Adatte
Everest (3D)
Fidèlement adapté de « Tragédie à l’Everest », un récit autobiographique de l’écrivain et alpiniste américain Jon Krakauer, le nouveau film à grand spectacle du cinéaste islandais Baltasar Kormakur retrace l’une des ascensions les plus désastreuses du Toit du monde.
En 1996, par moins quarante degrés et avec un oxygène limité, Rob (Jason Clarke), Scott (Jake Gillenhaal, Beck (Josh Brolin) et Doug (John Hawks) parviennent au sommet sans trop d’encombres. Las, une météo désastreuse va rendre leur descente nettement plus aléatoire. Certains y perdront la vie, d’autres leur humanité…
Alliant réalisme et suspense, le réalisateur de « 101 Reykjavik » nous fait littéralement entrer dans ce drame aigu de la survie, par le biais d’une mise en scène très physique et d’une rare efficacité. Non sans pointer les dérives d’un alpinisme-tourisme tout à fait lucratif, qui engorge les plus hautes cimes de l’Himalaya…
Vincent Adatte
Les deux amis
Fils du cinéaste Philippe Garrel (L’ombre des femmes), Louis Garrel est un jeune acteur remarquable, qui s’est aussi découvert un talent de réalisateur. Pour preuve, il nous gratifie aujourd’hui d’un premier long-métrage très réussi, empreint d’une légèreté grave, laquelle n’est pas sans rappeler le regretté François Truffaut.
Librement inspiré des « Caprices de Marianne » d’Alfred de Musset, « Les deux amis » commence dans une prison pour femmes où se douche Mona (sublime Golshifteh Farahani) qui bénéficie d’un régime de semi-liberté. Comme chaque jour, elle prend le train pour rallier la sandwicherie où elle travaille.
Ignorant tout de sa condition, Clément (Vincent Macaigne) et Abel (Louis Garrel) s’attardent au comptoir pour la poursuivre de leurs assiduités séductrices. Sans en mesurer les conséquences, ils s’efforcent de la dissuader de prendre le train du retour… Le triangle amoureux dans tous ses états !
Adeline Stern