Au sommet de la gloire, un boxeur gaucher est sur le point de raccrocher lorsqu’un accident fait basculer sa vie. Touchant le fond, Billy Hope (Jake Gyllenhaal) se tourne vers un improbable sauveur en la personne de Titus Willis (Forest Whitaker), un boxeur retraité qui entraîne des amateurs. 

Un beau et étonnant récit de rédemption comme seul le cinéma américain sait en faire, sans jamais sombrer dans le ridicule ! 

Adeline Stern 

Quatre jeunes scientifiques new-yorkais héritent de pouvoirs surnaturels après un accident de téléportation : élasticité phénoménale, invisibilité absolue, force surhumaine, pyromanie fulgurante, etc. 

Cette adaptation très spectaculaire de l’un des comics historiques de la firme Marvel, publié au début des années soixante, retrace la genèse de ces quatre futurs et mythiques super héros, avant qu’ils ne se mêlent de sauver le monde. 

Adeline Stern 

Samedi 5 septembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion en présence de plusieurs invités et du verre de l’amitié. 

En 1971, Carole (Izïa Higelin), au grand dam de ses parents agriculteurs, décide de quitter son milieu rural et de monter à Paris. Elle y rencontre Delphine (Cécile de France), pure Parisienne militante de la cause féministe. 

Hélas, après un accident cardio-vasculaire qui laisse son père infirme, Carole se sent obligée de rentrer à la ferme familiale. L’amour vrai qu’elle porte à Delphine y survivra-t-il ? 

Chronique solaire et généreuse des débuts du féminisme, aujourd’hui par trop oubliés, « La belle saison » de Catherine Corsini est littéralement sublimée par ses deux actrices qui usent de leurs corps avec une grâce infinie, à mille lieues de tout voyeurisme. 

Adeline Stern 

Remake d’un film d’Anatole Litvak remontant à 1970, le troisième long-métrage du cinéaste et bédéaste Joann Sfar (Gainsbourg, vie héroïque, Le Chat du Rabbin) narre les déboires de Dany qui, une veille de 14 juillet, a emprunté la voiture de son patron pour aller voir la mer. 

Dans les toilettes d’une station-service, un inconnu lui casse le poignet. Plus tard, des témoins, dont un flic, prétendent l’avoir vue la veille au volant de cette même voiture, avec le poignet déjà cassé… 

Adapté d’un roman de Sébastien Japrisot, ce polar vertigineux, où la logique se dérobe sans cesse, fait songer aux meilleurs films de David Lynch, avec, à la clef, un suspense dont on aperçoit le terme comme une délivrance ! 

Vincent Adatte 

Tiré, tout comme « Nos étoiles contraires », d’un best-seller de John Green destiné aux jeunes adultes, « La face cachée de Margo » constitue le deuxième long-métrage de Jake Schreier, dont on avait déjà pu apprécier l’insolite « Robot and Frank ». 

Lycéen un brin vague-à-l’âme, Quentin (Nat Wolff) est entraîné durant toute une nuit par sa charmante voisine Margo (jouée par la mannequin Cara Delevingne) à commettre des canulars vengeurs. Hélas, au petit matin, la belle, qu’il connaissait depuis son enfance, a disparu… 

Avec ses camarades geeks, Quentin part alors sa recherche, nanti de quelques rares indices. Une comédie romantique mâtinée de polar ! 

Adeline Stern 

Dimanche 9 août à 10h30, projection du documentaire PLAYBACK en présence de son réalisateur. A 12h00, un « Buffet à la russe » sera servi, suivi à 12h45 de la fiction IL EST DIFFICILE D’ETRE UN DIEU. 

Attention événement hors programme, horaires particuliers ! Forfait à 35.- pour les deux films et le repas, sinon prix habituels. Réservation au repas conseillée au 079 797 26 15 ou par email à adeline.stern@sunrise.ch 

10h30 Playback (En présence du réalisateur)

12h00 Buffet à la russe

12h45 Il est difficile d’être un dieu

Sur la planète Arkanar, un lieu qui ressemble fort à un morceau d’Europe médiévale plongée dans l’obscurité et la violence, Don Roumata se considère comme le protecteur des arts et des lettres, alors que Don Reba pourchasse impitoyablement les rares esprits éclairés qui survivent encore dans ce chaos…

Fasciné par les peintres Bosch et Breughel, le cinéaste Aleksei German a consacré quatorze ans de sa vie à réaliser ce chef-d’œuvre fascinant, dont les figurants ont été souvent recrutés dans des hôpitaux psychiatriques. Pendant près de trois heures, German filme avec un talent fou cet univers de démesure, empli de boue et de désespoir. 

Las, ce grand maître du cinéma russe n’a pas pu terminer son ouvrage dantesque, la mort l’en empêchant, juste après qu’il en ait achevé le montage. Au prix de mille difficultés financières, sa veuve et son fils se sont battus pour boucler le mixage et permettre ainsi sa diffusion… Toujours pour Carlo Chatrian, ce film à nul autre pareil «s’ouvre à quelque chose qui dépasse le domaine du cinéma et qui tient à la surprenante fragilité de la vie».  

Vincent Adatte

Après voir tourné plusieurs films documentaires en Russie, dont le Royal a montré les trois premiers, Antoine Cattin a pu être admis comme observateur sur le plateau de tournage du film «Il est difficile d’être un dieu» du cinéaste hors-catégorie Alexei Guerman. 

Fasciné par le spectacle incroyable qu’il découvre alors, le réalisateur de «La Mère» décide alors de filmer ce processus créatif «dans son état de splendeur le plus sauvage». Avec la distance nécessaire, il observe alors le travail difficile mais titanesque de «cet homme qui a toujours tenté de combattre la servitude et de prôner la liberté». 

Né en 1938 à Leningrad, German a passé des années à lutter contre le système soviétique, qui a voulu l’empêcher de tourner ou qui a enterré ses films, ce qui explique qu’il n’ait pu réaliser que quatorze longs-métrages en quelque quarante-six ans de carrière, dont «Mon ami Yvan Lapchine» (1984) et l’extraordinaire «Khroustaliov, ma voiture!», une fresque inoubliable sur le stalinisme en phase terminale.  

Le documentaire de Cattin constitue une plongée unique dans l’univers de Guerman, et aussi, la meilleure façon de se préparer à la découverte de «Il est difficile d’être un dieu»… Bienvenue dans «un film-monde qui engloutit son propre créateur», pour citer Carlo Chatrian, actuel directeur du festival de Locarno et grand admirateur de «Playback» 

Vincent Adatte

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

C’est la question que je me pose ces jours, tant les news de tout poil sont pleines de tiques… J’étais descendue, provisoirement, de ma tour d’ivoire pour écouter les bruissements du vaste monde. Me disant qu’en ouvrant mes chastes oreilles en ces temps de grillades sociables, j’aurai de nouveau de quoi alimenter quelques conversations anisées… Las, la première (nouvelle) qui m’a sauté contre fut la tragédie du pauvre Tchang, et la seconde, une allégorie à la bêtise humaine, je veux parler du funeste destin du Lion Cecil. Alors, du coup, hier soir, je n’ai pas été capable, non, d’être joviale ni enthousiaste afin de vous présenter le film de ce soir, Spy, ni même celui de demain soir, Ant-Man, pas plus que ceux de dimanche, Le petit Prince ou Je suis mort mais j’ai des amis… puis la semaine suivante du superbe La femme au tableau… Alors même que ces films vont peut-être (sûrement pour certains) nous permettre de transcender quelques blessures trop vives, quelques vérités trop insupportables, ou pour le moins nous changer les idées. De même que les trois soirées spéciales du mois d’août sur les thèmes de l’Afrique (Le masque de San, Diffret), de l’Éternelle jeunesse (While we’re young, Floride) ou encore sur l’interrogation essentielle : Seul ou ensemble ? (Les chaises musicales, Une famille à louer) ne nous laisseront pas intacts et nous offriront l’occasion de nous retrouver, de nous consoler, de nous rassurer, et de nous prouver mutuellement, parce que nous y croyons encore, parce que nous ferons ce qu’il faut pour, que la Vie, oui la Vie vaut la peine d’être vécue…

Bons films ! 

Christina 

PS : J’ai entendu dire que certains d’entre vous, n’ayant pas eu la prudence de réserver le buffet du dimanche soir, se sont retrouvés le bec dans l’eau. Remarquez, par ces chaleurs, c’était sûrement rafraîchissant, et c’est vrai que trop manger alourdit… mais bon, rendre honneur au travail (phénoménal) d’Adeline et de tous les cuisiniers-pâtissiers bénévoles c’est bien aussi non ? Alors n’oubliez pas cette fois les 16, 23 et 30 août, un coup de fil (079 797 26 15) c’est utile…

Dimanche 30 août 

18h00 Les Chaises Musicales

19h30 Buffet

20h30 Une Famille à Louer

Prix de la soirée : 35.- (deux films et le repas)
Réservation au buffet vivement conseillée au 079 797 26 15 ou adeline.stern@sunrise.ch