Nés à Lourdes, Arnaud et Jean-Marie Larrieu ont accompli des miracles de cinéma comme « Peindre ou faire l’amour » ou « Les Derniers Jours du monde ». En dignes héritiers de leur grand-père, qui était cinéaste animalier, ils sont à l’affût de l’être humain, le plus étrange des animaux…

Déprimée, Caroline (Isabelle Carré) rallie le sud de la France, plus précisément la maison de famille où sa mère vient de mourir. Peu après son arrivée, le cadavre de cette dernière disparaît mystérieusement !

Outre une galerie d’hommes épanouis, elle rencontre la très picaresque Pattie (Karin Viard), qui s’empresse de lui relater dans le détail ses aventures sexuelles…  Avec le concours de deux merveilleuses actrices, les frères Larrieu rouvrent la boîte aux fantasmes. Totalement jubilatoire !

Vincent Adatte

Vous l’ignoriez, mais l’astéroïde tenu pour responsable de l’extinction des dinosaures a raté sa cible. Partant, ces charmantes bestioles ont survécu, jusqu’à partager leur territoire avec les premiers êtres humains…

Rachetés par l’empire Disney dès 2006, les Studios Pixar (« Toy Story », « Ratatouille », « Vice-versa » et tant d’autres) ont souscrit avec leur génie coutumier à cette uchronie « massive » (réécriture de l’histoire à partir de la modification d’un événement du passé)!

En résulte ce merveilleux « Voyage d’Arlo » qui voit un jeune apatosaure un brin peureux découvrir le vaste monde, en compagnie d’un adolescent aussi astucieux qu’intrépide… Un condensé de drôlerie et d’intelligence pour toute la famille !

Adeline Stern

Prometteuse, cette nouvelle édition de « La Nuit de la Glisse » permettra à tous les amateurs de découvrir de nouveaux exploits accomplis dans des paysages de rêve, des faces enneigées des Alpes aux fjords norvégiens, en passant par les vagues mythiques de l’atoll polynésien de Fakarava !

Skieurs, snowboardeurs, pilotes de wingsuit, surfeurs ou kite-surfeurs, les « glisseurs » filmés par Thierry Donard aux quatre coins de la planète poursuivent un même idéal : la quête de ce qu’ils nomment le « moment parfait », qui les verra entrer en osmose avec la neige, le vent ou l’eau, intégrant l’environnement dans leurs gestes…

Il y a là qui bascule toute une conception de notre rapport à la nature et à ses éléments. Spectaculaire !

Adeline Stern

Le 17e long-métrage de fiction du réalisateur de « Forrest Gump » raconte l’histoire du Français Philippe Petit, un funambule qui s’est rendu célèbre en 1974 pour avoir marché sans autorisation sur un fil tendu entre les deux gratte-ciels du World Trade Center.

Après avoir évoqué les années d’apprentissage de l’équilibriste, Robert Zemeckis entreprend de reconstituer son exploit « new-yorkais », en déployant sa maîtrise inégalable de l’espace et de la 3D dont il est sans doute l’un des meilleurs expérimentateurs.

Par le biais de la reconstitution, le cinéaste réussit aussi à rendre un hommage émouvant aux deux tours, 14 ans après leur effondrement, en filmant avec grâce un homme qui, lui, ne tomba pas, contrairement à des centaines d’autres…

Adeline Stern 

Second volet d’un diptyque documentaire entamé en 2010 avec le sublime « Nostalgie de la lumière », le cinéaste Patricio Guzmán quitte le désert d’Atacama pour gagner l’extrême sud du Chili, la Patagonie, immense archipel porteur d’une histoire tourmentée.

À travers l’histoire révélatrice d’un simple bouton de nacre, le cinéaste réussit à relier d’une façon bouleversante deux épisodes de l’histoire de son pays, le génocide des Patagons par les colons chiliens et l’élimination des opposants de Pinochet, jetés par avion dans l’océan.

Dans ce nouveau chef-d’œuvre, l’eau constitue le fil conducteur d’une réflexion à la fois politique et poétique, qui nous rappelle à notre devoir de mémoire, tout en nous faisant méditer sur la place que nous occupons dans l’univers.

Vincent Adatte

Actrice talentueuse, réalisatrice de deux films très personnels, Julie Delpy (Two Days in Paris, La Comtesse) poursuit dans la veine familiale entamée avec « Skylab » où elle s’inspirait de ses souvenirs d’enfance.

Célibataire depuis belle lurette, Violette (jouée par la cinéaste), une quadra parisienne débordée, travaille dans le milieu de la mode. Partie en thalasso à Biarritz avec sa meilleure amie (Karin Viard), elle se laisse séduire par le naïf Jean-René (Dany Boon).

Débarquant à Paris, cet informaticien fraîchement divorcé se frotte alors au très désagréable Lolo (Vincent Lacoste), le fils de Violette, qui n’a pas du tout envie qu’un nouvel homme entre dans la vie de sa mère… Une comédie très enlevée et délicieusement vacharde !

Adeline Stern

Royal automne printanier… 

Oui, je sais, je suis en retard… mais comme personne ne me lit de toute façon, c’est pas vraiment grave, me gourge ? Finir d’éditer un livre, cuire trois tonnes de pâtes de coings (sans parler du cauchemar gelée) et sauver in extremis une hénorme courge qui tourne de l’oeil… voilà qui est aussi digne d’un long métrage que n’importe quelle mission impossible… 

Il n’empêche, pendant que je suis derrière mon ordinateur à essayer de vous divertir lors de votre pause bureau, vous êtes en train, vous, de savourer la reprise du dernier Woody Allen, Irrational Man. Vous avez bien de la chance parce qu’il a une super bonne réputation si je ne m’abuse (comme dirait le docteur du carré de l’hypoténuse). Mais je pense qu’il va falloir vous accrocher parce que vous n’avez pas fini les montagnes russes ce week-end… Demain soir une nouvelle reprise avec La Vanité dont nous avons déjà parlé le mois dernier, et surtout, samedi soir LA Spéciale Nuit de l’Horreur avec un grand H comme Hôtel Transylvannia 2 pour commencer, suivi par Regression avec un grand R, et beaucoup beaucoup de suspense… The visit pour suivre de M. Night Shyamalan (Le Village) à minuit pile… y a-t-il meilleur moment pour un film d’horreur ? Il est vraiment bizarre ce film d’ailleurs, parce que j’ai visionnée la bande annonce et bien que j’aie éteint mon ordinateur, elle a continué à tourner en boucle, comme si elle avait sa vie propre… je vais aller voir si c’est fini maintenant, ça fait trois jours… Si vous avez survécu à la visite, Crimson Peak, le petit dernier d’Universal, spécialiste du genre, vous gardera éveillés sans problème… jusqu’à Classic Horror (no comment) à 4 h du matin (si en plus on la pleine lune, ça serait cool) alors, bien sûr, si vos canines n’ont pas poussé dans la nuit et si votre voisin n’a pas un sang compatible au vôtre, vous risquez d’avoir bien faim au sortir de ce dernier opus et de vous précipiter sur le petit déjeuner (à réserver impérativement !)… ça me rappelle les spaghettis bolognaise de mes vingt ans, à six heures du mat, après une nuit sur la plage à gratter la guitare autour d’un feu de bois flotté… Ne vous réjouissez pas trop vite, à mon avis vous aurez plus facilement un café et des croissants qu’un spagh ou une entrecôte et un coup de rouge, on ne peut pas tout avoir ! Pour vous reposer des émotions de la nuit, après-midi détente avec Les Nouvelles aventures d’Aladin, enfin, reposer c’est vite dit, on dirait qu’il est assez poilant celui-là, vos zygomatiques ne vont pas chômer. 

Bon, il faut que j’abrège un peu (y en a qui zont dit qu’ils aimaient pas mes gros pavés) alors je vais me concentrer sur les événements, après-tout, c’est pour ça que je suis là, pour vous les signaler… Donc, après la Nuit de l’horreur, le samedi soir, présentation de Une Voix (avec Ersan Arsevi, son réalisateur). Soyez tous là, c’est un film magnifique ! Soyez là aussi pour Winna – Le Chemin des âmes avec la découverte, entre autres, de la Gratzugnacht… une nuit bien de chez nous celle-là et qui n’a rien à envier à Halloween-l’Irlandaise. Nous serons impressionnés, vraiment ! 

Wouah ! Une conférence donnée par Vincent-je-m’appelle-Adatte, sur le dernier James Bond 007 Spectre le vendredi 20. Que voilà une soirée qui promet : toutes les ficelles du métier y seront, de la séduction, du suspense, quelques effets autobus, j’en passe et des moins passionnantes ! Il va y en avoir pour tous les goûts, c’est moi qui vous le dis ! 

La dernière semaine du mois, ne pas manquer la Lanterne Magique bien sûr pas plus que Mon Roi, le dernier long métrage de Maïwenn qui se fait tranquillement une jolie petite place au soleil de l’écran blanc. Le lendemain nous découvrirons (puisqu’on nous le dit) Confusion du Suisse Laurent Nègre qui nous honorera de sa présence et nous dira si oui ou non son film est un documentaire. Ce qu’on sait, c’est qu’il sera savoureux… Je ne me suis pas attardée sur des films comme L’Étudiante et M. Henri, qui a l’air vraiment sympa aussi, par contre, je vous convie avec enthousiasme à assister à la projection du Ciné-brunch transition La glace et le ciel de Luc Jacquet, le 29 novembre. Que chacun apporte sa gamelle et ses réactions, on fait Auberge Espagnole ! 

Bons films !

Christina

Dimanche 29 novembre à 11h00

Ciné-Brunch Transition

11h00 La Glace et le Ciel

12h30 Brunch participatif (chacun amène ce qu’il veut partager)

Samedi 7 novembre dès 16h00

Spéciale Nuit de l’Horreur

• 16h00 Hôtel Transylvania 2 (3D) (suivi d'un goûter)
• 20h30 Regression
• 22h45 Buffet (sur inscription)
• 00h00 The Visit
• 02h00 Crimson Peak
• 04h00 Classic Horror
• 06h00 Déjeuner

Forfait 50.- pour la soirée dès 20h30 (4 films et repas)

Bus à disposition pour redescendre à Yverdon à 2h du matin. 

Buffet (sur inscription), petit déjeuner proposé à 6h

Pour plus d’infos cine.horreur2015@gmail.com ou 079 874 87 30

Biologiste de formation, puis cameraman en mission d’« ornitho-écologie polaire » pour le CNRS, Luc Jacquet a abandonné son cursus de scientifique pour devenir réalisateur à part entière. Passionné par la nature, il entreprend alors un premier long-métrage sur les manchots empereurs en Antarctique (La Marche de l’empereur), pour lequel il reçoit l’Oscar du Meilleur Film Documentaire en 2006. Fort de ce succès, il réalise d’autres films, comme « Le Renard et l’enfant » (2007) ou encore « Il était une forêt » (2013), sur la canopée tropicale, qu’il tourne avec le botaniste Francis Hallé.

Dans son nouveau film, Luc Jacquet brosse le portrait du glaciologue français Claude Lorius. Parti en expédition dès 1957 en Antarctique, cet homme de science, aujourd’hui âgé de quatre-vingt-trois ans, a résisté au froid extrême pour multiplier les forages jusqu’à atteindre des glaces formées il y a 400’000 ans, ce qui lui a permis de mettre en évidence les cycles climatiques naturels et démontrer le réchauffement accéléré et destructeur de la planète par notre civilisation irresponsable…

Composé pour sa majeure partie d’images d’archives passionnantes, « La Glace et le Ciel » constitue un véritable hymne à l’intelligence collective, qui prouve que le bouleversement climatique est « indiscutablement lié à l’homme ». Reste à le faire admettre à nos chers « décideurs », qu’ils soient économiques ou politiques…

Vincent Adatte