Inspiré d’une nouvelle extraite du recueil «Des hommes sans femmes» de Haruki Murakami, le nouveau film du cinéaste japonais Ryūsuke Hamaguchi est un pur chef-d’œuvre d’une douceur déchirante, n’ayons pas peur des mots…

Metteur en scène et acteur de théâtre, Kafuku perd sa femme qui l’aimait profondément tout en le trompant. Invité à monter «Oncle Vania» de Tchekhov à Hiroshima, il se voit imposer une jeune chauffeure taiseuse pour le raccompagner chaque soir dans la maison isolée où il a voulu loger.

Au fil des trajets, les langues se délient. Ces deux âmes esseulées se confrontent alors à leur passé et aux non-dits… Un film profond et réparateur dont les trois heures gorgées d’émotion filent à toute allure: à découvrir absolument ! 

Ami de longue date du philosophe Alexandre Jollien, l’ex-Inconnu Bernard Campan a coécrit et coréalisé avec ce dernier «Presque», comédie existentielle où se reflète toute la sagesse espiègle de l’auteur du très nécessaire «Petit traité de l’abandon»… 

Directeur stressé d’une entreprise de pompes funèbres, Louis (B. Campan) heurte avec sa voiture le tricycle d’Igor, un livreur handicapé (A. Jollien). Sorti indemne de l’accident, Igor, dont l’esprit vif doit cohabiter avec un corps «qui retarde», s’immisce dans son existence…

Tourné en partie en Suisse, «Presque» nous octroie avec humour et en toute humilité un précieux vade-mecum philosophique, à même de nous réconcilier avec la vie.

Filmée en d’autres temps par la réalisatrice Agnès Varda sans réellement se dévoiler («Jane B. par Agnès V.», 1988), Jane Birkin nous offre aujourd’hui de découvrir une grande part de son intimité dans ce documentaire initié par sa fille. 

Pour Charlotte Gainsbourg, passer derrière la caméra constitue un prétexte pour regarder sa mère avec une attention nouvelle. 

L’air de rien, mue par toute la pudeur et la douceur qui la caractérisent, Charlotte approche peu à peu Jane qui se confie à elle avec simplicité et générosité, jusqu’à une séquence finale inoubliable d’où émerge une bouleversante déclaration d’amour.

Changeant de registre, Yvan Attal («Ma femme est une actrice», «Mon chien stupide») adapte le roman de Karine Tuil qui interroge de façon passionnante la zone grise du consentement.

Fils d’une essayiste féministe (Charlotte Gainsbourg) et d’un journaliste très médiatique (Pierre Arditi), Alexandre (Ben Attal, le fils du réalisateur) fait la connaissance de la jeune Mila (Suzanne Jouannet) lors d’un dîner chez sa mère et lui propose de poursuivre la soirée avec des amis. 

Le lendemain, Alexandre est réveillé par la police pour être mis en examen: Mila l’accuse de viol. Ce sera la parole de l’un contre l’autre, à armes inégales hélas…

Jeudi 13 janvier à 20h (3D)

Samedi 15 janvier à 20h (2D)

Dimanche 16 janvier à 15h (3D)

Aïe, l’identité cachée de l`homme-araignée vient d’être dévoilée urbi et orbi par les media. À la seconde même, Peter Parker (Tom Holland) devient l’ennemi public n°1. 

Très perturbé, le jeune homme demande au Doctor Strange (Benedict Cumberbatch) de lui jeter un sort, histoire d’effacer sa double identité de la mémoire collective. Las, l’opération tourne court, altérant la stabilité de l’espace-temps.

Réapparaissent alors tous les vilains que le super héros a eu à combattre dans les épisodes précédents de la saga, dont Octopus (Alfredo Molina), Électro (Jamie Foxx) et le Bouffon vert (Willem Dafoe)… Ludique et caustique, la meilleure des productions Marvel réalisée à ce jour !  

À voir Gaspar Borchardt, luthier exerçant à Crémone, il semble difficile d’imaginer que cet homme humble et taiseux a traversé des forêts de Bosnie bourrées de mines, tout en négociant au péril de sa vie avec des individus fort peu recommandables.

Habité par l’idée, quasi obsessionnelle, de créer un violon d’exception, qui serait l’égal d’un Stradivarius, l’artisan a pourtant bravé tous les dangers, à la recherche du bois parfait, issu d’un érable plusieurs fois centenaire devenu presque introuvable. 

Restituant sa quête épique, le documentaire du cinéaste norvégien Hans Lukas Hansen lui confère des allures de conte fantastique. 

San Francisco, de nos jours. Thomas A. Anderson (Keanu Reeves) mène une existence sans grand intérêt, seulement troublée par d’étranges rêves.

Tandis que sa route croise celle d’inconnus lui semblant familiers, une curieuse sensation de déjà vu s’immisce en lui, jusqu’à ce qu’une vérité s’impose : son véritable nom est Neo et son monde n’est pas réel… 

Au tournant des années 2000, les sœurs Lana et Lilly Wachowski, alors encore désignées par leurs prénoms masculins, révolutionnaient le cinéma fantastique avec la trilogie «Matrix». Aujourd’hui, elles ont toutes les deux achevé leur transition, et Lana revient seule aux commandes d’un quatrième épisode qui s’annonce passionnant !

Actrice auréolée du Prix d’interprétation féminine à Cannes pour «Mon roi» (2015), Emmanuelle Bercot est aussi une réalisatrice talentueuse. Après «La Tête haute» et «La Fille de Brest», elle nous revient avec un huitième long-métrage… 

Médecin dévoué, le Dr Eddé (le cancérologue Gabriel Sara dans son propre rôle) accompagne un patient condamné par un cancer et en plein déni (Benoît Magimel). La maladie vient miner la relation qu’il entretient avec sa mère (Catherine Deneuve)… 

La cinéaste s’emploie à filmer l’empathie et la profondeur d’âme de ses protagonistes pour nous faire apparaître la vie comme un cadeau. Un film rare qui nous ouvre à un autre rapport à la maladie et à la mort. 

Dessinatrice de BD, Raf (Valeria Bruni Tedeschi) met à profit une sévère insomnie en envoyant des SMS d’insultes à sa compagne Julie (Marina Foïs) qui dort à ses côtés. Le matin, en voulant rattraper Julie, furieuse, qui est aussi son éditrice, elle glisse sur le pavé parisien et se casse le bras.

Raf se retrouve alors dans un service d’urgences débordé par l’afflux de blessés d’une manifestation de Gilets jaunes réprimée de la façon la plus brutale par la police, laquelle ne tarde pas à encercler l’hôpital…

Juxtaposant la rupture intime d’un couple aisé à la fracture sociale qui est en train de désagréger tout un pays, la cinéaste Catherine Corsini tisse un récit politique puissant, évoluant constamment sur le fil du rasoir, entre tragicomédie ahurissante et drame asphyxiant.