Venir au monde mi-lapin mi-poulet ne présage guère d’un bon départ dans la vie. Fils adoptif du Roi Arthur, le jeune Hopper Chickenson en sait quelque chose ! Au désagrément de sa nature hybride s’ajoute une tendance crasse à la maladresse…

Entouré de braves camarades, qui souffrent chacun·e d’un handicap soigneusement dissimulé, Hopper ne désespère pas de devenir un jour un grand explorateur…

Produit par les studios du Belge Ben Stassen («Le Voyage extraordinaire de Sammy»), un film d’animation aussi cocasse qu’exemplaire sur la différence et l’acceptation de soi.

Samedi 12 mars à 15h30 (Avant-Première)

Hasard de la programmation, Kenneth Branagh est doublement à l’affiche du Royal en ce mois de mars avec «Belfast» et «Mort sur le Nil».

Après «Le Crime de l’Orient-Express» en 2017, Kenneth Branagh renoue non sans bonheur avec le détective belge Hercule Poirot créé en 1920 par Agatha Christie.

Contemporaine à l’écriture du livre publié en 1937, l’action se déroule sur le Nil, au cours d’une croisière à laquelle participent quatorze personnes. L’une d’entre elles est retrouvée assassinée.…

Samedi 12 mars à 18h en présence du réalisateur et du Zonta Club.

Producteur de «Romans d’ados», Nasser Bakhti est aussi un réalisateur talentueux, alternant la fiction et le documentaire, à l’exemple de «Laurence Deonna libre !», portrait attachant et révélateur d’une grande figure du journalisme suisse.

Reporter, écrivaine et photographe, Laurence Deonna a sillonné notre planète pendant près de cinq décennies, témoignant notamment des innombrables injustices causées aux femmes.

Aujourd’hui âgée de quatre-vingts ans, elle semble n’avoir rien perdu de son énergie rebelle, toujours aussi prompte à libérer la parole de ses consœurs réduites au silence … Particulièrement inspirant !

Samedi 12 mars à 18h en présence du réalisateur et du Zonta Club.

À 20h, le Zonta Club vous proposera un délicieux risotto.

Témoin impuissante de la séparation inéluctable de ses parents (Léa Drucker et Philippe Katerine), une adolescente (Jade Springer) s’abîme dans un chagrin silencieux qu’elle pare de pauvres sourires qui tromperont pourtant son entourage… 

Grande admiratrice de Truffaut et Rohmer, la réalisatrice Axelle Ropert se révèle ici d’une justesse absolue dans sa description de la lente désagrégation d’un couple observée du point de vue de leur fille.

A la fois contemporain et intemporel, son film tourné dans la ville de Nantes avance par petites touches de quotidien, exprimant à merveille le trouble de sa protagoniste qui, tout à coup, réalise l’âpreté de la vie.

Mort Rifkin (Wallace Shawn), professeur de cinéma à New York et écrivain raté, accompagne sa jeune femme (Gina Gershon) au festival du film de San Sebastian, où elle est chargée des relations publiques de Philippe (Louis Garrel), un réalisateur français très en vue.

De fait, Mort le déteste autant qu'il déteste ses films, soupçonnant sa femme d'avoir une liaison avec lui. Déstabilisé, frisant l’hypocondrie, il consulte alors une doctoresse locale dont le charme ne le laisse pas indifférent…

Caustique et jazzy, comme il se doit, le quarante-neuvième long-métrage de Woody Allen brosse avec brio le portrait d’un homme vieillissant à qui tout échappe – sa femme, son pouvoir de séduction, sa conception du cinéma… S’agirait-il d’un autoportrait ?

Jeudi 3 mars à 20h (VOst)

Samedi 5 mars à 15h (VF)

Au royaume de l’animation japonaise, Mamoru Hosoda est un roi qui nous a gratifiés de chefs-d’œuvre comme «La Traversée du temps» (2006), «Les Enfants loups, Ame et Yuki» (2012) ou encore «Le Garçon et la bête» (2015), fable fantastique sur l’apprentissage.

S’inspirant librement de «La Belle et la Bête», le cinéaste nous plonge cette fois dans le monde de U, le plus grand espace Internet jamais constitué, où s’agglutine une communauté virtuelle innombrable.

Chanteuse pop adulée sur les réseaux sociaux, Belle est l’avatar désincarné de Suzu, une jeune lycéenne introvertie qui, dans la vraie vie, habite dans l’île de Shikoku. En secret, Suzu aspire à redevenir elle-même… Une critique magistrale de nos dérives digitales !

Pour son premier film en tant que réalisateur, le scénariste Nessim Chikhaoui («Le Doudou», «Les Tuche») s’est engagé sur l’un des territoires parmi les plus casse-gueule de la carte cinématographique: celui de la chronique sociale.

En arrivant dans la salle d'examen, Elias (N. Chikhaoui) se rend compte qu'il a oublié sa carte d'identité et qu'il ne peut donc pas passer le concours d'entrée à Sciences Po. En attendant de pouvoir s’y représenter, il trouve un emploi d’éducateur dans une MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social) située en banlieue…

Educateur pendant dix ans, le cinéaste connaît parfaitement son sujet, qu’il n’a pas peur de traiter sous la forme d’une comédie réparatrice, généreuse et pleine de vivacité, servie par des apprenti·es acteur·trices étonnant·es de justesse.