lundi, 14 décembre 2009 13:45

Mary & Max

«Cher Max Horovitz. Mon nom est Mary Daisy Dinkle. J’ai huit ans, ma couleur préférée est le marron et j’adore le chocolat.» C’est en ces mots que débute la relation épistolaire entre une petite fille qui mène une triste vie dans la banlieue de Melbourne et un New-yorkais obèse de 44 ans gravement autiste.

Avec sa mère alcoolique, ses grosses lunettes et sa tache de naissance, Mary a bien besoin d’un ami. Avec ses angoisses et ses huit survêtements identiques, Max est tout désigné pour la comprendre.

Dans leur correspondance, ils se découvrent une passion commune pour les sucreries chocolatées et s’expliquent leurs mondes respectivement désenchantés: dans la jungle urbaine de New York ou les faubourgs moroses de l’Australie, il s’avère bien difficile d’être agoraphobe ou esseulée... Plutôt destiné aux ados et adultes, un premier long-métrage indispensable, qui fait figure de véritable OVNI par rapport à la plupart des films d’animation!

Adeline Stern

lundi, 14 décembre 2009 13:42

Arthur et la vengeance de Maltazard

Deux ans après la sortie du premier épisode, Luc Besson poursuit la saga «Minimoys» qui mélange prises de vue réelles et animation 3D, acteurs en chair et en os et figurines pixellisées. Pour mémoire, à la fin du numéro un, Arthur (Freddie Highmore) parvenait in extremis à arracher la propriété de sa grand-mère (Mia Farrow) des griffes des promoteurs.

Arthur réussissait cet exploit avec l’aide de ses amis les Minimoys, un peuple lilliputien vivant dans les entrailles du jardin… Dans cette suite très attendue, on retrouve notre jeune héros bouillant d’impatience, à l’idée de revoir ses amis minuscules et surtout la belle Sélénia dont il est très épris.

Las, au moment fatidique, qui coïncide avec la fin du dixième cycle de la Lune, Arthur doit prématurément quitter la maison de sa grand-mère. Mais, au moment du départ, il reçoit un message arachnéen très alarmant: Sélénia court un grand danger…

Adeline Stern

lundi, 14 décembre 2009 13:35

2012

Aprèsles extraterrestres génocidaires d’«Independence Day» (1996) et le refroidissement climatique du «Jour d’après» (2004), Roland Emmerich met le point final en faisant «planète rase». Amalgamant pressentiment maya et théorie scientifique d’opérette, le réalisateur de «Godzilla» (1998) s’attelle à une destruction massive au rendu saisissant par la grâce d’effets spéciaux stupéfiants.

Sur le plan du scénario, «2012» recycle de façon très ironique le fantasme de rédemption à l’œuvre dans les films catastrophe chers aux trop opulentes années septante. Soucieux de sauver sa petite fille et son ex-épouse, Jackson Curtis (John Cusak) se démène en effet de façon héroïque, alors que la Terre implose…

En connivence avec le spectateur, Emmerich truffe son récit de stéréotypes goguenards, parsemant son apocalypse numérique de références bibliques narquoises. C’est ainsi qu’il fait payer à prix d’or le sauvetage en «arches de Noé»!

Vincent Adatte

lundi, 14 décembre 2009 12:59

Tu n’aimeras point

Favorisé par le jeu de coproductions avec l’Europe, le cinéma israélien connaît actuellement une période faste avec des films très marquants, récemment montrés au Royal, comme «Valse avec Bachir», «Les citronniers», «La dernière fanfare» ou encore «Jaffa».

Ce phénomène est d’autant plus remarquable que toutes ces œuvres témoignent d’un courage politique étonnant, à l’exemple du premier long-métrage de Haïm Tabakman qui aborde de façon frontale le problème délicat des rapports entre laïcité et religion en Israël.

Boucher d’une communauté fondamentaliste cloîtrée dans un quartier réservé de Jérusalem, Aaron rouvre la boucherie familiale après le décès de son père. Un étudiant talmudique en quête d’un travail vient frapper à sa porte. Troublé, Aaron l’engage. Commence alors une relation «scandaleuse», magnifiée par la profonde sincérité de l’homme qui est tenté… Une parabole épurée sur la règle et le désir où chacun a ses raisons!

Vincent Adatte

lundi, 14 décembre 2009 12:55

L’affaire Farewell

Après la première guerre mondiale avec «Joyeux Noël» (2006), Christian Carion persiste dans la veine historique en restituant les dessous d’une affaire d’espionnage dont les historiens estiment qu’elle eut le don d’accélérer la désagrégation de l’empire soviétique.

Au printemps 1980, au cœur de la glaciation «Brejnev», le colonel du KGB Vladimir Ippolitovitch Petrov (Emir Kusturica), dépité par le tour pris par sa carrière, contacte le contre-espionnage français et lui annonce son désir de passer agent double. Se méfiant des espions français œuvrant à Moscou, qu’il considère comme peu fiables, Petrov requiert la participation d’un civil pour faire passer ses informations à l’Ouest.

Ravie de l’aubaine, la DST demande à un ingénieur civil (Guillaume Canet) travaillant pour une entreprise française de jouer les intermédiaires. Sous le nom de code de «Farewell», Petrov commence à livrer des documents vitaux du KGB dont une liste impressionnante d’espions… Une histoire «vraie» absolument incroyable!

Adeline Stern

lundi, 07 décembre 2009 13:59

L’imaginarium du Docteur Parnassus

A la tête d’une petite troupe ambulante, le Docteur Parnassus propose au chaland de pénétrer dans un monde parallèle, son «imaginarium», via un miroir magique. Poursuivi par ses victimes, un jeune escroc prénommé Tony, croit pouvoir leur échapper en basculant dans cet univers onirique. Il tombe alors en pleine tragédie faustienne où le Diable réclame son dû de façon péremptoire…

Habitué à ce que le mauvais sort s’acharne sur ses projets, Terry Gilliam voit mourir entre deux tournages Heath Ledger qui jouait le rôle de Tony. Le réalisateur de «Brazil» (1985) a surmonté ce nouvel aléa en confiant à Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell le soin de reprendre tour à tour le rôle du regretté Ledger, mais seulement dans l’espace fantastique de l’«imaginarium».

L’ex-Monty Python parvient ainsi à rendre un très bel hommage à son acteur décédé, tout en nous entraînant dans ces visions fabuleuses et délirantes dont il a le secret. Surprenant et émouvant!

Adeline Stern

lundi, 07 décembre 2009 13:55

A l’ombre de la montagne

Vendredi, la projection aura lieu en présence de la réalisatrice Danielle Jaeggi puis suivi d’une discussion.

Documentaire d’une rare sensibilité, «A l’ombre de la montagne» de la réalisatrice suisse Danielle Jaeggi évoque une page controversée de notre histoire à travers le filtre combien révélateur des fameux sanatoriums de Davos.

Dès 1933, socialistes, nazis, puis militaires américains et rescapés des camps de concentration se sont retrouvés dans ces lieux mythiques immortalisés par Thomas Mann dans son roman, la «Montagne magique». Les sanatoriums prennent alors des allures de modèle réduit d’une Suisse qui collabore pour préserver ses «bonnes» relations.

Prenant appui sur des lettres écrites à sa mère par son père, alors atteint de tuberculose, la cinéaste a réussi un devoir de mémoire qui lie le collectif à l’intime de manière très émouvante. Entre présent et passé, la cinéaste reconstitue un roman familial qui lui est resté longtemps inconnu, enfoui au cœur d’une époque minée par les compromissions. Remarquable!

Vincent Adatte

lundi, 30 novembre 2009 17:45

Luck by Chance

Dimanche, le film sera précédé d’un spectacle proposé par CinéScène et d’un repas dans le thème : Voyage en Inde.

Pour son premier long-métrage de fiction, la réalisatrice indienne Zoya Akhtar nous fait pénétrer dans les arcanes mystérieux de Bollywood. Jeune actrice pleine d’espérance, Sona débarque à Mumbai (Bombay), bien décidée à y faire carrière. Réduite à faire de la figuration, elle prend son mal en patience.

Un jour, Sona fait la connaissance de l’un de ses voisins d’infortune, Vikram, un jeune comédien sorti tout droit d’un cours d’acteur de New Delhi. Contrairement à elle, Vikram est prêt à tous les compromis pour décrocher le rôle qui lui vaudra la gloire et l’argent.

Même si la cinéaste ne ménage guère un star-system dont la dureté n’a rien à envier à celle d’Hollywood, elle ne peut s’empêcher de laisse transparaître sa fascination pour cette usine à rêves qui marche à plein rendement, pour le plus grand bonheur d’un public avide d’un imaginaire réparateur… Un bel hommage critique en forme de comédie d’apprentissage!

Vincent Adatte

lundi, 30 novembre 2009 17:42

Mademoiselle Chambon

Adapté du roman homonyme de Eric Holder, «Mademoiselle Chambon» raconte l’histoire simple d’un maçon marié à une femme aimante, qui tombe amoureux de l’institutrice de son fils. Homme de peu de mots, Jean va être complètement dépassé par l’évidence de ses sentiments, jusqu’à envisager de tout quitter…

La trame est certes connue, mais Stéphane Brizé dont nous avions déjà beaucoup apprécié «Je ne suis pas là pour être aimé» (2005) parvient à lui donner un véritable air de «première fois», dans la ligne du sublime «Sur la route de Madison» (1995) de Clint Eastwood, dont il inverse les rôles.

Divorcés depuis plusieurs années, Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain confèrent à cette valse-hésitation passionnelle un effet de proximité troublant, qui culmine dans les scènes où les deux protagonistes tentent de réprimer un élan aux effets dévastateurs. Un mélo tout en pudeur qui fait battre le cœur!

Adeline Stern

lundi, 30 novembre 2009 17:10

Twilight - Chapitre 2 : Tentation

Concours spécial Twilight : T’shirts, portes clefs, pins et tickets cinéma à gagner sur place.

Sorti en janvier dernier, «Twilight - Chapitre 1: fascination» a gravi à toute allure les sommets du box-office, attirant en Suisse près de 230'000 spectateurs. Le second volet de l’adaptation cinématographique tiré de «La Saga du désir interdit» due à la romancière Stephenie Meyer semble promis à un succès encore plus massif!

Bella Swan (Kirsten Stewart) est dans tous ses états, car son beau vampire végétarien s’est volatilisé. Sans doute tenaillé par la peur de retrouver dans des étreintes trop fougueuses le goût du sang, le ténébreux Edward (Robert Pattinson) a préféré disparaître, pour la protéger.

Hantée par le souvenir de l’être aimé, la jeune fille cherche alors le réconfort auprès de son vieil ami Jacob (Taylor Lautner) qui ne lui est pas indifférent, malgré sa tendance à se métamorphoser en loup-garou à la pleine lune. Mais d’autres vampires, très malintentionnés ceux-là, la guettent, tapis dans la nuit…

Vincent Adatte

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