Nicolas
Nerve
Dans un futur très proche, Nerve est un jeu en ligne clandestin. Très en vogue sur le « DarkNet », il sépare le monde en deux catégories bien distinctes : d’un côté, des joueurs relèvent pour de l’argent des défis toujours plus périlleux ; de l’autre, la masse anonyme des voyeurs qui suit et commente leurs « exploits ».
Jolie ado intrépide, Vee (Emma Roberts) hésite à participer à Nerve dont elle doute de la légalité. Pressée par ses amis, elle finit par se lancer et accepte d’embrasser un inconnu. Elle est alors aspirée dans une spirale infernale de challenges décidés par les « voyeurs ».
À l’heure du phénomène Pokémon-go, ce thriller dystopique adapté du roman pour la jeunesse de Jeanne Ryan est assez vraisemblable pour donner le frisson !
Adeline Stern
Toni Erdmann
Oublié par le Jury du dernier Festival de Cannes, le troisième long-métrage de la réalisatrice allemande Maren Ade aurait mérité la Palme d’or. A quarante ans, elle a réussi un chef-d’œuvre de comédie loufoque dont les 2h45 passent comme en un éclair de génie.
Adepte de grosses blagues, Winfried croit sa fille Inès très malheureuse. Celle-ci travaille à Bucarest comme consultante pour une multinationale. Inquiet pour elle, Winfried s’invite dans la capitale roumaine…
Obnubilée par son travail, Inès a tôt fait d’éconduire cet hurluberlu aux manières imprévisibles. Tenace, Winfried réapparaît affublé d’une perruque invraisemblable. Devenu Tony Erdmann, business coach, il va s’efforcer de rétablir un lien avec sa fille… Salvateur !
Vincent Adatte
7 Déesses Indiennes en colère
Entre comédie sociale et mélodrame de haut vol, le cinéaste indien Pal Nalin (Samsâra) a suscité la controverse dans son pays avec le très féministe et résolument antisexiste « Sept Déesses indiennes en colère ».
Actives, indépendantes et luttant pour leur liberté, sept femmes se réunissent à Goa pendant une semaine dans la maison de l’une d’entre elles, Frieda. Ne s’étant plus vues depuis longtemps, elles ont mille et une choses à se raconter.
Dans une intimité protectrice, elles évoquent leurs rêves, leurs doutes, leurs secrets, jusqu’au moment où Frieda leur annonce qu’elle va se marier. Un portrait en coupe fascinant de la condition féminine en Inde où le viol est un fléau encore par trop toléré…
Adeline Stern
Star Trek – Sans limites (3D)
Relancée sur grand écran en 2009, la saga « Star Trek » est redevenue nettement plus excitante sous la houlette du producteur et réalisateur J.J. Abrams. Accaparé par « Star Wars », Abrams a dû laisser les manettes de cette treizième téléportation à Justin Lin, commis jusque-là aux cascades de « Fast and Furious ».
Mais ce dernier a eu la bonne idée de s’attacher les services de l’acteur Simon Pegg au scénario. En plus de reprendre de façon savoureuse le rôle du légendaire Scotty, l’auteur du mythique « Le dernier pub avant la fin du monde » injecte à cet épisode une dose de dérision bienvenue !
Le spectateur peut donc embarquer en toute confiance à bord de l’Enterprise parti pour une mission de reconnaissance « sans limites »
Adeline Stern
Peter et Elliott le Dragon (3D)
Sorti en salles avec un succès relatif en 1977, « Peter et Elliott le dragon », conte fantastique mâtiné de comédie musicale, combinant prises de vues réelles et animation, s’est imposé avec le temps comme un grand classique Disney.
Cette toute nouvelle mouture délaisse l’animation au profit d’effets spéciaux très spectaculaires. L’action qui se déroulait au début du vingtième siècle a été transposée dans les années 1980.
Sculpteur sur bois, le vieux Meacham (Robert Redford) abreuve les enfants d’histoires de dragons qu’il prétend avoir croisés dans sa jeunesse, jusqu’au jour où sa fille Grace (Bryce Dallas Howard), garde-forestière de son métier, découvre dans la forêt un petit garçon qui jure être l’ami de l’un de ces monstres ailés crachant parfois du feu…
Vincent Adatte
Le ciel attendra
Indispensable, le nouveau film de la réalisatrice des « Héritiers » (2014) décrit le processus d’embrigadement lié à Daech et dont ont été victimes des centaines d’adolescentes françaises « ordinaires ».
Sans effets de manche ni pathos, avec le concours d’actrices formidables de justesse, comme Sandrine Bonnaire et Clotilde Courau, la cinéaste déconstruit ce recrutement insidieux qui s’insinue via les réseaux sociaux, jouant sur le désir d’engagement d’une jeune génération en recherche d’idéal.
Sur le mode d’une fiction très documentée, avec la collaboration de Dounia Bouzar, directrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, qui joue son propre rôle, « Le Ciel Attendra » est un film-clef, à voir absolument, parents et adolescents confondus !
Adeline Stern
Bad Moms
Depuis l’âge de vingt, Amy (Mila Kunis) a consacré chaque minute de son existence stressante à ses deux enfants et à son cher mari. Le jour où elle apprend que l’homme de sa vie la trompe avec une femme bien plus jeune, elle sort de ses gonds.
À la sacro-sainte réunion des parents d’élèves, elle envoie tout d’abord sur les roses la présidente de l’association, qui veut interdire aux enfants gluten, sucre, lactose et autres substances devenues démoniaques.
En compagnie de deux autres « mauvaises mères », elles aussi au bord de la crise de nerfs, Amy décide de sortir de son rôle de femme parfaite, le temps d’une soirée déjantée… Une comédie corrosive et libératrice, mitonnée par les scénaristes très incorrects de « Very Bad Trip » !
Vincent Adatte
Kiki, L’amour en fête (Kiki, Love to Love)
Cette comédie à sketches du réalisateur espagnol Paco León s’adresse aux adultes qui considèrent le sexe comme un élément-clef de leur épanouissement, un ingrédient essentiel de l’amour et, surtout, une façon fabuleuse de se connaître soi-même !
Cinq histoires d’amour et d’attirances sexuelles particulières convergent lors d’un été brûlant à Madrid. Dacryphilie, somnophilie et harpaxophilie sont quelques-unes des manières très spéciales de se donner du plaisir, qu’expérimentent leurs personnages…
Remake ibérique du film australien « The Little Death » de Josh Lawson, « Kiki, l’amour en fête » suit des couples qui ne se sont pas encore vraiment trouvés, mais se battent pour sauvegarder leur relation, commettant l’inavouable par affection, car « l’amour se ressent autant qu’il se fait » !
Adeline Stern
S.O.S Fantômes (3D)
Trente-deux ans après la célébrissime comédie d’Ivan Reitman, le réalisateur américain Paul Feig (auteur avec Judd Apatow de « Freaks & Geeks », l’une des meilleures séries télé sur l’adolescence) rouvre la chasse aux fantômes en la féminisant de façon drolatique !
Exit Bill Murray et ses comparses, bienvenue à Melissa McCarthy et ses consœurs. Formidable dans son rôle de physicienne méprisée, Melissa embrigade deux copines de fac et une employée de métro dans sa croisade contre les phénomènes paranormaux, se débattant dans des hectolitres de bave ectoplasmique verdâtre.
Expert dans la féminisation de la comédie américaine, Feig se moque à loisir des stéréotypes sexistes qui émaillaient le premier « S.O.S Fantômes », s’appuyant sur les apparitions surprises de certains de ses acteurs.
Vincent Adatte
Dans le noir (Lights Out)
En 2013, David F. Sandberg tourne un court-métrage dans son appartement en Suède, qu’il met en ligne sur les réseaux sociaux. Déjà intitulé « Lights Out » (Dans le noir), son film suscite un engouement incroyable sur le Net où il est visionné près de cent millions de fois !
Aujourd’hui, Sandberg en propose une version long-métrage frissonnante à souhait, sous les très bons auspices du producteur James Wan, expert redoutable en matière de cinéma d’horreur (Conjuring, Annabelle, Saw).
Enfant, Rebecca a toujours eu peur du noir. Aujourd’hui, c’est au tour de son petit frère de succomber à des terreurs enfantines, lesquelles ne sont pas forcément le produit de son imagination… Après avoir vu « Lights Out », vous n’éteindrez plus jamais la lumière, promis, juré !
Vincent Adatte