Délicieusement animées par les studios Dreamworks, les « Trolls » sont à l’origine de drôles de poupées très populaires dans les années quatre-vingt, parées qu’elles étaient des paillettes fluo chères au disco qui faisait fureur à l’époque.

Meneuse des Trolls, Poppy est toujours de bonne humeur, chantonnant constamment sa joie de vivre, au grand dam de Branche qui s’en agace prodigieusement. Les deux curieuses créatures vont pourtant devoir faire cause commune, le jour où un monstre enlève tous les enfants !

Les plus jeunes feront leurs délices de ce monde imaginaire rose bonbon où tout finit par s’arranger…

Vincent Adatte

Le huitième long-métrage de Nicole Garcia constitue une adaptation libre d’un roman de l’écrivaine sarde Milena Agus, transposé en Provence, couvrant deux décennies, des années 40 aux années 60.

Fille d’une propriétaire terrienne autoritaire, Gabrielle brûle de rencontrer le grand amour, au point qu’on la juge déséquilibrée, voire hystérique, puisqu’elle souffre en outre de douleurs foudroyantes et inexpliquées. Offerte par sa mère à un ouvrier agricole saisonnier, la jeune femme échappe momentanément à ce mariage sans passion, en allant se faire soigner dans un établissement thermal…

Dans le rôle de Gabrielle, Marion Cotillard se révèle bouleversante de justesse, passant avec une grâce fiévreuse du désir inassouvi au regret lancinant. Du très beau cinéma pour une très belle histoire de femme.

Adeline Stern

Qu’est-ce que nous avons pu l’aimer, Bridget Jones, avec ses gaffes très « british », ses errements sentimentaux, son addiction au tabac et ses kilos superflus !

Chic, la voilà de retour dans un troisième film, toujours sous les traits de la pétillante Renée Zellweger, mais désormais non fumeuse et s’interdisant le chocolat. A quarante ans, elle est devenue une productrice de télévision avisée, mais court toujours après le grand amour…

Après avoir passé la nuit avec Jack (Patrick Dempsey), un séduisant millionnaire, et renoué de façon très étroite avec Marc (Colin Firth), Bridget découvre qu’elle est enceinte, reste à savoir qui est le père… Toujours aussi frais et romantique !

Adeline Stern

Octogénaire, Jean Ziegler a toujours sur lui trois documents qui le rappellent à son devoir d’indignation : une photo d’enfants défigurés par la maladie du noma, le rapport accablant du World Food, « parce que la faim, c’est le crime organisé », et la déclaration des droits de l’homme, « une arme pour l’insurrection »…

Tout en posant quelques précieux jalons biographiques, le cinéaste Nicolas Wadimoff (« Spartiates »), qui a été son élève, consacre à cet infatigable révolté un portrait à la fois touchant et subtil, où ce dernier avoue à demi-mots qu’il a pu se tromper, sans pour autant renier ses engagements…

Humain et fraternel, toujours combatif, aveugle parfois… Ziegler l’indispensable !

Vincent Adatte

Le 19 novembre, le film sera suivi du film brésilien « Le professeur de violon » et d’un repas. Réservation au repas conseillée au 079 797 26 15.

Vivant sur les trottoirs de Manille, Blanka, onze ans, craint en permanence d’être envoyée à l’orphelinat. Pour survivre, elle fait la manche et fauche les portefeuilles des touristes distraits.

La gamine rêve d’économiser assez d’argent pour s’« acheter une maman ». Saugrenue, cette idée lui est venue le jour où elle a appris qu’une actrice célèbre a adopté un enfant perdu comme elle. Un jour, Blanka fait la connaissance de Peter, un guitariste aveugle, qui va la prendre sous son aile et, mieux encore, lui révéler son don secret…

Primé à Venise, réalisé par le cinéaste japonais Kohki Hasei, un film entre mélo et comédie tendre qui n’est pas sans faire penser au « Kid » de Chaplin !

Adeline Stern

Le 19 novembre, le film sera précédé du film philippin « Blanka » et d’un repas. Réservation au repas conseillée au 079 797 26 15.

Victime d’un trac irrépressible, Laërte (Lazaro Ramos), un violoniste pourtant talentueux, échoue à intégrer l’orchestre symphonique de São Paulo. À contrecœur, il accepte d’enseigner la musique à des adolescents d’Heliópolis, la plus grande favela de la ville.

Plongeant dans un univers hostile, où gangs et dealers règnent en maîtres, le professeur de violon essuie tout d’abord insultes et crachats. Mais, à force de patience et de fermeté, Laërte va réussir à donner à ses élèves une raison de se sentir fiers d’être ce qu’ils sont…

Réalisé par le cinéaste brésilien Sérgio Machado, un film émouvant qui montre qu’il ne faut jamais désespérer de son prochain !

Adeline Stern

Fin connaisseur du Japon, Daniel Lopez a étudié l’art à l’Université d’Okinawa. Là-bas, il a été frappé par l’esprit particulier qui imprègne cet archipel martyrisé par l’histoire, au point de lui dédier aujourd’hui son premier film documentaire.

Okinawa a été le théâtre de l’une des dernières batailles de la Seconde Guerre mondiale, qui a causé la mort d’un tiers de sa population et entraîné la destruction de la quasi-totalité de son patrimoine culturel. Malgré les bases américaines toujours omniprésentes, ses habitants ont pourtant su préserver leur identité, témoignant d’une capacité de résistance qui fascine les Japonais eux-mêmes.

Le cinéaste s’efforce de percer le mystère lié à cette résilience, à cet « esprit d’Okinawa » où persistent des valeurs d’entraide et de tolérance héritées de traditions ancestrales.

Vincent Adatte

Petit, Jacob a été bercé par les histoires folles que lui racontait son grand-père, Abraham Portman. Après le décès de son aïeul, survenu dans des circonstances mystérieuses, il se rend sur l’île située au large du Pays de Galles où Abraham a passé ses plus jeunes années.

L’adolescent y découvre un étrange orphelinat dirigé par Peregrine Faucon (sidérante Eva Green) dont les résidents sont tous doués de pouvoirs qui font peur aux communs des mortels…

En adaptant l’ouvrage de la romancière Ransom Riggs, Tim Burton retrouve toute l’inspiration qui a fait de lui l’un des plus grands cinéastes de notre temps, faisant son miel de ce pensionnat coincé dans une boucle temporelle salvatrice… L’enfance de l’art retrouvée !

Vincent Adatte

Travaillant comme aide-soignante pendant la journée, une jeune femme de La Nouvelle-Orléans, la nuit venue, se métamorphose en Princess Shaw, postant sur Youtube ses chansons qu’elle interprète a cappella.

À l’autre bout du monde, dans un kibboutz près de Tel Aviv, un musicien devenu célèbre pour avoir composé des morceaux uniques mixant chansons et musiques glanées sur le Web, décide de l’aider sans qu’elle le sache. Ce faisant, il la fera passer de l’ombre à la lumière…

Cinéaste documentaire de grand talent, l’Israélien Ido Haar filme avec une belle sensibilité cette version véridique de Cendrillon, qui a le don rare de nous faire croire aux miracles…

Vincent Adatte

Biopic consacré à l’une des icônes de notre vingtième siècle, « L’Odyssée » aurait pu sombrer corps et biens dans l’hagiographie claironnante. Surprise, il n’en est rien, bien au contraire !

Le réalisateur de « Largo Winch », fait commencer la saga à la fin des années 1940, avant que le Commandant Cousteau (Lambert Wilson) fasse l’acquisition d’un dragueur de mines, qu’il rebaptise « La Calypso » et réaménage en vue de futures expéditions océanographiques.

Tout en sacrifiant aux sublimes beautés subaquatiques, le cinéaste restitue la relation très contrastée que Cousteau entretint avec Philippe (Pierre Niney), son fils cadet, le préféré, celui dont il aurait voulu faire son successeur… Révélateur !

Vincent Adatte