Mère monoparentale de deux enfants, avocate pénaliste, Victoria croule sous les problèmes. La voilà lâchée par son baby-sitter, salie par son ex qui dévoile sa vie privée par roman interposé, suspendue par le barreau pour avoir imprudemment accepté de défendre un ami confrère un brin tordu…

Pour elle, la coupe est pleine. Sous pression et sous médocs, elle glisse alors insidieusement dans la dépression… N’en disons pas plus, sinon que la jeune cinéaste française Justine Triet a réussi la comédie anti-romantique par excellence, dont la drôlerie irrésistible le dispute à la plus vive intelligence !

Dans le rôle de cette femme combien contemporaine, Virginia Efira est pour le moins ébouriffante… Une grande actrice est née !

Vincent Adatte

À la recherche de son père, un garçon quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges…

Jouant avec les âges de la vie, le prodigieux réalisateur brésilien Alê Abreu nous convie à un voyage initiatique d’une poésie et d’une humanité rarement atteintes dans le genre du cinéma d’animation !

Primé au Festival d’Annecy en 2014, « Le Garçon et le monde » fait partie de ces chefs-d’œuvres qui demande une attention soutenue. Dépourvu de paroles, il se décrypte comme un livre d’images sans texte, dont le sens est à chercher dans les détails, pour le plus grand plaisir des spectateurs, jeunes et moins jeunes !

Vincent Adatte

Écrivain reconnu, homosexuel, Louis revient dans sa famille après douze ans d’absence. Il se sait condamné et veut annoncer à ses proches sa mort imminente. Y réussira-t-il ?

Tel est l’enjeu du sixième long-métrage de l’enfant prodige du cinéma canadien, adapté d’une pièce de Jean-Luc Lagarce, et joué par un quintet d’acteurs et d’actrices françaises absolument sidérant (Gaspard Ulliel, Marion Cotillard, Lea Seydoux, Nathalie Baye et Vincent Cassel).

À tout juste vingt-sept ans, Xavier Dolan (« Laurence Anyways », « Tom à la ferme », « Mommy ») narre de façon magistrale cet amer retour du fils prodigue, donnant matière à des joutes verbales assassines, minées qu’elles sont par le ressentiment et le non-dit ! 

Vincent Adatte

Le 15 octobre à 18 h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice puis du verre de l’amitié.

Au gré d’une nuit d’été, au bord de l’eau, une dizaine de couples, amants ou amis, s’épanchent sur leurs sentiments profonds, oublieux qu’ils sont de la caméra. Futiles ou sérieuses, leurs conversations tournent toutes autour de l’amour…

Après « Dieu sait quoi » où elle interrogeait des retraités sur le sens de la vie dans un grand parc parisien, et « Liens de sang » qui creusait le thème de la filiation, Fabienne Abramovich poursuit dans cette veine documentaire où prime le respect pour l’autre.

Ancienne danseuse, la réalisatrice franco-suisse chorégraphie avec une belle sensibilité ces confessions intimes au cœur de Paris, la ville des amoureux par excellence.

Vincent Adatte

Librement adapté du livre « Loïe Fuller, danseuse de la Belle Epoque » de Giovanni Lista, « La Danseuse » raconte la vie de Mary Louise Fuller, dite Loïe Fuller, pionnière de la danse moderne…

Au début du 20e siècle, Loïe (Soko) quitte le Far West où son père a été assassiné, pour rejoindre New York où elle se fait remarquer en créant sa fameuse danse serpentine. Loïe gagne alors Paris où ses chorégraphies avant-gardistes seront mieux reconnues.

Désormais célèbre, mais percluse de douleurs et rendue à moitié aveugle par des éclairages trop violents, elle lance alors la carrière d’une jeune danseuse américaine, Isadora Duncan (Lily-Rose Depp), qui ne lui sera guère redevable… Un biopic qui réhabilite une femme magnifique de puissance et de fragilité!

Vincent Adatte

Invité en 2007 à tourner un reportage sur le chorégraphe Ohad Naharin, le réalisateur israélien l’a suivi pendant dix ans et en a tiré un film impressionnant d’énergie ! « Mr Gaga » retrace la vie et l’œuvre de Naharin qui a fait la guerre du Kippour, avant de devenir danseur à New York, puis de diriger la Batsheva Dance Company à Tel Aviv.

Composé d’extraits de ses spectacles et d’images archives, le film dévoile le processus créatif à rebours des conventions de la danse « Gaga » mis au point par Naharin : écouter son corps pour développer son habileté à se déplacer instinctivement.

Grâce à cette méthode, le chorégraphe invite à libérer les corps autant que les esprits, développant ainsi une véritable philosophie de vie.

Adeline Stern

Dounia vit dans une cité en bordure de l’autoroute et passe ses journées avec son amie Maimouna. Pour s’en sortir, ces deux ados en rupture de ban volent des sodas au supermarché et les revendent à la récréation.

Peu motivées par un illusoire brevet professionnel, elles rêvent de gagner beaucoup d’argent et pensent avoir trouvé le moyen en travaillant pour Rebecca, une « dealeuse » respectée qui s’offre des « boy toys » et se fait conduire en décapotable…

Réalisatrice de cet épatant film de « banlieue » au féminin qui a remporté la Caméra d’or à Cannes (décernée au meilleur premier long-métrage toutes sections confondues), Houda Benyamina montre que s’il existe une alternative à la délinquance et au consumérisme décervelé, elle est difficile à trouver…

Adeline Stern

Dimanche 2 octobre à 20h30, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur et du traditionnel verre de l’amitié.

Dimanche 25 septembre à 11h, ce film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice puis, pour ceux qui le désirent, d’un brunch participatif.    

Dimanche 18 septembre 

2ème Festival International de l’accordéon

19h30 Petit concert de clôture

20h30 Des Musiciens déviants (VOst)