Nicolas
Anna
Recrutée par un chasseur de talents sur un marché moscovite, où elle vend des poupées russes, Anna Poliatova (Sasha Luss), à l’instar de ses matriochkas, va révéler une véritable et très redoutable identité gigogne…
Après une incursion risquée dans la science-fiction avec l’adaptation de « Valérian et la cité des mille planètes », Luc Besson revient au thriller survolté façon « Nikita » en le mâtinant d’espionnage est-ouest !
Dépêchée à Paris comme mannequin, Anna ne va pas se contenter de défiler… En jouant au chat et à la souris avec la CIA et le KGB, la jeune femme va tracer sa propre route, en laissant derrière elle une belle kyrielle de cadavres…
Adeline Stern
Parasite (VOst) (à découvrir !)
Le samedi 20 juillet Soirée spéciale « Cannes 2019 » deux films et un repas.
Couronné à Cannes, le septième long-métrage du cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho (« Memories of Murder », « The Host », « Mother », « Le Transperceneige ») n’usurpe en rien sa récompense suprême, tant « Parasite » impressionne !
La famille Ki-Taek vivote à quatre dans un sous-sol humide. Le père, chauffeur, est au chômage, la mère ne travaille plus, la fille est surtout douée pour la contrefaçon et le fils va arrêter ses études. Recommandé par un ami, ce dernier est engagé pour donner des cours d’anglais à la jeune fille d’une famille richissime, les Park.
Il en profite pour infiltrer un par un dans leur demeure épurée les membres de sa famille un peu affreuse, sale, mais pas encore méchante… Brassant les registres (comédie, policier, fantastique, horreur…), le cinéaste dépeint une société à deux vitesses régie par une violence symbolique dévastatrice. Magistral !
Vincent Adatte
The Dead Don’t Die (VOst)
Le samedi 20 juillet Soirée spéciale « Cannes 2019 » deux films et un repas.
Après le poétique et contemplatif « Patterson » (2016), Jim Jarmusch, figure mythique de la scène cinématographique indépendante étasunienne, passe à tout autre chose en rendant hommage au cinéma d’exploitation qui a bercé son enfance pré-cinéphile.
Assaillie par une horde de zombies particulièrement décérébrés, la petite bourgade de Centerville peut compter sur le « savoir-faire » d’un trio de flics inénarrable portant binocles et d’une thanatopractrice au sabre très affuté…
Présenté en ouverture du dernier festival de Cannes, « The dead don’t die » assume complètement son parti pris parodique, aidé en cela par un casting ahurissant où rivalisent les Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Steve Buscemi, Iggy Pop, Selena Gomez et autre Tom Waits. Irrésistible !
Vincent Adatte
Soirée Spéciale : « Cannes 2019 »
Samedi 20 juillet
Soirée Spéciale : « Cannes 2019 »
17h30 The Dead Don’t Die (VOst)
19h30 Repas
20h30 Parasite (VOst) (à découvrir !)
Fair Traders (VOst) (en présence du réalisateur)
Le 13 juillet, le film sera précédé dès 19h30 d’un apéritif proposé par Le Magasin du Monde de Ste-Croix puis sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.
Cinéaste suisse de grand talent, le Soleurois Nino Jacusso alterne depuis quatre décennies et non sans bonheur fictions (« Escape To Paradise », « Shana ») et documentaires (« Chuchotements dans la classe », « Transito »).
Avec « Fair Traders », Jacusso fait le portrait réconfortant de deux femmes et d’un homme qui ont encore foi en un réel équitable, où le commerce n’est pas inévitablement synonyme de catastrophe sociale et environnementale, pour peu que l’on se préoccupe d’éthique.
En Suisse, en Allemagne, en Tanzanie et en Inde, menées à des niveaux différents, local, national et international, leurs actions entrepreneuriales alternatives constituent des modèles qu’il serait très avisé de suivre !
Vincent Adatte
Toy Story 4
Près de vingt-cinq ans après avoir réalisé le premier long-métrage d’animation en images de synthèse avec « Toy Story », les studios Pixar, passés sous l’enseigne Disney, ressuscitent pour la quatrième fois leurs jouets fétiches.
Droit dans ses bottes de cow-boy, Woody s’est fait un devoir de privilégier le bonheur de ses jeunes propriétaires successifs, Andy puis Bonnie, et de ses compagnons de jeu, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils !
Mais voilà que le quotidien de la petite bande est bouleversé par l’arrivée de Fourchette, un jouet bricolé par Bonnie au jardin d’enfants, à partir d’un ustensile en plastique. Troublée par son identité composite, la nouvelle venue peine à accepter sa vocation ludique. Toujours aussi divertissant et intelligent !
Adeline Stern
L’adieu à la nuit
Le dimanche 14 juillet Soirée spéciale « Radicalement absolu ! » deux films et un repas.
Propriétaire d’un centre équestre et d’une cerisaie située dans le sud de la France, Muriel (Catherine Deneuve) se réjouit de la visite d’Alex (Kacey Mottet Klein), son petit-fils, qu’elle n’a pas vu depuis longtemps.
Las, la joie de cette femme d’apparence solide ne dure pas, car celle-ci découvre qu’Alex s’apprête à rallier la Syrie pour faire le jihad. Mue par un amour inconditionnel, aura-t-elle le geste qui sauve ?
Évitant de juger son jeune protagoniste, Téchiné décrit son « désir furieux de sacrifice », sa « soif d’absolu mortifère », sans tomber dans l’ornière du sujet de société, convoquant toutes les puissances bénéfiques du cinéma pour déjouer ce rêve toxique… Un film remarquable qui, comme l’indique son titre, incline à l’espoir, porté par un acteur et une actrice en état de grâce inquiète !
Vincent Adatte
Le jeune Ahmed
Le dimanche 14 juillet Soirée spéciale « Radicalement absolu ! » deux films et un repas.
Auteurs de l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire récente du cinéma, Jean-Pierre et Luc Dardenne retracent dans leur onzième long-métrage le processus de radicalisation d’un adolescent belge de treize ans.
Sous l’influence d’un imam extrémiste, Ahmed juge tout à l’aune de ses préceptes nauséeux, vitupérant sa mère qui ne porte pas le voile et son frère aîné peu porté sur la religion. Mais il supporte encore moins l’enseignement de Madame Inès qui veut lui apprendre l’arabe courant par le biais de chansons très éloignées des soi-disant fondamentaux du Coran.
Avec la brièveté sèche qui les caractérise, les Dardenne n’ont alors de cesse de se demander comment ouvrir à la vie cet être hermétique à toute bienveillance, fermé à l’amour, à l’amitié et au désir, en haine de la vie…
Vincent Adatte
