Nicolas
EIFFEL
A Paris, l’ingénieur et industriel Gustave Eiffel (Romain Duris) rêve d’accomplir de grandes œuvres pour la postérité, comme la construction du métro. Las, le gouvernement le presse de concevoir un monument spectaculaire pour l’Exposition universelle de 1889.
Inspiré par Adrienne (Emma Mackey), l’amour de sa vie, Eiffel se met à l’ouvrage et dessine alors les plans d’une tour de trois cents mètres de haut, qu’il prévoit entièrement en métal, du jamais vu pour l’époque !
Fiévreux et romantique, un superbe biopic sur la création et l’esprit d’innovation, mais surtout l’amour avec un grand A.
AFTER LOVE (VOst) (à découvrir !)
En perdant brusquement son mari Ahmed, capitaine sur un ferry reliant Douvres à Calais, Mary découvre qu’il en aimait une autre, côté français, prénommée Geneviève. Elle ne peut s’empêcher de partir à sa rencontre.
A la suite d’un quiproquo, Geneviève la prend pour la femme de ménage qu’elle attendait. Mary ne dément pas. Fascinée, elle entre alors dans l’autre vie d’Ahmed dont son amante ignore encore la disparition…
S’ensuit un enchevêtrement extraordinaire de sentiments contradictoires, qui donne matière à un mélodrame stupéfiant de justesse… Un premier long-métrage en forme de coup de maître !
DUNE (VOst) (reprise)
Dans un futur lointain, le duc de la Maison Atréides se voit confier par l’Empereur galactique la responsabilité de la planète Arrakis, également connue sous le nom de «Dune».
Recouvert de sable et peuplé de vers géants, ce monde hostile suscite toutes les convoitises, car il constitue l’unique source de la précieuse Epice, une drogue qui immunise contre les poisons, prolonge la vie et permet de voyager dans l’espace…
Plus de 30 ans après l’adaptation réalisée par David Lynch, le Canadien Denis Villeneuve («Blade Runner 2049») s’attaque à son tour au monument de la science-fiction littéraire qu’est «Dune»… Un space opera ambitieux et spectaculaire, à voir absolument sur grand écran !
TOUT S'EST BIEN PASSÉ
Cinéaste extraordinairement prolifique (vingt longs-métrages en un peu plus de deux décennies de carrière), François Ozon ne craint pas d’affronter des sujets forts, qui dérangent, non sans réussite ! En atteste son nouveau film…
Adapté du livre autobiographique d’Emmanuèle Bernheim, «Tout s’est bien passé» commence et s’achève sur un appel téléphonique. Nous ne parlerons que du premier appel, qui apprend à Emmanuèle (Sophie Marceau) que son père (André Dussollier), victime d’un accident vasculaire, vient d’être hospitalisé.
Accourant à son chevet, elle apprend de sa bouche qu’il ne veut pas vivre diminué… N’en disons pas plus par respect pour le public, sinon que Dussollier est saisissant dans son rôle de tyran narcissique, bien décidé à imposer ses dernières volontés !
LA FAMILLE ADDAMS 2 : UNE VIRÉE D’ENFER
En pleine crise d’adolescence, Mercredi et Pugsley battent froid leurs proches. Histoire de recréer du lien avec leurs rejetons, Papa et Maman Addams décident d’accomplir avec toute l’affreuse famille un grand voyage réconciliateur à travers les Etats-Unis.
En route vers les hauts lieux du tourisme étasunien, Oncle Fétide et cie ne vont pas tarder à se faire remarquer… Suite très réussie d’un premier volet sorti en 2019, ce numéro deux exploite toutes les ressources surréalistes du cinéma d’animation.
Autrement dit, ne manquez pas ces retrouvailles avec ces véritables icônes du bizarre, issues de l’imagination du bédéaste américain Charles Addams qui leur a donné vie dans les colonnes du New Yorker dès 1938.
RESPECT (VOst)
Disparue en 2018, Aretha Franklin aura pu choisir elle-même la formidable Jennifer Hudson pour jouer son rôle dans «Respect», biopic magistralement réalisé par la metteuse en scène sud-africaine Liesl Tommy.
Ponctué de scènes rythmées allant du gospel au RnB, le film suit l’ascension de la Reine de la soul, de ses débuts comme enfant de chœur à sa carrière internationale, avant de s’imposer comme un véritable plaidoyer sur le droit au respect et à la liberté.
Qui plus est, «Respect» ne fait pas mystère des «démons» qui ont côtoyé cette immense chanteuse, victime d’un viol à l’âge de douze ans, rêvant d’une indépendance artistique qu’elle conquerra de haute lutte.
THE FATHER (Ciné- Senior)
Dramaturge de son métier, le Français Florian Zeller a fait de son premier long-métrage un véritable coup de maître… Un vieil homme s’abîme peu à peu dans la maladie d’Alzheimer, tâtonnant dans les couloirs du temps, sous le regard de sa fille bouleversée.
Avec une maîtrise confondante, qui ne nuit jamais à l’émotion, le cinéaste nous contraint à adopter le point de vue de son protagoniste, nous enfermant dans un puzzle angoissant où le réel le dispute sans cesse à l’imaginaire.
Par petites touches et d’imperceptibles changement de décors, le film nous conduit peu à peu à douter de ce que nous voyons et entendons. Avec un Anthony Hopkins inoubliable dans un rôle que l’on espère de composition, et qui lui a valu l’Oscar du meilleur acteur.
MONTE VERITÀ - L'IVRESSE DE LA LIBERTÉ (VOst)
Dévoilé cet été à Locarno, «Monte Verità – l’ivresse de la liberté» ancre son propos à quelques kilomètres de là, sur cette colline surplombant le lac Majeur, haut lieu d’utopie au début du 20e siècle.
Hanna Leitner (Maresi Riegner) est une jeune femme de la bourgeoisie viennoise, emprisonnée dans son rôle d’épouse et de mère. Pour échapper à cet environnement qui l’étouffe, elle se réfugie au sanatorium du Monte Verità, où s’est retiré Otto Gross (Max Hubacher), son médecin…
S’inspirant de faits réels, le cinéaste suisse Stefan Jäger reconstitue la célèbre communauté qui a attiré maints grands esprits artistiques et anarchistes de l’époque, pour y ancrer un très beau récit d’émancipation féministe…
DÉLICIEUX
Alors que s’ourdit la Révolution française, le cuisinier Pierre Manceron (Gregory Gadebois) rivalise d’inventivité pour régaler les nobles et les dignitaires de l’Église.
Le jour où il leur propose une spécialité aux truffes, il est renvoyé pour avoir osé utiliser un champignon «bon pour les cochons». Avec l’aide d’une femme rêvant de se former à l’art de la gastronomie, il ouvre alors son propre établissement…
Le cinéaste Eric Besnard narre la création du tout premier restaurant de France. Puisant dans la réalité historique autant que dans son imagination, il invente notamment un merveilleux personnage féminin incarné par Isabelle Carré… Son film est à déguster sans modération, nos pupilles gustatives grandes ouvertes !