Nicolas
LE LIVRE DES SOLUTIONS
Après les déjà très lointains «L’Écume des jours» et «Microbe et Gasoil», le cinéaste Michel Gondry, véritable Geotrouvetou du cinéma français, fait son retour avec une comédie très touchante en forme d’autoportrait, où Pierre Niney joue le rôle de Marc, un cinéaste en crise…
Rêveur et adepte du bricolage poétique, ce dernier fait face à l’incompréhension du studio qui, découvrant les premiers rushes pour le moins étonnants de son prochain long-métrage, souhaite l’évincer pour reprendre le film en main…
Déterminé à en garder le contrôle, le réalisateur emporte secrètement ses images et prend la poudre d’escampette en compagnie d’un petit groupe de fidèles…
TONI, EN FAMILLE
Antonia (Camille Cottin), dite Toni, élève seule ses cinq enfants. Pour cette mère courage, il s’agit d’un job à plein temps qu’elle complète en chantant le soir dans des bars, car il faut bien nourrir sa famille.
Il y a vingt ans, Toni a enregistré un single qui a cartonné. D’aucuns lui ont alors prédit une belle carrière. Las, la chance ne lui a pas souri, mais elle a tenu bon, au point que ses deux aînés vont bientôt entrer à l’université.
A l’approche de cet événement dont elle n’est pas peu fière, la quadra s’interroge: ne serait-il pas temps de renouer avec ses premières aspirations? A seulement vingt-trois ans, Nathan Ambrosioni se fait l’auteur d’une chronique familiale pleine de sensibilité.
INTERDIT AUX CHIENS ET AUX ITALIENS
Film de marionnettes, rendues vivantes par le procédé de la stop-motion, le second long-métrage d’Alain Ughetto mêle animation et prises de vue réelles, avec, à la clef, un bijou d’inventivité et d’humanité.
S’immisce soudain dans le champ la main de ce réalisateur septuagénaire. Et la voilà qui reconstitue avec une simplicité bouleversante le passé de sa famille d’origine italienne.
Dans les années 1930, la famille Ughetto a émigré en France pour fuir la pauvreté et la montée du fascisme. Accueillis par des panneaux «Interdit aux chiens et aux Italiens», ils ont enduré en silence ces marques d’infamie pour construire sur plusieurs générations nos routes, tunnels, ponts et barrages…
ASTOLFO (VOst)
Grand continuateur de la fameuse «comédie à l’italienne», de celle des Ettore Scola, Dino Risi et autre Mario Monicelli, l’acteur et réalisateur italien Gianni Di Gregorio sait tout l’art de railler avec tendresse nos travers existentiels.
Dans son cinquième long-métrage, ce facétieux cinéaste nous raconte la renaissance ardue d’un professeur à la retraite. Astolfo (dont il joue le rôle) se voit expulsé de son appartement romain.
Contraint de renouer avec son village natal, ce timide septuagénaire revient alors s’installer dans la propriété familiale délabrée que chacun tente d'accaparer… Un merveilleux feel-good movie transalpin, où rire et s’émouvoir vont de pair!
Journée du cinéma ALLIANZ 2023
Dimanche 3 septembre 2023
JOURNÉE DU CINÉMA ALLIANZ
10h ASTOLFO (VOst)
12h30 INTERDIT AUX CHIENS ET AUX ITALIENS
14h TONI, EN FAMILLE
16h LE LIVRE DES SOLUTIONS
18h15 LES FEUILLES MORTES (VOst)
20h15 ANATOMIE D'UNE CHUTE
Tous les billets à 5.-
Petite restauration durant toute la journée
UNE JOURNÉE DU CINÉMA VRAIMENT ROYALE!
Le dimanche 3 septembre, venez nombreux et nombreuses au Cinéma Royal fêter la Journée nationale du cinéma avec six films à découvrir pour la plupart en avant-première. Souvent galvaudée, l’expression «il y en aura pour tous les goûts» va trouver ce jour-là sa plus parfaite expression, jugez plutôt...
Figurent en effet à l’affiche un mélo sublime («Les Feuilles mortes» d’Aki Kaurismäki), un thriller psychologique sidérant («Anatomie d’une chute» de Justine Triet, Palme d’or du dernier Festival de Cannes), la nouvelle comédie merveilleusement bricolée de Michel Gondry («Le Livre des solutions»), un film d’animation pétri d’humanisme («Interdit aux chiens et aux Italiens» d’Alain Ughetto), une chronique familiale signée du jeune prodige Nathan Ambrosioni («Toni en famille), et, enfin, la nouvelle «commedia all'italiana» de Gianni Di Gregorio («Astolfo»).
Comme à l’accoutumée, toutes les entrées seront à 5 francs tout au long de ce dimanche de réjouissances «grand écran». Même si l‘on s’y nourrira principalement de septième art, on pourra agréablement se sustenter entre l’une ou l’autre des projections.
En guise de prélude à cette journée tout-cinéma, le Royal vous propose également du mercredi 30 août au samedi 2 septembre des séances de rattrapage des grandes sorties de l’été, avec, au programme, «Barbie», «Oppenheimer», «Indiana Jones et le cadran de la destinée», «Magnificat», «Les filles d’Olfa», «Carmen» et «Land of Dreams».
Toutes les informations sur le site : https://www.allianz-journeeducinema.ch/fr
ZONE(S) DE TURBULENCES (VOst)
Redoutable femme d’affaires basée à Londres, Sarah (Lydia Leonard) se pique de maîtriser le moindre détail de son existence. Elle a pourtant son talon d’Achille: une peur irrépressible de prendre l’avion.
Or, son nouveau petit ami, dont elle est très éprise, vient de lui offrir un séjour de rêve au Cap-Vert, une invitation qu’elle ne peut décliner, au risque d’un crash sentimental irrémédiable. Mise au pied du mur, Sarah se décide à suivre incognito une thérapie de choc pour guérir de son aérophobie. La voilà qui embarque à bord d’un avion-test en compagnie d’autres voyageur·euses souffrant du même handicap…
En résulte une comédie délicieusement anxiogène, signée du cinéaste islandais Hafsteinn Gunnar Sigurðsson, dont le ton très mordant n’est pas sans faire penser aux films de Ruben Östlund («The Square», «Sans filtre»).
UNE NUIT
L’heure de pointe. Une rame de métro bondée. Une femme pressée s’y engouffre, bousculant un homme. Entre eux, éclate une dispute, mais, dans leurs regards, affleure déjà un désir irrépressible. Dans le plan suivant, Nathalie (Karin Viard) et Aymeric (Alex Lutz) font éperdument l’amour, un peu à l’étroit dans un Photomaton.
Leur désir consommé, ces deux inconnu·es déambulent le temps d’une nuit magique dans un Paris méconnaissable, se livrant à des confidences qui les mettent toujours plus à nu. Cette parenthèse enchantée, qui frise l’accord parfait, recèle pourtant un secret…
Réalisé par Alex Lutz («Guy»), ce film romantique à tiroirs se métamorphose alors en un véritable thriller des sentiments, sublimé par l’interprétation à fleur de peau de Karin Viard, actrice atypique au sommet de son art.
GRAN TURISMO
Filmé sur les chapeaux de roues, ce film trépidant est un biopic romancé du pilote Jann Mardenborough, dont la carrière fut aussi brève que fulgurante… Très tôt, le petit Jann se passionne pour le karting. Las, ses parents n’ont bientôt plus les moyens de financer cette activité trop onéreuse.
Des années plus tard, alors qu’il a entrepris des études pour devenir ingénieur, Jann apprend l’existence d’un concours organisé par une grande firme automobile, qui voit des gamers s’affronter via un jeu vidéo intitulé Gran Turismo, simulant une course…
L’emportant haut la main, Jann est alors embauché par ladite firme pour participer en vrai à des compétitions. Le passage du virtuel à la rigueur du réel ne se fera pas sans mal, d’autant plus que le milieu des circuits est très fermé, voire un brin élitiste…
LA HIJA DE TODAS LAS RABIAS (VOst)
Maria, onze ans, vit et travaille avec sa mère Lilibeth aux abords de la plus grande décharge à ciel ouvert du Nicaragua. Perpétuellement en mode survie, elles récoltent des déchets et élèvent des chiots pour le compte d’un voyou…
Jouant de malchance, Lilibeth est contrainte de s’éclipser. Elle confie momentanément sa fille au patron d’une entreprise de recyclage dont la majorité des employé·es sont des enfants. Las, Lilibeth ne revient pas. Maria part alors à sa recherche avec un camarade d’infortune…
Premier long-métrage réalisé et produit par une cinéaste nicaraguayenne, «La hija de todas las rabias» (littéralement: «La fille de toutes les rages») est une œuvre très forte. Empreinte du réalisme magique cher à la littérature et au cinéma latino, elle devrait marquer durablement les esprits…