Le dimanche 13 mars à 16h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Avec son documentaire « Iraqi Odyssey », le réalisateur « suisse alémanique » Samir fait un sort bouleversant à notre tendance innée au simplisme ! Né à Baghdad en 1955, arrivé en Suisse avec ses parents à six ans, Samir en a eu soixante cette année, un âge où le passé que l’on porte en soi commence à réclamer son dû.

Si l’Irak nous apparaît aujourd’hui comme un champ de ruines aussi désolant que désolé, il n’en fut pas toujours ainsi. En racontant l’histoire de sa famille exilée aux quatre coins du monde du fait de son engagement pour la démocratie, Samir tente de comprendre comment « on en est arrivé là »… Indispensable !

Vincent Adatte

Samedi 12 mars, le film sera précédé d’un apéritif dînatoire Clownesque. Informations et réservations au 079 665 10 72.

Depuis 2006 et « Mauvaise foi », l’acteur Roschdy Zem s’est fait aussi réalisateur. Pour son quatrième long-métrage il a puisé son inspiration dans l’ouvrage remarquable de l’historien Gérard Noiriel, « Chocolat, clown nègre, l’histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française ».

En 1886, les clowns Chocolat (Omar Sy) et Foottit (James Thierrée) connaissent la gloire à Paris. Las, la célébrité, l’argent et les discriminations vont mettre à mal leur duo et leur amitié… Entre colère, burlesque et racisme, l’humanisme fait film !

Adeline Stern

Très librement adapté d’un feuilleton américain à succès des années soixante, « Les Tuche » a remporté un tel triomphe à sa sortie en 2011, que l’on nous en offre aujourd’hui une suite dans la même veine, donc terriblement désopilante !

Riche de ses cent millions d’Euros gagnés à la loterie, cette famille nombreuse de Français chômeurs très moyens décide de rendre visite à Donald (dit Coin-coin), le benjamin de la fratrie, parti à Los Angeles. Seulement, ce dernier ne tient pas trop à les voir, car il flirte avec une jeune fille de bien trop bonne lignée…

Adeline Stern

Au mépris de la censure, le cinéma iranien continue d’exister, bel et bien. Pour preuve ce premier long-métrage de la réalisatrice Ida Panahandeh, une œuvre engagée, féministe, à la portée universelle !

Divorcée, Nahid vit seule avec son fils de dix ans dans une ville au bord de la mer Caspienne. Selon la tradition iranienne, la garde de l’enfant revient au père, mais ce dernier a accepté de la céder à son ex-femme, à la condition qu’elle ne se remarie pas.

La jeune femme se plie à ces conditions, jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’un homme qui l’émeut profondément…

Adeline Stern

Bienvenue à Zootopia, une ville paisible où tous les animaux vivent en harmonie, sans se dévorer… enfin presque ! Fraîchement recrutée par la police, Judy Hopps, une lapine courageuse commise à la circulation, décide de faire ses preuves en enquêtant sur une  mystérieuse épidémie qui frappe de démence nos amies les bêtes…

Par chance, notre lagomorphe intrépide va croiser en chemin Nick Wilde. Ce renard très rusé va lui prêter patte forte. Destiné à toute la famille, un délire anthropomorphisant absolument irrésistible !

Vincent Adatte

Dans les années 1950, Eddie Mannix (Josh Brolin) exerce à Hollywood la fonction de « fixeur », une activité de médiation très particulière, consistant à régler les problèmes des stars empêtrées dans des scandales qui risquent de ternir la réputation de leur employeur.

Ce dur à cuire a une journée pour retrouver l’acteur vedette Baird Whitlock (George Clooney), kidnappé en plein tournage d’un péplum biblique par une mystérieuse organisation de scénaristes communistes…

Les frères Coen passent à une moulinette burlesque irrésistible les turpitudes de l’Empire hollywoodien déclinant… Jubilatoire !

Vincent Adatte

Les Diptik est le résultat d'une co-création entre l'univers décalé et explosif de Céline Rey et David Melendy et l'imaginaire débordant et bringuebalant de Marjolaine Minot. Un plongeon tragicomique dans le monde des administrations, traitant de la désorientation, des manteaux, de l'amitié et de la mort, guidé par la folie de deux cerveaux de clowns

Informations : Enfants/Etudiants Chf 10.--, Adultes Chf 15.--. Forfait repas-spectacle Enfants/Etudiants Chf 18.--, Adultes Chf 25.--. 

Repas sur réservation : 079 665 10 75 ou corinne.bernard67@gmail.com

Soirée spéciale Arménie

Samedi 13 février 2016

17h00 Une Histoire de fou

19h30 Repas

20h30 The Cut (VOst)

L’avenir, c’était mieux avant…

Le titre de cet article (que je n’ai pas encore lu) m’interpelle chaque fois que je pose les yeux dessus. Il réveille en moi des souvenirs d’émerveillements d’enfants, quand j’attendais encore tout de la vie et qu’elle s’annonçait pleine de promesses. Et puis le temps a passé, certaines promesses ont été tenues, d’autres pas. Aujourd’hui, quel avenir pour la planète ? Quel rôle vais-je y jouer ? Et demain ? Comme toujours j’essaie de faire ce que je peux (peu) à mon niveau (petit). Mais c’est toujours ça de pris. S’il n’y avait pas de gouttes d’eau, la mer serait vide… ça n’a l’air de rien, mais les gens qui se battent pour faire avancer les choses, que ce soit sur un plan culturel, écologique, social, deviennent de plus en plus nombreux pour reconstruire le monde. Coline Serreau, Mélanie Laurent, Cyril Dion, Jacques Perrin, Jacques Cluzeaud, les frères Jaccard, Vincent Adatte avec la Lanterne Magique, Adeline Stern et toute l’équipe du Royal, du plus jeune au plus « expérimenté », sans mentionner les nombreux peintres, écrivains et journalistes conscients (incroyable la condensation d’artistes qui sévit à Sainte-Croix !), participent à cette évolution. Notre évolution. Éduquer les plus jeunes, montrer de belles images « pansantes », des films qui font réfléchir et prendre conscience de notre statut d’humain, partie prenante et participante de la nature qui nous englobe. Nous fonçons dans le mur, peut-être, mais au moins nous essayons d’appuyer sur les freins de toutes nos forces solidaires (que c’est bien dit !) Bon, trêve de discours… tout ça pour vous dire que les films de ce mois de février ont, une fois de plus, été choisis (avec amour !) pour satisfaire tous les appétits.

Les amateurs de sport extrême vont apprécier Point Break, Creed et Steve Jobs ;), les amoureux de la planète vont tirer tout le sel de la terre de Demain et des Saisons ; les grands romantiques nostalgiques vont se régaler avec Heidi, Carol, Anomalisa et La vie très privée de Monsieur Sim pour peu qu’ils aient cultivé tolérance, ouverture d’esprit et sens de l’humour. Les jeunes (et les moins jeunes) seront gâtés aussi avec Tout en haut du monde, et Alvin et les Chipmunks, en 3D cette fois.

Comme chaque mois, nous recevrons le cadeau de plusieurs événements. Une soirée spéciale Arménie le 13 février avec le nouveau Robert Guédiguian (et la magnifique Ariane Ascarides, sa compagne), Une histoire de fou… suivi, après un repas, par The Cut (la blessure). Deux films émouvants et tragiques sur l’Histoire (et ses dommages collatéraux) de ce pays, l’Arménie, qui n’a pas fini de panser ses plaies plus d’un siècle après le génocide de 1915-1917. Le manque de reconnaissance suscite trop souvent des blessures irréparables. Autre événement, plus ludique celui-là, le 27 février avec le spectacle CinéScène : les Diptik Clown Duo, que beaucoup ont déjà eu l’occasion d’admirer… et qui sera aussi suivi d’un repas (réservations : 079 665 10 72), avant le dernier DiCaprio, Le Revenant. À ne pas manquer le dimanche 28, le Ciné-Brunch Transition qui nous proposera How to change the world (Comment changer le monde), et là, c’est vous qui apporterez vos idées et votre panier repas ! A 17 h vous serez Free to run (Libres de courir), mais pas trop vite quand même puisque Pierre Morath, le réalisateur, sera présent dans les starting-blocks !

Bons films !

Christina

Journaliste, entraîneur à succès et écrivain, Pierre Morath est aussi cinéaste. Dans son documentaire « Free to Run », cet ancien coureur de haut niveau relate la fabuleuse épopée d’un sport solitaire devenu passion universelle.

En ville ou dans la nature, hommes et femmes, champions ou anonymes, ils sont chaque année des dizaines de millions à courir.

Devant un tel engouement, l’on peine à croire que la course à pied, qu’elle soit compétitive ou pratiquée pour le plaisir, a longtemps été considérée comme une pratique quasi déviante, cantonnée aux seuls athlètes masculins et à l’enceinte des stades.

Vincent Adatte