Après le désastre d’Utron, Steve Rogers (Chris Evans) a pris le commandement des Avengers, dont la mission est de protéger l’humanité. Effaré par les dégâts collatéraux causés par leurs interventions, le gouvernement décide de mettre les super héros sous tutelle.

Réfractaire à tout contrôle, Rogers s’oppose à cette mesure, au contraire de Tony Stark (Robert Downey Jr.) pour qui cette ingérence est un garde-fou indispensable contre les excès et dérives qui les guettent dans leur lutte effrénée contre le mal.

La scission guette alors le groupe des Avengers, laissant notre pauvre monde bien vulnérable…

Adeline Stern

Très richement numérisé, ce « Livre de la jungle » dernier cri constitue déjà la quatrième adaptation du recueil de nouvelles de Rudyard Kipling.

Si le scénario reste peu ou prou celui validé en 1967 par Walt Disney, la réalisation immerge cette fois un Mowgli en chair en os (joué par l’enfant acteur Neel Sethi) dans une jungle reconstituée en images de synthèse au rendu impressionnant !

Animés via l’ordinateur en mode réaliste, l’ours Balou, le python femelle Kaa, le tigre Shere Khan et la panthère noire Bagheera apparaissent dès lors comme plus vrais que nature, conférant au périple initiatique de Mowgli une sauvagerie inédite.

Adeline Stern

Explorant les stigmates laissés par les guerres de Yougoslavie, le Croate Dalibor Matanić raconte trois histoires d’amour, avec des personnages différents mais joués par les mêmes actrices et acteurs.

En 1991, Jelena et Ivan fuient les tensions nationalistes. En 2001, Natacha retrouve sa maison détruite et engage Ante pour la reconstruire. En 2011, Luka revient dans son village natal et revoit Marija, son ancienne amoureuse.

À travers ces trois récits qui confrontent Serbes et Croates de la Krajina, « Zvizdan » restitue les sentiments de culpabilité et de suspicion que chaque génération subit malgré elle, avec l’amour comme seul remède à cet héritage douloureux…

Vincent Adatte

Une jeune femme prénommée Joy (Brie Larson, lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice) et Jack, son fils de cinq ans, vivent claustrés dans une pièce exiguë, équipée de façon rudimentaire.

Confinés entre quatre murs, ils se raccrochent à leur imaginaire et à la télévision pour s’inventer une vie. Tandis que leur geôlier leur rend visite chaque jour, Joy multiplie les stratagèmes pour préserver Jack et leur donner une chance de s’échapper un jour !

Adoptant le point de vue de l’enfant, le cinéaste Lenny Abrahamson décrit de façon bouleversante la formidable énergie que déploie sa mère pour lui donner quand bien même la sensation d’appartenir au monde…

Vincent Adatte

Dimanche 1er mai à 17h30, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice puis du verre de l’amitié.

Claire Simon est l’une des cinéastes les plus intéressantes du moment. Elle le prouve encore avec son dernier film en date, un documentaire qui nous balade à la lisière de Paris, dans le bois de Vincennes, pendant deux heures trente, sans nous ennuyer une seconde !

Durant un an, au fil des saisons, la réalisatrice a arpenté les allées et chemins, à la rencontre de ses usagers quotidiens, du mateur à la prostituée, du joggeur à la fille d’un grand philosophe dont il ne subsiste plus rien de l’école, ou au réfugié qui croit retrouver la forêt de son enfance cambodgienne…

Par la grâce de son cinéma, cet espace de liberté temporaire vibre alors de toute une vie, la nôtre !

Vincent Adatte

Samedi 30 avril à 20h30 ce film sera précédé de « Good Luck Algeria » et d’un couscous.

Après « Né quelque part » et les drôles de mésaventures d’un jeune Algérien plus français que nature, Mohamed Hamidi signe une nouvelle comédie sociale qui brocarde avec un humour tendre les préjugés liés à l’immigration.

Paysan dans un village d’Algérie, Fatah vit simplement avec sa femme et ses deux filles en vendant au marché le lait que lui donne sa vache Jacqueline, une superbe Tarentaise !

Postulant depuis des années au Concours d’Agriculture de Paris, Fatah reçoit enfin une lettre d’invitation. Il décide de participer avec Jacqueline, en rejoignant Marseille pour traverser la France à pied jusqu’à la Porte de Versailles…

Adeline Stern

Samedi 30 avril à 18h ce film sera suivi d’un couscous puis du film « La vache ».

Pour tirer son entreprise de skis haut de gamme de l’impasse financière, un quadra franco-algérien décide de représenter l’Algérie aux Jeux Olympiques, en concourant dans la discipline du ski de fond.

Ne parlant pas un mot d’arabe, Sam (Sami Bouajila) va tout faire pour remporter la précieuse médaille, ignorant à quel point ce défi va le faire renouer avec ses racines.

Tout à la fois récit initiatique, chronique familiale ou encore comédie sur le sport, « Good Luck Algeria », qui s’inspire des « exploits » véridiques du propre frère du réalisateur, nous interroge sur les notions très relatives de l’identité et de la réussite.

Adeline Stern

Financé en toute indépendance, ce film indispensable commence en 1976, un soir où la police de Boston arrête un prêtre pédophile avant de le confier aux autorités ecclésiastiques qui étouffent l’affaire.

Vingt-cinq ans plus tard, son nom réapparaît dans un autre fait-divers d’abus sexuels, ce qui alerte quatre journalistes du Boston Globe. Ces derniers œuvrent au sein de la cellule Spotlight, où ils se sont spécialisés dans des enquêtes au long cours.

Dans la noble lignée des « Hommes du Président » (1976) d’Alan J. Pakula, Tom McCarthy adopte un ton quasi documentaire pour restituer ce haut fait d’armes du journalisme d’investigation.

Vincent Adatte

Voilà quatre ans, « Blanche-Neige et le Chasseur » réinventait le fameux conte dans une version moderne et étonnante. Hollywood persiste et signe dans la réécriture très spectaculaire de nos récits d’antan.

Bien avant que de s’en prendre à Blanche-Neige, la Reine Ravenna (Charlize Theron) vivait avec sa sœur Freya (Emily Blunt), la terrible Reine des glaces, détentrice d’un pouvoir plutôt glaçant, jusqu’au jour où…

En pleine romance, le Chasseur (Chris Hemsworth) et une guerrière flamboyante prénommée Sara (Jessica Chastaing) vont avoir fort à faire pour protéger le Royaume enchanté de leurs manigances mortifères…

Adeline Stern

Sans-titre…

Pour des raisons personnelles qui ne regardent que moi et que je suis seule à partager bien qu’elles concernent tout le monde tout en étant totalement dépendantes de ma volonté, je ne suis pas en mesure de vous présenter mon édito en ce joyeux mois d’avril. Par conséquent, il ne m’est pas possible de vous inciter à ne surtout pas manquer le coup de cœur du mois, à savoir The Assassin qui nous vient tout droit de Taïwan et qui ne raconte pas l’histoire d’une heureuse ménagère aux petits soins pour son mari et ses quatre enfants. Je ne vous dirai pas non plus que pendant longtemps, l’inculte ignare, mais non hilare, que j’étais a pensé que Taïwan était situé sur un R.O.C. Et comment faisaient-ils donc pour tourner de si beaux films sur ce grand rocher ? Bien sûr, je ne vous inciterai pas non plus à vous précipiter à la Migros la semaine prochaine pour vous extasier devant Kung Fu Panda, la peluche du siècle, ou Batman versus Superman, encore et toujours eux, ni même Free to run (puisque maintenant il paraît que ce n’est plus défendu) et Au-delà des montagnes, où sans doute l’herbe est plus verte… puisque vous savez parfaitement que c’est au Cinéma Royal que ces films se joueront… vous trouverez d’ailleurs tous les détails chez votre pharmacien préféré de la rue Neuve. 

Est-ce que je vais penser à oublier de vous dire que le 14 avril, il y aura La Révolution chez Les Visiteurs ? Et que vous aurez ainsi l’occasion de revoir ces bonnes vieilles bouilles de craquouille et corniquedouille ? À moins qu’il ne s’agisse de Jacquouille et Godefroy… Il y a fort à parier que vous ne serez pas au courant que le vendredi 15 avril Le Miracle de Tekir sera projeté en présence de sa réalisatrice roumaine Ruxandra Zenide. Une fois de plus ce ne sera pas un film futile ni superficiel mais bien un conte extraordinairement fécond… je n’en dirai pas moins. J’omettrai évidemment de vous raconter que cette même semaine seront projetés, dans la même salle et sous les mêmes lambris dorés et rénovés (honte à vous qui n’avez pas vu que votre cinéma avait été repeint récemment par notre génial bricoleur j’ai nommé Claude Massard, secondé parfois-voire-souvent par votre gérante, Adeline Stern !) deux autres films qui ne sauraient vous laisser indifférents, à savoir : Le Fantôme de Canterville, qui ne s’appelle pas Casper, et qui présume d’une soirée légèrement plus mouvementée qu’une partie de gin rummy (quoique) ainsi que De l’autre côté de la mer, du Suisse Pierre Maillard qui nous parlera à la foi de rédemption et de l’Albanie. 

Entre le 20 et le 26 avril, je ne pourrai pas vous cacher que vous allez, petits et grands, vivre une semaine incroyablement dense qui débutera avec la lanterne magique présentant Crin Blanc et le ballon rouge, aucun rapport avec Rin-tin-tin et les tuniques vertes… Qui continuera avec Gods of Egypt qui, faut-il le préciser, n’aura rien à voir avec des esclaves finlandais. Qui poursuivra avec une séance spéciale enfants (parents profitez-en pour aller festoyer !) sur les Contes des sables d’or, en aucun cas soporifiques, avec en clôture de dimanche une Conférence de Lucien Willemin sur l’énergie grise qui requerra toutes les petits cellules grises elles aussi du groupe Transition sans oublier les vôtres. Avec, comme toujours un brunch participatif gratuit… 

Du 24 au 26 avril LES TOILES EN FÊTE… Un maelström de saveurs visuelles avec Le Fantôme de Canterville que vous reverrez avec grand plaisir, suivi par Nice People le lendemain, un documentaire suédois passionnant qui n’évoquera pourtant aucun smorgasbord, dommage c’était bien bon aussi… et encore, et surtout, trois (3) Avant-Premières (notez les majuscules !), je cite : Dalton Trumbo, Adopte un veuf et Eddie de Eagle. Une fois de plus un choix judicieux que je ne vous oblige pas à négliger ! 

Bons films !

Christina