Toujours mis en boîte par Fabien Onteniente, ce quatrième volet de la saga du camping des Flots Bleus va tourner au choc des générations, avec un zeste de nudisme bienvenu !

Pour rallier son lieu de villégiature estivale favori, Patrick (Frank Dubosc) a décidé de tester le co-voiturage. C’est ainsi qu’il se retrouve à transbahuter trois jeunes Dijonnais branchés, qui vont semer le trouble dans la confrérie des campeurs ayant leurs petites habitudes…

Que le spectateur se rassure, le sieur Dubosc arbore toujours avec autant de prestance son slip de bain azur. Et la satire du nomadisme aoûtien s’avère toujours aussi mordante !

Adeline Stern

Bagagiste taciturne à l’aéroport de Reykjavik, l’imposant Fusi est en butte aux vexations de sa collègue. Vivant sous la coupe d’une mère abusive, ce « brave type » que l’on regarde un peu de travers mène une existence très peu jouasse.

Décidé à secouer le joug maternel, Fusi s’efforce de dénicher l’âme-sœur dans les rues enneigées de la capitale islandaise, ce qu’il croit trouver en la personne d’une fleuriste particulièrement esseulée…

Après les déjà très réussis « Nói albínói » et « The Good Earth », le cinéaste islandais Dagur Kári nous offre à nouveau l’un de ces contes de fées doux-amers et bien givrés dont il a le secret.

Adeline Stern

En 2000, un certain Jérôme Kerviel est recruté par la Société Générale à un poste subalterne. Entré par la petite porte, le jeune Breton va gagner ses galons et sa place en apprenant vite, très vite !

Huit ans plus tard, le trader fait presque chuter son employeur qui nie avoir eu connaissance de ses placements très risqués… Sur le mode du thriller, le réalisateur des « Choristes » retrace sa folle trajectoire.

Le grand talent de Christophe Barratier réside dans la façon dont il donne à comprendre comment la spéculation financière transforme de manière inéluctable l’individu qui œuvre pour elle, jusqu’à le rendre irresponsable.

Adeline Stern

Comédie documentaire pleine d’allant, « Merci patron » est un exercice de flibuste cinématographique salutaire. Révolté par l’infâme politique de délocalisation des entreprises de textiles rachetés par LVMH, un journaliste piège littéralement son PDG Bernard Arnault.

Licenciés comme des milliers d’autres ouvriers, Serge et Jocelyne Klur en sont réduits à vivre avec 450 euros par mois. Insensible, l’État est sur le point de saisir leur maison qui est toute leur vie.

Via un quiproquo fort peu éthique, qui joue à plein sur la peur des médias, le journaliste va réussir à contraindre LVMH à faire preuve de générosité… Pour une fois, la fin justifiera les moyens. Jubilatoire !

Vincent Adatte

Film documentaire, offert par le mouvement Transition, abordant à la fois les problèmes liés à l’élevage intensif, les interrogations et problématiques éthiques qu’il entraine, ainsi que les interrogations sociales et environnementales liées à l’exploitation animale. 

Ayant eu un gros succès à sa sortie américaine, ce film très documenté est accessible au grand public grâce à l’énergie du jeune enquêteur-réalisateur qui aborde la question d’un point de vue totalement neutre et naïf. 

« Spécisme, le film » nous amène à une réflexion fondamentale sur nos rapports avec les individus des autres espèces, une vision véritablement bouleversante dont personne ne sortira indemne. A noter qu’il ne contient aucune image choquante. 

Pour ceux et celles qui l’ignoreraient encore, Rafaello, Donatello, Michelangelo et Leonardo ont été élevés par un rat mutant qui les a formés à la lutte contre le crime en leur enseignant les arts martiaux et en les nourrissant de pizzas.

Dans cette suite pétaradante du « reboot » 3D de la fameuse saga à écailles, nos quatre chéloniens sans peur ni reproche retrouvent leur ennemi de toujours. A peine évadé de prison, l’abominable et très piquant Shredder fomente un nouveau plan pour dominer le monde…

Flanqués de leurs jolis prénoms, qui font référence à de prestigieux peintres de la Renaissance, nos quatre héros vont en voir de toutes les couleurs !

Vincent Adatte

Député indépendant, Guibord est le représentant du vaste comté de Prescott-Makadew-à-Rapides-aux-Outardes dans le nord du Québec. Bien malgré lui, cet ex-joueur de hockey se retrouve dans une situation très délicate.

En effet, sa voix sera décisive lors du vote qui doit décider ou non de l’entrée en guerre du Canada. Sur le conseil de son stagiaire haïtien, Guibord se met à parcourir le comté, histoire de consulter ses électeurs…

Sixième long-métrage du réalisateur de « Monsieur Lazhar » (2011), « Guibord s’en va en guerre » est une satire politique décapante, qui brocarde avec drôlerie l’exercice très limité de la démocratie.

Adeline Stern

En 2011, le réalisateur haut-valaisan Nicolas Steiner s’était fait l’auteur du splendide « Combat de reines ». Il récidive aujourd’hui avec « Above and Below » (Au-dessus et au-dessous) qu’il est allé tourner aux Etats-Unis.

Cette fois, Steiner s’attache aux pas de cinq « survivants » qui subsistent dans des situations extrêmes, au fond des égouts du rêve américain incarné par la rutilante Las Vegas ou en plein désert de l’Utah, à l’instar d’April, une jeune femme qui y simule un séjour sur Mars en vue d’une hypothétique mission…

Explorant les marges d’une certaine Amérique, Steiner compose un ciné-requiem bouleversant à notre civilisation déchue.

Vincent Adatte

Tirée de deux romans de l’écrivain belge Dirk Bracke, cette descente aux enfers immerge le spectateur dans le quotidien sans perspectives de jeunes paumés de l’agglomération bruxelloise.

Adolescente déboussolée, Mavela fréquente les Black Bronx, un gang de Congolais qui rackettent leur quartier. Sommée de faire ses preuves, la jeune fille piège la favorite du leader d’une bande rivale constituée de Maghrébins issus de l’immigration…

Jeunes réalisateurs d’origine marocaine, Adil El Arbi et Bilall Fallah actualisent le canevas de « Roméo et Juliette » de Shakespeare pour dresser un portrait sans concession d’une jeunesse perdue.

Vincent Adatte

Dans ce film d’espionnage où tout est vrai, le réalisateur allemand Lars Kraume met en lumière l’action exemplaire d’un homme aujourd’hui oublié, qui a trahi son pays dans l’espoir que la justice l’emporte enfin.

Juif, homosexuel et ancien déporté, Alfred Bauer est nommé en 1956 procureur général du Land de Hesse. Il n’a alors de cesse de contraindre ses compatriotes à se confronter à leur passé nazi.

Quand Bauer apprend qu’Eichmann se cache en Argentine, il s’échine à le faire arrêter. Se méfiant de la justice d’une Allemagne fédérale alors en pleine reconstruction économique (souvent menée par d’anciens SS), il se résout à livrer ses informations au Mossad…

Vincent Adatte