Nicolas
LE PHARAON, LE SAUVAGE ET LA PRINCESSE
Trois histoires fantastiques, trois époques différentes: une aventure dans l’ancienne Égypte, une légende du Moyen-Âge et un conte débordant de fantaisie dans les grands palais ottomans…
Sans conteste, Michel Ocelot est l’un des cinéastes d’animation les plus talentueux de notre temps. Il le prouve une fois encore avec cette merveille de film en forme de triptyque.
Le père de Kirikou rivalise de beauté et d’intelligence pour donner matière à un univers à nul autre pareil, peuplé de dieux sublimes, de tyrans révoltants, de justiciers réjouissants, d'amoureux astucieux et de princes et de princesses n'en faisant qu'à leur tête.
TORI ET LOKITA
À la fin des années 1990, Jean-Pierre et Luc Dardenne ont complètement révolutionné le film à caractère social, pratiquant un cinéma immersif qui nous colle littéralement aux basques de leurs personnages en détresse.
Douze longs-métrages et deux Palmes d’or plus tard («Rosetta» et «L’Enfant»), les réalisateurs belges persistent et signent avec le bouleversant «Tori et Lokita» dont les jeunes protagonistes sont deux réfugié·es.
Le film scrute le lien profond et mystérieux soudant une fille et un garçon qui se prétendent frère et sœur auprès des services sociaux… Un conte cruel de la migration mené tambour battant par les frères Dardenne au sommet de leur art.
UNE BELLE COURSE
Christian Carion («Une Hirondelle fait le printemps», «Joyeux Noël) ouvre avec une grande délicatesse les vannes du mélodrame.
De nos jours. Un père de famille endetté et chauffeur de taxi de son métier, Charles (Dany Boon) embarque à bord de son véhicule Madeleine (Line Renaud). La vieille dame quitte pour toujours son domicile pour rejoindre sa maison de retraite, à l’autre bout de Paris.
Cette traversée va prendre un tour inattendu, donnant l’occasion à la nonagénaire pétillante d’ouvrir une drôle de boîte à souvenirs… Une évocation des années 1950 fort émouvante et féministe!
LES ENFANTS DES AUTRES
Cinéaste française parmi les plus talentueuses du moment, Rebecca Zlotowski («Grand Central», «Planétarium», «Une fille facile») réalise avec «Les Enfants des autres» son film le plus tendre.
Professeure de lycée, Rachel (Virginie Efira) a quarante ans et pas d’enfant. En tombant amoureuse d’Ali (Roschdy Zem), elle s’attache à sa fille de quatre ans. Mais comment trouver sa place quand on n’est que la nouvelle petite amie de papa?
Avec l’intelligence qu’on lui connaît, la réalisatrice s’interroge sur les liens du cœur qu’elle estime aussi forts que ceux du sang, sur le besoin de maternité et les multiples façons de créer une famille.
JE SUIS NOIRES
Le 16 octobre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.
Juin 2020. Des foules descendent dans les rues de Genève, Zurich et Lausanne pour dénoncer le racisme systémique: du jamais vu en Suisse, pays qui refuse toute association avec l’esclavage et les puissances coloniales.
Cet élan touche la journaliste suisse métisse Rachel M’Bon. Elle part alors avec la cinéaste Juliana Fanjul à la rencontre de femmes qui racontent leur quête d’identité, dans un pays en apparence si tolérant.
Le cheveu crépu est l’un des éléments centraux de ce film indispensable, car il représente toujours le «mauvais» héritage capillaire, face à la «bonne» chevelure lisse et longue. Pour mémoire, l’Unesco a classé le défrisage parmi les séquelles psychologiques liées à la traite négrière.
TOUS LES JOURS DIMANCHE (VOst)
Le 15 octobre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.
Comment appréhender la retraite quand on a consacré quarante-trois ans à travailler dans la même entreprise? C’est ce que Rudy, cadre supérieur à Thoune, s’apprête à découvrir aux côtés de sa femme Käthi.
Cette phase de transition plutôt délicate éveille l’intérêt de leur fils Steven qui, caméra au poing, accompagne Rudy durant son dernier voyage d’affaires en Asie puis dans sa nouvelle vie, où chaque jour ressemble à un dimanche…
Humour et sensibilité sont au rendez-vous dans ce premier long-métrage documentaire très réussi du cinéaste bernois Steven Vit!
TICKET TO PARADISE
Branle-bas de combat! Divorcés après cinq ans d’union, il y a déjà un bon quart de siècle de cela, David (Georges Clooney) et Georgia (Julia Roberts) filent à Bali pour empêcher leur fille de commettre l’irréparable!
A les entendre, leur chère Lily (Kaitlyn Dever) ne doit pas répéter leur erreur de jeunesse, soit se faire passer la bague au doigt, à la suite d’un bête coup de foudre. Las, leur progéniture est follement éprise de son tourtereau…
Une comédie douce et romantique signée par le réalisateur enchanteur de la séquelle de «Mamma Mia».
MARIA RÊVE (coup de cœur !)
Maria est femme de ménage. Mariée depuis vingt-cinq ans, réservée, timide et maladroite, elle ne quitte jamais son carnet à fleurs dans lequel elle écrit des poèmes en secret.
Affectée à l'École des Beaux-Arts, elle y fait la rencontre d’Hubert (Gregory Gadebois), le gardien fantasque de l'école, et découvre un lieu fascinant où règnent la liberté, la créativité et l'audace.
Dans ce monde si nouveau, Maria, qui a toujours été dévouée et discrète, semble se laisser gagner par un petit vent de folie… Portée par une actrice et un acteur en état de grâce, une comédie de réhabilitation, tout en finesse et nuances humanistes.
KOMPROMAT
Russie, 2017. Mathieu Roussel (Gilles Lellouche) est arrêté sous les yeux de sa fille. Expatrié français, il est victime d’un «kompromat», de faux documents compromettants utilisés par les services secrets russes pour nuire à un opposant de l’État.
Promis à la prison à vie, Mathieu n’a d’autre solution que l’évasion… Mené de main de maître par Jérôme Salles («Largo Winch», «L’Odyssée», «Zulu»), ce thriller anxiogène se révèle passionnant de bout en bout.
Pour mémoire, la pratique du «kompromat» a été initiée en 1999 par Poutine, qui était à l’époque en charge du contre-espionnage, dans le but de protéger le président Eltsine accusé de corruption.
LE PETIT NICOLAS : QU'EST-CE QU'ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX ?
Le 9 octobre à 11h, le film sera présenté en avant-première et les places seront à 10.-
Primé au Festival d’Annecy, qui est la Mecque du cinéma d’animation, «Le Petit Nicolas» évoque la naissance du célèbre écolier de la littérature jeunesse, engendré en 1955 par les facétieux Jean-Jacques Sempé et René Goscinny.
Penchés sur une large feuille blanche, quelque part entre Montmartre et Saint-Germain-des-Prés, les deux compères donnent merveilleusement vie au petit garçon rieur et malicieux que l’on sait…
Entre camaraderie, disputes, bagarres, jeux, bêtises, et punitions à la pelle, Nicolas vit une enfance faite de joies et d'apprentissages… Un hommage superbe à un illustrateur de génie qui n’avait pas son égal pour croquer l’air du temps.