Ayant lui-même passé sa petite enfance au Maghreb, Philippe Faucon poursuit une œuvre de fiction animée par le souci du réel, qui interroge l’héritage du colonialisme.

Après des films sur l’immigration comme «Fatima» et «Amin», le cinéaste revisite la guerre d’Algérie… Ils sont jeunes et souvent pères de famille. On les appelle les «harkis». Pour gagner de quoi se nourrir ou protéger leur communauté, ces Algériens se sont engagés dans l’armée française.

En 1962, tandis que la France se retire, les harkis sont menacés de mort, l’armée les abandonnant à leur sort… Faucon restitue toute la complexité de cette page d’Histoire sciemment oubliée. Avec, à la clef, un devoir de mémoire sublimé par les puissances du cinéma!

Un couple d’avocats parisiens bien sous tous rapports, Julien (Benjamin Lavernhe) et Anna (Sara Giraudeau), n’arrive pas à avoir d’enfants…

Appartenant à la communauté yéniche, Franck (Damien Bonnard), ferrailleur, et Meriem (Judith Chemla), ont cinq mômes, plus un sixième en route. Ils vivent dans une caravane en banlieue et n’ont pas les moyens pour en élever un sixième…

Librement adapté du roman «Pleurer des rivières» d’Alain Jaspard, le premier long-métrage de fiction du Belge Léopold Legrand montre de façon bouleversante comment deux femmes vont tenter de faire alliance, jusqu’à frauder les autorités médicales…

Samedi 5 novembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.

Virginie, Petra et Estelle sont des cascadeuses. Elles se font renverser par des voitures ou frapper par des maris violents et des gangsters, souvent à plusieurs reprises. À chaque fois, elles se remettent sur pied, prêtes à tourner la scène autant de fois que nécessaire.

La liberté, la gloire ou la recherche du pouvoir alimentent le désir de ces femmes de pousser leur corps jusqu'à ses limites. Mais quelle violence à la fois symbolique et physique sont-elles capables d'endurer?

À travers le portrait de trois cascadeuses professionnelles, la cinéaste jurassienne Elena Avdija met en lumière ce métier de l’ombre du cinéma, tout en questionnant les stéréotypes de genre qui y sont liés. Passionnant!

Figure très aimée de la littérature américaine pour enfants, Enzo le croco est un saurien chanteur qui aime les bains, le caviar et la musique, tout en étant un adepte du patin sur glace et de la corde à sauter.

Imaginée dès 1962 par l’écrivain Bernard Waber (1921-2013), cette créature adorable fait enfin ses débuts sur le grand écran dans une comédie musicale alliant prises de vue réelles et animation.

Quand la famille Primm déménage à New York, leur jeune fils Josh peine à s'adapter à sa nouvelle école et à ses nouveaux camarades, jusqu’au jour où il découvre l’existence d’Enzo qui vit caché dans le grenier de son immeuble…

Jeudi 3 novembre à 20h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.

En 1988, un jeune manager reprend la direction de Reuge, une entreprise de mouvements à musique fondée en 1865, l’un des fleurons de l’industrie Sainte-Crix.

Avant qu’il ne soit trop tard, Stefan Müller a pour intention de moderniser la dernière grande entreprise de boîtes à musique de Suisse pour la rendre concurrentielle avec ses homologues japonaises.

Sur six ans, le film co-réalisé par la monteuse Elizabeth Waechli suit cette restructuration, des premières séances de planification jusqu'à l'exploitation de la chaîne d'assemblage totalement automatisée, témoignant des doutes et des espoirs de ses acteur·trices émérites…

À Lausanne, un groupe de jeunes femmes et de personnes queers se lance dans la réalisation de films pornographiques éthiques et dissidents, s’engageant dans une démarche artistique et politique menée avec joie et irrévérence.

Avec ce premier long-métrage pour le moins audacieux, le cinéaste vaudois Patrick Muroni accompagne l’aventure de OIL Productions et l’avènement bienvenu d’une libération sexuelle non genrée en Suisse.

En toute sincérité, Muroni suit l’aventure de ces pornographes d’un type inédit qui arpentent nos rues pour revendiquer haut et fort d’autres manières de transmettre et de donner du plaisir.

Vendredi 18 novembre à 21h

Dès novembre, tous les troisièmes vendredis du mois, le Royal se métamorphose en salle de concert où il pourra même faire bon danser.

Il revient à l’excellent groupe «Frères de Sac 4tet» d’ouvrir les feux avec originalité. Quatre musicien·nes virtuoses nous feront en effet découvrir un instrumentarium bigarré, alliant clarinettes, accordéon, cornemuse, flûte à bec et le fascinant nyckelharpa dont on frotte les cordes.

«Frères de Sac 4tet» tisse un tapis sonore généreux, puissant et hypnotique, entre ciel et terre, à la recherche d’un folk européen d’aujourd’hui… À écouter sans modération.