Nicolas
INSHALLAH A BOY (VOst)
Mère d’une petite fille, Nawal travaille comme infirmière à domicile. Lorsque son mari décède, son beau-frère exige que son appartement lui revienne. Les lois favorisant les mâles et leurs liens de sang, un fils aurait changé la donne...
Premier film jordanien sélectionné à Cannes, «Inshallah a Boy» explore les inégalités de genres et de classes à travers le parcours d’une femme ô combien combattive, incarnée par l’actrice Mouna Hawa.
Face à elle, chacun·e apparaît dans ses contradictions, ce qui restitue tout en nuances les absurdités du patriarcat culturel, religieux et judiciaire. Dans la continuité de films émancipateurs comme «Wadjda», un magnifique et subtil plaidoyer, source d’espoir.
BACK TO BLACK (VOst)
Née en 1983, la chanteuse anglaise Amy Winehouse a connu une carrière météoritique, brisée quelque vingt-sept ans plus tard par la faute d’un entourage hautement toxique.
Réalisé par la cinéaste britannique Sam Taylor-Johnson, ce biopic émouvant retrace la jeunesse d’Amy (Marisa Abela, troublante de mimétisme), ses débuts dans les clubs de Camden et son histoire d’amour passionnée et tourmentée avec Blake Fielder-Civil.
Tout en rendant hommage au talent artistique et à l’intelligence de cette star maudite de la soul, le film décrit son ascension et son inexorable chute sous la pression de parents envahissants et de managers abusifs.
LA NOUVELLE FEMME (VOst)
En 1900, Lili d’Alengy (Leïla Bekhti), une célèbre courtisane parisienne et mère d’une petite fille née avec un handicap, quitte Paris pour Rome afin d’éloigner cette enfant dont elle a honte.
Installée dans la capitale italienne, elle fait alors la connaissance de Maria Montessori (Jasmine Trinca), médecin dont les méthodes d’apprentissage destinées aux enfants désignés alors comme «déficients» annoncent une véritable révolution…
Après s’être longtemps jaugées, les deux femmes finiront par œuvrer, main dans la main, à cette avancée… Un biopic féministe qui retrace avec sensibilité les débuts de l’une des plus grandes pédagogues du vingtième siècle.
20'000 ESPÈCES D'ABEILLES (VOst)
Fille née garçon, Cocó, huit ans, ne veut plus qu’on l’appelle Aítor, un prénom qui signifie «Le Père de tous les Basques», mais Lucia… Au cours des vacances d’été, son désir est ignoré par tout le monde, à commencer par sa grand-mère très pieuse.
Auprès de sa grand-tante apicultrice, Cocó trouve plus de compréhension, alors que sa mère sculpteuse n’arrive à pas à se départir de l’emprise de son propre père pourtant décédé…
Telle une abeille parmi les fleurs, un insecte considéré comme sacré dans la culture traditionnelle euskarienne, Cocó va aller d’une femme à l’autre, en quête bouleversante de sens… Dans le rôle principal, la petite Sofía Otero, primée à Berlin, est merveilleuse de justesse.
LA TERRE INTÉRIEURE (VOst) (reprise)
Après «Nostromo» (2021), documentaire envoûtant tourné dans le Grand Nord canadien, qui questionnait notre rapport à la nature et à la solitude, le cinéaste neuchâtelois d’origine kosovare Fisnik Maxville revient à la fiction avec «La Terre intérieure».
De retour dans son Kosovo natal, Remo aide sa cousine adoptive, Una, à exhumer un charnier qui contient la plupart des membres de leur famille, enterrés là pendant la guerre. Mais les corps révèlent des secrets pour le moins déstabilisants…
Oscillant entre le réel et le fantastique, le cinéaste joue subtilement avec les codes du cinéma de genre pour donner forme à une expérience cinématographique inédite…
DIEU EST UNE FEMME (VOst) (en présence du réalisateur)
Samedi 4 mai à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le cinéaste.
En 1975, Pierre-Dominique Gaisseau, explorateur français oscarisé pour son documentaire «Le Ciel et la Boue», se rend au Panama pour réaliser un film sur la communauté des Kunas, où la femme est sacrée.
Gaisseau, son épouse et leur fille Akiko vivent avec les Kunas pendant une année. Las, le projet fait faillite et les négatifs sont confisqués. Près de cinquante ans plus tard, les autochtones attendent toujours de découvrir «leur» film, devenu une légende transmise par les plus anciens aux plus jeunes.
Un jour, une copie est retrouvée à Paris. Le jeune cinéaste suisso-panaméen Andrés Peyrot décide alors de montrer «Dieu est une femme» à ses protagonistes qui le considèrent comme «le fondement de leur dignité»…
ET PLUS SI AFFINITÉS
Marié·es depuis plus de vingt ans, Xavier (Bernard Campan) et Sophie (Isabelle Carré) mènent une vie bourgeoise morne et sans surprise. Tout désir semble les avoir fui·es depuis longtemps.
Un jour, Sophie décide d’inviter à manger leurs jeunes voisins du dessus, Adèle (Julia Faure) et Alban (Pablo Pauly). L’idée déplaît fortement à Xavier, d’autant qu’il reproche au couple de se livrer à des ébats sexuels plutôt bruyants.
La rencontre entre le mode de vie grisouille des premiers et l’ouverture d’esprit des seconds va déboucher sur une soirée à rebondissements… Une comédie drôle et douce-amère qui met à nu le déclin de la passion amoureuse.
FRÈRES
En 1948, alors que la France s’efforce de se reconstruire, Michel et Patrice, âgés de cinq et sept ans, sont abandonnés par leur mère dans une colonie de vacances.
À la suite d’un drame, les deux garçons doivent fuir dans la forêt. Ils y resteront cachés pendant sept ans, survivant seuls en pleine nature, avant d’être découverts et réintégrés de force dans la société.
Des décennies plus tard, chacun s’est construit une vie propre, en gardant pour lui cette expérience aussi formatrice que traumatisante. Jusqu’au jour où les secrets, longtemps enfouis, refont soudain surface… Tiré d’une histoire vraie, un drame psychologique qui émeut au plus profond!
LEVANTE (VOst)
Sofia, dix-sept ans, fait partie des C-Leste, une équipe de volley inclusive qui s’entraîne à São Paulo. Joueuse prometteuse, elle est sur le point d’obtenir une bourse sportive. Mais la veille d’un tournoi décisif, la découverte d’une grossesse non désirée menace son avenir.
Déterminée à avorter malgré la loi brésilienne qui l’interdit, Sofia pourra compter sur le soutien de ses paires. Elle devra en revanche faire face aux menées d’un groupe fondamentaliste prêt à tout pour l’arrêter…
Pour son premier long-métrage, la réalisatrice Lillah Halla délivre un puissant récit d’émancipation, qui fustige la politique rétrograde de son pays et célèbre le courage d’une jeunesse éprise de liberté.