Nicolas
Favela Olympica
Le 16 décembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Alors que la construction du stade destiné à accueillir les Jeux Olympiques de Rio 2016 avance à grands pas, « Favela Olímpica » nous emmène en lisière de chantier, en plein cœur de la communauté Vila Autódromo.
Tous les matins, les habitants de cette favela se lèvent avec la crainte d’être expulsés par la mairie de Rio qui n’attend qu’une chose : raser leurs maisons de fortune pour agrandir le parc olympique…
Passionnant et pétri d’humanité, le premier long-métrage documentaire du cinéaste suisse Samuel Chalard, résulte d’une profonde réflexion sur le vivre ensemble et le devenir des villes qui ont accueilli les Jeux Olympiques.
Vincent Adatte
La Villa
Non loin de Marseille, où Robert Guédiguian a situé l’action de presque tous ses films, trois enfants se réunissent au chevet de leur vieux père frappé par une attaque.
Il y a là Angèle (Ariane Ascaride), une actrice qui a rompu tout lien familial, Joseph (Jean-Pierre Darroussin), un ex-militant en retraite aigrie, et Armand (Gérard Meylan), resté fidèle à ses idéaux. Des retrouvailles forcées qui tournent au bilan amer…
En débusquant des gosses de migrants abandonnés dans la calanque, Angèle, Joseph et Armand renoueront pourtant avec le goût de vivre et la volonté de résister… Sans conteste, l’un des plus beaux films du réalisateur de « Marius et Jeannette » !
Adeline Stern
Seven Sisters
Dans un futur proche, la surpopulation est telle que les pays occidentaux ont mis en place une politique de l’enfant unique très extrême. Celle-ci contraint les parents de gosses supplémentaires à les cryogéniser en attendant des jours meilleurs.
Récupérant en catimini les sept sœurs jumelles de sa fille morte en couches, Terrence Settman (Willem Dafoe) les a baptisées selon les jours de la semaine. Pour donner le change, elles endossent une seule et même identité, celle de Karen Settman.
Chacune a le droit de sortir le jour correspondant à son prénom, mais seule bien sûr… C’est Noomi Rapace qui joue les sept jumelles devenues des jeunes femmes… Conte cruel à la Orwell, « Seven Sisters » ne laisse pas de fasciner !
Vincent Adatte
Avant la fin de l’été
Premier long-métrage de la jeune et talentueuse réalisatrice belgo-franco-suisse Maryam Goormaghtigh, « Avant la fin de l’été » a été salué à juste titre par la critique qui l’a découvert dans le cadre du dernier Festival de Cannes.
Arash a décidé de rentrer en Iran, au grand dam de Hossein et Ashkan, ses deux amis avec lesquels il semble pourtant former un trio inséparable. Pour tenter de le faire changer d’avis, les deux compères décident de l’emmener en balade à travers la France. « Il faut qu’il tombe amoureux », décrète Hossein…
Entre documentaire et fiction, ce film tendre et léger, d’une infinie subtilité, dit toute la mélancolie des désirs inaboutis… une révélation !
Vincent Adatte
Au revoir là-haut
Passé maître dans l’art de mélanger eau de rose et vitriol, Albert Dupontel (« Le Vilain », « Neuf mois ferme ») adapte de façon magistrale le roman éponyme de Pierre Lemaître (Prix Goncourt 2013).
« Au revoir là-haut » retrace les agissements peu catholiques de deux rescapés des tranchées de la guerre de 14-18. L’un est dessinateur de génie, hélas défiguré (Nahuel Pérez Biscayart découvert dans « 120 battements par minute »), l’autre, modeste comptable (A. Dupontel).
Après l’armistice, ces deux héros brisés décident de monter une escroquerie aux monuments aux morts, histoire de prendre leur revanche sur un État qui les a envoyés au casse-pipe sans état d’âme… Jubilatoire !
Vincent Adatte
Justice League (3D)
Les assemblages de super héros ont le vent en poupe. Après avoir racheté les éditions de bandes dessinées Marvel, l’empire Disney en a réuni les têtes d’affiche (Hulk, Iron Man, Thor et Cie) dans le diptyque des « Avengers ».
Le conglomérat Time Warner s’est hâté de faire de même avec les stars des mythiques éditions DC Comics qu’il a acquises à prix d’or… Voilà pourquoi Batman a aujourd’hui toute licence pour former la « Justice League » avec Wonder Woman, Aquaman et autre Flash !
De fait, Batman et ses alliés doivent faire face à une invasion d’extraterrestres peu sympathiques… Un blockbuster dopé au second degré, truffé d’effets spéciaux hallucinants.
Adeline Stern
L’intelligence des arbres
Le 2 décembre à 20h30, le film sera suivi d’une discussion proposée par le Mouvement Transition Balcon du Jura.
Forestier de son métier, l’Allemand Peter Wohlleben a observé que les arbres de sa région non seulement communiquent les uns avec les autres, mais s’occupent aussi avec amour de leur progéniture.
De ses observations, Wohlleben a tiré un livre intitulé « La Vie Secrète des Arbres » qui est devenu un best-seller. Inspiré de ce dernier, le documentaire de Julia Dordel et Guido Tölke étaye de façon troublante sa thèse d’« altruisme végétal ».
Proposé en avant-programme de « L’Intelligence des arbres », le court-métrage « Les trésors cachés des plantes » dévoile également de fascinantes interactions entre les végétaux et leur environnement.
Adeline Stern
Passion Alaska
Samedi 2 décembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le cinéaste et le protagoniste puis du verre de l’amitié.
« Quand le Grand Nord vous prend, il ne vous lâche plus ! » Rêveur solitaire et fustier de son métier (charpentier spécialisé dans les constructions en rondins), Nicolas Reymond quitte chaque année sa Vallée de Joux natale pour aller vivre six mois en Alaska.
Devant la caméra de Mathieu Wenger, l’ex-présentateur du Téléjournal Jean-Philippe Rapp recoiffe sa casquette de journaliste pour aller débusquer dans sa cabane un homme qui a décidé de revenir à l’essentiel.
Armé de son seul appareil photo, ce Combier d’exception arpente une nature sauvage à la beauté sidérante et, surtout, sait tout sur l’art de nous la faire aimer !
Adeline Stern
Par la porte entrouverte (Astrée conteuse)
Vendredi 1er décembre à 20h
Par la porte entrouverte (Astrée conteuse)
Le Vénérable W.
Le 30 novembre à 20h, le film sera suivi d’une discussion en présence d’invités puis du verre de l’amitié.
Immense cinéaste, Barbet Schroeder boucle avec « Le Vénérable W. » sa trilogie documentaire dite du « mal ». Après « Général Idi Amin Dada » (1974) puis « L’Avocat de la terreur » (2007), alias Jacques Vergès, il clôt cette trilogie essentielle avec un moine bouddhiste génocidaire d’une sérénité épouvantable.
Fomenteur d’une symbiose de plus entre haine et religion, Wirathu attise la violence des Birmans envers la minorité musulmane des Rohingyas. Expert dans l’art d’utiliser les réseaux sociaux, le bonze propage son message mortifère avec une rare efficacité.
À son habitude, Schroeder laisse le spectateur seul juge. « Mais plus mes monstres disent des horreurs, confie-t-il, plus je suis content : ils se révèlent ! ».
Vincent Adatte