Nicolas
Une suite qui dérange : Le temps de l’action
Vendredi 27 octobre à 20h30, le film sera suivi d’une discussion avec le Mouvement Transition puis du verre de l’amitié.
En 2006, le documentaire « Une vérité qui dérange » suivait l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, dans son combat très ardu pour persuader ses concitoyens de l’urgente nécessité de réagir à la crise climatique.
Dix ans plus tard, le réel lui a hélas pleinement donné raison. Plutôt que de fanfaronner, Al Gore s’efforce de nous convaincre dans « Une suite qui dérange » qu’il est encore temps de passer à l’action !
Prêchant par l’exemple, il nous fait entrer dans les arcanes de la Conférence sur le climat qui s’est tenu à Paris en 2015 et du suspens absolu que constitua la signature de son accord… Un film indispensable à quiconque rêve encore d’un futur !
Adeline Stern
Blade Runner 2049 (2D ou 3D)
Jeudi 26 octobre à 20h (3D)
Dimanche 29 octobre à 20h30 (2D)
En 1982, Ridley Scott adaptait de main de maître le roman de Philip K. Dick, « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ». Dans sa version non-expurgée, le film laissait planer le doute sur la véritable nature de Deckard (Harrison Ford)…
C’est le talentueux cinéaste canadien Denis Villeneuve (« Premier contact ») qui reprend le flambeau en situant l’action de sa séquelle en 2049, soit trente ans après la mystérieuse disparition de Deckard.
Membre d’une force d’intervention chargée d’éliminer les androïdes récalcitrants (dénommés les « Blade Runners »), l’Officier K (Ryan Gosling), qui en est lui-même un, se voit à son tour traqué. Pour sa survie, il lui alors faut absolument retrouver Deckard…
Vincent Adatte
Gauguin – Voyage de Tahiti
Samedi 28 octobre, le film sera suivi d’un repas puis de « La Passion Van Gogh ». Réservation et informations au 079 797 26 15
Abandonnant femme et enfants, dont il ne peut plus subvenir aux besoins, le peintre Paul Gauguin fuit la civilisation pour s’installer à Tahiti, où il croit pouvoir se consacrer corps et âme à son art.
Venu chercher le paradis sur terre, Gauguin fait la connaissance de la jeune Tahura qui devient son modèle et sa compagne. Hélas, le voilà bientôt en butte à la misère et à la maladie, miné qu’il est par la contrefaçon de ses tableaux…
Faisant preuve d’une présence impressionnante, Vincent Cassel prête ses traits (ressemblants) au génie postimpressionniste… Un film d’une beauté à la fois lumineuse et déchirante sur la perte de soi et des autres.
Adeline Stern
Faute d’amour
En plein divorce, Genia et Boris se disputent sans cesse. Pris chacun de leur côté dans une nouvelle histoire d’amour, ils en oublient Aliocha, leur fils de douze ans dont ni l’un ni l’autre ne veut la garde.
Avec son sens sidérant du plan-séquence, le cinéaste russe Andreï Zviaguintsev (« Léviathan », « Elena », « Le Bannissement ») décrit un couple aliéné par son égoïsme, tout en laissant le spectateur libre de son interprétation.
Plongée impressionnante dans l’hiver des sentiments, « Faute d’amour » scrute une Russie peuplée d’êtres anesthésiés par leur désir de réussite, comme amputés de leur sensibilité… L’âpreté faite chef-d’œuvre !
Vincent Adatte
Le sens de la fête
Après « Intouchables » (2011) et « Samba » (2014), Eric Toledano et Olivier Nacache remettent le couvert avec une comédie chorale très attendue, c’est le moins que l’on puisse écrire !
Traiteur expérimenté, Max (Jean-Pierre Bacri) a mis sur pied des centaines de réceptions. Un brin fatigué, il doit aujourd’hui organiser un grand mariage dans un château. Dirigeant de main de maître sa brigade, il pense avoir tout prévu dans le moindre détail… Mais a-t-il encore le sens de la fête ?
Avec son air incroyable de chien battu, Bacri excelle dans le rôle du « chef d’orchestre » qui va se laisser un peu (beaucoup) dépasser par les événements… Irrésistible !
Adeline Stern
Les 20 et 21 octobre 2017
Avant la séance du film
«LE SENS DE LA FÊTE»
dès 20h
apéritif offert aux membres
de l’association des
AMIS DU ROYAL
Ôtez-moi d’un doute
Breton pur jus et démineur de profession, Erwan (François Damiens) voit son existence bouleversée le jour où il apprend qu’il n’est pas le fils de son père, c’est du moins ce que prétend un test ADN pratiqué à l’occasion de la grossesse impromptue de sa fille.
Malgré toute l’affection qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan enquête alors discrètement pour retrouver son géniteur…
Tirant tout le parti d’un scénario qu’elle a co-écrit avec Michel Leclerc, le réalisateur du « Nom des gens », Carine Tardieu (« La Tête de maman », « Du vent dans mes mollets ») signe une comédie tendre et joyeuse où le hasard fait la nique à la pseudo-loi du sang.
Vincent Adatte
Le redoutable
En 1967, l’actrice Anne Wiazemsky épouse le redoutable Jean-Luc Godard. Adaptant les deux livres de souvenirs de la comédienne, le cinéaste Michael Hazanavicius reconstitue leur relation, de l’amour au désamour.
Réalisateur des très réussis « OSS 117 » et de « L’Artiste », Hazanavicius a prouvé sa très grande maîtrise de l’art complexe du pastiche cinématographique !
Avec le concours de Louis Garrel (qui compose son Godard avec gourmandise) et de Stacy Martin (formidable dans le rôle de Wiazemsky), le voilà qui parodie allègrement la sublime grammaire godardienne… Un hommage facétieux à l’ironie délicieusement acidulée !
Adeline Stern
L’école buissonnière
En 1930, le petit Paul quitte un orphelinat parisien pour être confié à Célestine (Valérie Karsenty) et à son mari, le garde-chasse Borel (Eric Elmosnino), qui veille sur un grand domaine en Sologne, propriété d’un comte esseulé (François Berléand).
Buté et récalcitrant, l’enfant s’ouvre au contact d’une nature féerique dont il ignorait tout. Dès qu’il le peut, Paul s’échappe dans la forêt où il croise le chemin de Totoche (François Cluzet), un braconnier insaisissable qui va l’initier aux joies de « l’école buissonnière »…
Un film d’apprentissage, beau et émouvant, dû au réalisateur de « Loup » et de « Belle et Sébastien » !
Adeline Stern
Gifted
À sept ans, la petite Mary est capable de résoudre des équations différentielles. Pour sa grand-mère, son don la destine à intégrer une école pour surdoués.
Son oncle Frank (Chris Evans), avec qui elle vit depuis le décès de sa mère, cherche, au contraire, à la voir profiter de son enfance insouciante. Ce profond désaccord les entraîne au tribunal, où ils se battent pour la garde du petit génie…
Réalisée par Marc Webb, réalisateur du très sensible «(500) Jours ensemble », « Gifted » est une comédie dramatique emplie de douceur et d’humanisme… Véritable ode à l’épanouissement, elle ne laissera personne indifférent !
Adeline Stern
Barbara
Un cinéaste (Mathieu Amalric) engage une actrice (Jeanne Balibar) pour jouer le rôle de Barbara. Corps, voix et âme, la comédienne s’efforce alors de s’approprier son personnage, lequel incarnait le mystère par excellence…
En résulte un film dans le film qui instaure un jeu de miroirs absolument vertigineux, reflétant à la fois la biographie de la chanteuse et la réalité de son tournage…
Aussi déroutant soit-il, ce chef-d’œuvre, qui bouscule toutes les lois de la narration, constitue à notre sens une réussite sidérante. Preuve en est qu’il emportera l’adhésion du cinéphile, que ce dernier apprécie ou non les chansons sublimes de Barbara.
Vincent Adatte