Nicolas
Belle et Sébastien 3
Empruntant ses personnages à une série télévisée française qui a ému dans les années 1960 toute une génération de téléspectateurs, la saga de Belle et Sébastien, magnifiée par le grand écran, va connaître son dénouement !
Deux ans ont passé. Sébastien entre dans l’adolescence, alors que Belle a mis bas une portée de trois chiots adorables. C’est le moment que choisit Joseph, l’ancien maître de Belle, pour réapparaître, déterminé à récupérer sa chienne…
Tout en jouant le rôle du sinistre Joseph, Clovis Cornillac assure avec beaucoup de talent la réalisation de l’épisode final d’une trilogie qui aura ému bien des personnes.
Adeline Stern
Le printemps du journalisme
Le 18 février, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur et du verre de l’amitié.
Après avoir restitué les grandes heures de « La Bataille du Gripen », le cinéaste documentaire Frédéric Gonseth s’interroge sur l’avenir de la presse, alors que prend fin l’ère du papier et advient toujours plus le règne de l’information digitale.
Après avoir égrené les titres des journaux et magazines portés disparus au gré d’un traveling grinçant parmi des pierres tombales, le cinéaste pointe avec acuité les causes d’un déclin qui pourrait être aussi celui de la démocratie…
Gonseth ne cède pas pour autant au pessimisme, discernant dans la création du site « Bon pour la tête », sur les cendres de l’Hebdo, la possibilité d’un renouvellement… Un constat aussi éclairant que passionnant !
Vincent Adatte
Le retour du héros
Hussard hâbleur de l’Empire, le capitaine Neuville (Jean Dujardin) tombe sous le charme ingénu de Pauline (Noémie Merlant). Partant guerroyer, le soldat promet à la jeune fille de lui écrire, promesse qu’il ne tient évidemment pas…
Craignant que le cœur de sa sœur cadette ne se brise, Elisabeth (Mélanie Laurent) se met à rédiger des lettres qu’elle signe Neuville. Bien qu’elle le déteste, elle fait de cet homme sans scrupules un véritable héros, créant une imposture qui va vite la dépasser…
Un vaudeville en costumes rocambolesque à souhait, mené tambour battant par le réalisateur du « Petit Nicolas » !
Adeline Stern
Fauves
Premier long-métrage de fiction du cinéaste romand Robin Erard, « Fauves » constitue une comédie noire bien ancrée dans le réel et tournée en partie à La Chaux-de-Fonds, ville dont le réalisateur révèle la dimension très cinématographique.
Oscar, dix-sept ans, bientôt dix-huit, rêve de s’en aller en Afrique, au Zimbabwe, pour protéger les lions. Depuis la mort de ses parents, il a pour tuteur Elvis, prof de gym dans l’école d’horlogerie où il étudie, qui n’a de cesse de vouloir lui mettre des bâtons dans les roues…
Dès les premières séquences, Robin Erard ose un mélange détonnant des genres, une audace plutôt rare au sein du cinéma suisse… À découvrir !
Vincent Adatte
Les heures sombres
7 mai 1940, la Chambre des communes exige la démission du premier ministre Neville Chamberlain, auquel va succéder un Winston Churchill déjà vieillissant (stupéfiant Gary Oldman).
Il revient alors à Churchill de trouver en ces « heures sombres » les mots pour entretenir la flamme de l’espoir. Sur une période d’un mois, le réalisateur britannique Joe Wright montre comment il a su forger le mythe ô combien efficace du « nous ne nous rendrons jamais »…
Un biopic de la meilleure veine, qui saisit ce moment-clef où un seul homme réussit à incarner le destin de tout un peuple, sans pour autant trahir l’idéal démocratique… Exemplaire !
Vincent Adatte
Dans le Lit du Rhône
De sa source au lac Léman, le Rhône a été corseté depuis 150 ans, apparemment dompté par les humains. Mais le fleuve n’a pas dit son dernier mot ! Suite à des inondations catastrophiques, un gigantesque chantier s’emploie à le revitaliser en lui redonnant de l’espace.
Premier long-métrage de la cinéaste indépendante de films documentaires Mélanie Pitteloud, ce film, engagé et poétique, est un voyage qui invite à un questionnement universel sur nos relations à la nature et au territoire.
Adeline Stern
La Fureur de voir
Le 10 février le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur, d’un repas dans le noir puis de « Vers la Lumière » de Naomi Kawase.
Après le magnifique « Hiver Nomade » en 2012, le cinéaste suisse Manuel Von Stürler se lance à corps perdu dans une quête introspective pour tenter de comprendre la maladie qui affecte dangereusement sa vision… En effet, quoi de plus vital que l’œil pour un cinéaste ?
Confronté au risque de cécité depuis son enfance, Von Stürler s’efforce de déjouer la sentence inéluctable en transformant sa « fureur de voir » en un voyage initiatique à la découverte du monde fascinant et méconnu de la vision.
En résulte un documentaire à nul autre pareil, d’une acuité saisissante, qui interroge l’être même du cinéma, art du regard… À ne pas manquer !
Vincent Adatte
Vers la lumière
Après « An » (2015), véritable hymne à la nourriture, Naomi Kawase, l’indispensable réalisatrice de « La Forêt de Mogari » (2007), nous revient avec « Vers la lumière ».
Jeune femme frêle et discrète, Misako travaille comme audiodescriptrice. Autrement dit, elle rédige les informations-clés destinées aux spectateurs de cinéma atteints de cécité. Un jour, la voilà confrontée à un malvoyant qui lui reproche de nuire à sa capacité d’imagination…
De ce premier contact peu amène va pourtant naître une histoire d’amour peu commune… Avec cette attention phénoménale qu’elle voue à l’infime de l’ordinaire, Kawase interroge au plus profond notre rapport à la vision.
Adeline Stern
The Passenger
Ex-flic reconverti dans les assurances, Michael MacCauley (Liam Neeson) se fait licencier par son entreprise sise à Manhattan. D’humeur maussade, il prend pour la dernière fois le train de banlieue qui le ramène chez lui.
Abordé par une femme mystérieuse, il se voit alors proposer la rondelette somme de cent mille dollars s’il déniche dans le train un passager qui ne devrait pas y être. La femme descend du train. Jouant au plus malin, MacCauley tente de filer avec l’oseille…
Réalisé de main de maître par le cinéaste ibère Jaume Collet-Serra (« Esther », « La Maison de cire »), un thriller ferroviaire spectaculaire qui ne vous laissera même pas le temps de respirer !
Adeline Stern
Normandie nue
Au Mêle-sur-Sarthe, un charmant petit village normand, les éleveurs sont durement touchés par la crise. Son maire, Georges Balbuzard (François Cluzet), est prêt à tout pour sauver sa communauté de la ruine.
L’occasion ou jamais se présente avec la venue dans la région de Blake Newman (Toby Jones), un grand artiste conceptuel qui a pour marotte de photographier des foules dénudées pour la circonstance… Encore faut-il que Balbuzard convainque ses chers administrés de se déshabiller !
Une comédie sociale rondement menée par le réalisateur du déjà très plébicité « Les Femmes du sixième étage ».
Vincent Adatte