Programme du mois
Les échos de l'entracte
A l'heure du Lapsang Souchong bien sucré avec un nuage de lait....
A l'heure où les dindes ne craignent plus pour leur avenir (quoique)...
... qu'est le Cinéma devenu ?
Avant de passer au sujet subséquent : comment perdre 3 kgs pour l'été afin de pouvoir remettre notre maillot de bain...
Après "nos recettes pour les fêtes, cuisinez les meilleurs brownies de ce côté-ci du Mississippi" (recette sur demande au webmaster)
J'aimerais sacrifier à la tradition qui veut que nous fassions une rétrospective des meilleurs films projetés dans notre cinéma préféré :
Malgré les habituels sujets superfétatoires, 2009 aura vu briller quelques petits bijoux lumineux bien choisis. Au Royal on visionne sur mesure pourrait être un slogan tout à fait congru ! Balzac n'aurait en rien renié notre gérante bien-aimée en Petite tailleuse de toiles... elle qui aime tant le cinéma asiatique !
Je disais donc; malgré une habituelle tendance des "majors" à l'exploitation de sujets récurrents, la résistance continue du côté de ceux qui ont su garder leur indépendance et par là-même leur liberté. Ces films-là rencontrent un succès de plus en plus probant qui montre bien que le cinéphile lambda se laisse de moins en moins avoir par la "grosse bouffe" et de mieux en mieux séduire par un cinéma d'auteur, infiniment plus riche et pertinent même si beaucoup moins clinquant et pour cause !
Les "Rois du monde" apprennent la sourdine, auraient-ils enfin rencontré leur iceberg ?
Les films marquants de 2009 quels furent-ils ? Même si tous n'étaient pas des remakes, loin s'en fut, il nous est arrivé de tourner en rond... (il n'empêche, certains des plus beaux longs métrages datent d'une époque où je ne logeais pas encore sur la planète bleue). En 2010, l'avenir se projetera-t-il toujours autant dans le passé? Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Oh, là, excusez-moi, il faut que j'aille vérifier si la formule est bien sous licence "Art Libre"!
Quoi qu'il arrive et en plus des voeux habituels, je nous souhaite par dessus tout d'être assez créatifs pour savoir sortir des sentiers battus. Que les impressions de "déjà vu" nous apportent des alternatives ou au moins des pistes. Que l'on continue à nous donner du blé à moudre plein nos trémies et des étoiles pleins nos mirettes...
Il semblerait qu'en cela nos cinéastes indépendants aient pris le bon chemin.
Et voilà, c'est tout moi ça ! Je voulais évoquer des films... et pour finir il y en a tant que je ne sais plus lequel choisir... être cinéphile c'est pire que... tiens, essayez donc d'expliquer le goût du sucre à quelqu'un qui n'en a jamais mangé !
Réjouissons-nous donc tous ensemble des programmations 2010èmes et pour Adeline Stern hip hip hip
Les deux du rang du milieu :
Celle d'à côté de la plaque*
*nom bien connu de la rédaction
«EDITO :
"Tu n'aimeras point"
Jusqu'à quand et jusqu'à quel point peut-on se définir et s'affirmer par le biais d'une phrase négative ?
Je sais : j'aurais dû ponctuer d'un point d'interrogation, mais c'eût été mensonge de ma part. Je ne me pose aucune question : j'aboie, tel un chien enchaîné. Non que je sois homo ou hétero ou quoi que ce soit qui ne regarde que ma femme, mon zob, mes chèvres et moi. C'est vrai, ça choque. Oh là! il serait temps de mettre la barre (de choc) à la bonne hauteur, ou dans la bonne dimension, faire de l'esprit d'amour plutôt que de la tête-à-queue. Car si je ne m'abuse, le monde manque d'amour plus que de sexe, d'accord ? Et quant à moi, j'éprouve beaucoup plus de problèmes à aimer mon prochain qu'à la lui mettre (la tête au carré, what else!).
«Quelle vulgarité !», m'auto-critiquerais-je. Si le 'vulgus' est le 'commun', la vulgarité n'est hélas pas la communauté et encore moins le sens commun ! Foin de l'homophobie et de l'hétérophobie, c'est bien d'anthrophobie qu'il s'agit lorsque l'on prétexte de quelques grammes de viande, de quelques milligrammes d'hormones, pour faire d'un geste et d'un regard aimant les stigmates de la monstruosité, justifiant la mise au pilori, l'acte de désamour, la moue de la haine...
J'avais prévenu, j'ai parfois de la peine à aimer et je me méfie de qui n'aime pas... Serpent se mordant la queue que cette proposition là ? Ma pomme (d'Adam) en tressaute encore. C'est peut-être aussi quand même un peu que, vu d'en haut, ce pourrait bien être risible... Si les éclats de voix et de sanglots se transmuaient en étincelles de rires :o)
Quoi? Vous êtes utopistophobes-z-aussi mon cher ?
Ma foi, pourquoi pas.
Bonne séance et... »
- ... et arrête ton cinoche ! C'est un édito à but cinéphilolucratique, pour qu'on ait envie d'aller voir des films et qu'on remplisse la salle !
- Ouais, ch'corrige, 'scuse, t'as ben raison maudit' helvète :o) :
| ALLEZ AU ROYAL (on y mange ma foi fort bien !)
| MIRER LE CINEMATOGRAPHE !!
Copyright 2009 après J-C et toujours la castagne
Ceux du rang du milieu, çui d'gauche
Les échos de l'entracte
- Quelles nuits dis-donc, quelles nuits !!!
- Tu ne trouves pas que tu te répètes un peu là ?
- Ben quoi... ce n'est pas de ma faute si on nous fait passer des nuits agitées au Royal plusieurs fois par année ! D'abord la Fête du Cinéma et puis la Nuit du Court Métrage, ensuite la Nuit de la Glisse... et dire qu'il y en a qui disent que se coucher tard nuit !
- Tu parles... et puis avec toutes ces petites surprises, ces petits événements, ces cadeaux bonus...
- Ah bon, lesquels ?
- Les petites restaurations thématiques, les entrées gratuites si on se déguise, les concours de gâteaux, il n'y a pas à dire, ça motive, il n'y en a pas deux comme ça dans le Canton... même que le Grand Directeur de Swiss Films est partant pour remettre ça l'an prochain avec la Nuit du Court Métrage...
- Génial ! Ceci dit, pour en revenir aux "Events" j'avoue que certaines présentations me laissent un peu perplexe. Pour le film "J'ai tué ma mère" par exemple, le fils accompagné de sa mère reçoit une entrée gratuite, mais il n'est pas précisé si celle-ci doit être morte ou vivante... pour la nuit de la glisse ensuite, on doit amener son snow ou le fart suffit ? Je trouve que c'est un peu léger parfois...
- Faudra qu'on demande; t'as vu ils ont programmé Michael Jackson en plein pendant la saison de la chasse, c'est un signe !
- T'inquiètes, on doit laisser les armes au vestiaire de toutes façons, par contre pour Lucky Luke tu n'oublieras pas ton ticket de loto...
- Non, et pour Fish Tank, tu tâcheras de ne pas être en retard, il va y avoir du monde, on sera serrés comme....
- Des sardines je sais, j'apporte mon ouvre-boîte !
- Bon, ben c'est pas tout ça, si je veux gagner le concours du meilleur gâteau j'ai intérêt à m'activer, c'est pour bientôt Julie & Julia...
- Exact, et il paraît que ceux qui brûleront leur abonnement de fitness sur la scène du Royal auront droit à une place gratuite...
- Tu vois ? Encore deux cadeaux d'un coup... une place gratuite et des vacances ! ça sonne, on y retourne ?
Les deux du rang du milieu
0 0 Courtebande les courts-métrages
°
°
~ ~
o o Certes
°
/
`= =´ La nuit en redemande
°
Les échos de l'entracte
- Quelles vacances dis-donc... quelles vacances !!!!
- Ah bon ? Toi aussi ?
- Oh que oui, la fête du cinéma est à peine finie que la Nuit du Court Métrage s'annonce et entre deux... pas moyen de se reposer; on peut dire qu'on aura été gâtés cette année !
- Comme chaque année en fait, va falloir faire attention de ne pas se blaser ! surtout qu'on n'a pas du tout envie de retourner chez papa-maman quand on est habitué au Royal de Ste Croix !
- Tu veux dire comme "Hannah Montana" ? C'est pire grave ce qui lui arrive tu trouves pas ? J'en connais deux ou trois...
- Yes, et tu paries combien qu'elle va réussir à faire danser les vaches de son patelin ?
- Rien qu'à ton langage on "sent" que tu élèves des ados d'appartement toi ! Peut-être que ça leur donnerait une bonne leçon finalement ce film là, je crois que je vais leur offrir le ciné pas plus tard que ce soir !
- Bonne idée, j'irai bien avec eux d'ailleurs, j'aime assez cette idée induite par ce prénom-miroir, avec une majuscule d'un côté et une minuscule de l'autre, qui semble justement évoquer une double vie, peut-être même une initiation...
- Du coup après tu pourras les inviter voir "Sunshine cleaning"...
- Ah bon pourquoi ?
- Parce qu'on est justement en période de Comptoir des métiers et que, finalement, ça pourrait leur donner quelques pistes pour choisir...
- C'est vrai que blanchisseur, c'est un beau métier !
- Et ce n'est pas les habitants du pays du soleil levant qui te contrediront, ils se sont construit une belle réputation là-dessus...
- Nonobstant quoi, tu dévies légèrement du sujet là non ?
- Ah bon ? On est pas dans la teinturerie chinoise, j'aurais cru...
- Et bien, ne crois plus et va voir ce film, tu ressembleras un peu moins à un extraterrestre...
- Dis-donc, t'as le chic pour amener le propos suivant toi !!! C'est justement un film de sf qu'on nous propose ce week-end.
- SF ? Du porno au Royal ? J'y crois pas !
- Mais non Science Fiction ! Avec "District 9". Produit par Peter Jackson en plus...
- Celui qui a fait le dernier King Kong ?
- Celui-là même...
- Mais bon, tu parles de science fiction, mais une science fiction qui date de 1989 excuse-moi mais je sens comme un décalage là...
- Non non, pas tant que ça, tu verras... des réfugiés, des extraterrestres, un camp, des molécules, des armes... ce n'est pas si décalé que ça en fin de compte...
- Oui, ben, en attendant, c'est nous qui allons être décalés si on ne retourne pas très vite s'asseoir, tu n'as pas entendu sonner ?
- Si si... j'arrive, je contrôle juste encore mon ADN...
Les deux du rang du milieu
Les échos de l'entracte
- Tu tiens encore debout toi ?
- A peine ! c'est vrai que le programme était chargé pendant cette fête du cinéma, la meilleure programmation du Canton ... toutes ces avant-premières à ne pas rater, c'était génial, mais je suis épuisé, cette fois je me repose, vivement lundi qu'on aille au boulot !
- C'est ce que tu dis, mais tu ne demandes qu'à recommencer comme je te connais ! D'ailleurs le 31 octobre prochain ça sera la nuit du court-métrage, je t'attends au tournant!
- Pour Halloween ? Yes ! J'y serai ! On doit venir déguisé ? Bon, en attendant, pour bien rester dans "mon instant présent" comme dit ma cousine Toinette, on va voir quoi le week-end prochain ? Tu as vu des bandes annonces ? Le programme ?
- Non, je n'ai pas encore eu le temps de les voir, mais j'ai effectivement lu le programme par contre et comme d'habitude, ça m'a donné quelques sujets de réflexion...
- Du genre ?
- Pas du genre... mais de la manière dont un événement - et au jour d'aujourd'hui on peut dire pratiquement n'importe quel événement - est rapidement utilisé de manière mercantile pour remplir les poches des petits futés qui ont eu le "nez creux" comme tu dis si bien et qui ont trouvé "la combine" ou "le filon" appelle ça comme tu voudras !
- Tu veux dire comme dans Hotel Woodstock ? Il fait des beaux films M. Lee...
- Exactement, je l'ai lu aussi. Pour te dire, j'étais à peine né à l'époque et toi, tu n'étais pas bien sec non plus derrière les oreilles; mais j'en ai quand même un peu entendu parler, et tu sais quoi ?
- Dis toujours...
- Et bien, les "vieux" ont beau dire que de leur temps c'était plus ci et de leur temps c'était moins ça ... moi je regrette de remettre l'église au milieu du village, mais de leur temps ce n'était pas mieux ! L'attrait de l'argent, du pouvoir et la violence, c'était kif kif bourricot... les moyens-âges-eux n'ont eu que la chance de n'avoir pas les moyens qui existent actuellement...
- C'est "nous" qui avons eu cette chance ! Parce-qu'on ne serait tout simplement pas là ! Tu as vu comment on a (d)évolué en moins d'un siècle ???
- J'ai vu. Aussi clairement que je vois Jupiter tous les matins depuis la fenêtre de ma cuisine ! Et l'autre film, tu en penses quoi ?
- Un prophète ? Mmmmm j'ai l'impression qu'il va y avoir de la castagne !
- Oui, entre Corses et Arabes incarcérés, il y a des chances effectivement. Je serai curieux de voir comment il va s'en sortir notre jeune détenu.
- Moi aussi, mais pour ça il faut voir le film... Tu sais qu'il a obtenu une palme à Cannes M. Jacques Audiard, c'est pas du n'importe quoi !
- Je sais. Raison de plus pour venir dans notre cinéma préféré... et n'oublie pas tes palmes à toi, surtout s'il pleut ! Bon, ça sonne, on y retourne ?
Les deux du rang du milieu
Chaque année, la Fête du cinéma est l’un des temps forts de la saison cinématographique du Royal. Cette édition ne dérogera pas à cette très bonne habitude.
Gagnante, la formule reste toujours la même: six lms à découvrir en avant-première, qui forment une afche variée en mesure de satisfaire tous les publics !
Ainsi les amateurs de cinéma divertissant dégaineront plus vite que leur ombre pour acheter leur sésame qui leur permettra de découvrir «Lucky Luke» et Jean Dujardin en «poor lonesome cow-boy». Avec la nouvelle version de «Fame», tous les fans de rythme et de danse garderont un tempo d’enfer.
Mais les cinéphiles ne seront pas en reste avec «Les herbes folles», le nouveau chef d’oeuvre tragicomique de l’un des plus grands cinéastes français, où André Dussolier nous gratie d’une prestation inoubliable. Autre événement exceptionnel, la présentation en primeur du «Ruban blanc», Palme d’Or du dernier Festival de Cannes.
A tous les amoureux du cinéma lmé à hauteur d’être humain, nous recommandons vivement «Amerrika», notre coup de coeur, et le remarquable «Birdwatchers» qui nous entraîne au coeur de l’Amazonie.
Du vendredi au dimanche, chacun pourra se restaurer entre deux toiles, confortablement installé au bar ou dans notre petite salle toujours plus accueillante… Toute l’équipe du Royal est ère de vous offrir un événement festif que nombre de cinémas nous envient aux alentours… Bienvenue et bonnes projections !
Toute l’équipe du Royal
Les échos de l'entracte
- Dis-donc, qu'est-ce qu'on est gâtés avec la nouvelle programmation, tu ne trouves pas ?
- Oh que oui je trouve... je suis allé "guigner" les bandes-annonces hier et franchement, j'avais presque envie de dormir ici...
- Dormir !?
- Oui, enfin, je me comprends, entre deux films...
- Ah, j'aime mieux ça ! Et bien, moi aussi je suis allées voir les bandes-annonces, mais surtout, j'ai ressorti les bouquins sitôt que j'ai fait le rapprochement entre "Le Hérisson" et "L'élégance du Hérisson".
- Les bouquins, je croyais qu'il n'y avait que de celui de Muriel Barbery dont il était question ?
- En principe oui, mais en ce qui me concerne, "No more smoke signals" m'a tout de suite projetée (si j'ose dire) dans le souvenir du livre de Jim Fergus "Mille Femmes Blanches".
- Où ils évoquaient aussi le massacre des indiens ?
- Entre autres. Mais ce livre évoque aussi un contrat passé, entre les États-Unis d'Amérique et la tribu des Cheyennes; il s'agissait d'échanger mille femmes blanches contre mille chevaux, et, pour que le contrat reste secret, ces femmes ont été choisies dans des asiles ou des prisons. On leur a offert la liberté en échange de leur silence...
- Et le but final ?
- A mon avis, il consistait à affaiblir la race indienne par le biais des enfants issus de ces unions. Officiellement il s'agissait d'intégration mais officieusement on peut parler d'assimilation voire d'élimination si tu veux mon avis. En langage contemporain épuration ethnique, mais chhhhhhh't... les mots fâchent chhhhhh't !
- Certes, mais ça reste quand même moins violent que de massacrer tout le monde non ?
- L'un n'empêchant pas l'autre... puisque dans le livre, quand ça tourne au vinaigre les Américains n'hésitent pas à massacrer leurs propres concitoyennes...
- Et ils faisaient d'une pierre deux coups ! Exit les femmes de mauvaise vie et les mères célibataires !!! Ceci dit, massacre en moins, le procédé a largement été repris en Australie, si on pense au film : "The rabbit-proof fence" (Le chemin de la liberté).
- ...pour en revenir au massacre des indiens d'Amérique, d'une part je ne sais même pas pourquoi on en parle encore, et d'autre part, si on considère qu'on parle d'une ethnie qui a été expropriée de force à une époque ou l'Amérique est gouvernée par un Président issu d'une ethnie importée de force...
- Ca nous ramène à des problèmes de minorités tout ça non ? Et notre Hérisson alors ?
- Ah, lui ? Et bien on verra bien de quelle minorité il fait partie... Du peu que j'en ai vu, Miss Balasko là-dedans semble habiter son personnage de manière magistrale. Sans décalage, avec beaucoup de vérité... je me réjouis de voir si elle perd ses piquants ou si, au contraire, ils se transformeront en bêtes cure-dents pour la bourgoisie de service...
- Moi aussi je me réjouis de voir ça... bon, maintenant tu arrêtes de grignoter tous les cure-dents du Royal (il faut en laisser pour la fête du cinéma des 2, 3 et 4 octobre) et tu viens finir le film... ça a sonné tu as entendu ?
Les deux du rang du milieu
- Qu'est-ce qu'il fait chaud! Cette fois tu vas pouvoir m'offrir une glace!
- Tout ce que tu veux du moment que nous prenons quand même le temps de regarder le programme. Alors deux glaces s'il vous plaît Sébastien. Merci!
- Voyons-voir ce qui nous attend. Et bien dis donc, s'il est vrai qu'en général les programmes télévisuels laissent un peu à désirer pendant l'été, on ne peut pas en dire autant du Royal! On va de nouveau en prendre plein les mirettes, qu'en penses-tu?
- Je n'en pense pas moins et ça commencerait fort avec "Jeux de Pouvoir" qui a l'air d'un super-thriller-suspense et qui sera suivi de "Still Walking"; une ballade dans l'Asie mélancolique on dirait. Rien qu'en un week-end on pourrait en collectionner des sensations ! Ça me donne une impression de douche écossaise, pas à toi? D'un côté de la politique, des complots et des gros sous, de l'autre une famille, des ressentiments, un chagrin, des secrets. Le premier film fera peut-être plus de bruit que le second, mais tu sais comme moi que les sentiments rentrés peuvent être très violents.
- Moralité: il faut aller voir les deux! Et puis, regarde ! Le week-end suivant on dirait bien que ça sera la même chose: je suis sûr que tu as au moins entendu parler du fabuleux film "Home - Rendez-vous avec la planète" de Yann Arthus-Bertrand et sur grand écran, je m'en voudrais de ne pas aller le voir! Ça va être tout simplement sublime! Et tu as vu par quoi il sera suivi? "Jaffa"! Juste de quoi avoir envie de rester scotché à son siège tout le week-end de nouveau... pourvu qu'il pleuve!
- Parle pour toi ! Moi je suis tout à fait capable d'aller à la plage le jour et au ciné tous les soirs! Vise un peu l'affiche de "Jaffa", ça promets d'être une belle histoire d'amour au pays des oranges non ? Et je te parie que ça finit bien... encore un film pour Nastasia!
- Ach L'amour touchours l'amour!!!
- Non, pas toujours. "L'attaque du métro 123" par exemple, avec un petit duel promis entre Denzel Washington et John Travolta, ça promet de bouger un max...
- Et de nous faire voyager... en métro, ça va reposer nos neurones!
- Ha ha ha! Remonte la pente tu veux... tu deviens trop intello là! Je parie que tu ne pavoiseras pas autant quand tu regarderas "Antichrist", le dernier Lars von Triers. Il paraît que ça fout les chocottes comme ils disent dans les critiques.
- J'ai lu oui, un thriller mystico-fantastique évrivent-ils, mais c'est dans la catégorie films d'horreur aussi. Charlotte Gainsbourg et William Dafoe, j'ai l'impression que ça va être passionnant. Je serais curieux de voir comment sera traité le travail de deuil dans un tel contexte...
- Moi aussi! Et à propos d'évolution personnelle et d'apprentissage de la vie, avec le film d'animation "Coraline", (le coup de coeur du mois) on va avoir droit à une belle leçon. Un mélange d'Alice au pays des merveilles et de Pinnochio d'après mon intuition. Tu as vu que c'est le réalisateur de l'Etrange noël de M. Jack (un des films préférés de Thomas) qui a entièrement écrit et réalisé "Coraline"?
- J'ai vu. Il va nous apprendre à ne pas nourrir nos illusions avec des chimères tu crois? Comme pour le dernier Woody Allen "Whatever works", je te lis un extrait de la bande annonce: "les gens rendent la vie pire qu'elle pourrait être; dans l'ensemble, on est une espèce ratée". C'omme je dis toujours, une bien belle planète, dommage qu'elle soit si mal habitée ! Très réaliste tout ça finalement! Et, comme d'habitude, avec Woody, des tas de rebondissements pleins d'humour! Est-ce que tu as vu ce que nous aurons la semaine qui suit?
- Un programme chargé de nouveau. D'une part ça sera le week-end du Jeûne Fédéral et d'autre part, Ste Croix recevra les Gens des Hauts Pays. Il y aura plein d'événements spéciaux pour l'occasion (lire le Journal de Ste Croix!). Peut-être un repas chilien et au cinéma, le jeudi 17 septembre, le film: "El Rey de San Gregorio", tu vas être content, c'est tiré d'une histoire vraie, et en plus le héros joue son propre rôle!
- Chouette encore une histoire d'amour! Et celle-là se passe chez des gens doublement marginaux. Etre handicapé et pauvre dans un bidonville au Chili ça ne doit pas être facile à vivre; être amoureux d'une handicapée tout aussi pauvre, doit singulièrement compliquer les choses. Et pourtant ça ne m'étonnerait pas qu'ils trouvent le moyen d'être plus heureux que certains nantis de par chez nous qui habitent de belles villas et peuvent se payer le cinéma tous les jours (grâce à la carte à 100 francs jingle bling bling pub !!!!).
- Et sûrement plus heureux aussi que les héros de "Inglourious Basterds" qu'on aura l'occasion de voir le même week-end. Encore de l'action! On sera déjà fatigués avant même la rentrée! Et avec le beau Brad en prime on ne va pas s'ennuyer. Mais bon, ne nous réjouissons pas trop vite, n'oublions pas que ce programme peut encore être modifié...
- N'oublions pas non plus de garder quelques cartouches pour les 2-3 et 4 octobre avec plein de belles surprises pour la FETE DU CINEMA ! On peut faire confiance à notre cinéma préféré pour nous surprendre et nous ravir!
- Ouaip, il faudra bien ça pour garder le moral jusqu'aux vacances d'automne ! Bon, assez bavardé, tu viens ? Il y a longtemps que ça a sonné !
Les échos de l’entracte
- Bonjour !
- Tiens t’es déjà là toi ?
- Ben oui, le parasol rouge était ouvert - donc le bar aussi - alors je suis entré bien sûr, pour voir si les amis étaient là et discuter un peu devant un verre.
- Et quand il pleut, tu fais comment pour savoir si c’est ouvert ?
- Oh, pas de problème ! Sébastien met le panneau devant la porte pour nous le dire.
- J’ai vu qu’il a mis aussi des mini programmes à disposition, devant le Royal, pratiques pour mettre dans la poche du jeans…
- Où celle du maillot de bains !
- Très drôle ! Tu reviens dimanche soir ?
- Pourquoi ?
- Parce qu’il y aura une petite restauration "à thème", avant le film, tous les dimanches pendant l’été… on va se régaler !
- Oh toi, tu ne penses qu’à manger ! Et je parie que tu connais déjà tous ces thèmes n’est-ce pas ?
- Ben… c’est pas difficile, regarde le programme… un repas espagnol (Etreintes brisées), un repas péruvien (Fausta), sans doute un repas français (Erreur de la banque…), peut-être un repas tchèque (Country Teacher) ou encore un repas japonais (Departures)…
- Je vois, la bande de données internet va chauffer sur la page des recettes « exotiques » ! Mais à part ça, il y aura quand même encore une petite place pour les films j’espère ? Parce que moi - entre trois repas et deux expos photos - c’est surtout pour ça que je viens !
- Tu parles ! Et pas n’importe quels films… on va de nouveau avoir droit à de ces petits bijoux qui ont fait la réputation planétaire du Royal !!!
- Tels que ?
- Et bien, déjà quelques jolies choses dans la catégorie « à la poursuite d’un rêve fou »…
- Là, tu veux parler d’Erreur de la banque en votre faveur ! Cet employé qui rêve d’ouvrir son restaurant et qui va utiliser des méthodes qui frisent légèrement le code; gare au retour de manivelle !
- Finalement c’est un peu ce que fait Johnny Depp en Dillinger-Robin-des-bois… Tiens, de la même manière qu’on rend un truand aimable en lui donnant la tête de Johnny, je me demande si on arriverait à faire la même chose avec un banquier ?
- Bof… ça dépendra toujours de quel côté du portefeuille d’actions tu te trouves… mais ne parlons pas de choses qui fâchent, c’est l’été et il fait beau… Ceci dit, on va être un peu chahutés entre juillet et août… Il sera de nouveau question d’adoption… avec Sid qui se prend pour Angelibrad et essaie d’adopter des œufs de dinosaures, dans l’Age de glace 3…
- Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à Hollywood à vouloir prendre les enfants des autres comme s’il était impératif d'exister à travers le maternage ? Par contre, si on considère le point de vue des enfants de la terreur, comme Fausta par exemple, au Pérou, qui se retrouvent finalement bien seuls, eux, pour se forger une âme et développer leur capacité à aimer ou être aimé…
- ... c'est une autre chanson, je sais, tu parles d’un départ dans la vie ! A part ça, pour continuer sur le chemin de la diversité, on ne redoute pas les mélanges au Royal… Entre un Prince de sang mêlé pour le troisième Harry Potter, qui, en plus de sauver le monde sera aux prises avec ses hormones d’adolescent… il sera question d’un père qui passe allègrement de la voile à la vapeur dans Maman est chez le coiffeur pendant que la maman en question prend la fuite et que leurs enfants se prennent en charge tout seuls… Etreintes brisées, va nous en faire voir de toutes les couleurs avec cette histoire d’amour fou, de fatalité, de jalousie et de trahisons… Que d'émotions ! On va être "juste gavés" !
- De là à traiter notre programmatrice de Public enemie, il n’y a qu’un pas... que nous ne franchirons pas, trop occupés que nous serons à aller voir le film, enfermés dedans !!!
- Et tout ça juste avant de retourner à l’école…avec notre Country Teacher au lourd secret, qui nous donnera - si j’ai bien compris - une belle leçon de réconciliation avec la vie par le biais de la nature…
- Oui, bon, y’a quand même une nana dans le coup non ? Où serait l’intérêt sans une pincée de piment ?
- Bien sûr, comme d'habitude, cherchez la femme... et, pour terminer les vacances…
- Oh là ! C’est toi qui va devenir l’ennemi public, fais attention, on vient à peine de les commencer !
- Pour terminer les vacances, disais-je, on peut regarder, à l’autre bout de l’existence, l’histoire de cette personne qui, avant de clore son périple terrestre veut concrétiser le rêve de sa vie et s’envoler Là-haut…
- Quel magnifique travail d’animation ! Ah, ils ont fait fort chez Pixar cette année !
- Mais pas que chez eux, très cher, parce que d’un autre côté, on verra qu’au Japon, un héros, quelque peu différent, mais non moins animé… empêché lui, d’accomplir son rêve (la musique), va être appelé à se reconvertir dans la restauration, pour offrir une dernière bière à de chers disparus… et les préparer dignement au grand Départ(ure)… Comme quoi, il n’y a pas de limite à la capacité humaine de créer du beau !
- Certes… bon, tu te décides ? Il n’y a plus de temps à perdre si tu veux tout voir… Parce que quand même, les vacances... ça passe vite !
- Surtout si on ne va pas au cinéma ! Allez, viens, on y retourne !
Les échos de l’entracte
- Bientôt les vacances !
- Attendues avec impatience, tu peux me croire…
- Notre cinéma préféré va faire relâche alors ?
- Bien sûr que non ! C’est justement là que les vrais amateurs cinéphiles trouvent le temps de venir ! Entre deux séances de bronzage et une sieste dans le hamac… c’est le meilleur endroit pour se rafraîchir tout en rafraîchissant sa culture non ?
- Et je viens d’apprendre que le Royal est en train de devenir bien plus qu’un cinéma, c’est à la fois « le dernier salon où l’on cause », une plateforme d’expositions (de tableaux, de photos), un espace littéraire avec une petite bibliothèque, dont on peut prendre tous les livres que l’on veut et aussi apporter ceux qu’on a lus et qui nous ont plu !
- En clair, c’est un endroit accueillant comme une auberge espagnole ; chacun peut y apporter quelque chose à partager…
- Exact, et tout cela au milieu d’une foule de manifestations en tout genre, des rencontres avec des cinéastes, des repas exotiques pour parfumer des films aux accents étranges, des longs partages avant et après la séance du jour sur la terrasse ouverte…
- Et les films de cet été alors ?
- Oh, de magnifiques promesses, pour tous les goûts et chacun y trouvera son compte tu peux me croire encore une fois ! Ça commence avec Millenium, le 26 juin…
- Le film tiré du best-seller posthume de Stieg Larsson ?
- Celui-là même, et d’après ce que j’ai lu, on y apprendra, entre autres, ce qu’est le hacking… mais chut, il faut que le suspense reste entier…
- Les hackers ; ce ne sont pas ces gens qui proclament que l’information devrait être libre et gratuite ? Et que l’accès aux ordinateurs - et à tout ce qui peut nous apprendre comment le monde marche vraiment - doit être illimité et total entre autres… donc toujours le même leitmotiv : partager…
- Ce n’est pas Agnès Varda qui va te contredire avec son auto documentaire inventé : « Les Plages d’Agnès » !
- Que je me réjouis de découvrir, j’adore les histoires vraies de ces gens qui vont à la rencontre des autres…
- Comme notre grand ami « Eric Cantona » quand il va aider un petit facteur dépressif dans « Looking for Eric » ? Ça m’a tout l’air d’être un nouveau petit bijou de Ken Loach ça non ?
- Comme tu dis, un petit joyau anglais à l’atmosphère si particulière…
- Atmosphère, atmosphère…
- Ah ! Tu ne pouvais pas la louper celle-là n’est-ce pas ? Ce que je veux dire c’est que parfois, il suffit juste d’y croire assez pour que le miracle se réalise…
- Comme toujours : cherchez la femme !
- Pour une femme ; à cause d’une femme ; par une femme… Ce qu’elles font aux hommes, à ceux qui ne savent pas vivre sans elles, à ceux qui ont besoin qu’elles leur apprennent à aimer…
- Oh oui… et comme ils font ça bien une fois qu’ils s’y sont mis…
- Tu prêches un convaincu (si-si, en un mot), mais tu verras, dans « Je l’aimais » tu en apprendras des choses encore, c’est pour le coup que tu vas craquer….
- Tu crois ? Autant que pour « la Grande Mademoiselle » ?
- Tu veux dire : « Coco avant Chanel » ?
- C’est cela oui ! En voilà une qui a rendu bien service aux femmes et longtemps avant le féminisme, peut-être même que c’est à cause de sa manière de les libérer au travers de leurs vêtements qu’elles ont pu ensuite trouver du souffle pour aller hurler plus loin non ?
- Sans doute en partie oui, il n’empêche, si ma génération s’est sentie à l’aise dans ses vêtements, c’est bien en partie grâce à elle…
- Peut-être, il n’empêche, quand d’aucune ont des idées un peu trop effrontées entre les deux oreilles… ça ne rend pas vraiment service au pauvre hère qui veut les épouser, fut-il kazakh…
- Là, tu parles de « Tulpan ? » C’est vrai ça, en savoir plus (ou trop ?), c’est souvent rendre le choix plus difficile…
- Mais alors quand le choix se fait librement … quelle victoire !
- Comme tu dis… et en attendant, si nous retournions la fêter, cette victoire… sur nos sièges confortables ?
- Oh, oui, j’y passerai bien tout l’été moi, sur les sièges du Royal…
- Alors on retourne ? Ça vient de sonner !
Les deux du rang du milieu
- Fais voir les prochains films…
- Et bien, j'en connais un qui va être content, depuis le temps qu'il attendait ça !
- De qui parles-tu ?
- De junior évidemment et de la Nuit au Musée 2 !
- Mais oui, mais c'est bien sûr !
- Ah non ! : "Mais oui, mais c'est bien sûr" c'est du Raymond Souplex dans "Les 5 dernières minutes" et là, tu nous parles d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…la la lère...
- Désolé, mais tu parlais de musée…
- Alors tu as confondu avec antiquités ! Mais il ne s'agit pas de ça… On parle de figures emblématiques de notre époque ici, comme par exemple Alain Chabat transformé en Napoléon, comme avant lui, Alain Delon parodiant(? :o) Jules César.
- Et ça permet aux enfants de se reconnaître ?
- Mais non ! Il ne s'agit pas de "reconnaissance" dans ce sens là du terme, mais plutôt de la culture partagée d'une génération, avec son lot de complicité et l'évolution qui s'ensuit… ça passe par la musique, les films…
- Et le langage ?
- C'est cela oui, les meufs, les keums et les ieuvs… quoi qu'on en dise, ça fait partie de leur culture et ça leur permet de se différencier de nous en entamant leur propre progression.
- Moi je trouve ça marrant ces mots qu'ils s'inventent…
- Comme nous avant eux avec le verlan et les générations précédentes avec leurs argots divers… en fait, ça a toujours existé…
- Oui, avec plus ou moins de poésie… et l'autre film ?
- Eden à l'Ouest ? J'ai eu l'occasion de voir la bande-annonce, il a l'air vraiment génial ce film !
- D'après ce que j'ai compris il s'agirait d'une comédie ? de Costa Gavras ?
- Exact… je me demande comment il va nous la présenter sa comédie douce amère… Du coup il va peut-être laisser un peu de place à l'espoir pour une fois ?
- Et si ça se trouve, on va apprendre à prendre du recul à travers le rire, de la distance face à notre impuissance et peut-être à transcender notre indignation ?
- … et plus encore puisque notre ami Ulrich Tukur est aussi de la partie !
- C'est vrai que depuis Amen, Le Couperet -les deux du même Costa Gavras- La vie des autres et Séraphine, on a appris à l'apprécier !
- Dis-donc, on ne manquera pas de sujets de conversation pendant la journée des réfugiés ! Et tout ça autour d'un bon repas africain, offert qui plus est ! J'espère qu'on sera nombreux !
- Absolument… il y a indéniablement de quoi se réjouir, sans compter que maintenant que notre cinéma préféré est tout propre et retapé de la cave au grenier qu'est-ce qu'on va être bien dans nos fauteuils...
- Un plaisir à consommer sans modération… et sans tarder… ça sonne ! On y retourne ?
Les échos de l'entracte
- Du sucre ou du lait dans ton café ?
- Bof, y'a pas que le café dans la vie…
- Je vois, toi tu nous fais une poussée de fièvre… c'est quoi les prochains films annoncés ?
- Ben, Anges et Démons pour commencer, et Tokyo Sonata pour suivre…
- J'ai compris ! Dès que Koji Yakusho est dans les parages… je n'existe plus !
- Ne sois pas stupide ! C'est vrai qu'il est "follement séduisant" comme ils disent sur Wikipédia, mais tu as quand même l'avantage de la proximité…
- Et à part ça, ils en disent quoi d'autre sur Wiki ?
- Des choses passionnantes bien sûr… un exemple parmi tant d'autres : figure-toi qu'avant de devenir l'acteur fétiche de Kyochi Kurosawa, il a fait plein d'autres choses. Son premier job par exemple, après le collège technique, c'est employé de mairie…
- Ouais, donc plutôt marieur qu'à marier…
- Marrant ! Mais tu n'y es pas du tout, ce qui est intéressant, c'est qu'à cette époque-là il s'appelait encore Hashimoto, or, quand il a commencé à tourner, c'est Tatsuya Nakadai qui lui a trouvé son nom de scène et il a choisi "Yakusho" qui veut dire à la fois "fonctionnaire" et "acteur polyvalent" en japonais… elle est pas belle la vie ?
- Super ! Et le film dans tout ça ?
- Ça, je n'en parle pas, ça titillera ta curiosité et tu n'as qu'à aller le voir… de toutes façons, un Kurosawa ne se manque pas !
- Roger ! (ndlr: compris), alors j'y serai Soeur ! YesSSSSSSoeur ! Il ne me reste plus qu'à trouver une idée lumineuse pour occuper nos marmots pendant notre absence…
- A propos d'illumination… je viens de me souvenir qu'on n'avait toujours pas retiré la vieille boîte à navets de dessous l'escalier de l'office, sois un ange et rappelle-moi de la démonter dès qu'on sera de retour tu veux ?
- Ouh là ! Ce n'est pas une ellipse vertigineuse que tu nous fais là… mais bien plutôt abyssale, fais gaffe que notre "Bonne Étoile" ne pique pas la mouche, on va se faire virer… et ça serait pas chic de lui faire faire ça un 13 juin !
- Ça sonne, on y retourne ?
ET REGARDONS LE CINEMA ROMAND
En 2008, les réalisateurs romands ont sauvé le bilan mitigé du cinéma suisse en matière d’entrées. «Home» d’Ursula Meier (86'000 spectateurs), «La forteresse» de Fernand Melgar (40'000) et «Nomad’s Land» de Gaël Métroz (33'000) ont notoirement contribué à cette embellie, prouvant que le septième art dans notre pays ne s’exprime pas exclusivement en schwyzerdütsch!
Derrière ces locomotives, une ribambelle de cinéastes, jeunes et moins jeunes, s’activent aussi à tourner leurs films dont on parle certes moins, mais qui existent bel et bien! Pendant tout un week-end, le cinéma Royal va mettre en exergue cette vitalité créatrice qui fait un sort à des conditions de production souvent précaires. Cinq longs-métrages inédits composent une affiche «romande» à la diversité prometteuse. La plupart des films seront projetés en présence de leurs auteurs, ce qui laisse augurer de débats très animés!
Dans son documentaire «Liens de sang», Fabienne Abramovich renouvelle le portrait de famille. Avec «Du bruit dans la tête», Vincent Pluss s’aventure dans le fantastique, un genre rarement abordé sous nos latitudes. «Mon père, notre histoire» de la réalisatrice Mercè Carbo Bosch évoque une figure paternelle à l’ambiguïté bouleversante.
«Unfinished Stories», première fiction du Genevois Abel Davoine, transpose de façon très personnelle une nouvelle de Chandler sur le littoral breton. Le cinéaste et journaliste Marc Wolfensberger nous entraîne à la découverte saisissante de «La cité du pétrole», une plate-forme pétrolière gigantesque érigée sur ordre de Staline. Enfin, quatre courts-métrages viendront compléter ce panorama du cinéma romand «en train de se faire».
Vincent Adatte
* Tu es au courant pour les prochains films ?
* Ceux de la Fête du cinéma romand ?
* Mais non voyons, la fête c'est du 5 au 7 juin et d'ailleurs il y aura un compte-rendu spécial là-dessus la semaine prochaine, non, je veux parler des trois films du week-end prochain : La véritable histoire du Chat botté pour commencer.
* Belle histoire d'imposture…
* Peut-être, mais élevée au rang des beaux-arts ! Je sens que ça va être édifiant!
* Dis… tu ne prendrais pas une glace ce soir pour changer un peu ?
* Volontiers, au chocolat et toi ?
* Aussi
* Alors deux glaces au chocolat mademoiselle, s'il vous plaît ! Merci !
* Et pour samedi ?
* Hem, ça va être un week-end chargé tu sais, rien que samedi il y aura deux films nouveaux et intéressants. Frozen river en début de soirée...
* Qui parle de quoi ?
* D'un sujet assez brûlant et d'actualité depuis la nuit des temps, de trahison qui mène au désespoir, de désespoir qui mène à la délinquance… mais je ne te dirai pas comment ça finit parce que je ne l'ai pas encore vu !
* Et ça t'incite à te poser quelles questions ?
* Beaucoup. Par exemple, est-ce que les circonstances justifient vraiment tout ? Est-ce qu'on peut vraiment commettre des délits pour la bonne cause ? Est-ce qu'on peut vraiment commettre un délit, s'amender, réparer payer ses dettes à la société puis réintégrer sa place sans conserver une étiquette de délinquant ? Est-ce qu'une fois qu'on a goûté à cette façon de résoudre ses problèmes avec une morale un peu élastique, on n'est pas tenté, chaque fois qu'on pense que les circonstances l'exigent, de réitérer l'exploit… voilà quelques-unes des questions qui émergent à priori.
* Tout un programme en somme, je me demande si une vie suffirait pour y répondre ?
* Je préfère ne pas commencer ce soir, on y passerait la nuit…
* Alors parle-moi plutôt du second film.
* LOL voilà qui va passionner tous les fans de Sophie Marceau !
* Tu ne crois pas si bien dire ! Et ça aussi c'est un gros morceau à sa manière, même s'il semblerait qu'on y rie beaucoup.
* Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
* D'après ce qu'on m'a dit, on y parlerait des rapports mères-filles…
* A soi tout seul tout un programme effectivement !
* On y ajoute un brin de trahison, deux pincées de mensonge et c'est toute la controverse sur les rapports de l'être humain avec la vérité qui entre dans la danse…
* Tu en oublies les joies de l'adolescence !
* Tu as raison, elles se surajoutent et c'est un élément qui sera sûrement loin de faciliter la vie des protagonistes j'ai l'impression !
* Comme tu le vois. Bon, ça va nous faire un week-end chargé tout ça, heureusement qu'on a le lundi de Pentecôte pour s'en remettre…
* Sauf si tu veux aller revoir Frozen river une seconde fois !
* Finis ta glace au lieu de dire des bêtises et viens vite te rasseoir, c'est le fin moment !
* J'arrive !
Les deux du rang du milieu
Les échos de l'entracte
- Tu es au courant pour les prochains films ?
- Ceux de la Fête du cinéma romand ?
- Mais non voyons, la fête c'est du 5 au 7 juin et d'ailleurs il y aura un compte-rendu spécial là-dessus la semaine prochaine, non, je veux parler des trois films du week-end prochain : La véritable histoire du Chat botté pour commencer.
- Belle histoire d'imposture…
- Peut-être, mais élevée au rang des beaux-arts ! Je sens que ça va être édifiant!
- Dis… tu ne prendrais pas une glace ce soir pour changer un peu ?
- Volontiers, au chocolat et toi ?
- Aussi
- Alors deux glaces au chocolat mademoiselle, s'il vous plaît ! Merci !
- Et pour samedi ?
- Hem, ça va être un week-end chargé tu sais, rien que samedi il y aura deux films nouveaux et intéressants. Frozen river en début de soirée...
- Qui parle de quoi ?
- D'un sujet assez brûlant et d'actualité depuis la nuit des temps, de trahison qui mène au désespoir, de désespoir qui mène à la délinquance… mais je ne te dirai pas comment ça finit parce que je ne l'ai pas encore vu !
- Et ça t'incite à te poser quelles questions ?
- Beaucoup. Par exemple, est-ce que les circonstances justifient vraiment tout ? Est-ce qu'on peut vraiment commettre des délits pour la bonne cause ? Est-ce qu'on peut vraiment commettre un délit, s'amender, réparer payer ses dettes à la société puis réintégrer sa place sans conserver une étiquette de délinquant ? Est-ce qu'une fois qu'on a goûté à cette façon de résoudre ses problèmes avec une morale un peu élastique, on n'est pas tenté, chaque fois qu'on pense que les circonstances l'exigent, de réitérer l'exploit… voilà quelques-unes des questions qui émergent à priori.
- Tout un programme en somme, je me demande si une vie suffirait pour y répondre ?
- Je préfère ne pas commencer ce soir, on y passerait la nuit…
- Alors parle-moi plutôt du second film.
- LOL voilà qui va passionner tous les fans de Sophie Marceau !
- Tu ne crois pas si bien dire ! Et ça aussi c'est un gros morceau à sa manière, même s'il semblerait qu'on y rie beaucoup.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- D'après ce qu'on m'a dit, on y parlerait des rapports mères-filles…
- A soi tout seul tout un programme effectivement !
- On y ajoute un brin de trahison, deux pincées de mensonge et c'est toute la controverse sur les rapports de l'être humain avec la vérité qui entre dans la danse…
- Tu en oublies les joies de l'adolescence !
- Tu as raison, elles se surajoutent et c'est un élément qui sera sûrement loin de faciliter la vie des protagonistes j'ai l'impression !
- Comme tu le vois. Bon, ça va nous faire un week-end chargé tout ça, heureusement qu'on a le lundi de Pentecôte pour s'en remettre…
- Sauf si tu veux aller revoir Frozen river une seconde fois !
- Finis ta glace au lieu de dire des bêtises et viens vite te rasseoir, c'est le fin moment !
- J'arrive !
Les deux du rang du milieu
- Tu es au courant pour les prochains films ?
- Ceux de la Fête du cinéma romand ?
- Mais non voyons, la fête c'est du 5 au 7 juin et d'ailleurs il y aura un compte-rendu spécial là-dessus la semaine prochaine, non, je veux parler des trois films du week-end prochain : La véritable histoire du Chat botté pour commencer.
- Belle histoire d'imposture…
- Peut-être, mais élevée au rang des beaux-arts ! Je sens que ça va être édifiant!
- Dis… tu ne prendrais pas une glace ce soir pour changer un peu ?
- Volontiers, au chocolat et toi ?
- Aussi
- Alors deux glaces au chocolat mademoiselle, s'il vous plaît ! Merci !
- Et pour samedi ?
- Hem, ça va être un week-end chargé tu sais, rien que samedi il y aura deux films nouveaux et intéressants. Frozen river en début de soirée...
- Qui parle de quoi ?
- D'un sujet assez brûlant et d'actualité depuis la nuit des temps, de trahison qui mène au désespoir, de désespoir qui mène à la délinquance… mais je ne te dirai pas comment ça finit parce que je ne l'ai pas encore vu !
- Et ça t'incite à te poser quelles questions ?
- Beaucoup. Par exemple, est-ce que les circonstances justifient vraiment tout ? Est-ce qu'on peut vraiment commettre des délits pour la bonne cause ? Est-ce qu'on peut vraiment commettre un délit, s'amender, réparer payer ses dettes à la société puis réintégrer sa place sans conserver une étiquette de délinquant ? Est-ce qu'une fois qu'on a goûté à cette façon de résoudre ses problèmes avec une morale un peu élastique, on n'est pas tenté, chaque fois qu'on pense que les circonstances l'exigent, de réitérer l'exploit… voilà quelques-unes des questions qui émergent à priori.
- Tout un programme en somme, je me demande si une vie suffirait pour y répondre ?
- Je préfère ne pas commencer ce soir, on y passerait la nuit…
- Alors parle-moi plutôt du second film.
- LOL voilà qui va passionner tous les fans de Sophie Marceau !
- Tu ne crois pas si bien dire ! Et ça aussi c'est un gros morceau à sa manière, même s'il semblerait qu'on y rie beaucoup.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- D'après ce qu'on m'a dit, on y parlerait des rapports mères-filles…
- A soi tout seul tout un programme effectivement !
- On y ajoute un brin de trahison, deux pincées de mensonge et c'est toute la controverse sur les rapports de l'être humain avec la vérité qui entre dans la danse…
- Tu en oublies les joies de l'adolescence !
- Tu as raison, elles se surajoutent et c'est un élément qui sera sûrement loin de faciliter la vie des protagonistes j'ai l'impression !
- Comme tu le vois. Bon, ça va nous faire un week-end chargé tout ça, heureusement qu'on a le lundi de Pentecôte pour s'en remettre…
- Sauf si tu veux aller revoir Frozen river une seconde fois !
- Finis ta glace au lieu de dire des bêtises et viens vite te rasseoir, c'est le fin moment !
- J'arrive !
- Déjà l'entracte ! Je n'avais pas vu le temps passer !
- Que veux-tu ? C'est toujours comme ça quand le film est bien choisi, tu viens boire quelque chose ?
- Volontiers, et je jetterai bien un coup d'œil aux films de la semaine prochaine en passant…
- Ça sera déjà la fête du cinéma ?
- Non, la fête du cinéma romand, ça sera du 5 au 7 juin, entre nous, j'ai déjà été voir la programmation, j'en salive !
- Arrête, je deviens jalouse ! Parle-moi plutôt du week-end prochain va, ça nous fera patienter…
- Bien mieux que patienter ! Ce sont quand même des petits bijoux qu'on nous présente là, déjà pour commencer Le déjeuner du 15 août…
- C'est italien non ?
- Oui, et digne des plus grandes comédies d'après ce que j'ai lu et entendu…
- Et l'autre ?
- Ponyo sur la falaise près de la mer ?
- Celui-là même.
- C'est un dessin animé japonais bourré de poésie à ce qu'il paraîtrait
- Et tu en penses quoi à première vue ?
- Disons que… que ce soit par le rire italien ou le conte asiatique, on pourrait croire que le propos est de revendiquer pour chacun la liberté de vivre son propre statut…
- A savoir ?
- Le petit poisson rouge veut sortir de la mer, même au risque de provoquer un tsunami, pour accéder au statut de petite fille…
- Un genre de petite sirène à l'asiatique alors ?
- Éventuellement, mais avec des enjeux différents et néanmoins très intéressants.
- Et pour le déjeuner du 15 août ?
- Ce n'est peut-être pas un hasard si cet homme doit s'occuper de ces femmes pendant une période où, religieusement parlant, une simple femme, pire, une fille mère, a troqué son statut pour celui de mère de Dieu !
- Là tu vas fort ! Mais c'est intéressant comme démarche…
- Et notre héros va recevoir, le temps d'un week-end, plusieurs mères qui n'ont pas forcément, ni de près, ni de loin, ce statut là…
- Et que va-t-il devenir ? J'ai l'impression qu'il porte aussi le monde sur ses épaules celui-là… ne va-t-il pas y risquer sa santé ?
- Peut-être, on verra bien s'il arrive à transcender tout ça…
- Oh, avec un zeste d'humour…
- Celui qui "sauve" tout ?
- Oui. Dis donc, à propos de zeste qui sauve, si on regagnait nos places ?
- Bonne idée, d'ailleurs, ça sonne…
- Bonsoir, on prendra volontiers deux thés nature s'il vous plaît !
- Voilà une fin de semaine qui s'annonce pleine de promesses, tu ne trouves pas ?
- Oui, à voir l'affiche de Face au juge, je ne sais pas trop si j'aurais envie de me retrouver devant ce juge là, il m'a l'air bien sévère tu ne crois pas ?
- Peut-être, mais c'est un peu le métier qui veut ça et nous, on va en profiter pour en apprendre un peu plus sur la nature humaine et ses motivations par le biais de ses déviances sociales...
- Tout un programme !
- Je trouve aussi, sans compter que la vie est bien faite (ou la programmation) parce que le films suivant, Le Liseur, enchaîne directement sur des cas de société assez difficiles...
- Et d'après ce qu'on a vu ce n'est pas sa première tentative.
- Non, déjà dans "Billy et Elliot", Stephen Daldry nous racontait l'histoire d'un pseudo boxeur côté cour qui s'entraînait à la danse classique côté jardin...
- Et là, il nous parle d'une séductrice coté jardin qui aurait été une gardienne de camp nazi côté cour...
- Autrement dit une personne qui travaille dans les transports publics le jour et dans les transports privés la nuit, c'est ça ?
- C'est ça, mais plus encore puisque cette même personne aurait également ce passé très sombre de matonne.
- Comme quoi l'être humain reste un animal d'une complexité désarmante...
- Je me demande ce que ferait notre juge face à ce personnage ?
- Je ne l'envie pas ! Ça doit être difficile de juger au présent un acte, si terrible soit-il, qui a eu lieu si loin dans le passé; d'autant que la personne a eu largement le temps de changer, d'évoluer, comme cette Hannah par exemple qui, de gardienne de l'horreur est devenue gardienne des délices de l'amour...
- On est alors confronté à un sacré dilemme entre les déviances sociales d'une personne à une certaine époque et ses accomplissements à une autre période de sa vie. De ce qui s'est passé entre deux, un juge ne sait pas grand chose et il doit pourtant se prononcer et définir une vie entière d'aujourd'hui, donc "du présent" sur un acte du passé... Drôle de grammaire non ?
- Moi, ça me donne le vertige et je me réjouis de voir comment Monsieur Daldry va nous traiter ça !
- Et Michel Bühler ... ancien instituteur côté cour et chanteur côté jardin, devenu aujourd'hui un excellent artiste côté cour et côté jardin ?
- Un écrivain non ? Mais bon, ça tu pourras le lui demander toi-même puisqu'il sera là !
- Et tu tâcheras d'être à l'heure pour une fois, je ne voudrais pas rater ce plan fixe sur lui !
- Ça sonne, on y retourne ?
- Alors, Quelles sont les futures annonces cinématographiques royales ? Tu as vu les affiches déjà ?
- Je les ai vues bien sûr, elles semblent prometteuses : X-Men Origins par exemple…
- Oui, il y a toujours des "super-nanas" sur l'affiche, dommage qu'elles soient derrière cette fois !
- Non c'est mieux, sinon ça s'appellerait X-Women et ça pourrait prêter à confusion.
- Trop drôle, et du coup on ne penserait plus forcément à un film fantastique…
- Pas dans ce sens là non !
- Bonjour Sébastien; pourrions-nous vous demander deux cafés s'il vous plaît ? Merci !
- Et pour les autres films ?
- On parle beaucoup d'homosexualité ces temps…
- Tu n'as pas l'impression qu'on aurait souvent tendance à définir les gens d'après leurs préférences dans le domaine sexuel ?
- Oui et je pense que c'est un peu dommage en ce sens que ces classifications arbitraires enlèvent une grande part de liberté et d'accès à la diversité…
- ...ce qui appauvrit considérablement l'éventail créatif ! Tu as raison, on ferait bien mieux de parler de sexualité variée, plurielle ou multiple plutôt que de se cantonner dans l'hétéro et l'homosexuelle.
- Et si ça se trouve c'est un peu ce qui sera évoqué dans le film de samedi prochain : Tableau de famille (Le Fate ignoranti). D'après le synopsis on dirait bien que ce couple a trouvé son équilibre dans des sexualités "variées" comme tu dis !
- Malheureusement dans le secret, enfin, on va bien voir ce que Monsieur Ozpetek en fera… et l'homosexualité sur le plan politique qu'en penses-tu toi ?
- Euh, un sucre ou deux dans ton café ?
- Deux s'il te plaît, alors ? Tu sèches ?
- Non, je ne sèche pas, mais je ne sais pas trop qu'en dire… Tu veux parler du film suivant : Harvey Milk je pense, le dernier film de Gus Van Sant ?
- Exact, et ça sera certainement un film superbe, mais, une fois de plus, voilà un homme (Harvey Milk) qui aura passé sa (courte) vie à revendiquer son identité sexuelle alors même - c'est mon opinion et je la partage - que ça ne devrait rien avoir à faire avec de la politique.
- Je ne suis pas loin de partager la même, d'opinion… C'est vrai que s'il s'agit de faire de la politique sur ses préférences affectives, on pourrait tout aussi bien créer…
- le parti d'en rire, comme Coluche…
- oui, ou le parti des tartes à la crème…
- où celui des tar…ta gu… à la récré…
- ah ah ah que tu es stupide ! Et puis nous au fait, on fait quoi affectivement après le film ?
- Ça sonne, on y retourne ?
Les deux du rang du milieu
Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4
Les échos de l'entracte- Tu me montres le prochain programme ? Au loin des Villages, on n'en dit que du bien…
- J'ai vu. Et je dirai même plus : j'ai fait ma petite enquête...
- Ah bon ? Laquelle ?
- J'ai recensé le nombre de réfugiés actuellement enfermés dans des camps sur notre belle planète
- Et ça donne ?
- Ça donne à peu près ceci (mais la liste n'est pas exhaustive et les chiffres évoluent sans cesse) :
- 1'733'700 réfugiés en Europe
- 1'035'900 réfugiés aux Amériques
- 875'500 réfugiés en Asie et dans le Pacifique
- 1'119'400 réfugiés en Afrique Centrale et dans la région des grands lacs
- 187'800 réfugiés en Afrique Australe
- 852'300 réfugiés en Afrique de l'Est dont 13'000 à l'Est du Tchad, venant du Darfour…
- Et tu crois qu'on sera combien au Cinéma Royal, de Ste Croix en Suisse, pour assister à la projection du film de M. Zuchuat ?
- Alors là… je donne ma langue au chat, mais c'est vrai qu'au vu de tous ces chiffres, même si la salle est pleine, ça ne sera jamais assez pour m'épargner un constat d'impuissance…
- Et pourtant; on dit bien que les petits ruisseaux font les grandes rivières et que l'éveil de la conscience collective peut faire bouger les choses non ?
- Oui, bien sûr, chaque goutte d'eau dans la mer est indispensable…
- D'autant qu'on va pouvoir en parler avec notre compatriote réalisateur puisqu'il nous fera le plaisir de sa présence… tu auras l'occasion de lui soumettre tes cas de conscience !
- Exact, et je m'en réjouis d'avance, et puis, tu as vu qu'on va avoir une fin de semaine plutôt chargée pour ce début du mois de mai ?
- Oui, Grossesse nerveuse ça s'annonce bien… moi qui craque pour Tom Novembre !
- En voilà un qui a une manière bien à lui de prendre ses responsabilités en passant par l'humour et la tendresse…
- Et Marcello Marcello qu'en penses-tu ?
- J'en pense qu'il va falloir lire entre les lignes, ça aussi c'est une démonstration de prise de conscience, à comparer peut-être avec certains travaux de M. Moretti…
- Et Viva l'Italia !!!
- Comme tu dis, mais ça me donne soif tout ça, tu prendras bien quelque chose non ?
- Sûr, mets nous deux thés s'il te plaît ! Et le film suivant OSS 117 : Rio ne répond plus, tu en penses quoi à priori ?
- Hum, difficile à dire, ça m'a tout l'air d'une démonstration historico-politique au Xème degré du style : "pouvez-vous vraiment nous assurer que vous êtes bien au fait d'être persuadé que les autres savent tout ce que vous savez et bien plus encore sans tout à fait le savoir entièrement mais que vous ne sauriez pourtant être sans ignorer…"
- Trop drôle ! Et bien on va voir comment Monsieur Dujardin va nous cultiver ça !
- Fine mouche va ! Pourquoi fais-tu intervenir Monsieur Voltaire ?
- Ben justement, parce que tout ce que nous venons de dire ci-dessus me ramène à lui qui prétendait que chacun d'entre nous s'en trouve toujours mieux à cultiver son propre jardin !
- En voilà un qui ne mâchait pas ses mots, en attendant ça sonne ! Tu as fini ton thé ?
- Il y a longtemps, tu viens ?
Les deux du rang du milieu
Les échos de l'entracte
- Deux cafés s'il vous plaît !
- Tu as vu ce qui nous attend la semaine prochaine ?
- Fais voir le programme...
- Voilà. Un ou deux sucres dans ton café ?
- Deux s'il te plaît, bon ce programme; encore des histoires d'amour à ce que je vois.
- Exact, dans "Gran Torino" c'est un américain qui aime sa voiture...
- ... et dans "Welcome" un français qui aime sa femme !
- Normal !
- Et si on pousse plus loin on pourrait même parler d'un voleur qui croit qu'on l'aime parce qu'on ne lui tape pas dessus.
- Pourquoi ?
- Ben oui, c'est seulement pour protéger sa Gran Torino que M. Kowalski prend la défense de ce jeune asiatique... du lait dans ton café ?
- ...Non merci, pas de lait... mais alors, il ne s'agirait que d'un malentendu ?
- Oui, et c'est ce qui me fait me poser la question fondamentale : et si la possibilité d'amour entre les humains n'était qu'un immense malentendu ?
- Tu crois ça ? Mais alors et si, à contrario, l'intolérance entre les humains n'était qu'un autre malentendu ?
- Je te dirais que tu deviens un peu intello là...
- Bof, pas grave puisque personne ne nous écoute...
- Comme ça il n'y aura pas de malentendu !
- Comme tu dis ; et l'autre film...
- Je m'interroge... Est-ce bien nécessaire d'être d'une autre nationalité pour avoir un comportement raciste ?
- C'est vrai ça... on peut être raciste avec son voisin tout pareil...
- Oui, et les conflits peuvent germer aussi bien entre frères et soeurs, noirs et blancs, patrons et employés, mari et femme...
- C'est donc bien encore une histoire de désamour...
- Mais aussi d'amour au final après tous ces malentendus...
- Ça sonne, on y retourne ?
- Bien entendu !
Les deux du rang du milieu
Les échos de l'entracte...
- Fiat lux ! Tu viens ? Allons voir les films programmés...
- J'arrive, tu me prends un thé ?
- D'accord, on se retrouve devant l'affiche !
- "Monstres contre Aliens" ça t'évoque quoi ça ?
- On dirait un remake des 4 Fantastiques...
- Sauf qu'ils sont cinq ceux-là et qu'ils sont "en principe" des monstres.
- Des "gentils" monstres puisqu'ils sont supposés sauver la planète !
- Tout en étant envoyés par le Général Putsch !
- Ce n'est plus du second degré ça, mais du dixième... Ah, ces américains... quand ils pratiquent l'auto-dérision...
- Oui, et je te parie même qu'au premier degré on pourrait y trouver une corrélation avec l'histoire non-officielle...
- Laquelle ?
- Celle qui prétendrait que le "président" Putsch a fait venir des monstres qui l'ont aidé à fabriquer une situation lui permettant ensuite d'aller à l'encontre des "méchants"...
- Effectivement, ça pourrait être ce qu'on veut nous dire, mais je préfère le second degré, restons positifs, c'est comme pour l'autre film...
- "Si loin" (Que Tan Lejos) ?
- Oui, à première vue on pourrait craindre que ce soit encore un de ces nombreux films qui parlent des graves problèmes de l'Amérique du Sud, eh bien non, il paraitrait que, même s'il sont évoqués lucidement, les facettes positives restent en évidence...
- Lesquelles ?
- Les rencontres, les partages, l'entraide, la recherche et la découverte de soi-même, toutes sortes de "petites leçons de vie" qui semblent très intéressantes...
- Et tu crois que c'est nécessaire d'aller si loin pour apprendre tout ça toi ?
- Pourquoi pas ? Apparemment les Suisses ont l'air assez d'accord puisqu'on dit qu'ils sont les premiers voyageurs de la planète !
- Oh, mais ça, c'est pour des raisons purement touristiques !
- Je n'en suis pas si sûr... Eh ! ça sonne... on y retourne ?
Les deux du rang du milieu
- Et bien, il y a du monde ce soir, ça fait plaisir !
- Oui, passe-moi un peu le programme qu'on voie ce qui nous attend 'prochainement sur nos écrans' comme ils disent si bien !
- Ce qui nous attend ? On dirait bien que, nonobstant la venue tardive des petites fleurs, on s'approche de Pâques...
- A quoi tu vois ça ?
- Aux dessins-animés... un à Noël et l'autre à Pâques avec tout plein de bonnes intentions dedans.
- Et c'est quoi cette fois ?
- « La légende de Despereaux », un souriceau aux grandes oreilles...
- Comme Dumbo mais en plus petit ?
- En tout cas un anti-héros qui, malgré une différence lui attirant des rejets, part au secours d'une belle princesse et sort vainqueur de toutes les épreuves ...
- Comme de bien entendu ! Et ensuite ?
- Ensuite, regarde un peu ce beau bébé sur l'affiche : rien qu'à voir sa bouille on a envie d'aller voir le film...
- Et c'est reparti pour un tour dans le registre des émotions !
- Tu as raison, pourtant ça ne doit pas être facile de porter une paire d'ailes... Excusez-moi vous pourriez nous faire deux thés s'il vous plaît ? Merci.
- Non, ce n'est pas facile, mais apparemment il est bien aidé ce « Ricky » craquant, par le fait qu'on s'attache à angéliser sa différence au lieu de la stigmatiser pour une fois !
- Et ça, ça va faire bien plaisir aux minorités... Moi, je me demande qui va jouer le rôle de la plume dans tout ça ?
- De la plume ?
- Suis ma pensée : Despereaux, comme Ricky, me renvoient à Dumbo, or Dumbo arrivait à voler grâce à une plume simplement parce qu'il lui accordait un pouvoir magique, alors moi, je me demande maintenant quel sera l'élément magique déclencheur qui va aider nosanti-héros à trouver le sens de leur vie. C'est ce qui fait l'intérêt de ce genre de film non ?
- Si, moi aussi je serai curieux de le savoir, et en attendant, il y en a une qui semble avoir su en donner un, de sens à sa vie...
- Qui ça ?
- « Séraphine » voyons, tu n'ignores pas que séraphin veut dire « esprit » et qu'il est généralement représenté par un angelot dodu , comme ceux qu'on retrouve sur beaucoup de tableaux religieux.
- Chez Botticelli entre autres ?
- Par exemple...
- Et c'est pour ça qu'elle peint ? Elle est aussi une sorte d'ange dans ce film ?
- Pourquoi elle s'est mise à peindre, ils le diront assez dans le film, par contre il semblerait que son style de peinture révèle une certaine spiritualité dans sa naïveté.
- Heureux les « esprits simples » !
- C'est cela et ça peut donner des toiles d'une beauté et d'une fraîcheur...
- Angélique ?
- Appelle ça comme ça si tu veux, je voulais dire une candeur aussi qu'on retrouvera souvent chez les artistes qui ne s'encombrent pas d'un amas de considérationspseudo-intellectuelles mais se contentent d' « être » tout simplement dans la pureté de leur essence !
- Oh ! Je me réjouis de voir ça, j'aurais sûrement des tas de choses à apprendre avec ces trois films !
- Certes, mais là, ça sonne, allons-y vite !