Programme du mois
De l'art de noyer le poisson....
Je suis sincèrement désolée ! D'ordinaire j'aime bien poster mon édito le lundi mais là, la soudaine canicule qui nous est tombée dessus sans prévenir a tellement ramolli mes neurones que rien n'a pu en sortir pendant plusieurs jours (foot et canicule, le mélange mortel !). Pas un souffle d'inspiration, rien! Mais... me revoilà! En même temps que l'été (le vrai, celui avec des orages) qui semble avoir définitivement fait son apparition! Pendant quelques semaines nous allons avoir le plaisir d'être réveillés par le doux "roucoulement" des mouches, si nous avons réussi à nous endormir malgré les moustiques. Ou alors ce sera la tondeuse du voisin (l'herbe pousse de peur à ce régime chaud-pluie vous avez vu?) qui interrompra notre voyage avec Morphée pendant nos rares siestes non-crapuleuses (pour ceux qui ne savent pas, ou plus, ce qu'est une sieste crapuleuse, je ferai un dessin la prochaine fois, promis). Aaaah l'été!!! Avec ses sublimes odeurs de sardines grillées que le vent nous apporte en même temps que les échos de la scène de ménage des voisins...
Je n'oublie pas l'été des festivals non plus avec ses films fantastiques en veux-tu en voilà... mais l'été que je préfère est celui que je vis dans la pénombre réparatrice de mon cinéma favori. Vous avez remarqué comme les coussins des fauteuils du Royal sont doux à la peau après une journée passée sous la morsure de l'Astre solaire ?
Deux films très différents à l'affiche de cette fin de semaine. Un pour se distraire - L'Agence tous risques - (je craque en passant pour Liam Neeson) et un pour réfléchir - En eaux troubles - un film sur le "pardon" si j'ai bien compris... Tout cela me semble d'un bon équilibre pour notre campagne "anti-ramollissement des neurones" qui seront (peut-être) bien secoués par la suite du Mondial les 6 et 7 juillet !
Ouh là là ! chaud, chaud, chaud, l'été sera chaud !
Bons films!
Bons matchs!
Christina
Les samedis du 26 juin au 31 juillet - Assiette cinéma
Le Royal vous promet un été festif ! Tous les samedis du 26 juin au 31 juillet à partir de 19h00 un menu à 15.- vous sera proposé pour vous permettre une pose culinaire entre deux aventures cinématographiques ! Réservations possibles au 079 290 43 42
Offre spéciale Train / Cinéma : Samedis et dimanches dès 16h00
Sur la ligne ferroviaire Yverdon-les-Bains / Sainte-Croix, sur présentation pour validation d’un billet simple course à la caisse du cinéma Royal, le retour est offert et le prix de la place de ciné est réduit.
Que d'ados, que d'ados...
Je ne me sens pas très bien ce matin. Sans doute est-ce dû à ce week-end un peu particulier que nous avons passé. Un périple inhabituel dans les méandres de la psychanalyse de salon... Une étude de cas concrets sur la personne de nos enfants. Comment les aider? Les diriger à l'aube d'une vie pleine de promesses? Les guider dans ce monde de plus en plus sauvage? En plus de notre amour de parents j'aurais tant voulu les munir d'un talisman protecteur, leur concocter une potion magique...
Parfois il m'arrive de cauchemarder; d'imaginer ma fille devenir délinquante, ou mon fils cultiver la Marie-Jeanne... Toutes choses qu'une mère aimante peut ressasser dans la solitude mélancolique d'un lundi matin de juin, quand l'été tarde à venir...
- Foutaises et billevesées ! Me dit mon cher et tendre quand d'aventure il me surprend, défaite, dans le secret de ma cuisine, en train de tracer sur la table des arabesques avec mes larmes. Foutaises! Répète-t-il très sérieusement, tu sais très bien que tu ne peux rien offrir de mieux à nos enfants que l'image de notre bonheur conjugal, la douceur de tes bras quand ils viennent s'y réfugier, ta gaieté communicatrice et stimulante. Nous leur avons montré l'exemple d'une union solide, nous leur avons donné tout ce que nous avons pu, dit tout ce que nous savions et toujours en toute sincérité, je suis sûr pour ma part que le message a passé.
- Moi aussi j'en suis sûre, il n'empêche; pour me rassurer tout à fait j'irai quand même voir les quatre prochains films de Béatrice Bakhti : "Romans d'ados". J'ai trop souvent déploré le fait qu'il n'existe aucun livre intitulé : "Parents, mode d'emploi" pour ne pas saisir l'occasion de percer les mystères de l'adolescence, et qui sait; s'ils voient que nous avons le désir de marcher à leurs côtés pendant la traversée de ce passage délicat, peut-être que nos chers ados nous conserveront leur confiance au moment de couper le cordon?
Bons films !
Christina
Les samedis du 26 juin au 31 juillet - Assiette cinéma
Le Royal vous promet un été festif ! Tous les samedis du 26 juin au 31 juillet à partir de 19h00 un menu à 15.- vous sera proposé pour vous permettre une pose culinaire entre deux aventures cinématographiques ! Réservations possibles au 079 290 43 42
Offre spéciale Train / Cinéma : Samedis et dimanches dès 16h00
Sur la ligne ferroviaire Yverdon-les-Bains / Sainte-Croix, sur présentation pour validation d’un billet simple course à la caisse du cinéma Royal, le retour est offert et le prix de la place de ciné est réduit.
L'homme a inventé le foot ...
Que voilà une semaine avec plein de rebondissements - de ballons ! - en perspective !
Une semaine riche en très beaux portraits d'après ce que j'ai entrevu. Des portraits de femmes principalement. Des portraits de femmes courageuses principalement. Ce n'est en effet pas parce qu'elle doit (?!) son existence à son créateur haut placé... que la vie lui aura été facilitée pour autant !
Entre "Fleur du Désert" qui nous sera proposé pour la journée des réfugiés, la vie de "Hayat" et ce dernier film au nom impossible à prononcer (même avec une patate cuite dans la bouche) et qui signifie "Ceux de l'obscurité" j'entrevois toute une généreuse galerie de peintures féminines ainsi que des contes des temps modernes aussi variés qu'instructifs. Voilà qui ne va cesser de nous fasciner, de nous surprendre, de nous amuser et surtout de nous émouvoir.
Du coup, puisque tous nos hommes seront coincés devant leur télé (les jours ou les matchs ne seront pas présentés au ciné) profitons-en mesdames pour sortir avec nos amis, nos amants et tous ceux qui rêvent de l'être... ce n'est pas chaque année que nous avons droit à un mois entier de paix aussinématographiquement Royale !!!
Bons films !
Christina
Mondial 2010 sur grand écran !
Entrée gratuite, boissons en vente sur place !
La Suisse entrera en lice le 16 juin à Durban (contre l’Espagne), enchaînera le 21 juin à Port-Elizabeth (face au Chili) et conclura son premier tour le 25 juin à Bloemfontein (face au Honduras).
Les samedis du 26 juin au 31 juillet - Assiette cinéma
Le Royal vous promet un été festif ! Tous les samedis du 26 juin au 31 juillet à partir de 19h00 un menu à 15.- vous sera proposé pour vous permettre une pose culinaire entre deux aventures cinématographiques ! Réservations possibles au 079 290 43 42
Offre spéciale Train / Cinéma : Samedis et dimanches dès 16h00
Sur la ligne ferroviaire Yverdon-les-Bains / Sainte-Croix, sur présentation pour validation d’un billet simple course à la caisse du cinéma Royal, le retour est offert et le prix de la place de ciné est réduit.
Ces films qui font rêver...
Rêver... un des privilèges de l'enfance, revisité par les adultes. La mienne, d'enfance, emplie de tant de livres et de héros imaginaires ne faillit pas à la tradition. Nous avons tous un Robin des Bois dans le coeur, une forêt de Sherwood dont aucun recoin ne nous échappe. Curieusement je m'identifiais plus à Robin qu'à Marianne, ce qui ne m'a pas empêchée, bien plus tard, de préparer mon coeur (de lion) pour un Richard (fauché)...
Je suppose que Précious a dû vivre tout cela à l'identique, bien que sur un registre différent. Personne ne lui a volé une fortune qu'elle ne possédait point (quoique...) et, dans sa forêt de Sherwood, elle a trouvé un trésor au delà de tous: elle-même.
Bon films !
Christina
La librairie Clin d’œil propose le samedi 12 juin dès 11h, au foyer du Royal : Lectures et images d’Afrique du Sud. Puis, le 20 juin, pour la journée des réfugiés, une selection thématique de livres. Une bonne façon de lier lecture et cinéma !
Mondial 2010 sur grand écran !
Entrée gratuite, boissons en vente sur place !
La Suisse entrera en lice le 16 juin à Durban (contre l’Espagne), enchaînera le 21 juin à Port-Elizabeth (face au Chili) et conclura son premier tour le 25 juin à Bloemfontein (face au Honduras).
Les samedis du 26 juin au 31 juillet - Assiette cinéma
Le Royal vous promet un été festif ! Tous les samedis du 26 juin au 31 juillet à partir de 19h00 un menu à 15.- vous sera proposé pour vous permettre une pose culinaire entre deux aventures cinématographiques ! Réservations possibles au 079 290 43 42
Offre spéciale Train / Cinéma : Samedis et dimanches dès 16h00
Sur la ligne ferroviaire Yverdon-les-Bains / Sainte-Croix, sur présentation pour validation d’un billet simple course à la caisse du cinéma Royal, le retour est offert et le prix de la place de ciné est réduit.
De la valse-hésitation....
Depuis ce matin je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire pour illustrer les deux films de cette fin de semaine. J'ai nommé : "Léman-Mékong" et "Comment j'ai fêté la fin du monde".
Me sont venues en tête des images de marchés asiatiques pleins de senteurs et de grands bocaux aux contenus surprenants, la plupart du temps baignant dans le formol, des piles d'os de seiche, des bouteilles d'encre de méduses et autres bestioles sympathiques et finalement je me suis dit que ce n'était pas plus mal que des gens bien de chez nous aillent un peu "explorer" une médecine qui existait bien avant que Uri Schwytz et Unterwald aient partagé leur premier biberon...
Me sont venues en tête des images de tours qu'on abattait, de géants qu'on détrônait, de statues qu'on déboulonnait, de mur qu'on démolissait et jetait à terre dans un fracas de fin du monde... Je me suis demandé à quoi ça avait servi sinon pour faire de la place à d'autres tours, d'autres géants d'argile et d'autres murs. J'ai pensé, fugacement optimiste, que l'humanité s'était un peu civilisée puisque désormais elle se contentait de briser des symboles mais j'ai vite déchanté en constatant que ça n'avait pas empêché exécutions et pendaisons...
Alors je me suis tournée du côté de mes ados et je les ai regardé vivre, aimer, s'exciter, s'amuser, se désoler et entrer en courant dans ma cuisine en hurlant : "Quand c'est qu'on mange ?????" et je me suis dit que si j'arrivais à les remplir suffisamment d'amour avant qu'ils ne quittent le nid, ils n'auraient jamais besoin d'aller déboulonner des statues...
Christina
La librairie Clin d’œil propose le samedi 12 juin dès 11h, au foyer du Royal : Lectures et images d’Afrique du Sud. Puis, le 20 juin, pour la journée des réfugiés, une selection thématique de livres. Une bonne façon de lier lecture et cinéma !
Mondial 2010 sur grand écran !
Entrée gratuite, boissons en vente sur place !
La Suisse entrera en lice le 16 juin à Durban (contre l’Espagne), enchaînera le 21 juin à Port-Elizabeth (face au Chili) et conclura son premier tour le 25 juin à Bloemfontein (face au Honduras).
Les samedis du 26 juin au 31 juillet - Assiette cinéma
Le Royal vous promet un été festif ! Tous les samedis du 26 juin au 31 juillet à partir de 19h00 un menu à 15.- vous sera proposé pour vous permettre une pose culinaire entre deux aventures cinématographiques ! Réservations possibles au 079 290 43 42
Offre spéciale Train / Cinéma : Samedis et dimanches dès 16h00
Sur la ligne ferroviaire Yverdon-les-Bains / Sainte-Croix, sur présentation pour validation d’un billet simple course à la caisse du cinéma Royal, le retour est offert et le prix de la place de ciné est réduit.
Complice, quel mot étrange. J'en cherchais l’étymologie et j'ai appris que c'est un mot né en 1327, qui s'écrivait alors complisse et qu'il avait pour parents complex et complicis. Plus tard il devint : "celui qui s'associe à quelqu'un pour commettre un méfait".
Et c'est VRAI. je peux en témoigner ici-même.
A l'époque, mon amour commençait à peindre des oeuvres magnifiques et de mon côté je m'initiais, entre autres, à l'opéra et à la voix émouvante de Cecilia Bartolli. Entre-deux nous saisissions chaque occasion de développer notre complicité amoureuse.
C'est ainsi que C. nous avait surpris, à l'issue d'une de ces après-midi sublime où la lumière transcende les corps qui exultent (comme le disait si bien notre cher complice Brel). En partant, elle nous laissa en face à face avec un f-a-b-u-l-e-u-x gâteau à la crème de chez le meilleur pâtissier du village et c'est sans tergiversation aucune que nous nous jetâmes dessus mon complice conjugal et moi-même.
Tout en le dévorant, j'entonnais alors fort et faux le célèbre couplet : "Lascia ch'io pianga.... mia cruda sorte.... " (laisse-moi pleurer sur mon sort cruel) et nous nous retrouvâmes unis - et sans complexes mais très complices - dans l'éclat de rire qui suivit.
Un bon cinéaste ferait alors un travelling arrière, non dénué de nostalgie, sur la boîte du gâteau vide restée sur la table...
Quoi qu'il en soit, n'oubliez pas les salades créatives de Sébastien avant le film, ni le super-deal de Travys pour votre billet de train (le retour gratuit si vous faites tamponner l'aller chez notre complice du cinéma qui en plus vous fera un rabais sur le prix de votre place de ciné).
bon film !
Christina
Nous sommes dimanche après-midi. En guise de sieste, nous venons de savourer une merveille de vieillerie américaine. A date with Judy, ça s'appelle, un de ces films tellement dégoulinant de bons sentiments que j'ai bien du mal à ne pas verser une petite larme. Tant le monde est beau! Tant la terre est belle! Tant les hommes et les femmes sont bons et magnifiques et gentils et généreux, les jeunes comme les "expérimentés" et donnent envie d'être comme ça et même encore meilleur et et et ....
Du coup je ne sais plus si j'ai encore envie d'écrire mon édito comme je le prévoyais... Je cherche une échappatoire... ah oui tiens : Sébastien vient de m'écrire que du 23 juin au 31 juillet, à partir de 19h00, il proposera un choix de salades-crudités composées (mais néanmoins consistantes: ratatouille, lentilles, pommes-de-terre, pâtes), suivi d'un dessert, pour 15 francs seulement. A déguster avant le film (après il n'y en aura plus !).
Un film (A single man) qui va nous faire réfléchir cette semaine, sur ce qui a trait aux questions essentielles, voire vitales. Celles auxquelles aucun d'entre nous n'échappe, au moins une fois dans sa vie. Je veux parler de la confrontation avec la perte d'un ami, ou d'un proche, le face à face avec la mort, l'impuissance, le désespoir... Quand l'air manque dans les poumons, qu'on s'étonne du manque de larmes, quand les paumes des mains sont rouges à force d'y enfoncer les ongles, des ongles qui s'esquintent en vain à retenir les aiguilles de l'horloge du temps pour en remonter le cours. Risible tentative de revenir en arrière, parce que la vie est finie avant d'avoir été.
Jusqu'à ce matin, ou ce soir, bien particulier, le monde demeure inchangé mais... il y a dans l'air une odeur différente, dans mes poumons une alvéole qui s'ouvre, dans mon coeur ce sang nouveau qui circule, dans mon âme cette petite musique qui surgit, venue de nulle part. Je sens cette goutte d'eau qui glisse sur la feuille nouvelle et explose sur mon front, guidant mon regard vers l'escargot qui sort son oeil et scrute la planète. Aussi prudemment que deux hérissons faisant l'amour, je me risque alors - pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? - à ouvrir mes yeux sur la vie puis, titubant comme l'enfant qui fait ses premiers pas, je mets un pied devant l'autre sur le chemin de l'acceptation.
Christina
Dès que vos yeux seront secs, n'oubliez pas de venir faire tamponner votre billet de train aller simple à la caisse du cinéma, en prenant votre billet (à prix réduit lui aussi), afin de bénéficier du retour gratuit sur Yverdon...
De l'art de marcher sur des oeufs...
Oh là là, cette semaine au cinéma on ne parle (presque) que de bande-dessinée et de ptérodactyle. Je ne suis pas très BD et si je suis en passe de devenir un dinosaure, il ne sera pas vraiment du genre volant; il y a des chances qu'il demeure au raz des pâquerettes... il fait un temps à ne pas sortir de son lit (sauf pour aller au cinéma).
Vous avez remarqué comme on a, de nos jours, pris l'habitude de s'identifier à ses goûts et dégoûts ? Je ne suis pas pizza... ou rap... ou ski de fond. Je trouve que c'est un peu n'importe quoi (surtout que j'adore la pizza!) mais il semblerait que c'est très tendance. Il y ainsi des modes qui passent puis trépassent (sans que la caravane aboie).
On avait eu Jurassic Parc, un, deux, trois, quatre et nous voilà avec Les extraordinaires aventures d'Adèle Blanc-Sec plusieurs années après. Décidément il y a (j'ose ? oui, j'ose) des oeufs qui ont la vie dure avant l'éclosion. Ça m'a donné envie d'aller demander à Tata Google ce qu'il en est des oeufs de mille ans que j'ai eu le plaisir d'aller admirer à Pékin (Beejiing) il y a presque aussi longtemps. Rassurez-vous, ils n'ont pas tous éclot et si ceux-là avaient éclot, je me demande bien ce qu'il y aurait eu dedans, quelqu'un le sait-il?.
Mais avant de me lancer dans tout ça, je vais commencer par me faire un café. Vous aussi trouvez que le lundi matin ne devrait pas exister ? (Sauf éventuellement après l'âge de la retraite pour que ce soit encore meilleur de ne pas se lever). D'ailleurs je vais de ce pas aller créer un groupe surFacebook "pour l'abolition du lundi matin". En attendant elle n'est pas encore morte Adèle et je reste sur ma faim, c'est trop tard pour me recoucher et j'ai encore quatre longs jours à attendre avant d'aller savourer ce dernier Besson qui ne sera certainement pas, en dépit de la météo, aussi mouillé que le Grand Bleu !
Christina
Ça ne va pas durer 1000 ans mais quand même.... n'oubliez pas de profiter de l'offre Travys pour un retour Ste Croix-Yverdon gratuit si vous faites tamponner votre aller simple au cinéma en prenant votre place à prix réduit.... ok ?
J'étais petite (!?) quand j'ai entendu parler de ce métier pour la première fois. J'ai pensé tout naturellement qu'il était réservé aux écrivains de couleur. A-t-on jamais vu un nègre blanc ? (je n'avais pas encore lu "La Tache" de Philippe Roth ni vu le film "J'irai cracher sur vos tombes" tiré du roman éponyme de Boris Vian). J'ai donc renoncé à cette profession convoitée pour cause de stupides raisons raciales.
Je n'en suis pas moins restée à jamais fascinée par la vie des autres. Plonger dans la tête de l'autre, là, dans cet appartement, cette maison, devant lesquels je passe... derrière les volets clos, les rideaux bien tirés, être elle ou lui pour un instant, sentir, savoir, s'imprégner de tout ce qui fait leur vie... et pouvoir le faire à volonté et avec n'importe qui.
En anglais, pour nègre on dit : "Ghost writer" (écrivain fantôme) terme qui n'a pas la connotation raciste qu'on trouve dans les pays francophones. Cela n'empêche pas le nègre en question de rester "un auxiliaire qui effectue le travail d'un commanditaire qui s'en attribue tout le profit". J'ajouterai : et toute la gloire (évidemment!). Ce qui représente néanmoins l'énorme avantage, pour la timide que je suis, de n'avoir jamais à apparaître sur le devant de la scène.
Comme j'envie le nègre qui, loin de l'angoissante page blanche, n'a plus qu'à travailler la matière première. Il peut lui donner lui donner forme, élargir le costume quand il serre aux entournures ou, au contraire, raboter les coins un peu trop râpeux. Ah! Le pouvoir des mots et de celui qui les manipule dans l'ombre. Le Mazarin de l'écriture, l'éminence grise du discours, le magicien du langage. Qui n'a jamais connu la jouissance infinie de transformer entièrement la signification d'une phrase en changeant simplement deux virgules de place ?
Bien sûr, ce n'est que beaucoup plus tard que je me suis rendu compte qu'il y a autant de façons de lire - de regarder un film ? - qu'il y a d'êtres humains... la diversité ça s'appelle !
Christina
PS: j'ai oublié de demander à mon nègre de vous rappeler que pendant encore quelques mois, si vous faites tamponner votre billet de train "aller simple" Yverdon-Ste Croix à la caisse du cinéma royal, non seulement votre place de cinéma vous coûtera moins cher... mais en plus votre retour chez vous, les yeux pleins de rêves, sera gratuit...
A quoi sert un peintre, un sculpteur, un musicien, un écrivain, un poète ?
Je suis devenu "inutile" me disait cet ami au talent extraordinaire quand la maladie l'eut contraint à se réaliser dans la peinture... Maslow, lui, dans sa "pyramide des besoins" plaçait celui de s'accomplir en dernière position.
Dans nos sociétés modernes, bien souvent nous ne nous accordons le droit à un "hobby" qu'après avoir trimé dur toute la semaine pour remplir le frigo, payer le loyer et donner à boire au 4x4. Malgré nos désirs les plus fous et bien que nous sachions que ça devrait être le cas, il nous est impossible de faire de nos aspirations "une priorité". Si, par hasard, il nous reste un peu d'argent, celui-ci nous servira plus facilement à nous nourrir d'exotisme à l'autre bout des océans plutôt qu'à orner notre salon des oeuvres du Facteur Cheval.
Or, il existe encore, de nos jours, croyez-le ou non, une poignée d'individus qui y croit suffisamment - à l'art - pour lui consacrer sa vie. Ces irréductibles portent haut et loin une Lanterne qu'ils appellent Magique et dont ils tentent, année après année d'étendre le faisceau lumineux sur un peuple, sans cesse renouvelé, de petites têtes blondes, brunes, noire et rousses.
Ils entraînent dans leur sillage quelques illuminés que l'on nommera savants et naïfs qui se répondent en de charmants spectacles expliquant aux enfants, à l'aide de petites saynètes, l'argument du film qui va suivre. Neuf mercredis par an, donc, ce film, choisi sur mesure pour faire rire, peur (un peu), pleurer (un peu), réfléchir (beaucoup) est projeté - pour une somme dérisoire - devant un parterre attentif et ces bénévoles se dévouent pour que cet art, inutile au demeurant, laisse devant ces paires d'yeux émerveillées une empreinte durable.
Cette poignée d'incorrigibles rêveurs, que je situerai quelque part au bord du lac de Neuchâtel, organise aussi des séminaires où savants et naïfs se côtoient pour apprendre les ficelles du métier.
Et c'est ainsi que se propage la contagion et que s'étend sur notre belle planète l'envie, le besoin irrépressible, de voir, d'entendre, de partager et de faire partager toutes ces belles choses indispensablement superflues qui élèvent et nourrissent nos âmes.
Il suffisait juste d'y croire.
Christina
...de la même manière que vous pouvez sans autre croire à la générosité des Transports Travys qui vous offrent le billet de retour Ste-Croix/Yverdon si vous faites tamponner, au Cinéma Royal, l'aller simple que vous aurez acheté. Le cinéma, à son tour renchérira avec une réduction substantielle du prix de votre place ! On n'arrête décidément pas le progrès !
Je ne sais pas, non, vraiment pas... je suis tiraillée entre l'envie de disserter sur les crises de doutes d'un artiste, un vrai, comme dans Nine; sur les multiples facettes d'une éducation sentimentale pas forcément vue par Flaubert et, in extenso, sur mes perpétuels doutes concernant mes choix de vie voire mes capacités.
Quand je vis des choses comme celles de l'autre soir, je me pose la question : est-ce que j'ai bien fait ? Sous entendu : de ne pas faire carrière, de ne pas épouser un millionnaire, de ne pas devenir capitaliste, ou escroc ou boursicotteuse ou gérante de casino à Las Vegas (mon rêve!) ou Robin(e) des Bois ou géniale inventrice...
Je m'explique. Nous assistions la semaine dernière aux assemblées générales de la Coopérative Mon Ciné et des Amis du Royal. Et là, bien installée dans un fauteuil moelleux, je me suis laissé dire que dans les 4 années à venir, un complément de 50'000 francs serait à trouver pour finir de financer l'installation numérique du cinéma, installation indispensable si nous voulons continuer à exister...
Là.
Comme ça.
Cinquante mille francs.
Une somme.
Une paille!.
Je me sens frustrée. Je ne les ai pas. Enfin, pas cette semaine. Pas sur moi.
Ô comme je regrette mon détachement vis à vis des choses de l'argent. Mon inconséquence face aux économies. Aux bas de laine. Aux petites fortunes dans les ruisseaux qui font les grandes rivières tant va la cruche à l'eau... Je n'ai même pas une maison à hypothéquer, sans ça je le ferai, parole ! Je ne peux même plus vendre des morceaux de la lune, c'est déjà fait. Qu'aurais-je d'autre à vendre ? Mes gribouillis de peintre amateur ? Mes textes ? Honnêtement, sur un plan strictement financier, je ne vaux rien.
Que dalle.
Nada.
Et sur le plan humain ? Peut-être, en cherchant bien, mais... est-ce monnayable? J'ai cru comprendre que même les âmes ne rapportaient plus. Le diable aussi est à découvert à force de les acheter !
Argent, sujet flou, sujet tabou. Ciel mes bijoux ! Je n'en ai pas non plus. Hormis ceux de famille, mais ce n'est même pas moi qui les porte.
Alors comment ? Comment ? Comment ?
Trouver des fonds pour faire survivre notre Cinéma Royal préféré ?
Je n'ai pas de pétrole, je n'ai pas d'idées (mais j'en cherche et vous aussi ?), je n'ai pas de relations qui ont le bras long... mais sans ma dose hebdomadaire de nourriture onirique, émotionnelle, spirituelle et intellectuelle...
... elle est beaucoup moins belle la vie, non ?
Christina
En attendant (de trouver une solution), profitez-en pour faire des économies - que vous pourrez toujours nous reverser - avec l'offre Travys : Le retour à Yverdon gratuit si vous faites tamponner votre aller simple au cinéma, en prenant votre place qui, elle aussi, sera à prix réduit !
Oui, enfin je crois, mais c'est mal parti pour... Je suis épuisée !
Pour tout vous dire "Le choc de titans" n'est pas - vous l'aurez compris à son titre - un film de tout repos. Je ne sais pas quel est le collègue qui a écrit la légende de base, mais je peux vous dire que ces gens-là étaient de vrais solides.
Voyez ce qui arrive à ce pauvre garçon (Persée) qui n'a pu s'empêcher d'émettre un vagissement alors qu'il faisait ses dents. On l'enferme dans un coffre avec sa môman (Danaé) pendant que son papa (Zeus) était au boulot et hop, on les jette à la mer. Heureusement qu'à cette époque-là la mer n'était pas encore si grande et qu'il y avait des îles habitées partout. Comme il avait son garde-manger avec lui, si j'ose dire, la traversée n'a pas été si pénible, elle ne l'a même pas tué. Echoué sur une île il a aussitôt été recueilli par un gentil pêcheur (sans doute parce que sa maman était belle) et ce furent les débuts de la famille recomposée. Il continue sa croissance à peu près normalement mais dès qu'il est assez grand on lui demande (comme une faveur) d'aller tuer un monstre (la Gorgone-méduse) dont la chevelure est faite de serpents et dont le regard pétrifie tous ceux qu'il touche (sauf lui!).
Hermès (qui ne faisait pas encore dans les sacs) et sa copine Athéna (qui faisait déjà dans le traffic d'armes) lui ont donné un coup de pouce, grâce à quoi il s'en est sorti entier encore une fois. Il rentre chez lui en faisant un petit détour par l'Ethiopie pour acheter du nard pour maman et voilà qu'il rencontre Andromède qui se retrouve dans de sales draps à cause de Cassiopée, sa maman à elle, un peu trop bavarde. N'écoutant que son courage, il prend son épée magique, la délivre des méchants et l'épouse. Ils rentrent enfin à la maison pour le fameux repos du guerrier et paf! voilà qu'il doit encore se venger du roi de l'île (Polydectès) celui-là même qui l'avait éloigné en mission pour avoir la paix pour séduire sa (toujours belle) maman.
Comme son île est devenue trop petite (deux belles femmes d'un coup ça prend de la place surtout avec le bébé à venir) il a déménagé sur celle d'à côté. Un jour, en participant à des jeux sociaux organisés par le roi du coin, il tue accidentellement son grand-père (Acrisios) comme l'avait bien dit l'oracle du tout début de l'histoire (dont je n'ai pas parlé pour garder le suspense).
Et tout ça, un lundi matin avant 8 heures, ça ne vous fatigue pas vous ?
Christina
et n'oubliez pas...
...l'offre Travys : le retour à Yverdon gratuit si vous faites tamponner votre billet "aller" au Royal avec en prime une réduction du prix de la place (le super-deal du siècle jusqu'à fin septembre!).
Le soleil de ce matin joue avec quelques trillions de grains de poussière à travers la vitre. Je n'ose pas l'ouvrir car je sais que le froid du dehors détruira l'illusion de chaleur printanière que je suis en train de nourrir. En avril, ne te découvre pas d'un fil, en mai enlève ce qu'il te plaît... ça me fait penser à tous ces doctes dictons dictés par la sagesse (?!) populaire et parfois même par ma mère. J'en veux pour preuve : "ma fille, sache que l'homme que tu aimeras, jamais (tu) ne devras essayer de changer" ou encore "ma fille, sache que le prince charmant n'existe pas, tout ce qu'on dit dans les films c'est bidon".
Ainsi armée pour la vie je suis partie récolter les fruits post-soixante-huitards semés par mes aînées. Bien sûr, comme maman m'avait dit que le prince charmant n'existait pas, je suis allée à sa rencontre... y'a pas de raison! Et je l'ai trouvé, moi! L'ennui c'est qu'il avait quelques petits problèmes d'identité. A force de lui avoir dit qu'il ne valait rien, qu'il ne savait rien, qu'il était nul et non avenu, il avait fini par s'abstenir et rendre sa couronne. Et pendant longtemps il s'était caché (sous la forme d'une grenouille, mais ça, maman ne me l'a pas dit).
Ensuite, pour corroborer le fait qu'un homme ne change jamais, il est devenu : "le nouveau mâle", "le nouvel homme", "le nouveau père", "responsable". Il est ressorti de son étang pour se rapprocher de sa princesse qui l'attendait patiemment, les deux bras dans l'eau savonneuse. Alors; muant à son tour, la princesse est devenue reinette ce qui, comme chacun sait, est une marque de grenouille et ENSEMBLE, le prince grenouille et sa reinette ont mis les coudées franches dans les bouchées doubles (non, c'est le contraire!) pour COLLABORER à la bonne marche d'un monde meilleur*.
Elle est pas belle la vie ?
Christina
*Avec plein de petits tétards, mais ça, c'est une autre histoire.
A propos de tétards... N'oubliez pas l'offre Travys : le retour à Yverdon gratuit si vous faites tamponner votre billet "aller" au Royal avec en prime une réduction du prix de la place. Elle pas belle ? et caetera...
Travys au pays des merveilles...
... avec, dans le rôle titre notre chère compagnie de transports régionaux et, dans le rôle de "la merveille", notre bien-aimée salle de cinéma ! Vous saurez donc, chère et cher cinéphile, que depuis le 1er avril - et ceci pendant 6 mois - si vous prenez un billet de train simple course depuis Yverdon-les-Bains, les samedi et dimanche dès 16 h, pour rejoindre votre cinéma Royal préféré, il vous suffira de faire tamponner ledit billet à la caisse dudit cinéma pour que le retour en train vous soit OFFERT !
Et ce n'est pas tout puisque pour vous récompenser de votre fidélité :
le ROYAL réduit le montant de votre billet d'entrée qui passe ainsi de 14 à 12 frs
Ma calculatrice solaire étant en vacances de pluie - profitons-en pour aller au cinéma ! - je ne vous donnerai pas céans le montant astronomique de votre économie et me contenterai de commenter : elle est pas belle la vie ?
Moi, je dirais bien : "elle est Royale la vie" mais j'aurais peur de faire un peu lourd!
Je m'appuyerai donc plus volontiers sur le film qui va passer ce fameux premier avril, le dernier Tim Burton: "Alice au pays des merveilles". A ce propos, je n'ai pas encore étudié la distribution et je me demande si Mr. Burton y aura fait jouer sa compagne, la sublimissime Helena Bonham Carter ? Justement, nous en parlions l'autre dimanche à table, entre le gigot et le St-Honoré de chez Taillaule (oui, vraiment fameux le St-Honoré ! merci pour le tuyau !). Nous parlions du dernier Nanny McPHee d'Emma Thompson, qui fut la femme de Kenneth Brannagh juste avant que Ms Bonham-Carter n'entre dans la danse. Si ma mémoire est bonne ces deux-là se sont rencontrés (et aimés !) sur le tournage de Frankenstein - du même Kenneth Brannagh - puis, continuant sa carrière aux USA, la belle Helena aurait terminé sa course dans les bras du beau Tim.
Par un effet pervers d'empathie, je me suis dit, tout à coup, que je ne suis pas bien sûre que j'aurais aimé qu'une obscure petite éditorialiste, helvétiquement confédérée, publie ainsi mon parcours amoureux sur la place. Bien sûr, cela n'aurait pas lieu d'être; mais imaginez une seule seconde qu'on fasse de même avec le parcours de l'éditorialiste en question... j'en frémis retrospectivement !
Passons comme chat sur braise et changeons vite de sujet.
Quelque chose me dit que ce week-end je risque bien d'aller voir les deux films proposés. Qu'est devenue Giulia et pourquoi disparaître le jour de son anniversaire ? J'ai toujours aimé ce vertige délicieux que je ressens quand je ne suis pas là où je suis supposée être. Quand personne ne sait où je suis et qu'il pourrait se passer des heures avant que l'on constate ma disparition...
Est-ce que je leur ai dit que les aimais ?
Christina
Faites des enfants...
Il y a ce film, là... März de Klaus Händl, qui parle de choses dures mais néanmoins existantes et elle m'a dit : "... tu sais, tu n'es pas du tout obligée de parler de "ça", tu peux très bien t'exprimer "autour" du film. C'est un film qui parle d'adolescence.
Entre autres.
Et moi ? Moi, je n'ai JAMAIS été adolescente. D'ailleurs, c'est simple, mon mari m'a dit que je viens de la faire, avec lui, mon adolescence; en même temps que nos enfants ! Pourquoi ? Parce que je n'avais pas de raisons, à l'âge soi-disant requis, de me révolter contre mes parents si parfaits !
C'est vrai quoi, qu'est-ce que j'ai pu les bassiner mes premiers amants avec ces "parents idéaux" que j'avais eus. Et cette période adolescente de rêve que j'avais vécue. Tenez, en ces jours de début de printemps frileux, j'ai, dans ma collection de souvenirs olfactifs, les senteurs de rosée dans le verger d'autrefois. Je conserve dans les oreilles la musique des vagues qui viennent mourir à mes pieds (wouaw le cliché qu'il est beau !) et si je me concentre vraiment très très bien, je peux encore sentir dans mon dos, là, juste entre mes deux omoplates, la morsure de ce soleil, un poil agressif, qui sort tout juste de sa couette de nuages hivernaux.
Mon adolescence a beaucoup ressemblé à certains de mes voyages, j'ai aimé partir, j'ai aimé revenir mais au milieu... bof !
Oh, bien sûr, comme tout un chacun, j'aurais pu me mettre en danger; c'était le moment où jamais. Autour de mes 12 ans, à la seconde où j'ai pris conscience de la fragilité de la vie, j'ai ressenti dans mon échine ce long frisson désagréable (paléolitique ?) de la peur de mourir. Mais bon, j'ai lu - j'avais moins accès à la télé que nos ados d'aujourd'hui - un ou deux bouquins subversifs, vers mes 18 ans quand ils sont sortis, qui vantaient ce qu'il y avait "après" la mort. J'ai alors cessé d'avoir peur et c'est vrai, je l'avoue, que si les moyens avaient vraiment été sans risque et indolores, j'aurais, avec une légèreté sans égale, été voir de "l'autre côté" si j'y étais !
Après ?
J'ai mis un peu de temps (une petite vingtaine d'années) à accumuler les "expériences" pour retrouver enfin cette peur de mourir, mais j'y suis parvenue au bout du compte...
Est-ce que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à VIVRE ?
Christina
Wikipédia, la machine à remonter le temps
Le moins qu'on puisse dire c'est que ces éditos me font voyager... merci qui ? Merci Adeline !
J'abhorre et redoute, plus que tout, cette nuit noire et stérile qui précède la mise au jour de l'idée de génie, quand l'étincelle (divine ou autre) jaillit dans ma tête, en même temps que la musique de Richard Strauss ("Ainsi parla Zarathoustra" le thème percutant - c'est le moins qu'on puisse dire - de "2001 l'odyssée de l'espace").
Je sais pourtant maintenant, que si je nourris suffisamment la "machine à penser" de la pseudo-créatrice que je suis (il y a plus de neurones dans le cerveau humain que d'étoiles dans la galaxie) alors le miracle a lieu et, pour un instant de grâce éternel et fugitif, je connais à nouveau cet "état" dans lequel ne comptent plus ni la faim ni la soif et où je n'existe plus que sous forme de canal pour une force qui me dépasse...
...le tout en général autour des 4 heures du matin !
Alors hier soir, pour mettre toutes les chances de mon côté, et susciter cet instant convoité, je suis allée surfer et j'ai conduit une recherche à la rencontre de John Keats, pour quel film déjà ? Ah, oui, le petit dernier de Madame Jane Campion : Bright Star pour ne pas le nommer...
J'avais envie de situer la courte vie du poète dans l"'espace temps" et comme j'avais vu, le matin même, le film : "Amazing Grace" j'ai été curieuse de savoir si Keats avait vécu avant ou après l'abolition de l'esclavage, avant ou après la révocation de l'Edit de Nantes, avant ou après Marin Marais (Tous les matins du monde) et quel âge il avait, très exactement, quand, tous ses neurones en ébulition, il écrivait que "toute vision de beauté est une joie qui demeure" (la traduction ne peut être ici qu'approximative et a, d'ailleurs, été multiple dans ce cas précis).
C'est ainsi que dans la même journée je me suis identifiée à la fois à un négrier-futur-pasteur-abolitionniste-de-l'esclavage, puis à Françoise Scarron (Marquise de Maintenon) épouse morganatique de Louis XIV et soi-disant instigatrice de la révocation de l'Edit de Nantes (sans qui je n'aurais jamais connu mon mari, descendant des huguenots en fuite de cette époque) puis enfin, par extrapolation à la fille d'un joueur de viole de gambe dont les amours furent, sans doute, aussi malheureuses que celles du poète susnommé.
Elle disait quoi encore, cette Amie aussi rare qu'appréciée ?
Elle disait : ...une productrice m'a dit un jour : Pour qu'un film soit réussi, il faut: qu'il fasse rire, il faut qu'il fasse pleurer et il faut qu'il donne envie de tomber amoureux...
J'ai hâte de voir si Madame Campion a réussi ce pari... en attendant, à 6 heures 03, je peux encore juste aller faire un petit tour (au petit jour la la la lère) dans les bras de mon chéri...
Les deux du rang du milieu
Celle qui aime bien se réveiller à côté de Lui !
Il m'a été demandé l'autre jour juste comme ça, en passant : "... au fait, à quoi ça sert la vie ?"
C'est bien une question d'adolescent(e) ça. Il n'y a vraiment qu'eux qui peuvent se permettre de les poser ainsi. C'est vrai, après tout, à quoi ça sert la vie ?
Avant de lui servir les banalités d'usage à mon ado - des banalités d'adulte qui essaie de faire croire qu'il n'a pas autant sinon plus peur que l'ado en question - j'avoue que je suis restée un instant sans réaction.
Après un (trop) court instant de réflexion j'ai tout d'abord eu envie de lui en mettre plein la vue avec des tonnes de lieux communs et de clichés bien gras. J'avais envie d'étaler la couche de mon savoir tiré de ma propre expérience (l'avancement au mérite vous connaissez ?) sur une longue tartine de pain bien blanc, bien lisse. Juste le truc qui dit "zavez vu comme je suis bien hein ?"...
Je n'avais pas compris du tout (toujours pas d'ailleurs) la phrase d'Adeline dans le synopsis de "Percy Jackson le voleur de foudre" : "... extraire sa pauvre maman du tartare cher à Hadès..." mais là, j'avais l'impression, devant le regard interrogateur de mon adolescente d'y être en plein, dans le tartare, moi sa mère, quoi que celui-ci ait pu être. Et bien sûr, pas moyen de se servir de l'imparable arme d'humour... il n'y a moins sensible à son impact qu'un adolescent. Je n'ai jamais vu personne "s'éclater" autant avec si peu d'humour...
J'ai essayé alors de chercher les réponses, même s'il était un peu tard. Peut-être finalement qu'elles pourraient servir un jour ? Et comme j'avais aussi envie, en même temps, d'évoquer la "Vie héroïque" de M. Gainsbourg que, au demeurant, je connais fort peu, je suis allée lire quelques pages d'une biographie, accompagnant quelques disques de lui, que j'avais trouvée en brocante, il y a très longtemps.
Serge Gainsbourg n'est pas, à mon sens, celui qui pourrait le mieux répondre à la question : "à quoi ça sert la vie ?", par contre je suis tombée sur quelques lignes qui m'ont énormément plu et que j'ai eu envie de partager ici, en attendant d'aller voir le film :
"... Les mots sont usés jusqu'à la corde
On voit l'ennui au travers,
Et l'ombre des années mortes
Hante le vocabulaire.
Par la main, emmène-moi hors
Des lieux communs
Et ôte-moi de l'idée
Que tu ne peux t'exprimer
Que par des clichés..."
(S. Gainsbourg)
Tout est dit, non ?
Les deux du rang du milieu
Celle qui s'agite avant de s'en servir
Ce tout petit garçon, juché sur son tabouret, affublé du long tablier rouge (!) à l'ourlet dentelé, penché sur la pâte à biscuits étalée qu'il met en formes avec une concentration extraordinaire...
Ce tout petit garçon s'arrête un instant, me sourit de toutes ces dents moins quelques unes... puis reprend son travail en baissant la tête.
Ce tout petit garçon croyant que je suis sortie de la pièce se met alors à chanter - sotto voce - cette si jolie rengaine : "un petit poisson, un petit oiseau s'aimaient d'amour tendre, mais comment s'y prendre, mais comment s'y prendre, quand on est dans l'eau ???? un petit oiseau, un petit poisson s'aimaient d'amour tendre, mais comment s'y prendre, mais comment s'y prendre, quand on est dans l'air ????
Ce tout petit garçon de bientôt 1m80 joue aujourd'hui (sur sa playstation, what else ?) à un jeu magnifique qui s'appelle "Océans" et il est tout heureux de pouvoir nager au milieu des requins sans se faire dévorer... (profite, ça va pas durer).
Aujourd'hui je pense à ce principe, entendu autrefois, qui disait : "faire envie plutôt que de contraindre" (les termes exacts étaient: "l'attrait plutôt que la réclame" - ceci pour les puristes). Voilà deux fois déjà* que, sans avoir une âme particulièrement missionnaire ni même écologique, je me retrouve impressionnée par la beauté des images qui défilent devant mes yeux. Il y a comme ça des gens qui arrivent à vous faire (re-)croire à la Vie. Il y a comme ça des gens qui vous montrent à quel point notre planète EST belle, et qui vous donnent envie de "participer" pour qu'elle le reste, plutôt que de vous faire de longs discours moralisateurs sur le contenu de votre sac poubelle. Et, grâce à ces gens-là, grâce à ces images-là, j'en oublie mes colères devant le Sieur Untel qui mettait un point d'horr(nn)eur, dans les années combien déjà ? à nous montrer la nature du haut de son hélicoptère (?!) en gardant la caméra fixée sur Lui en quasi-permanence...
Oui, il y a des gens qui Y croient suffisamment pour nous faire partager leur Amour de la Vie, depuis les plus lointaines galaxies, jusqu'au fond des Océans...
Les deux du rang du milieu
Celle qui vit et laisse vivre
*La première fois c'était avec HOME de Monsieur Arthus-Bertrand
Un jour où l'autre on finit tous par remarquer que le temps n'a pas la même valeur qu'on soit dans sa chambre à coucher, son salon ou sur son ordinateur. Maman !!!!! Quand est-ce qu'on mange ????? Dans cinq minutes... Eh ! Mais ça brûle !!! Oups, désolée... je n'ai pourtant fait que baisser les yeux sur mon clavier. Il y a quelque chose qui fait que chaque fois que j'effectue ce geste - baisser les yeux sur le clavier pour taper quelque chose, relever les yeux sur l'horloge située en haut à droite de mon écran - il y a une heure pile (ou face) qui passe. Au point que quand j'ai besoin que le temps passe plus vite, pour une raison x-y-z, je le refais et ça marche !!! Essayez juste un coup pour voir ! C'est magique ! En attendant je ne compte plus le nombre de fois où le repas brûle... ni le nombre de fois où mon cher et tendre enlève la casserole du feu juste à temps (quand il n'est pas lui aussi bloqué devant son ordinateur). En fait, il nous faudrait à tous les deux une bonne fée qui s'occuperait de ce genre de détails pour que nous puissions travailler tranquille. Élémentaire mon cher Watson...
Tranquille... le mot clé. Jusqu'où faut-il aller de nos jours pour être tranquille ? Souvent je me dis que même au fond des steppes de la Taïga... il se trouvera quelque chose ou quelqu'un pour me gâcher Ma Paix... Oh et puis c'est trop loin et bien trop froid, non, j'ai mon compte de neige ici... finalement tranquille, je peux aussi bien l'être enfermée-dedans de... moi. Ce qui n'empêchera jamais personne de fantasmer sur "L'enfant des neiges", par exemple, en attendant d'aller voir le dernier film du même Nicolas VANIER, pour ne pas le nommer : Loup.
Quand je recherche cette paix intérieure (que d'aucun nommeront aussi: sérénité), j'aime à me remémorer le long parcours de cette enfant-là. Les espaces immenses et immaculés - oh! le beau cliché ! - la construction de la cabane en rondins et last but not least (ou le contraire, j'ai oublié), le levain qui fermente en attendant d'être mûr pour la fabrication du pain. Monsieur Nougaro nous chantait, il n'y pas si longtemps encore: "j'aime les mains d'une femme dans la farine.... la la la ... mes mains sur sa poitrine...". Plénitude évocatrice de la Vie et de l'Amour. Vous avez dit BONHEUR ?
Les deux du rang du milieu
Celle qui fantasme
Les échos de l'entracte
A propos de Max,
Pour tout dire, je ne savais pas très bien comment commencer l'édito d'aujourd'hui. J'avais très envie d'en faire un parce que le dernier datait d'il y a quinze jours, mais c'est les vacances, les enfants sont partis skier et la maison est vide. Et je me sentais vide moi aussi.
Et puis hier soir, j'ai lu le synopsis de Max et les Maximonstres et j'ai tourné ça dans ma tête toute la nuit. Ce n'est déjà pas facile d'être une adulte, alors vous pensez; une enfant ! Mais avec beaucoup d'efforts j'y suis parvenue. J'ai revécu toutes mes terreurs au même âge que Max, toutes ces questions sur mon avenir, toutes ces angoisses sur la précarité de la vie quand j'ai pris conscience qu'elle allait s'arrêter un jour et que je ne savais pas comment ça serait.
Et comme j'ai détesté ma mère alors pour m'avoir mise dans cette inextricable situation ! Oh oui, comme je l'ai détestée, cette empêcheuse d'avancer en rond, de tourner droit.
Au point d'ailleurs que quand j'ai eu 13 ans je l'ai même faite mourir... dans ma tête.
Parce que je me sentais prête. Prête à revêtir ma tenue de louve et à traverser la steppe pour rejoindre la meute...
...et épouser son chef.
Les deux du rang du milieu.
Celle qui s'interroge
Les échos de l'entracte
A la poursuite d'un idéal
A la recherche du temps perdu...
A la madeleine rêvée de Marcel,
A la Madeleine incertaine du grand Jacques...
Je ne croyais en rien, même ça je n'y crois plus...
Un idéal ?
Heureux celui qui en trouve un. J'en connais (au moins un) de ces idéalistes dont l'idéal est de permettre à d'autres de réaliser le leur...
Ma mère disait : "il y a les idéaux et puis il y a ce que la Vie fera de toi... c'est pas toi qui décide". Et ce n'est pas le père de mes enfants qui la contredira.
Il est vrai que si j'ai caressé (!?) et abandonné beaucoup d'idéaux, je ne ferai sans doute jamais partie de la petite famille de ceux qui n'en poursuivent qu'un seul, et lui restent fidèles.
Et alors ?
Combien de "happy few" naissent avec un idéal au berceau ?
Combien de fourmis laborieuses sacrifiées sur l'autel d'un seul idéaliste ?
Combien d'idéalistes broyés par l'impitoyable machinerie des fourmis laborieuses ?
Comme dirait notre ami Georges (Brassens) : "... mourir pour des idées, d'accord mais de mort len-en-en-en-te.
Les deux du rang du milieu
Celle du milieu qui est le plus au centre
Les échos de l'entracte
Certaines expressions ont un pouvoir évocateur sûr. Ainsi «avoir une araignée au plafond» mâtiné de «araignée du soir : espoir - araignée du matin : chagrin» et voici, on ne peut mieux décrits, le mélancolique et le lunatique !
Qu'en est-il de ce «pou dans la tête» intitulant le film réalisé par Anne Crété ? Je ne vais certes pas déflorer la trame du récit de l'exploît de Donat Guignard : il faut donc trouver une autre entrée. Je vais, pour ce faire, vous narrer l'histoire de la puce de laboratoire (comme elle n'est pas de moi, je prie pour qu'elle soit du domaine public, ne désirant pas exposer mes commanditaires à la vindicte copyrightienne). Cette puce -savante- fut soumise à une expérience scientifique de haut-vol. A chacune des fois où il lui était ordonné de sauter, elle devait s'exécuter. Au premier ordre : pas de problème ; elle fit un saut prodigieux de puissance et de retenue. Avant de prononcer le second ordre, on lui arracha une patte. Elle sauta bravement malgré tout. On lui ôta une seconde patte, mais son courage ne faiblit point : elle bondit dès qu'on lui en intima l'ordre. Il en alla ainsi jusqu'à ce qu'il ne lui reste qu'une patte de puce unijambiste. «Saute !» . Croyez-moi, elle sauta. On se décida, mi-surpris, mi-amusé, à la priver de son ultime patte. L'ordre de sauter tonna encore une fois. Elle demeura immobile. «SAUTE !!» lui rugît-on. Pas de réaction. Rien. On s'autorisa donc à savamment conclure qu'une puce, privée de toutes ses pattes, devenait sourde (on n'osa émettre l'hypothèse subversive de son éventuelle et soudaine insubordination).
Cette histoire suffira je pense à proposer une définition approximative du "pou dans la tête". On se gardera de faire se côtoyer le pou et les fourmis anars - le monde souffre suffisamment de l'instrumentalisation de toutes ces misères qui n'ont même plus la force de hurler - d'ailleurs, Monsieur Guignard n'aurait certes pas accepté de peindre l'emblême des anarchistes sur son vaisseau. Non, plus précisément, avoir un pou dans la tête serait bel et bien le propre de ces opiniâtres génies qui ont su l'être, ignorant que cela leur était interdit.
Poil au permis.
Et bonne séance.
Ceux du rang du milieu
Celui qui ne sait plus s'il était assis à gauche ou à droite mais prend place tout de même près de sa Belle.
Les échos de l'entracte
Ethyle mon ami ?
Ethylique, le joli mot poétique.
Beaucoup plus joli qu'alcoolique.
Une liaison qui commence bien avant qu'on en ait conscience.
Un liaison passionnée et passionnante, pleine de fêtes, de brillantes conquêtes.
Qui continue pour une période plus ou moins longue.
Jusqu'à l'ultime trahison.
L'enfer remplace alors la passion.
Dépendance, co-dépendance, chutes et tourments, adieu ma dignité humaine...
Puis pour certains, pourquoi ? comment ?
Un miracle.
Une seconde chance.
Une renaissance.
Une nouvelle vie toute neuve.
Et parfois même encore plus belle que dans le plus fou des rêves.
- Elle est jolie votre histoire, vous reprendrez bien encore quelque chose ?
- Non merci... sans rancune !
Les deux du rang du milieu.
Celle d'à côté de çui de gauche.
Les échos de l'entracte
Mes sous, tes sous, nos sous.... sujet fou, sujet tabou ?
J'expliquais hier aux enfants que le mois de janvier est le mois le plus long de l'année avec ses sept semaines (au moins).
Effectivement, dès le 15 décembre (pour éviter la foule) on a fait le tour des magasins et les porte-monnaies sont vides.
On commence donc à vivre à crédit sur la paie de fin décembre... qui, comme par hasard (mais le hasard existe-t-il ?) arrive toujours un peu en avance. Au motif qu'il faut avoir bouclé les comptes avant la fin de l'année fiscale.
Résultat des courses, le père-noël est content, les commerçants sont contents, les enfants sont contents et le mois de janvier est long, long, long....
Bien sûr, il restera toujours des petits futés (dont je fais partie, si, si) qui auront investi une partie de la précieuse manne dans des places de cinéma. Après tout, profiter de la "platitude" de certaines soirées de janvier pour aller voir au ciné comment les financiers de Wall Street prennent le pouvoir économique de la planète (PEP) c'est pas une bonne idée ça ?
Les deux du rang du milieu
Celle d' (pas toujours) à côté de la plaque