Nicolas
LE GARÇON ET LE HÉRON (VOst ou VF) (Coup de cœur !)
Jeudi 7 décembre à 20h (VOst)
Samedi 9 décembre à 15h (VF)
Dimanche 10 décembre à 15h (VF)
Mardi 2 janvier à 18h (VOst)
Vendredi 5 janvier à 18h (VOst)
Une décennie après «Le Vent se lève», Hayao Miyazaki, quatre-vingt-deux ans, chef de file du cinéma d’animation japonais et cofondateur des studios Ghibli, revient avec un nouveau long-métrage caractéristique des œuvres tardives des grands maîtres: libérées de toute justification, allant à l’essentiel.
Tokyo, 1944. Mahito, onze ans, perd sa mère dans un incendie causé par les bombardements. Avec son père, qui conçoit des avions de chasse, il est évacué à la campagne, dans le manoir appartenant à la branche maternelle de la famille…
Sur place, l’enfant découvre que son père s’est déjà remarié avec sa tante Natsuko qui est enceinte. Mais celle-ci vient à disparaître. Guidé par un étrange héron, Mahito part à sa recherche… Alliant travail du deuil et conte initiatique, ce nouveau chef-d’œuvre nous entraîne dans l’univers toujours aussi fabuleux du réalisateur du «Voyage de Chihiro».
LE THÉORÈME DE MARGUERITE
Après «Les Grandes Personnes» (2008) et l’émouvant «Rendez-vous à Kiruna» (2013), la talentueuse cinéaste franco-suédoise Anna Novion nous confronte au «Théorème de Marguerite», un troisième long-métrage coproduit avec la Suisse.
Brillante étudiante en mathématiques, Marguerite (Ella Rumpf) achève sa thèse sous la direction du professeur Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin). Las, le jour de la présentation, la jeune femme commet une erreur jugée fatale par son mentor. Anéantie, Marguerite abandonne sur le champ ses études, jusqu’au jour où une simple partie de mahjong va ranimer sa flamme algébrique…
Anna Novion réussit la gageure de rendre les mathématiques très cinématographiques, parvenant même à en tirer matière à un suspense haletant… Et nul besoin d’être un expert en équations quadratiques pour y prendre plaisir!
L'ABBÉ PIERRE - UNE VIE DE COMBATS
Réalisateur de «Goliath» (2022), où il démontait les rouages d’un scandale agrochimique, le cinéaste Frédéric Tellier aime à relever de véritables défis cinématographiques.
Réaliser un biopic sur l’Abbé Pierre en est un, et de taille! Non sans audace, ce cinéaste entreprend de restituer «la vie de combats» de celui qui fut longtemps la personnalité préférée des Français et des Françaises.
Évitant l’écueil hagiographique, Tellier décrit le cheminement parfois ardu du fondateur des Compagnons d’Emmaüs, révélant des parts de son existence peu connues, telles sa vocation ratée de moine, son engagement dans la résistance ou son habileté à gagner les médias à sa cause vitale.
SECOND TOUR
Après «Adieu les cons», Albert Dupontel vitupère une nouvelle fois de sa verve subtile notre société cynique et désabusée.
Comédie politique grinçante, «Second Tour» narre les péripéties d’une journaliste (Cécile de France) épaulée par un drôle de Gus (Nicolas Marié). Tous deux couvrent la campagne d’un candidat à la présidentielle plutôt détonnant (Dupontel).
Brossant les portraits de personnages hauts en couleurs, le cinéaste nous embarque dans un chassé-croisé piqueté de bons mots, dont les coups de théâtre et l’univers burlesque évoquent à la fois Marivaux et Terry Gilliam… Un film aussi incisif que touchant sur les déboires du modèle démocratique.
MARIE-LINE ET SON JUGE
Non sans réussite, Jean-Pierre Améris se laisse aller à la tendresse avec «Marie-Line et son juge», un feel-good movie certes, mais qui ne cède rien à l’âpreté du réel.
Serveuse dans un bar du Havre, proche trop aidante d’un père esseulé, Marie-Line (la chanteuse Louane) se voit condamnée à une lourde amende après avoir trop violemment manifesté un dépit amoureux.
Dans l’incapacité de régler sa dette, elle accepte de devenir la chauffeure de l’homme de loi atrabilaire (Michel Blanc) qui l’a jugée… Si le ton est à la comédie réparatrice, le réalisateur des «Émotifs anonymes» n’en dissimule pas pour autant les aspérités d’un monde impitoyable, le nôtre!
THE MARVELS (3D)
Tiens donc, les super héroïnes seraient-elles en passe de supplanter leurs congénères masculins? À la vision du blockbuster de la cinéaste afro-américaine Nia DaCosta, nous serions fort tenté·es de le croire!
En effet, le trente-troisième film tiré de l'univers Marvel réunit trois expertes en pouvoirs décuplés, à savoir Captain Marvel (Brie Larson), Kamala Khan (Iman Vellani) et la très énergisante Photon (Teyonah Paris).
Alors qu’elle enquête sur un trou de ver (une sorte de raccourci dans l’espace-temps), Photon entortille ses facultés super héroïques avec celles de ses consœurs Kamala Khan et Captain Marvel… Notre trio flamboyant va avoir fort à faire pour démêler cet écheveau intergalactique!
LE NOËL DE TEDDY L'OURSON
Teddy l’Ourson a vu le jour en 1926 grâce à la plume de l’écrivain anglais Alan Alexander Milne et à la patte de l’illustrateur tout aussi british Ernest Howard Shepard.
Des myriades de peluches plus tard, les studios Disney s’emparèrent de cet adorable filon, déclinant dès 1961 à la télévision et sur le grand écran les aventures du gentil petit ours.
Mais il revient à une société de production norvégienne de ressusciter ce nounours mythique. Mêlant animation et prises de vue réelles, cette nouvelle mouture narre le destin aventureux d’une fillette rêvant de recevoir en cadeau l’ours en peluche qu’elle a repéré sur un stand du marché de Noël…
NAPOLÉON
Selon l'historien et critique de cinéma Antoine de Baecque, «avec plus de 700 apparitions de Napoléon au cinéma et à peu près 350 à la télévision, l'Empereur est l'un des personnages historiques parmi les plus représentés sur les écrans».
Dès 1927, Abel Gance tira de l’épopée napoléonienne une œuvre follement épique où il expérimenta moult innovations techniques dont l’image triple. Plus tard, Charlie Chaplin et Stanley Kubrick rêvèrent de donner leur propre version.
Aujourd’hui, Ridley Scott («Alien», «Gladiator») nous délivre la sienne, grandiose comme il se doit, qu’il a centrée sur la jeunesse de Napoléon et son accession au pouvoir. Et c’est Joachim Phoenix qui prête ses traits au sieur Bonaparte.
LA FIANCÉE DU POÈTE
Le 25 novembre, le film sera précédé de LA PASSION DE DODIN BOUFFANT et d’un délicieux pot au feu.
Après les déjà très réussis «Quand la mer monte» (2004) et «Henri» (2013), la comédienne et réalisatrice Yolande Moreau signe avec «La Fiancée du poète» un troisième long-métrage où elle allie avec bonheur comédie sociale et réalisme poétique.
Serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville, Mireille (Y. Moreau) revient après bien des années d’errance dans la grande demeure familiale, une bâtisse déglinguée située au bord de la Meuse.
La septuagénaire croise alors le chemin de trois égarés à qui elle propose de louer une chambre, dans l’espoir d’arrondir ses fins de mois. Partant, une mini-communauté se constitue, bancale et touchante, chacun avec ses petits arrangements avec le réel…
LA PASSION DE DODIN BOUFFANT
Le 25 novembre, le film sera suivi d’un délicieux pot au feu puis de LA FIANCÉE DU POÈTE.
Adapté de l’ouvrage du Genevois Marcel Rouff, lui-même inspiré de Camille Cerf, gastronome belge et cinéaste pour les frères Lumière, «La Passion de Dodin Bouffant» évoque le quotidien très goûteux du maître queux Dodin (Benoît Magimel).
Celui-ci se sublime dans son art grâce à sa marmitonne et amante Eugénie (Juliette Binoche). Comme il l’aime et qu’elle lui refuse le mariage par souci d’indépendance, le chef décide de se mettre aux fourneaux pour la séduire…
Mêlant scènes de préparation de plats sublimes et de marivaudages exquis, le nouveau film du cinéaste franco-vietnamien Tran Anh Hung («L'Odeur de la papaye verte») s’impose comme un incomparable plaisir cinéphile et gourmand.