Nicolas
The Rider
Indien Lakota, Brady est un jeune cow-boy considéré comme une étoile montante du rodéo. Hélas, le voilà victime d’un accident de cheval qui l’oblige à mettre un terme à sa carrière. De retour dans sa réserve, désabusé, il va s’efforcer de se reconstruire…
Chinoise exilée à New York, la cinéaste Chloé Zhao s’est prise d’affection pour les Oglalas, des Sioux de la tribu des Lakotas qui survivent dans la réserve de Pine Ridge. Elle-même y a appris à monter à cheval et à déplacer du bétail.
En résulte « The Rider », une fiction très documentée, interprétée par des non-professionnels, aux accents crépusculaires… Sans conteste, notre coup de cœur !
Adeline Stern
Le dimanche 27 mai à 17h30, ce film sera précédé de « The Rider » et d’un repas. Renseignements : 079 797 26 15
La route sauvage
Ancien monteur de Ridley Scott, le cinéaste britannique Andrew Haigh fait dans « La Route sauvage » le récit d’apprentissage d’un adolescent dans l’Ouest des Etats-Unis.
Abandonné par sa mère lorsqu’il était enfant, Charley, quinze ans, vit seul avec son père très instable. En passant un jour devant un ranch, il se fait engager par un propriétaire de chevaux de courses peu scrupuleux.
Charley noue alors une relation très forte avec Lean On Pete, un pur-sang en fin de carrière, avant de s’enfuir avec lui à travers les grands espaces américains… Une ode bouleversante à la liberté, où le jeune Charlie Plummer fait des débuts remarquables !
Adeline Stern
Le dimanche 27 mai, ce film sera suivi d’un repas puis de « The Rider ». Renseignements : 079 797 26 15
2021
Ce film « expérience » sera suivi d’une discussion avec le réalisateur et du verre de l’amitié.
Ne figure qu’un seul nom au générique du film « 2021 », et pour cause ! Valaisan d’adoption, Cyril Delachaux l’a tourné en solitaire, du scénario à la postproduction, à la fois devant et derrière sa caméra GoPro.
Le 21 juin 2021, l’humanité est rayée de la surface terrestre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Seul et unique survivant de ce solstice d’été catastrophe, un homme, un brin misanthrope, se met en route à la recherche très hypothétique de survivants…
En résulte un premier long-métrage d’anticipation à nul autre pareil, rendu possible par les progrès fulgurants de la technologie cinématographique !
Adeline Stern
Quand j’étais Clo-Clo
Déjà auteur d’un documentaire passionnant sur l’art brut, le réalisateur tessinois Stefano Knuchel récidive, mais sur un tout autre sujet. Plongeant dans ses propres souvenirs, il évoque son enfance mouvementée sur les routes de Suisse et d’Europe.
Flanqué de ses frères et sœur, le petit Stefano a passé des heures sur la banquette arrière de la voiture familiale à fuir huissiers et policiers. La faute à un père, arnaqueur sympathique mais sans scrupules, et à une mère, fan absolue de Claude François et experte en cocktails…
En résulte une ode magnifique et paradoxale sur la liberté et la famille, qui en fait l’un des films suisses parmi les plus singuliers du moment !
Vincent Adatte
Everybody Knows
Avec des réussites comme « À propos d’Elly » (2009) et « Une Séparation » (2011, Oscar du meilleur film étranger), le cinéaste iranien Asghar Farhadi s’est imposé comme l’un des plus importants cinéastes de sa génération.
Après le non moins remarquable « Client », qu’il a pu tourner en Iran en rusant avec la censure, Farhadi est parti en Espagne réaliser son huitième long-métrage, « Tout le monde sait », qui concourt en compétition à Cannes.
Quittant Buenos Aires, Laura retourne avec ses enfants dans son village natal en Espagne, pour fêter le mariage de sa sœur au milieu des vignes. Las, un drame va faire voler toute la famille en éclats.
Vincent Adatte
Léo et les extraterrestres
À douze ans, Léo est un garçon un brin renfermé et solitaire. Ufologue moqué par tout le voisinage, son père ne s’occupe guère de lui.
Tout change le jour où trois extraterrestres atterrissent dans les environs. Confronté à ce trio d’andouilles intergalactiques dotées d’un nombre très restreint de neurones, Léo va retrouver le sourire…
Réalisé par deux réalisateurs allemands, un film d’animation pour toute la famille. Les plus jeunes, friands d’aventures, y trouveront leur compte, tandis que leurs parents riront volontiers de gags parodiant « E. T. l’Extraterrestre » et « Men In Black ».
Adeline Stern
Amoureux de ma femme
Admirateur de Marcel Pagnol dont il a porté à l’écran « La Fille du puisatier », « Marius » et « Fanny », l’acteur et réalisateur Daniel Auteuil adapte avec « Amoureux de ma femme » une pièce de Florian Zeller qu’il a lui-même mis en scène et joué voilà deux ans de cela.
Comme le dit déjà le titre, Daniel (D. Auteuil) est très épris de sa femme (Sandrine Kiberlain, mais il a aussi beaucoup d’imagination et un meilleur ami parfois encombrant (Gérard Depardieu).
Lorsque ce dernier l’invite à un dîner « entre couples » pour lui présenter sa nouvelle amie (Adriana Ugarte), Daniel va laisser libre cours au rêve d’une autre vie possible… Un film en forme de fantaisie amoureuse à la saveur très particulière !
Adeline Stern
L’Île aux chiens
Après une première incursion dans le cinéma d’animation (« Fantastic Mr. Fox »), l’Américain Wes Anderson (« Grand Hôtel Budapest ») récidive avec « L’île aux chiens », grâce auquel il vient de remporter à Berlin un Ours d’argent du meilleur réalisateur mérité.
Par le biais de la technique « stop-motion », qui lui a permis d’animer un millier de marionnettes image par image, Anderson raconte comment le maire d’une ville japonaise, qui adule les chats, invente de toutes pièces une épidémie canine, prétexte à déporter tous les chiens sur une île dépotoir. Seul un enfant s’opposera à ce diktat…
La métaphore, pleine de mordant et d’une infinie poésie, fait mouche… Un chef-d’œuvre à aboyer séance tenante !
Vincent Adatte
En guerre
Trois ans après « La Loi du marché », qui avait valu un prix d’interprétation à Vincent Lindon sur la Croisette, le cinéaste français Stéphane Brizé part « En Guerre » où il renoue avec toute l’âpreté du monde du travail avec ce film de nouveau retenu en compétition à Cannes.
Cette fois, Vincent Lindon joue le rôle d’un leader syndical déterminé à sauver les salariés d’un équipementier automobile. Malgré des années de sacrifice, les ouvriers sont confrontés à la fermeture de leur entreprise qui est pourtant scandaleusement bénéficiaire à hauteur de dix-sept millions d’euros.
Réaliste, énervé et anxiogène, « En guerre » exhale un air du temps très peu propice aux travailleurs et travailleuses.
Adeline Stern
Comme des garçons
À la suite d’un pari, un journaliste doit organiser un match de football féminin à l’occasion de la kermesse annuelle de son journal. Nous sommes en 1969 et le monde terriblement sexiste du ballon rond n’est en rien prêt à pareille révolution !
Le premier long-métrage de Julien Hallard s’inspire de faits authentiques : un rédacteur a bel et bien passé une petite annonce pour créer une équipe de jeunes joueuses, dont plusieurs allaient devenir pionnières dans le domaine, bien qu’elles aient dû demander une autorisation écrite à leurs maris !
Une comédie très offensive qui met hors-jeu tous les préjugés !
Adeline Stern
Le dimanche 13 mai à 18h, le Royal fête le Football Club Sainte-Croix / La Sagne !