Le 24 mars à 17h30, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice et d’un Skype avec le protagoniste.

A dix-huit ans, Kenneth Reams a été condamné pour meurtre sans avoir tiré une seule balle, devenant ainsi le plus jeune détenu d’Arkansas.

Reclus dans le couloir de la mort depuis vingt-cinq ans, Kenneth a eu la force de « repousser les murs de sa cellule » pour devenir peintre et poète. Fondateur d’un organisme à but non lucratif, organisateur d’événements artistiques, il lutte encore pour faire reconnaître son innocence.

Comment un être humain emprisonné injustement, seul et sans espoir d’avenir, peut-il encore rester debout ? De façon inoubliable, le documentaire d’Anne-Frédérique Widmann nous confronte au mystère d’une folle envie de vivre, envers et contre tout !

Vincent Adatte

Embarqué à bord du sous-marin nucléaire « L’Effroyable », le jeune Chanteraide (Patrick Civil) y occupe le poste d’« Oreille d’or ». C’est ainsi que l’on nomme le sous-marinier qui, bénéficiant d’un sens de l’ouïe exceptionnel, est chargé de repérer toute trace auditive laissée sous l’eau.

Destroyer, cachalot ou submersible, Chanteraide doit se montrer capable d’identifier à coup sûr n’importe quelle source sonore, avant que ne retentisse « le chant du loup », expression « poétique » désignant le son produit par un sonar ennemi dès lors qu’il a repéré sa proie…

Premier long-métrage d’un ancien conseiller du Ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, ce film de guerre inattendu impressionne par sa rigueur et sa tension.

Vincent Adatte

Réalisé par Guillaume Maidatchvesky, biologiste de formation, « Aïlo » décrit la lutte pour la survie d’un petit renne sauvage, frêle et vulnérable face aux épreuves qui jalonnent la première année de son existence.

À peine né, le cervidé a cinq minutes pour apprendre à marcher avant que le froid mortel ne le saisisse. Cheminant derrière sa mère pour rejoindre le grand troupeau, il doit échapper à ses nombreux prédateurs, dont le loup et le glouton…

Tourné dans les paysages grandioses de Laponie, bien servi par un commentaire teinté d’humour, ce conte animalier ne verse jamais dans le « mignon tout plein », pour le plus grand bénéfice du jeune public auquel il s’adresse.

Vincent Adatte

Le vendredi 22 mars à 20h30, film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Le vendredi 22 mars à 20h30, film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Huit ans après « The End of Time », sublime poème cinématographique témoignant de la vulnérabilité de nos cultures, le cinéaste canado-suisse Peter Mettler revient au Royal pour présenter une nouvelle aventure perceptive, toute aussi sidérante, qu’il a conçue avec Emma Davie.

« Becoming animal » (« Devenir animal ») nous initie à un nouveau mode de perception, à même d’intensifier notre rapport à la nature, dans l’espoir de recréer un lien salvateur entre les êtres humains et le monde « plus qu’humain ».

Ce mouvement de réappropriation, qui adopte le « temps animal », est lent « mais sûr et résolu » (comme l’a écrit la vidéaste Pipilotti Rist à propos du cinéma à nul autre pareil de Mettler), mais le gain, pour le spectateur, est immense…

Vincent Adatte

Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l’on fête le « Groundhog Day" : « Jour de la marmotte ». Dans l’impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d’intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Réveillé très tôt le lendemain il constate que tout se produit exactement comme la veille et réalise qu’il est condamné à revivre indéfiniment la même journée, celle du 2 février…

Mercredi 20 mars

19h Assemblée Générale des Amis du Royal

19h30 Assemblée Générale de la Coopérative Mon Ciné

20h Si Beale Street pouvait parler (VOst) (à découvrir !)

Doublement oscarisé avec « Moonlight », Barry Jenkins nous revient avec le drame intime d’un couple afro-américain confronté à une justice arbitraire.

À Harlem, dans les années 1970, Tish (Kiki Layne) et Fonny (Stephan James) s’apprêtent à se marier et à accueillir leur premier enfant, mais le fiancé se retrouve accusé du viol d’une jeune Portoricaine et jeté en prison. Tish et Fonny, que rien ne pouvait séparer, le sont désormais par la vitre d’un parloir.

Tiré d’un roman de l’écrivain afro-américain James Baldwin, un film lumineux qui s’efforce de faire triompher l’amour contre toutes les forces désastreuses visant à le détruire, à commencer par le racisme.

Vincent Adatte

Le 17 mars à 17h30, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

En 1877, Alfred von Rodt, jeune aristocrate bernois en rupture de ban, prend possession avec quelques hommes d’une minuscule île située au large des côtes chiliennes. Il règne jusqu’à sa mort sur « son petit royaume » peuplé de quelques dizaines d’insulaires et de milliers de chèvres.

Fiers de leurs origines helvétiques, ses descendants rêvent d’autonomie politique. Apeurés, ils songent aussi à réguler l’immigration…

Comme l’induit le commentaire dit par Mathieu Amalric, le nouveau documentaire du réalisateur Stéphan Goël (« Prud’hommes », « Fragments du Paradis ») procède de la métaphore : perdue dans l’océan, cette île n’est pas sans faire penser à la Suisse d’aujourd’hui.

Vincent Adatte