Nouvelle venue dans l’univers étendu dans lequel évoluent les Avengers, Carol Danvers (alias Captain Marvel) est en mesure de séduire le public peu au fait de cette saga qui prend enfin une dimension féministe, ère « post-#Me Too » oblige !

Première super héroïne Marvel à bénéficier d’un tel traitement de faveur, jouée par Brie Larsson d’une manière à la fois humaine et très puissante, Danvers (Vers pour les intimes) apporte une véritable bouffée d’air frais dans l’univers parfois un brin vicié du blockbuster.

Mais qui est vraiment Vers, combattante Kree amnésique prête à en découdre avec toute une invasion galactique ? Le premier volet de ses exploits lève un coin du voile…

Adeline Stern

Fer de lance de la nouvelle génération des cinéastes grecs indépendants qui réalisent des films redoutables d’originalité, Yórgos Lánthimos multiplie les films marquants, comme « Canine », « The Lobster » ou « Mise à mort du cerf sacré ».

Le voilà qui surprend à nouveau avec « La Favorite », une satire féroce de la cour décadente des Stuart, au début du XVIIIe siècle, alors que l’Angleterre et la France sont en guerre.

Peu concernée, la Reine Anne (Anne Colman « oscarisée » à juste titre) a laissé le pouvoir à son intendante, Lady Sarah (Rachel Weisz). Exerçant sur la monarque une emprise aussi bien affective qu’intellectuelle, elle gouverne le pays à sa guise, jusqu’au jour où apparaît Abigail Hill (Emma Stone), une jeune aristocrate déchue, engagée comme simple servante.

Vincent Adatte

Mardi 12 mars à 20h00

Mardi 19 mars à 20h00

Mardi 26 mars à 20h00

Le 30 mars, ce film sera précédé de La dernière folie de Claire Darling puis d’un repas proposé par « 8 à Table ».

L’écrivain américain Joseph Castleman (Jonathan Pryce) apprend qu’il est l’heureux lauréat du Prix Nobel. Joan (Glenn Close), son épouse, semble dans un premier temps s’en réjouir…

Quelques jours plus tard, le couple décolle pour Stockholm où a lieu la cérémonie officielle de remise du prix. Dans l’avion, un biographe, avide de vérités cachées, les aborde pour les féliciter, tout en glissant dans la conversation quelques insinuations fort peu amènes.

À un détour de son discours, l’écrivain rend hommage à sa femme, « sa muse, son âme », ce qui a le don de la faire sortir de ses gonds… Âpre et cruel, un film qui met à jour l’incommensurable fatuité masculine, porté par une actrice et un acteur exceptionnels !

Vincent Adatte

Le troisième long-métrage de Philippe Godeau (« Le Dernier pour la route ») s’inspire du parcours de vie du père d’Omar Sy, originaire d’un petit village à l’Est du Sénégal.

Seydou Tall (Omar Sy) est un célèbre écrivain et comédien français, qui roule en Mercedes et habite un somptueux loft à Paris. Invité prestigieux de la Biennale d’art de Dakar, il se rend pour la première fois dans son pays d’origine, celui que son père, modeste tailleur, a quitté il y a bien longtemps pour venir en France.

Au détour d’une séance de dédicaces, il rencontre Yao, un jeune garçon qui a parcouru près de quatre cents kilomètres pour le rencontrer… Une quête des origines émouvante !

Adeline Stern

Le 30 mars, ce film sera suivi d’un repas proposé par « 8 à Table » puis du film The Wife.

La cinéaste française Julie Bertucelli alterne avec brio la fiction et le documentaire. Après « Dernières nouvelles du cosmos », qu’elle était venue présenter en personne au Royal, la réalisatrice renoue avec sa verve follement imaginative.

Seule dans sa maison de maître d’un petit village de l’Oise, Claire Darling (Catherine Deneuve, incroyable de présence) se réveille un matin persuadée qu’elle va mourir le jour même. Elle organise alors un vide-grenier pour brader tous ses biens et antiquités, dont sa collection de vieux automates.

À travers ces objets chargés d’émotions, ressurgissent, le temps d’une journée, les fantômes non réconciliés du passé…

Vincent Adatte

Avertissement : tous les faits évoqués et les paroles prononcées dans le film de François Ozon sont hélas véridiques. Dans son dix-huitième long-métrage, le réalisateur de « Sous le sable » et de « Huit femmes » raconte comment des hommes, pourtant brisés, ont eu le courage de rompre la loi du silence.

Père de famille pratiquant, Alexandre découvre un jour que le prêtre qui a autrefois abusé de lui travaille encore avec des enfants. Il tente d’en alerter la hiérarchie ecclésiastique, en vain. Bien que les faits soient prescrits, il lance alors une plainte collective…

Loin de tout anticléricalisme primaire, Ozon décrit de façon admirable comment la parole a pu enfin se libérer et surtout fait entendre le silence assourdissant d’une Église complice… À voir absolument !

Vincent Adatte

Le 24 mars à 17h30, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice et d’un Skype avec le protagoniste.