lundi, 14 mai 2012 18:37

The Avengers (3D)

En 1963, les éditions Marvel perdent des lecteurs. Pour renouer avec le succès, les deux dessinateurs vedettes de la maison, Stan Lee et le vétéran Jack Kirby, sont appelés à créer «The Avengers» («Les vengeurs»), une nouvelle série où ils réunissent tous les super héros qu’ils ont fait évoluer durant des années de manière séparée.

Au cinéma, le phénomène se répète à l’identique: après avoir «vendu» à Hollywood et à l’unité leurs personnages salvateurs, Marvel, qui a été rachetée en 2009 par Walt Disney, fait don aujourd’hui de son collectif de justiciers un brin torturés…

L’humanité est souffrante. Un extraterrestre veut en effet soumettre la terre à ses caprices destructeurs. Pour sauver le monde, le directeur de l’agence internationale pour la paix en appelle alors à Iron Man, Thor, Hulk et autre Captain America. Après s’être bouffé le nez, nos super héros vont collaborer en bonne intelligence afin de bouter hors de la planète l’indésirable… Une parodie menée à un train d’enfer!

Adeline Stern

lundi, 14 mai 2012 18:34

Twixt

Après «L’homme sans âge» (2007) et «Tetro» (2009), Francis Ford Coppola livre un nouveau chef-d’œuvre imprégné de son propre vécu, à prendre comme un exorcisme déchirant, l’âge de l’auteur avançant, mais lardé d’éclats poétiques indicibles…

Pour la promotion de son énième roman à base de sorcières, un écrivain raté débarque dans la bourgade de Swan Valley. En manque d’inspiration, Hall Baltimore (Val Kilmer) apprend de la bouche d’un shérif cacochyme qu’un fait-divers terrifiant a eu lieu dans les environs, voilà quelques dizaines d’années.

Pendant son sommeil, l’écrivain un brin dépassé rencontre le fantôme d’Edgar Allan Poe qui fréquenta jadis la région. En sa compagnie, Baltimore rouvre l’enquête, d’autant qu’un nouveau cadavre est apparu dans la morgue de fortune du shérif… Avec un aplomb sidérant, le vieux Coppola mêle les genres pour former un creuset inédit dont s’échappe une forme cinématographique d’une liberté inouïe!

Vincent Adatte

lundi, 14 mai 2012 18:31

Barbara

Barbara Wolf travaille comme médecin pédiatre dans l’hôpital d’une riante petite ville est-allemande située au bord de la Baltique. Un jour de l’été 1980, elle doit soigner une jeune patiente souffrant d’une méningite. Stella a été amenée de force par la police après avoir fugué d’un camp de détention.

Tout comme Stella, Barbara est étroitement surveillée par la Stasi depuis qu’elle a demandé un permis de travail pour l’étranger, ce qui lui a valu d’être mutée en province. Alors que sa fuite au Danemark a été minutieusement préparée, Barbara hésite à partir, se demandant si sa vie aura plus de sens à l’Ouest…

Avec une acuité extraordinaire, le réalisateur allemand Christian Petzold restitue le climat de suspicion généralisée qui règne alors en RDA, saisissant l’être intime du totalitarisme, à travers la figure inoubliable de sa protagoniste divisée (interprétée par une formidable Nina Hoss)… Dans la lignée de «La vie des autres» (2006) de Florian Henckel von Donnersmarck!

Vincent Adatte

lundi, 14 mai 2012 16:35

Men in Black 3 (3D)

Adaptée de la bande dessinée de Lowell Cunningham, la saga «Men in Black» a débarqué dans notre galaxie cinématographique en 1997. Pour mémoire, il s’agit d’un corps de police très spécial. Ses représentants vont toujours par deux et sont chargés de préserver l’anonymat des extraterrestres qui vivent parmi nous, à notre insu.

Grâce au succès planétaire de cette comédie parodiant les films les plus paranos du genre, le cinéaste Barry Sonnenfeld a pu tourner une suite à son premier ouvrage en 2002. Dix ans plus tard, il lui ajoute un troisième volet tout aussi drolatique en 3D, progrès oblige!

Plus indiscipliné que jamais, l’agent J (Will Smith) apprend que l’agent K (Tommy Lee Jones) est la cible d’un certain Boris qui voyage dans le temps comme bon lui semble. L’affaire est grave et pourrait entraîner la fin du monde, pas moins! Le dit Boris ayant rempli sa funeste mission, l’agent J se voit contraint de revenir dans les années soixante pour tenter de sauver son ancien mentor…

Adeline Stern

lundi, 14 mai 2012 16:05

Blanche Neige

Dans des décors grandioses et délicieusement kitsch, le cinéaste américain d’origine indienne Tarsen Singh ressuscite à sa manière le fameux conte des frères Grimm. Après un prologue animé par des marionnettes à la beauté sidérante, le réalisateur des «Immortels» nous fait découvrir en son palais une Julia Roberts qui surjoue son rôle de marâtre avec un entrain jubilatoire.

Partant, Singh s’autorise à des fins parodiques des détournements savoureux: les nains ont des allures de Robin des Bois miniatures, Blanche Neige se la joue très émancipée, le miroir magique se voit dépossédé de sa fameuse phrase, sans oublier une pomme empoisonnée renvoyée à son expéditrice!

En reine «cougar» disputant à Blanche Neige les faveurs d’un Prince plus benêt que vraiment charmant, Julia Roberts justifie à elle seule l’achat du billet, subissant notamment une séance de soins de beauté irrésistible de drôlerie… Un conseil, ne partez pas avant le générique de fin made in Bollywood!

Adeline Stern

lundi, 14 mai 2012 16:01

L’enfance volée

Le cinéaste helvétique Markus Imboden évoque dans «L’enfance volée» («Der Verdingbug») une page sombre de notre passé récent, très éloignée de la carte postale qui sied habituellement à la Suisse!

Jusque dans les années soixante, l’Etat a placé avec la complicité de l’Eglise des enfants, orphelins ou de parents divorcés, dans des familles de paysans désargentées et dès lors attirées par une main d’œuvre très peu coûteuse. Le réalisateur du «remake» de «Heidi» (2001), dont le père a subi lui-même pareil sort, restitue sans fard le calvaire de l’un de ces gosses corvéables à merci…

Après un passage à l’orphelinat, le jeune Max est confié aux Bösiger qui habitent une ferme de l’Emmental. Habile à la tâche, le jeune garçon l’est aussi à l’accordéon, la musique agissant comme un baume sur son malheur. Mais, très vite, Max découvre qu’il est venu remplacer un autre enfant, disparu dans des circonstances obscures. A son tour, il ne tarde pas à se faire exploiter, humilier…

Vincent Adatte

lundi, 14 mai 2012 15:58

Titanic (3D)

En 1997, James Cameron avait réussi à relancer à lui seul la machinerie hollywoodienne avec un grand film catastrophe qui a ouvert pour le cinéma américain une nouvelle ère économique.

Après le succès sans précédent de «Titanic», James Cameron a participé à la révolution numérique et au nouvel élan d’Hollywood en triomphant sur les écrans en trois dimensions avec le colossal et haletant «Avatar» (2009). Sur sa lancée, le réalisateur de «Terminator» (1984) s’est décidé à offrir une nouvelle carrière à l’idylle impossible de Rose et Jack sur le fameux paquebot renfloué par la 3D.

Par le biais de la magie stéréoscopique, Cameron confère aujourd’hui au naufrage une force dramatique impressionnante dont les effets très spectaculaires ne nuisent en rien à la puissance romanesque du scénario. Quand le Titanic plonge droit dans les abysses, le spectateur éprouve vraiment la sensation de couler corps et âme avec ses passagers!

Vincent Adatte

lundi, 14 mai 2012 15:54

Margin Call

Un matin de 2008, les employés d’une banque d’investissements new-yorkaise sont licenciés de façon très expéditive. Un analyste respecté est viré après dix-neuf ans de services. Escorté vers la sortie, il parvient toutefois à confier à un jeune trader la clé d’un montage financier épineux.

Ce dernier découvre alors que les banques se refilent depuis des mois et en toute ignorance des produits financiers sans valeur, à hauteur de billions de dollars! La nuit, les conseils d’administration se réunissent pour éviter la faillite. La tension monte, décuplée par la menace d’un complot criminel.

Dans le jargon des traders, le «margin call» qualifie le moment où l’investisseur doit réellement garantir sa solvabilité. Film indépendant au budget modeste, le premier long-métrage du cinéaste américain J. C. Chandor se propose de montrer le véritable déclenchement de la crise… En résulte un thriller économique passionnant, porté par des acteurs réputés qui n’ont pas hésité à payer de leur personne!

Adeline Stern

mardi, 24 avril 2012 16:02

Parlez-moi de vous

Le dimanche 13 mai, ce film sera précédé d’un repas de salades printanières et desserts proposé par le Zonta club du Balcon du Jura dès 19h30.

Après un court-métrage muet très remarqué («Les miettes», César du meilleur court-métrage en 2009), le réalisateur français Pierre Pinaud passe au long-métrage avec «Parlez-moi de vous», une comédie à la fois réaliste et loufoque qui grince de partout!

Vedette de la radio, l’animatrice Mélina, alias Claire Martin (Karin Viard), confesse ses auditeurs jusque tard dans la nuit. D’une voix de velours, elle ne craint pas d’aborder les thèmes les plus tabous. Mais, dans la vraie vie, cette interlocutrice de rêve est plutôt du genre glacial, portant un tailleur de blonde hitchcockienne surmonté d’un strict chignon!

Après chaque émission, Claire rentre dans son appartement très chic où elle s’enferme à double tour, redevenant la petite fille abandonnée qu’elle a été. Jusqu’au jour où cette quadragénaire tirée à quatre épingles arrive à prendre sur elle et part à la recherche de sa mère qu’elle n’a pas connue… Les retrouvailles font prendre un tour très particulier!

Vincent Adatte

mardi, 24 avril 2012 15:57

38 témoins

Le huitième long-métrage du réalisateur de «La raison du plus faible» (2006) et de «Rapt» (2009) est tiré d’un livre de Didier Decoin. Intitulé «Est-ce ainsi que les femmes meurent?», ce polar est lui-même inspiré d’un fait-divers qui a défrayé la chronique à New York dans les années soixante.

De retour de voyage, Louise Morvand (Sophie Quinton) rentre chez elle au Havre et découvre que sa rue a été le théâtre d’un crime atroce. Mais personne n’a rien vu, rien entendu. Tous les voisins se taisent, y compris son mari Pierre (Yvan Attal) qui travaille comme pilote portuaire.

Tiraillé par sa conscience, Pierre hésite à avouer à la police qu’il a vu et entendu, mais n’a rien fait, comme tout le monde dans le quartier… Impressionnante, cette analyse du drame de la passivité humaine culmine dans une scène de reconstitution du crime, telle que vous ne la verrez jamais dans «Les experts»… Un grand film noir et citoyen, dont personne ne peut faire l’économie!

Adeline Stern

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