Nicolas
Impasse
Le samedi 29 avril à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice et du verre de l’amitié.
Après avoir collaboré avec Fernand Melgar, notamment sur « Vol spécial » et « L’Abri », la cinéaste suisse Elise Shubs réussit avec « Impasse » un premier documentaire d’une force et d’une cohérence rares.
Tournant dans le seul quartier de Sévelin, à Lausanne, la réalisatrice filme la prostitution, mais sans jamais la montrer, à l’écart des fantasmes et des préjugés, en toute humanité.
Pendant près d’une année, des femmes, pour la grande majorité migrantes et mères de famille, se sont confiées à elle, révélant un envers très peu plaisant du décor… Avec, à la clef, des « vérités cachées » murmurées… à entendre absolument !
Adeline Stern
À bras ouverts
Le 29 avril, le film sera présenté avec l’équipe des Cartons du Cœur !
Figure de la scène littéraire et médiatique française, marié à une riche héritière déconnectée de la réalité, Jean-Etienne Fougerole (Christian Clavier) se considère comme un intellectuel humaniste.
Promouvant dans un débat télévisé son nouveau roman, où il appelle les plus aisés à accueillir chez eux les gens dans le besoin, Fougerole est pris à partie par son contradicteur qui le met au défi d’appliquer ce qu’il préconise dans son ouvrage.
Piqué au vif, Fougerole le prend au mot et accepte le challenge pour ne pas perdre la face. Le soir même, une famille de Roms sonne à la porte de sa villa… Corrosif !
Adeline Stern
Un juif pour l’exemple
A Payerne, en avril 1942, un jeune garagiste imbibé d’idéologie nazie convainc une bande de bras cassés d’offrir un cadeau d’anniversaire à Hitler en tuant un Juif de sang-froid.
Ils jettent leur dévolu un peu par hasard sur Arthur Bloch (Bruno Ganz), un marchand de bétail bernois… Enfant à cette époque, profondément marqué par ce meurtre, Jacques Chessex en a tiré un roman controversé en 2009.
De façon exemplaire, le cinéaste suisse Jacob Berger porte aujourd’hui à l’écran ce réquisitoire implacable, en jouant subtilement avec les anachronismes et la présence fantomatique du romancier (André Wilms).
Vincent Adatte
Paris pied nus
Loin du désenchantement numérique, Dominique Abel et Fiona Gordon (« La Fée ») persistent et signent avec « Paris pieds nus » dans la veine de leur cinéma artisanal incomparable.
Bibliothécaire dans le Grand Nord canadien, Fiona se rend à Paris pour porter secours à sa vieille tante qui se refuse à vivre en maison de retraite. Egarée, elle croise Dom, un sans-domicile fixe qui a planté sa tente sur un quai de la Seine…
Sous nos yeux émerveillés, le duo reprend alors son chassé-croisé amoureux, source inépuisable de gags perpétuant la tradition des plus grands cinéastes comiques, les Tati, Keaton, Etaix et autre Chaplin.
Adeline Stern
Mes vies de chiens
Pour son vingt-quatrième long-métrage, le cinéaste suédois Lasse Hallström (« Gilbert Grape », « Le Chocolat », « Les recettes du bonheur », etc.) s’est décidé à dresser le fameux best-seller canin Bruce Cameron.
Feel-good movie destinée à toute la famille, « Mes vies de chien », raconte l’étonnante épopée d’un toutou qui va connaître plusieurs vies, se réincarnant successivement en berger allemand, golden retriever ou labrador, histoire de retrouver son maître adoré…
Tour à tour chien de sauvetage, policier ou chow-chow à mémère, il ira de métamorphose en métamorphose, mais ne lâchera jamais son os…
Vincent Adatte
Monsieur & Madame Adelman
Fils du célèbre humoriste, Nicolas Bedos nous livre avec « Monsieur & Madame Adelman » son premier long-métrage, une comédie caustique qu’il interprète avec sa compagne Doria Tillier.
En 1971 à Paris, Sarah Adelman, une étudiante juive issu d’un milieu modeste, rencontre Victor de Richemont, un fils à papa qui se prétend romancier. Séduite, elle commence à corriger ses manuscrits perclus de redondances.
Après 45 ans de hauts et de bas passionnés, Victor décède et Sarah remonte le fil de leur vie en compagnie d’un biographe… Tendre et vachard, le film idéal pour exorciser nos démons conjugaux !
Adeline Stern
Les Schtroumpfs et le village perdu (2D ou 3D)
Les dimanches 23 et 30 avril à 15h en 2D !
L’avènement de l’industrie de l’image de synthèse a offert une deuxième vie aux Schtroumpfs qui avaient infiltré dès 1958 les cases des bandes dessinées de leur créateur, l’inoubliable Peyo.
Dans cette nouvelle mouture, la Schtroumpfette, qui reste toujours l’unique élément féminin de cette confrérie lilliputienne, met la main sur une carte mystérieuse laissant présager de l’existence d’un village non moins mystérieux, bien au-delà de la forêt interdite.
Au grand dam du Grand Schtroumpf, la Schtroumpfette schtroumpfe dans ses recherches trois autres Schtroumpfs, alors que l’affreux Gargamel traîne dans les parages…
Adeline Stern
Les figures de l’ombre
Au début des années 1960, Katherine Johnson est une brillante mathématicienne. Toutes aussi douées, ses amies Dorothy Vaughn et Mary Jackson aspirent à devenir ingénieures. Hélas, elles ont le « défaut » d’être afro-américaines.
Au plus fort de la conquête spatiale, qui oppose l’URSS et les États-Unis, la Nasa compte bien envoyer le premier homme dans l’espace. Chef du projet, Al Harrison engage les trois jeunes femmes afin qu’elles calculent les trajectoires de la fusée.
Maintenues dans l’ombre à cause de leur sexe et de la couleur de leur peau, les matheuses du programme Mercury vont pourtant en être les véritables héroïnes…
Vincent Adatte
Citoyen d’honneur
Lauréat du Prix Nobel de littérature, Daniel Mantovani vit en Europe depuis trente ans. Passant en revue la liste des demandes de conférences ou de lectures dont il fait l’objet, il décide de se rendre incognito dans son village natal de Salas, en Argentine, qui veut le proclamer citoyen d’honneur.
Arrivé sur place, l’écrivain renoue avec les habitants de la bourgade, qui sont devenus à leur insu des personnages de ses romans. Alors qu’une fête gentiment ringarde se prépare (avec, notamment, l’inauguration d’une statue peu ressemblante), Mantovani se confronte peu à peu aux fantômes de son passé…
Mélange détonnant de cynisme, de générosité et de tendresse, une comédie aussi acerbe que jouissive, comme on n’en fait plus !
Vincent Adatte
Une vie ailleurs
En écrivant le scénario de « Une vie ailleurs », le cinéaste français Olivier Peyon (« Comment j’ai détesté les maths ») avoue avoir eu en tête la légende du Roi Salomon, qui ordonne de couper en deux un enfant que deux mères se disputent.
Sylvie (Isabelle Carré) retrouve enfin la trace de son fils Felipe, enlevé il y a quatre ans par son ex-mari. Avec l’aide de Mehdi (Ramzy Bedia), elle part en Uruguay pour le récupérer, mais rien ne se passe comme prévu.
Élevé par sa grand-mère et sa tante paternelles, l’enfant semble en effet heureux et épanoui. Et sa mère réalise que sa vie est désormais peut-être ailleurs…
Vincent Adatte