lundi, 27 décembre 2010 13:37

Rubber

Compositeur de musique «électro» réputé, Quentin Dupieux mène en parallèle une carrière de cinéaste à nul autre pareil. S’armant  d’un appareil photo, le fameux Canon Eos 5D Mark II doté d’une fonction vidéo, le réalisateur de «Steak» raconte l’histoire d’un pneu psychopathe qui se met à rouler de et pour lui-même, faisant exploser tout ce qui vient se mettre en travers de sa route, objets et êtres vivants confondus.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le cinéma réussit à se réinventer à partir de cette situation minimale. Par le biais d’une mise en abîme absurde, nous nous retrouvons spectateurs du film, invités à suivre à la jumelle l’épopée criminelle du pneumatique, au mépris de la logique de l’espace cinématographique.

Au fil de l’action, le pneu acquiert une présence très troublante, s’anthropomorphise contre toute attente, jusqu’à émouvoir! La puissance d’incarnation du cinéma a encore frappé: c’est à la fois très drôle et inquiétant.

Adeline Stern

lundi, 27 décembre 2010 13:33

MegaMind

Dernière création animée des Studios DreamWorks, auxquels nous devons déjà les exploits «fétides» du géant Shrek, «Megamind» apparaît comme une savoureuse parodie des films de «super héros», crépitant de références insolentes!

Pour éviter une mort certaine, deux bébés extraterrestres sont envoyés illico presto sur Terre. Devenu adulte, Megamind endosse le rôle du méchant, alors que Metro Man fait merveille dans le rôle du justicier invincible. Ces deux battants se disputent dès lors à longueur de journée la suprématie de Metro City, jusqu’au jour où Megamind tue son adversaire de toujours…

Prenant le pouvoir avec délectation, le super méchant connaît alors le désœuvrement. Il ne tarde pas à sombrer dans une profonde dépression, au point de créer un nouvel adversaire, Titan, pour le combattre à loisir. Problème, le super héros interprète son rôle de «gentil» de bien étrange manière… Le manichéisme n’est plus ce qu’il était!

Vincent Adatte

lundi, 27 décembre 2010 13:30

Welcome to the Rileys

Depuis la mort de leur fille adolescente, tuée dans un accident de voiture, Doug (James Gandolfini) et Loïs Riley (Melissa Leo) forment un couple «éteint», muré dans le silence pesant de la culpabilité. Recluse dans sa maison suburbaine située dans un Midwest anonyme, Loïs s’abîme dans sa propre douleur.

Propriétaire d’un commerce de fournitures sanitaires, Doug fuit autant qu’il peut cette atmosphère mortifère, prétextant des déplacements pour son travail. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Mallory (Kristen Stewart), une jeune stripteaseuse paumée. Avec une maladresse émouvante, Doug projette alors toute son affection de père frustré sur Mallory, jusqu’à la présenter à sa femme…

Servi par un trio d’acteurs exceptionnels, ce film ménage avec pudeur ses effets et ne verse jamais dans le mélodrame tapageur. Dans le rôle de Doug, James Gandolfini prouve qu’on ne saurait le réduire au seul Tony Soprano qui a fait sa gloire. Un joli film qui nettoie le cœur !

Adeline Stern

lundi, 27 décembre 2010 13:26

Simon Werner a disparu

Mars 1992, dans une petite forêt proche du lycée d’une banlieue parisienne sans problème, des adolescents alcoolisés découvrent le cadavre de Simon Werner, un de leurs camarades. La disparition soudaine de cet élève de terminale, plutôt beau gosse, suscite des fantasmes divers, favorisés il est vrai par un quotidien sans relief, à une époque où l’Internet et le téléphone mobile n’avaient pas encore occupé le terrain de la communication.

Le spectateur est alors invité à remonter le temps en adoptant successivement le point de vue de quatre lycéens proches du disparu. Jérémie le sportif, Alice la belle blonde, Jean-Baptiste le souffre-douleur et enfin Simon Werner lui-même font et défont un puzzle alimenté par les rumeurs et la frustration…

Pour son premier long-métrage, le réalisateur français Fabrice Gobert a su donner tout son sens à l’expression «se faire son film». Une réussite portée par de jeunes acteurs étonnants de naturel!

Adeline Stern

lundi, 20 décembre 2010 12:23

La Princesse de Montpensier

Marie de Mézières (Mélanie Laurent) s’est promise au jeune Duc de Guise dit le «Balafré» (Gaspard Ulliel). Mais les aléas de la politique l’obligent à épouser le Prince de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), un mari certes épris mais terriblement jaloux. Quand l’observance opiniâtre de la dignité est cause de la plus grande souffrance!

Pour son vingt-troisième long-métrage, le réalisateur de «Que la Fête commence»   s’est décidé à adapter une nouvelle de Madame de La Fayette publiée en 1662. Observatrice souvent désabusée des mœurs de la cour, la Comtesse se risqua à décrire dans «La Princesse de Montpensier» l’inadéquation fondamentale de l’amour au bonheur.

Ancien attaché de presse passé à la réalisation, Bertrand Tavernier a tourné une kyrielle de films historiques, animé de la certitude que le passé est «une lumière qui peut éclairer notre présent». Comme à son habitude, il donne des accents étonnamment contemporains à ce soi-disant récit d’un autre temps.

Vincent Adatte

 

lundi, 20 décembre 2010 12:19

Arthur 3 - La guerre des deux mondes

Réduit à une taille microscopique, Arthur doit absolument mettre un terme aux exactions épouvantables de Maltazard devenu un géant. Ce méchant personnage a en effet réussi à se hisser parmi les hommes et rêve maintenant d’imposer son règne à l’univers entier!

Seul Arthur semble en mesure de le contrer, mais à la condition expresse qu’il parvienne à regagner sa chambre et à reprendre sa taille normale! Dans sa croisade, le jeune héros impavide créé par Luc Besson peut compter sur l’aide de ses amis Minimoys, Sélénia et Bétamèche, ainsi que sur le soutien, plus inattendu et un brin suspect de Darkos, le propre fils de Maltazard…

Pour le dernier volet de sa saga qui mêle animation et prises de vues réelles, le réalisateur du «Grand Bleu» est resté fidèle à sa recette de comédie familiale, en réalisant une sorte d’Indiana Jones pour les petits, agrémentée d’emprunts avoués au «Star Wars» de son grand ami Georges Lucas.

Adeline Stern

lundi, 20 décembre 2010 12:13

Mardi, après Noël

Le mardi 28 décembre, dès 19h, le film sera précédé d’un buffet canadien. A vos casseroles !

Depuis dix ans, Paul, un banquier, est marié avec Adriana, une avocate. Parents d’un enfant adorable, ils forment un couple idéal, menant une existence confortable. Seule ombre au tableau, mais de taille, Paul est tombé amoureux de Raluca, une jeune dentiste de vingt-sept ans qu’il a rencontrée six mois plus tôt.

Par chance, la maîtresse n’exige en rien le divorce et la femme trompée ne fait pas scandale. Il revient donc à Paul de faire un choix. Ce sera pour mardi après Noël, histoire de ne pas gâcher la fête de sa petite fille…

Dans la même veine réaliste avec laquelle les camarades de sa génération ont passé au scalpel le régime Ceausescu («4 mois, 3 semaines et 2 jours», «12:08 à l’Est de Budapest», «La mort de Dante Lazarescu»), Radu Muntean décrit tout en nuances la rupture d’un couple que l’on imaginait «parfait»… Une vraie révélation, méritant de figurer dans la lignée des grands Bergman, pas moins!

Vincent Adatte

A découvrir en avant programme le court-métrage « L’Eveil » de Christophe Criblez et Philippe Kiener.

lundi, 20 décembre 2010 12:04

De vrais mensonges

Auteur de comédies souvent étincelantes, le réalisateur des «Apprentis» trace tranquillement son sillon au sein du cinéma français. Retrouvant l’actrice Audrey Tautou, qu’il avait dirigée dans son film précédent («Hors de prix»), il lui confie cette fois le rôle d’Emilie, gérante d’un salon de coiffure sis à Sète.

N’osant avouer sa flamme, l’un de ses employés, le très timide Jean (Sami Bouajila), lui envoie une lettre d’amour clandestine, qu’elle se hâte de jeter à la corbeille, sous le regard éploré du malheureux. Mais, un peu plus tard, Emilie récupère en catimini la lettre enflammée. Ni une ni deux, elle la recopie in extenso, avant de l’envoyer à Maddy (Nathalie Baye), sa pauvre mère qui vient de se faire plaquer par son mari…

Sans retour, la mécanique du vaudeville est enclenchée. Avec une science comique éprouvée, le cinéaste développe dès lors une série de quiproquos jouissifs qui témoigne de la confusion sentimentale de ses trois protagonistes.

Vincent Adatte

Désormais pubères, Harry (Daniel Radcliffe), Hermione (Emma Watson) et Ron (Rupert Grint) n’ont hélas pu empêcher Voldemort de s’emparer de Poudlard. Le «mage noir» a désormais toute latitude pour enseigner et propager ses idées fascistes qui mettent en péril le «monde sorcier».

En fuite, traqué par les créatures de Voldemort, notre trio héroïque va s’efforcer de détruire les derniers Horcruxes qui assurent l’immortalité de «celui dont on ne prononce pas le nom». En proie au doute, Harry se demande s’il est bien raisonnable de laisser des sorciers se sacrifier par dizaines pour assurer sa survie…

Pour mémoire, le film tiré du dernier roman de la saga a été scindé en deux parties. La première s’avère réussie, l’ambiguïté seyant plutôt bien à Harry! Mais il faudra attendre juillet 2011 pour connaître la suite et le dernier mot de l’histoire qui aura battu le rythme biologique de toute une génération de spectateurs!

Vincent Adatte
lundi, 20 décembre 2010 11:56

Moi, moche et méchant

Pour maints spécialistes, la méchanceté est bien plus cinématographique que la bonté, surtout dans le domaine du cinéma d’animation… Avec son nom à consonance soviétique, Gru est du genre super méchant, prêt à tout pour conserver sa place de numéro un en la matière!

Mais un concurrent à l’outrecuidance de lui disputer cet honneur en dérobant la pyramide de Gizeh, au nez et à la barbe du monde entier. Désireux de recouvrer à tout prix son rang, Gru va alors tout mettre en œuvre pour dérober la Lune, avec l’assistance de ses «Minions», une armada de petites créatures jaunes irrésistible!

Trois orphelines vont contrecarrer ce plan machiavélique. Contre toute attente, les petites se prennent d’affection pour l’odieux Gru qui, à sa grande surprise, va se découvrir une fibre paternelle… Coréalisée par le cinéaste français Pierre Coffin, cette superproduction numérique cultive un second degré joyeusement incorrect qui en fait un film pour tous les âges.

Adeline Stern

Page 95 sur 196
© 2024 Cinéma Royal de Ste-Croix