Samedi 17 juillet, le film sera suivi d’un débat en présence de Damien Scalla, Dr en droit pénal international.

Avec son confrère Christian Petzold, le réalisateur Hans-Christian Schmid est l’un des fleurons d’une nouvelle génération de cinéastes allemands dont les films ne parviennent que trop rarement sur nos écrans. Son sixième long-métrage s’attache à décrire la tâche très ardue d’une procureure du Tribunal pénal international à La Haye.

Hannah Maynard (Kerry Fox) veut confondre un général serbe accusé de crimes contre l’humanité. Détail d’importance, cet officier est sur le point d’accéder à la présidence serbe. Nullement impressionnée, la procureure s’efforce de convaincre une jeune femme bosniaque de venir témoigner à la barre du tribunal.

Las, abusée sexuellement pendant des mois par des soldats serbes sur ordre du général, Mira (Anamaria Marinca) ne veut plus rien savoir… Avec une précision clinique qui n’exclut pas la sensibilité, Hans-Christian Schmid démonte les rouages d’une procédure qui ne favorise guère les victimes qui ont le courage de parler. Indispensable!

Vincent Adatte

Serge Pilardosse (Gérard Depardieu miraculeux) fait ses adieux à l’entreprise d’équarrissage porcin où il achève sa «vie active». Le pas lourd, cet homme déjà défait revient chez lui où l’attend Catherine (Yolande Moreau), caissière dans le supermarché du coin. Précaire, ce couple pas très causant craint pour sa survie pécuniaire, à raison!

Convoqué à la caisse de pension, Serge doit fournir les fiches de salaires de tous ses anciens employeurs, condition sine qua non pour toucher sa maigre retraite. Notre héros défavorisé va alors débâcher sa moto qui croupit dans le garage depuis trois décennies, une Munch 4 TTS-E 1200 surnommée la «Mammuth» et se lance dans une quête qui n’a rien du Saint Graal!

Après leur sidérant «Louise-Michel», Benoît Delépine et Gustave Kervern poursuivent leur exploration acerbe de la dévastation qui frappe notre modèle social… Contre toute attente, leur nouvelle virée dessine une nouvelle carte du tendre et redonne le moral.

Adeline Stern

Samedi 10 juillet, le film sera suivi d’une discussion où nous tenterons de trouver nos propres solutions locales…

Pendant trois ans, la cinéaste française Coline Serreau a sillonné caméra au poing les surfaces agricoles du monde entier, à la rencontre d’hommes et de femmes passionnées et enthousiastes qui sont inlassablement à la recherche de modèles de substitution valides et pertinents pour notre agriculture.

Avec une verve très contagieuse, la réalisatrice de «Trois hommes et un couffin» et de «La Belle Verte» met ainsi en exergue des «solutions locales» en Inde, en Ukraine ou au Brésil qui conjurent avec efficacité l’épuisement des ressources dont se rendent coupables les multinationales que l’on sait.

Nullement candide, avec malice et intelligence, Coline Serreau plaide la cause de ces résistants qui se refusent à exploiter plus que de raison notre pauvre planète, laquelle n’en peut plus. Un documentaire chaleureux, tonique, qui fait échec au pessimisme démobilisateur, sans pour autant verser dans l’optimisme béat.

Après dix ans d’allers et retours entre la Turquie et l’Allemagne, qui ont engendré des films comme «Head-On» (2004) et «De l’autre côté» (2007), absolument essentiels pour comprendre l’identité divisée des «Allemands métissés», le cinéaste Fatih Akin s’est décidé à tourner sa première comédie à Hambourg, qu’il qualifie lui-même et non sans ironie de «Heimatfilm».

Propriétaire du «Soul Kitchen», un resto qu’il a ouvert dans un loft perché sur les docks de la cité hanséatique, Zinos (Adam Bousdoukos) se bat pour la survie de son entreprise. En proie à bien des tracas, Zinos a la mauvaise idée d’engager un cuisinier un brin mégalomane (Birol Ünel) qui veut convertir à la grande gastronomie ses clients plutôt «tambouille»…

Sur un mode choral tragicomique, Akin restitue avec une belle empathie la métamorphose d’un quartier populaire en lieu de villégiature pour bobos indifférents à la problématique identitaire. Une réussite!

Vincent Adatte

Dimanche 11 juillet à 20h30

Mondial (Finale)

Entrée gratuite, boissons en vente sur place !

Mardi 6 juillet à 20h30

Mondial (demi-finale)

Entrée gratuite, boissons en vente sur place !

Mardi 29 juin à 20h30

Mondial : Espagne - Portugal

Lundi 28 juin à 20h30

Mondial : Brésil - Chili

Entrée gratuite, boissons en vente sur place !

Jan Thomas a purgé une peine de huit ans pour avoir commis un crime dont il se dit toujours innocent. Désireux se réinsérer, ce jeune homme tourmenté se fait embaucher sous le nom de Jan Thomas comme organiste dans une église d’Oslo.
Très doué, Jan ne tarde guère à séduire ses ouailles par la grâce qui habite ses exécutions musicales, dont une femme pasteur qui élève seule son petit garçon. Taisant son passé, Jan parvient peu à peu à se reconstruire, jusqu’au jour où une institutrice vient visiter l’église avec ses élèves. Elle alors reconnaît en lui l’«assassin» de son fils.
Intense et implacable le troisième long-métrage du réalisateur norvégien Erik Poppe  procède par révélations successives, jusqu’à un dénouement stupéfiant, synonyme d’apaisement… Un grand thriller sur la possibilité du pardon mené de main de maître par un cinéaste qui maîtrise à la perfection l’art difficile du suspense psychologique!