mercredi, 21 janvier 2009 02:17

Sunny et l’éléphant

A découvrir en famille, Sunny et l’éléphant est un film sympathique qui mêle aventures et réflexion écologique. Remplacés par des machines, les éléphants domestiqués de Thaïlande sont mis «au chômage», rendant très problématique la survie de la petite communauté des cornacs. Quittant la campagne, ces derniers s’installent à la périphérie de Bangkok et font déambuler leurs pachydermes en ville, quémandant des photos aux touristes de passage.

Ce nouvel emploi trop urbain ne sied guère aux éléphants qui en conçoivent un gros stress, jusqu’au jour où un projet de réhabilitation redonne quelque espoir à leurs propriétaires. Repartant dans la jungle, les cornacs s’engagent dans un type de «police montée» inédit, chargée de lutter contre les braconniers qui déciment une faune déjà très mal en point.

Basée sur des faits authentiques, cette fiction très documentée a pour protagoniste un adolescent qui rêve de conduire son propre pachyderme. Tourné dans un format scope approprié, Sunny et l’éléphant sensibilise le jeune public à des enjeux environnementaux majeurs. A dessein, le cinéaste français Frédéric Lepage a opté pour une narration simple et divertissante, histoire de bien faire passer le message!

Adeline Stern 
mardi, 13 janvier 2009 18:06

Mesrine : L'ennemi public n°1

Dimanche, soirée spéciale «Gangster», les deux films seront projetés à la suite, entrecoupé d’un repas permettant aux spectateurs de reprendre leur souffle.

Après une première partie volontairement très enlevée, narrée au rythme des assauts répétés perpétrés par Mesrine contre une société qu’il a en détestation, L’ennemi public n°1 ralentit la cadence. Pour Jean-François Richet, il s’agit de prendre un peu de recul, pour tenter de prendre la mesure du personnage qui, lui-même, cherche sans cesse à se définir.

Le second volet couvre les dernières années de la carrière criminelle de Mesrine, de son retour en 1972 du Québec où il a gagné ses galons d’ennemi public, à son «exécution» le 2 novembre 1979 par une police sommée par Giscard d’en finir… Le cinéaste reste fidèle à son interprétation de départ, faisant de son protagoniste une sorte d’éponge monstrueuse, absorbant toutes les contradictions de la France post-soixante-huit. Il est aidé en cela par Vincent Cassel qui excelle à passer sans cesse d’un registre à l’autre, du beauf au révolutionnaire.

Après les grands espaces de l’échappée outre-Atlantique, Richet enserre progressivement son protagoniste dans une mise en scène tirée au cordeau, qui rétrécit toujours plus son champ d’action, jusqu’à la souricière finale. Pris au piège de ses propres manipulations, le «héros» imprévisible d’antan va à sa perte…

Adeline Stern
mardi, 13 janvier 2009 18:05

Mesrine : L'instinct de mort

Dimanche, soirée spéciale «Gangster», les deux films seront projetés à la suite, entrecoupé d’un repas permettant aux spectateurs de reprendre leur souffle.

Film de producteur, le diptyque consacré à Jacques Mesrine propose un premier volet qui tient en haleine son spectateur, sans pour autant l’enfumer. A dessein, le cinéaste Jean-François Richet commence L’instinct de mort par la fin, soit par la scène controversée où l’homme le plus recherché de France meurt criblé de balles, en 1979, Porte de Clignancourt à Paris.

La mise en scène ne laisse planer aucun doute: il s’agit d’une véritable exécution policière, reste à en expliquer la raison, sans faire de la «victime» un héros, ce qui aurait été un parti pris difficilement justifiable en regard de son profil! Par le biais d’un long retour en arrière, le réalisateur de Ma 6-T va crack-er (1997) fait le récit des années de «formation» d’un individu imprévisible qui commence en Algérie française où le jeune Mesrine (Vincent Cassel) assiste à une séance de torture et se termine par son impossible évasion des Quartiers de Haute Sécurité.

Comédien né, le protagoniste est bientôt plus joué par les événements qu’il ne les maîtrise réellement. Ce sentiment de dépossession de soi, Richet le restitue grâce à une mise en scène travaillée par des influences cinématographiques aussi diverses que celles du polar, du western, voire de la comédie.

Adeline Stern

mardi, 13 janvier 2009 17:50

Magique

Samedi, soirée spéciale «Cirque», le film sera précédé à 19h par Lézards en piste, animation et repas par proposés par LeZarticirque.

Non sans audace, Philippe Muyl tente le pari de la comédie musicale et le réussit avec la tendre complicité du chanteur Cali… Persuadé que son père astronaute reviendra un jour des étoiles, le petit Tommy (Louis Dussol) peine à comprendre la tristesse qui, souvent, voile le regard de sa mère. Suivant le conseil d’un vieux médecin de campagne, il va tout faire pour lui redonner le sourire.

Un beau jour, l’enfant invite dans le champ voisin un petit cirque mis au ban par les autorités locales, dans l’idée que les saltimbanques sauront dérider l’esseulée. Mais le chapiteau s’est perdu en route. Le temps qu’on le retrouve, Tommy noue des liens avec ces baladins qui ont nul besoin d’effets spéciaux pour magnifier leur quotidien…

Auteur de six films, dont Le papillon (2002), Muyl atteint à une grâce mystérieuse. De toute évidence, il a su saisir le secret dessein de la comédie musicale, un genre cinématographique qui se fait hélas de plus en plus rare. Il s’agit de «réenchanter» le monde pour nous faire croire le temps d’une chanson à la possibilité renouvelée du bonheur. Avec sa douceur tranquille, Magique donne toute sa chance à la poésie… Un petit bijou de film à fredonner en famille !

Vincent Adatte
lundi, 22 décembre 2008 15:09

Lluvia

Avec Pablo Trapero, Lisandro Alonso et Lucrecia Martel, la réalisatrice Paula Hernández, appartient à cette «nouvelle vague» argentine dont les films remarquables nous parviennent hélas au compte-goutte. Révélée en 2001 avec le  Herencia (Héritage), qui narrait de façon pudique la naissance d’un amour aléatoire, Hernández approfondit dans Lluvia (Pluie) le thème de la rencontre improbable.

Un soir d’hiver à Buenos Aires, sous une pluie diluvienne. Coincée dans un bouchon, Alma (Valeria Bertuccelli) apprend par la radio la tenue d’une manifestation en ville. Peu après, un inconnu entre dans sa voiture sans crier gare. Dans la capitale argentine, nombre d’agressions visent les automobilistes, mais l’homme est trempé jusqu’aux os, vulnérable. Tout en restant vigilante, la jeune femme décide de le ramener à son hôtel. Le lendemain, elle se surprend à vouloir le revoir…

Ils se rencontrent à nouveau, toujours sous la pluie, et se découvrent alors une fêlure commune qui pourrait bien les rapprocher. Alma vient de quitter son compagnon dont elle a partagé l’existence pendant neuf ans. Roberto (Ernesto Alterio) est de retour à Buenos Aires qu’il a quitté étant enfant, il y a plus de trente ans. Il est revenu pour revoir une dernière fois son père tombé dans le coma…

Vincent Adatte

lundi, 22 décembre 2008 15:02

Largo Winch

Tiré de la bande dessinée homonyme de Jean Van Hamme et Philippe Francq, ce thriller haletant raconte les premiers pas de Largo Winch (Tomer Sisley) dans le monde trouble des affaires. Fils adoptif secret d’un milliardaire que l’on vient de retrouver noyé, le jeune Largo va devoir se battre pour reprendre les rênes d’un empire tentaculaire… Loin de dénoncer un système ou d’en faire l’apologie, le deuxième long-métrage de Jérôme Salle est un pur divertissement à l’action débridée, qui fera les délices des amateurs du genre.

Adeline Stern

lundi, 22 décembre 2008 14:57

Australia

Sept ans après le succès retentissant de Moulin Rouge, le cinéaste Baz Luhrmann effectue son retour avec Australia, une fresque épique dont il a situé l’action dans les paysages grandioses de son pays natal. Fort de l’appui des deux plus grandes stars australiennes du moment, Nicole Kidman et Hugh Jackman, le réalisateur de Ballroom Dancing (1991) a pu réaliser le film dont il rêvait depuis toujours.

Co-écrite avec son compatriote et romancier David Flanagan, cette véritable saga commence à la fin des années trente. Aristocrate hautaine et renfermée, Lady Sarah Ashley hérite d’un gigantesque et dispendieux domaine situé au nord de l’Australie. Déterminée à sauver son exploitation de la ruine, elle décide de vendre près de deux mille têtes de bétail. Pour convoyer ce troupeau gigantesque jusqu’à Darwin, elle s’assure les services d’un vacher local. Contre toute attente, ce périple aventureux de plusieurs milliers de kilomètres va rapprocher ces deux êtres que tout oppose…

En plus d’être une romance dont le cinéma semblait avoir perdu le secret, Australia décrit un contexte historique passionnant dont certains aspects restent aujourd’hui encore tabou, notamment le sort réservé aux enfants métis, enlevés de force à leurs mères aborigènes.

Vincent Adatte

lundi, 22 décembre 2008 14:55

High School Musical 3

Avertis par le succès sans précédent des deux premiers téléfilms de la saga High School Musical, la société Disney s’est décidée à sortir le troisième en salles. Bingo! La suite des aventures de Troy (Zac Efron) et de Gabriella (Vanessa Anne Hudgens) a littéralement cassé la baraque et la tirelire des plus de huit ans. En dernière année de lycée, les deux inséparables montent une nouvelle comédie musicale en guise d’adieu à cette période bénie de leur jeunesse… Pour les beaux yeux de Zac, le camarade idéal dont tout le monde rêve!

Adeline Stern

lundi, 22 décembre 2008 14:53

Burn After Reading

Géniaux Dupond et Dupont du cinéma d’auteur américain, les frères Coen travaillent en symbiose depuis plus de vingt ans, à tel point qu’une légende tenace les prétend à tort jumeaux. Après la consécration internationale de No Country For Old Men (2007), quatre fois «oscarisé», Joël et Ethan brouillent complètement les pistes avec leur treizième long-métrage, une comédie délicieusement foutraque.

Analyste pour le compte de la CIA, Osbourne Cox (John Malkovich) est viré pour cause d’alcoolisme chronique. Revanchard, le licencié décide de tout balancer en écrivant ses mémoires. Par un malheureux concours de circonstances, ses notes «explosives» tombent entre les mains brutes de deux employés d’une salle de musculation. Flairant une bonne occase, Chad Feldheimer (Brad Pitt) et Linda Litzke (Frances McDormand) tentent alors de faire chanter Osbourne, avant que le Marshall Harry Pfarrer (Georges Clooney) ne mêle son grain de sel…

Avec un entrain massacrant, le dernier film des Coen passe à la moulinette les prétentions totalement infondées de la Maison-Blanche à exercer un contrôle absolu sur la vie de citoyens qui sont de toute manière plutôt demeurés… Toute allusion au règne finissant du sieur Bush Junior est bien évidemment fortuite !

Vincent Adatte

lundi, 22 décembre 2008 14:51

Le jour où la terre s’arrêta

Cette superproduction truffée d’effets spéciaux constitue le remake d’un film culte du début des années cinquante, qui osait aller à contre-courant du genre en présentant un extraterrestre pacifiste, venu nous prévenir des méfaits possibles de l’arme atomique. Aujourd’hui, Le jour où la terre s’arrêta dépêche sur notre planète un nouvel «alien» qui se révèle tout aussi critique. Dénommé Klaatu, ce dernier nous enjoint de façon catégorique de sauvegarder l’environnement, sous peine d’éradiquer le genre humain!

Adeline Stern

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