Dimanche 18 mai, soirée «Au Fil des saisons», ce film sera suivi d’un menu thématique proposé par Charly Lanthier puis du film « Terrain Vague » en présence du réalisateur. 

On assiste aujourd’hui sous nos latitudes à un net regain d’intérêt pour le «Heimatfilm», autrement dit pour «le film de terroir». Réalisé par Thomas Horat, qui signe en la circonstance son troisième long-métrage documentaire, «Alpsummer» est parfaitement représentatif de ce retour aux sources.

Sur plusieurs mois, Horat a suivi avec respect et sensibilité quatre familles de générations différentes qui exploitent de façon traditionnelle leurs alpages au cœur du légendaire Muotathal, en Suisse centrale. Avec vaches, moutons et chèvres, ces bergers travaillent dur dans un paysage de rêve, dès la première fonte des neiges.

Menant une vie très modeste, loin de notre délire consumériste, les protagonistes paisibles du film du cinéaste schwytzois mènent une existence simple et alpestre, rythmée par les cycles naturels, entonnant à intervalles réguliers leur fameux «Naturjuuz», cri de joie chanté et très perçant.

Vincent Adatte

Inspiré du livre de Robert M. Edsel paru en 2009, le nouveau film de Georges Clooney raconte les exploits d’une escouade alliée très particulière. Architecte, sculpteur, historien, conservateur, restaurateur ou professeur, ses membres se lancent dès 1944 à la poursuite des nazis qui ont dérobé les plus grands chefs-d’œuvre du patrimoine artistique pour en garnir le futur musée d’Hitler! Avec sa décontraction souveraine et flanqué d’un casting de rêve, Clooney se demande s’il faut donner sa vie pour un tableau ou une sculpture… Assurément, à l’en croire!

Adeline Stern

Vers 1940, les filles adorées de Walt Disney découvrent l’histoire de Mary Poppins. Emerveillées, elles font alors jurer à leur père qu’il portera un jour à l’écran ce livre qui les a tant fascinées. Malgré toute sa force de persuasion, le père de Mickey va mettre plus de vingt ans à tenir sa promesse…

Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Disney va en effet se heurter à son auteure, l’Australienne Pamela Lyndon Travers, qui a tout sauf envie de vendre son héroïne à l’Usine à rêves hollywoodienne. Au début des années soixante, dans une mauvaise passe financière, l’ombrageuse et inflexible romancière consent enfin à se rendre à Los Angeles pour entendre tout ce que Disney a imaginé à propos de son livre…

Les très talentueux Emma Thompson et Tom Hanks prêtent leur traits à ces deux créatifs des plus obstinés, donnant matière à une confrontation passionnante qui n’épargne de loin pas l’Oncle Walt!

Vincent Adatte

Jeudi 10 avril, ce film sera précédé des Assemblées Générales de la Coopérative «Mon Ciné» et de l’Association des Amis du Royal. L’entrée est gratuite pour les membres.

Par pudeur, il n’a jamais osé leur dire, mais Gaby (Gabriel Arcand), agriculteur de son métier, aime passionnément ses deux filles qui, hélas, ne le lui rendent guère. La cadette, une artiste, l’ignore ou presque, alors que l’aînée lui demande sans cesse de l’argent pour payer son divorce et élever ses deux enfants.

Un jour, Gaby est tenté de vendre sa propriété pour mieux subvenir aux besoins de sa progéniture. Avant de prendre sa décision, il assiste au «démantèlement» d’une ferme voisine, vendue aux enchères, chacun achetant ce qu’il veut…

Variation subtile et contemporaine du fameux «Père Goriot» de Balzac, le deuxième long-métrage du jeune cinéaste québécois Sébastien Pilote est un film intense et exigeant, dénué de toute complaisance… A découvrir!

Adeline Stern

Dimanche 6 avril à 20h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur et la distributrice puis du verre de l’amitié.

Film pétri d’humanité, «Du jour au lendemain» accompagne quatre personnages âgées esseulées qui sont suivies par des infirmières à domicile, lesquelles constituent souvent leur seul lien avec le monde extérieur.

Avec un humour parfois très mordant, ces quatre protagonistes haut en couleur luttent avec leurs maigres forces pour tenter de conserver ce qui leur reste d’autonomie et de dignité, s’insurgeant contre un système qui préférerait les voir reléguées dans une maison de retraite aseptisée, mourant à petit feu, entre deux visites lointaines de proches pas trop concernés.

Cinéaste bâlois de grand talent, Frank Matter rend un hommage vibrant à ces infirmière de jour dont le dévouement permet à ces «résistants» ridés et parfois très peu accortes de rester «à la maison», dans un univers rassurant où ils ont souvent passé la majeure partie de leur vie… Tout simplement, l’un des documentaires suisses les plus sensibles de l’année!

Vincent Adatte

Le gentil Emmet est un petit homme Lego qui mène une vie tout à fait ordinaire. Il est bien loin d’imaginer qu’il va devoir sauver le monde en compagnie de super-héros comme Batman ou Superman. A la suite d’une confusion, le voilà entraîné dans une aventure des plus mouvementées, à la poursuite d’un redoutable despote. Euphorisant et pétillant d’humour, ce film d’animation unique en son genre prouve que les Lego ont bel et bien une âme.

Adeline Stern

Prix du Jury ô combien mérité à la dernière Berlinale, la nouvelle dinguerie du réalisateur de «A bord du Darjeeling Limited» (2007) et «Moonrise Kingdom» (2012) constitue à la fois un pur plaisir cinématographique et une rêverie déchirante sur la fin d’un monde.

Dans le sillage des comédies endiablées du Ernst Lubitsch période austro-hongroise, Anderson restitue avec sa merveilleuse folie poétique toute une époque fanfreluche, une manière de paradis perdu, mais bientôt gangrené par la montée inéluctable de la peste brune…

Déambulant dans les couloirs délabrés du Grand Hôtel Budapest à l’ère soviétique, un écrivain vieillissant nous rappelle que les auteurs n’inventent rien, mais font leur miel des récits des autres. On le retrouve plus jeune, en conversation animée avec le mystérieux Moustafa Zero qui propose de lui conter comment il a hérité des lieux à une époque où son établissement avait encore toute sa superbe… Une pure merveille!

Vincent Adatte

Tous deux belges, le réalisateur Benoît Mariage et l’acteur Benoît Poelvoorde font très bon ménage. Après «Les convoyeurs attendent» en 1999 et «Cowboy» en 2007, les voilà à nouveau en tandem pour une nouvelle comédie grinçante.

Beauf gouailleur limite raciste avec chaînette en or sur le poitrail, José Stockman (B. Poelvoorde) séjourne très régulièrement en Côte d’Ivoire pour recruter d’hypothétiques futures stars du ballon rond, tout en prenant du bon temps en compagnie de jolies indigènes.

Un jour voilà qu’il déniche Yaya (Marc Zinga), un jeune sans-abri aux prédispositions exceptionnelles. Ramenant son espoir en Belgique, Stockman le case dans une équipe de seconde zone, surnommée «Les Zèbres», histoire d’endurcir son capital à crampons… Cruelle et pathétique, une comédie bien sentie, qui épingle de façon impitoyable le néocolonialisme inhérent au foot et à son soi-disant pouvoir d’intégration!

Adeline Stern

Samedi 29 mars : Soirée Cirque. Le film sera précédé du spectacle « Voyage » par les Zarti’cirque puis d’un buffet. Une discussion avec la réalisatrice suivra la projection.

Plus de dix mille enfants en maraude s’efforcent de subsister dans les rues de la riche Saint-Pétersbourg. Quelques-uns d’entre eux ont la chance de croiser Larissa, une bonne fée comme on en fait plus, qui leur ouvre de nouvelles perspectives en les formant aux métiers du cirque : acrobaties, jonglages, clowneries… Abracadabra, l’espoir revient!

Découvert aux Visions du Réel l’an passé, le second long-métrage documentaire de la cinéaste bernoise Verena Endtner montre comment ces gosses dénués de tout arrivent à s’extirper d’un destin mortifère tout tracé pour tutoyer les étoiles, avec force persévérance et volonté.

Sous la houlette bienveillante mais combien exigeante de la clown suisse Gardi Hutter, Danja, Mischa, Nastja, Igor et tous les autres œuvrent à la création d’un spectacle total qui semble tenir du miracle, eu égard à leur origine… Une vraie leçon de vie, joyeuse et émouvante, qui émeut au plus profond!

Vincent Adatte

Le personnage de Tarzan est né de l’imagination de l’écrivain américain Edgar Rice Burroughs qui a publié ses premières aventures en 1912. L’industrie cinématographique cinéma en a fait son miel dès 1918, consacrant à l’homme-singe plus de quarante longs-métrages!

Personnage emblématique du film d’aventures made in Hollywood, Tarzan a trouvé en Johnny Weissmuller (1904-1984), champion olympique de natation, son interprète le plus emblématique. C’est Weissmuller qui aurait inventé le fameux cri, en s’inspirant d’un yodel autrichien qu’il pratiqua dans son enfance.

Destiné aux plus jeunes, la dernière mise à jour de ce véritable mythe est un film d’animation 3D, tourné en «motion capture» à l’instar des scènes d’«Avatar» se déroulant sur l’exo-lune de Pandora. En une époque contemporaine à la nôtre, on y découvre comment un enfant abandonné dans la jungle survit grâce aux bons soins d’une maman gorille éplorée par la perte de son petit…

Adeline Stern