Avec Shahinkhou PARVIZ * Age légal 7 ans / suggéré dès 12 ans * VO sous-titrée

Peintre, sculpteur, conteur, marionnettiste, le Tunisien Nacer Khemir est un cinéaste rare dont le souci d’exigence et la folie conjuguées font fuir les producteurs trop pragmatiques. Partant, la filmographie du réalisateur des Baliseurs du Désert (1984) et du Collier perdu de la colombe (1993) n’est guère fournie: deux courts et trois longs-métrages en trente ans de carrière! C’est donc un vrai bonheur de le voir réapparaître avec un nouveau film enchanteur…

Deux silhouettes cheminent dans un océan de sable. Ishtar, une petite fille pleine d’entrain, guide son grand-père Bab’Aziz, un derviche aveugle. Elle a pour mission de l’amener à la grande réunion de ses pairs, qui a lieu tous les trente ans. Mais personne ne sait où se rassemble la confrérie des derviches. En écoutant avec leur cœur le silence infini du désert, Ishtar et son grand-père finiront par trouver le chemin.

Avec une fluidité quasi persane, le réalisateur enchâsse alors cinq contes rêveurs où le spectateur ravi croise tour à tour des jumeaux séparés, un prince à la recherche du reflet de son âme, un jeune homme éperdu en quête de la beauté faite femme, etc… Avec une sérénité merveilleuse, qui tranche sur l’anxiété du cinéma actuel, Khemir œuvre à la réconciliation de l’image et de la spiritualité orientale.

Pour fêter ces très belles retrouvailles, le Royal vous propose le samedi dès 19h, de déguster son couscous tunisien et de partager le très traditionnel thé à la menthe…

Age légal 7 ans / suggéré dès 7 ans

Présenté à Cannes en sélection officielle, Nos voisins les hommes est la sixième production 3D conçue dans les studios DreamWorks. Comme Fourmiz, Shrek 1 et 2, Gang de requins et Madagascar, ce nouveau tour de passe-passe numérique s’adresse au plus large public. Bien dans le ton de la maison, ses peluches déjantées alignent les jeux de mots en rafale et croquent à belles dents quelques-uns de nos travers actuels (comme la malbouffe ou la paranoïa sécuritaire).

Le printemps est de retour. Sortant de leur long sommeil hivernal, Verne la tortue et ses camarades de la forêt découvrent avec stupeur une «muraille» verte qui cisaille leur territoire. Un raton laveur bien informé leur explique qu’il s’agit d’une haie. Cette dernière délimite le domaine enchanteur du «Bien-être» dont les habitants sont des humains bon chic bon genre.

Un peu paumées, les bébêtes vont avoir fort à faire pour contenir ce nouveau voisinage envahissant et fort peu respectueux… Adapté d’une bande dessinée publiée dans nombre de grands quotidiens américains, Nos voisins les hommes ravira les plus jeunes avec sa galerie de bestioles drolatiques.

Les plus grands seront sensibles à sa dimension satirique et à des préoccupations d’ordre écologique qui, pour une fois, ne sont pas du chiqué… Une première dans le genre!

Avec Antonio BANDERAS, Rob BROWN, Yaya DA COSTA * Age légal 10 ans / suggéré dès 12 ans

Professeur de danse de salon, Paul Dulaine (Antonio Banderas) jouit d’une très bonne réputation à Manhattan, jusqu’au jour où il décide d’aller enseigner son art dans un lycée situé dans un quartier populaire! Personne ne croit à la réussite de son projet, à commencer par Madame la principale (Alfre Woodard). Celle-ci doute fort que le tango ou le fox-trot plaise à ses élèves qui sont pour la plupart des délinquants juvéniles en puissance.

Mais, à force de sincérité, Dulaine parvient à gagner à sa cause les plus rétifs. Manifestant une ouverture d’esprit remarquable, il convainc ses apprentis danseurs en jetant des ponts audacieux entre la danse de salon et le hip-hop dont ils raffolent. Au final, Dulaine aura gagné son pari en redonnant à ces jeunes en difficulté des raisons d’espérer.

Même si Dance With Me fait penser parfois à Billy Elliot et au Cercle des poètes disparus, ce film généreux s’inspire d’une histoire absolument véridique. La cinéaste américaine Liz Friedlander a découvert le véritable Paul Dulaine à la télévision. L’idée lui est alors venue de porter à l’écran son entreprise «insensée». Avis aux amatrices, le très sensuel Antonio Banderas danse le tango à la perfection!

Avec Colin FARRELL, Jamie FOXX, Gong LI * Age légal 16 ans / suggéré dès 16 ans

Au milieu des années 80, le cinéaste américain Michael Mann a fait fortune en créant pour la télévision Miami Vice (Deux flics à Miami), série culte et clinquante dont le succès a été planétaire. Vingt ans plus tard, le réalisateur de Heat et de Collateral consent enfin à en faire une adaptation cinématographique.

Bénéficiant d’un budget faramineux (130 millions de dollars), Mann conserve l’idée du duo de flics, mais lui confère un côté sombre et désabusé qui va sans doute surprendre les fans de la première heure… Inspecteurs à la brigade des stupéfiants de Miami, James «Sonny» Crockett (Colin Farrel) et Ricardo «Rico» Tubb (Jamie Foxx) tentent d’infiltrer le milieu en se faisant passer pour des trafiquants de drogue.

En fait, les deux compères cherchent à découvrir l’origine d’une fuite qui a causé la mort de deux agents du FBI, sans compter le massacre de la famille d’un de leur précieux informateur. Leur enquête prend un tour très ambigu et va les mener de Miami à Cuba, via le Brésil, Haïti et le Paraguay, plongeant dans un empire du mal désormais très globalisé…

Comme toujours, Mann met en scène ce film d’action avec un sens du «timing» époustouflant, qui en fait l’un des derniers grands maîtres hollywoodiens. A la recherche (quasi obsessionnelle) du geste vrai, ce cinéaste fait «bouger» ses protagonistes comme personne!

Age légal 7 ans / suggéré dès 14 ans * VO sous-titrée

The Giants Buddhas est le nouvel essai documentaire du réalisateur suisse alémanique Christian Frei dont nous avions déjà aimé War Photographer, un instantané saisissant du photographe de guerre James Nachtwey.

Nominé au Prix suisse du cinéma 2006, son nouveau long-métrage mène une réflexion d’une pénétration remarquable, à partir d’un événement-clef de notre histoire récente: la destruction en mars 2001, six mois avant les attentats de New York, des deux bouddhas géants de la vallée de Bamiyan, en Afghanistan. Dynamitées par les talibans, ces deux statues gigantesques, plus que millénaires, incarnaient un idéal de tolérance sans doute insupportable.

Avec la virtuosité qu’on lui connaît, Frei confronte les points de vue de diverses personnes qui ont été profondément interpellées par cet acte emblématique d’un certain état de notre monde. Sur un mode qui n’exclut jamais la poésie, le cinéaste donne aussi à voir nos stratagèmes pour conjurer la perte et l’oubli: des expériences de duplication high-tech menées au Poly de Zurich, à l’érection d’une doublure «kitsch» dans un parc d’attractions chinois, en passant par le monument commémoratif que l’UNESCO hésite toujours à bâtir in situ…

«Un pays vit si sa culture survit.» Cette phrase figure sur le fronton du Musée national de Kaboul qui fut bombardé et pillé à maintes reprises. La belle œuvre de Frei lui redonne tout son sens!

Vincent Adatte

Avec Keanu REEVES, Sandra BULLOCK, Christopher PLUMMER * Age légal 7 ans / suggéré dès 14 ans

Entre deux rives constitue le remake très glamour d’un film fantastique réalisé en 2000 par le cinéaste sud-coréen Lee Hyun-seung. Les stars hollywoodiennes Sandra Bullock et Keanu Reeves y jouent avec talent et conviction les deux rôles principaux, en s’appuyant sur un scénario très habile.

Une femme, qui déménage d'une maison construite sur un lac, laisse un mot au futur locataire pour qu'il lui fasse suivre son courrier. Lorsqu’il emménage, ce dernier ne comprend rien à ce mot, la maison ayant été construite par son père, un architecte célèbre qui ne l’a jamais louée! Incrédules, les deux personnages commencent par échanger des courriers plutôt perplexes, avant de s’apercevoir qu'ils sont en train de communiquer à travers deux époques différentes. Elle vit en 2006, lui en 2004.

Entre deux rives est entièrement bâti sur cette correspondance qui devient rapidement amoureuse. Avec un grand savoir-faire, le cinéaste argentin Alejandro Agresti crée en la circonstance un véritable suspense sentimental. La question étant de savoir si les deux protagonistes vont finir ou non par se rencontrer physiquement, réduisant l'espace-temps qui les sépare. Mais l’amour est-il capable d’un tel miracle?…

Adeline Stern

Malgré tous ses drames, le seizième long-métrage de Pedro Almodóvar frappe par une sérénité sans précédent dans l’œuvre du cinéaste espagnol. Cette apparente contradiction éclate dès la première séquence où l’on découvre un groupe de femmes qui astiquent par une belle journée ensoleillée les tombes d’un petit cimetière campagnard.

La suite du film nous transporte dans une modeste banlieue madrilène. Raimunda (Penélope Cruz) découvre dans son appartement le cadavre de son mari baignant dans son sang. Alors qu’elle nettoie les traces de cette gabegie conjugale, quelqu’un sonne à la porte: un voisin en partance qui est venu lui confier les clefs de son restaurant… En magicien du récit, Almodóvar va alors nouer ces quelques fils pour réaliser une œuvre à la lisière du fantastique, emplie d’une lumière limpide, qui a le don de nous réconcilier avec la vie.

Après deux films noirs et très masculins (Parle avec elle et La mauvaise éducation), le cinéaste madrilène renoue bienheureusement avec le monde des femmes. Tout en pudeur, il rend aussi hommage de façon émouvante à sa mère décédée en 2004, qu’il faisait régulièrement apparaître dans ses films. Pour mémoire, le Jury du dernier Festival de Cannes a donne un Prix d’interprétation «collectif» à l’épatant gynécée de Volver!

Le Dimanche 20 août dès 19h30, Le Royal vous propose une petite restauration aux couleurs de ce film (tapas et bons vins…), ceci pour faire durer le plaisir du partage entre fans du grand Almodóvar!

Avec Penélope CRUZ, Carmen MAURA, Lola DUENAS * Age légal 12 ans / suggéré dès 14 ans * VO sous-titrée

Toy Story, 1001 pattes, Monstres et Cie, Le Monde de Nemo… Cette série de triomphes planétaires a dû faire rêver plus d’un producteur désargenté! Issus des bientôt mythiques studios Pixar, qui ont révolutionné la production et l’art du film d’animation, tous ces petits chefs-d’œuvre ne procèdent pas d’une alchimie hasardeuse.

Entre nous, la formule du succès élaborée chez Pixar réside plus dans le soin porté au scénario que dans le recours aux dernières technologies. Une histoire bien fichue et des personnages attachants, voilà le meilleur antidote au vieillissement toujours très rapide des techniques d’animation par ordinateur. Telle est la philosophie de John Lasseter, grand manitou ès pixels!

Avec Cars, Lasseter va encore plus loin en dédaignant superbement les personnages humains, alors que le gratin de la 3D s’acharne à vouloir leur donner une apparence convaincante… Recréant un monde parfait où l’automobile se passe de l’homme, cet amoureux du détail raconte l’histoire de Flash McQueen, une splendide voiture de course promise au succès.

Parti pour rejoindre le lieu de sa prochaine compétition, Flash emprunte une déviation qui l’entraîne à l’écart des autoroutes, dans un village déserté où survivent des guimbardes délicieusement obsolètes. En leur compagnie, la voiture de course apprendra à voir le monde autrement…

Age légal 7 ans / suggéré dès 7 ans

Née en 1971, Sofia Coppola a fait ses débuts à l’écran un an plus tard en jouant le «rôle» du bébé de l’une des filles Corleone dans Le parrain de Francis Ford Coppola. Elle a choisi la même voie que son père en passant derrière la caméra, jusqu’à devenir l’une des réalisatrices les plus courtisées du moment, surtout après le succès du déjà très réussi Lost in Translation.

A l’âge de quatorze ans, Marie-Antoinette (Kirsten Dunst) quitte pour toujours sa Vienne natale pour épouser le dauphin du Roi de France. Louis XV meurt et elle est sacrée Reine à l’âge de dix-neuf ans. Après sept ans d’essais infructueux et malhabiles, le mariage royal est enfin consommé. Seize ans plus tard, Marie-Antoinette est guillotinée…

Accablée par un protocole qui lui dicte toutes ses attitudes et paroles, la petite se rebiffe tout au long du film, comme le fera plus tard une certaine Lady Di.

Le spectateur attentif décèlera ci et là les signes qui confèrent à cette apparente bluette la plus troublante actualité! La plus évidente, c’est évidemment la paire de «Converse» qui perturbe l’alignement des chaussures de la Reine des consommatrices. Si les jurés du dernier Festival Cannes s’étaient montrés un brin téméraires, ils auraient dû décerner leur Palme d’or à Marie-Antoinette, à coup sûr l’un des films les plus audacieux de l’année!

Avec Kirsten DUNST, Jason SCHWARTZMAN, Rip TORN * Age légal 10 ans / suggéré dès 14 ans

C’est sans doute le film le plus attendu de l’été! Dans cette nouvelle aventure des Pirates des Caraïbes, le pirate Jack Sparrow doit faire face à un nouvel ennemi en la personne de Davey Jones, le maître maléfique des Sept Mers. Dix ans auparavant, Jack, avec la légèreté et la fourberie qui le caractérisent, lui échangeait son âme contre le commandement du Black Pearl.

L’heure étant venue, le sinistre Jones vient hélas récupérer son dû. Bien évidemment, Jack ne se sent pas vraiment disposé à le lui donner. Pour faire échec à cette malheureuse transaction, notre héros à bandana doit à tout prix trouver et détruire le coffre maudit où Jones enferme toutes les âmes des pirates qui sont dès lors à sa solde… Si le plan est simple, son application nous réservera plus d’une surprise!

Déjà réalisateur du premier épisode, le réalisateur Gore Verbinski retrouve ici la formule magique qui avait assuré le succès fabuleux des Pirates des Caraïbes… Aventures exotiques, climat franchement fantastique et surtout un casting de rêve, avec, en tête de distribution, le (très) craquant Johnny Depp qui a créé avec le capitaine Jack Sparrow, l’un de ses personnages les plus marquants.

Avec Johnny DEPP, Orlando BLOOM * Age légal 12 ans / suggéré dès 14 ans