Le Labyrinthe
Un adolescent prénommé Thomas se réveille amnésique dans un camp de prisonniers en plein air, en compagnie d’une cinquantaine de garçons de son âge. Cet espace étrange, ersatz de nature, est quadrillé par les murs infranchissables d’un labyrinthe géant dont les plans changent chaque nuit.
Quiconque s’est aventuré dans ce dédale n’est jamais réapparu, sans doute victime des créatures menaçantes qui y rôdent. Grâce à des bribes de rêves et à quelques indices, Thomas tente pourtant d’en trouver l’issue, aidé par ses camarades…
Adapté d’un roman de fantasy, ce film post-apocalyptique est en train de faire un véritable carton dans le monde entier, sans doute grâce à sa façon, très futée, de renouveler le film dit de survie, en lui incorporant tous les ingrédients de la série à rebondissements… Avec, à la clef, un incroyable suspense en mesure de tenir en haleine le spectateur le plus blasé!
Adeline Stern
Le Sel de la Terre
Le 23 novembre à 11h ce film sera suivi d’un brunch.
La photographie, empreinte en suspens du réel, est-elle soluble dans le cinéma, art du mouvement? Avec grâce et sensibilité, Wim Wenders en fait la démonstration dans son trentième long-métrage, un documentaire consacré à Sebastião Salgado.
Coréalisé avec le fils du photographe brésilien, «Le sel de la terre» ne se réduit pas au feuilletage d’un album de photographies admirables, mais restitue une trajectoire inouïe, celle d’un artiste-témoin qui s’est aventuré au cœur des ténèbres de l’humanité, au risque de s’y perdre, avant de se réconcilier avec lui-même au contact de la nature.
Photos à l’appui, Wenders retrace avec humilité cet itinéraire, en laissant Salgado maître de son récit. Mines d’or grouillantes d’espoirs déçus, camps de réfugiés moribonds, guerres civiles mortifères, populations déplacées… Le spectateur refait alors le chemin intérieur du photographe, jusqu’à partager son apaisement devant les paysages indicibles d’un monde vierge de toute humanité.
Vincent Adatte
Mommy
Révélé il y a cinq ans grâce à «J’ai tué ma mère», le très précoce Xavier Dolan enchaine les réussites avec un talent qui ne laisse pas d’étonner. Après «Les Amours imaginaires», «Laurence Anyways», et «Tom à la ferme», le jeune réalisateur québécois renoue avec «Mommy» avec la figure maternelle qui le hante.
Veuve et chômeuse, Diane Després est contrainte de reprendre son fils adolescent dont ne veut plus l’institution qui tentait de le gérer. Déscolarisé, Steve souffre du TDAH (troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité). Aidée par Kyla, une voisine dépressive, mais à la présence apaisante, cette mère courage foutraque veut croire à une possible rémission…
Porté par deux actrices et un acteur pour le moins extraordinaires, le cinquième long-métrage de Dolan joue de façon inouïe avec la taille de l’image (du format i-phone au Scope) pour nous restituer étape par étape, jusqu’à la lie, cet amour trop fort, trop grand, pour une vie si étroite… Un chef-d’œuvre dérangeant!
Vincent Adatte
Hunger Games - La Révolte : partie 1
La première partie du troisième et dernier volet de la trilogie best-seller de Suzanne Collins dépeint toujours un futur totalitaire, asservi par les médias électroniques, donnant matière à une dystopie (une anti-utopie) passionnante et toujours aussi accessible aux adolescents.
Après avoir détruit l’arène où se déroulaient les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) s’est réfugiée dans le District 13. Sous les ordres d’Alma Coin (Julianne Moore), chef du district, la rebelle continue la lutte, consciente du symbole de résistance qu’elle incarne désormais.
Katniss met dès lors son énergie à se battre pour libérer le pays tout entier, qui croit en elle. La jeune femme va aussi tenter de tirer Peeta (Josh Hutcherson) des griffes du Président Snow, qui le retient prisonnier au Capitole… Ce nouvel épisode promet son lot d’émotions libératrices!
Adeline Stern
Les Ponts de Sarajevo
Cette séance sera suivie d’une discussion avec Ursula Meier puis du verre de l’amitié.
Initiée par le critique Jean-Michel Frodon, cette collection de courts-métrages a permis à treize cinéastes européens renommés de livrer leur point de vue sur Sarajevo. En résulte une variété de regards étonnante sur la ville qui est devenue la capitale de la Bosnie-Herzégovine, après avoir subi le siège que l’on sait.
Entre autres contributions, le Serbe Vladimir Perisic fait «parler» Gavrilo Prinzip, le meurtrier de l’archiduc Françoise Ferdinand. De son côté, Jean-Luc Godard s’interroge avec son génie coutumier sur le dilemme du photographe de guerre, tandis qu’Isild Le Besco s’attache aux pas d’un petit orphelin mutique.
Le film se conclut de façon inoubliable avec le court-métrage d’Ursula Meier. La réalisatrice de «L’enfant d’en haut» raconte l’aventure singulière d’un petit garçon jouant au football. Ratant son pénalty, il doit alors aller récupérer son ballon égaré dans le vaste cimetière qui a recouvert l’espace des terrains de sport durant la guerre…
Vincent Adatte
Der Koch
Demandeur d’asile tamoul, Maravan travaille comme aide-cuisinier dans un restaurant étoilé de Zurich. Encouragé par une amie sexologue, qui lui envoie ses clients, le jeune homme développe un service-traiteur d’un genre inédit, à base de cuisine aphrodisiaque, à laquelle sa grand-mère l’a initié. Les pontes de la haute finance de la Goldküste ne peuvent bientôt plus s‘en passer… Adaptée du bestseller de Martin Sutter, cette comédie de mœurs est aussi savoureuse que revigorante!
Adeline Stern
Les Recettes du Bonheur
Ce film sera suivi d’un repas dans le thème et de la projection de «Der Koch» en exclusivité !
Une famille indienne éprise d’art culinaire quitte la Grande-Bretagne et ses légumes tristounets, pour ouvrir un restaurant dans un village du sud de la France, juste en face du Saule Pleureur, célèbre table étoilée au Michelin, dont la propriétaire (jouée de façon délicieuse par Helen Mirren), ne semble guère goûter la concurrence… Un velouté cinématographique à la saveur parfois piquante, concocté par le cinéaste Lasse Hallström («Gilbert Grape», «Ma vie de chien», «Le chocolat).
Adeline Stern
Ninja Turtles (3D)
Vivant clandestinement dans les égouts, Rafaello, Donatello, Michelangelo et Leonardo ont été élevés par un rat mutant, qui les a formés à la lutte contre le crime, en leur enseignant les arts martiaux et en les nourrissant de pizzas. Nos chères Tortues Ninja vont devoir s’activer pour faire triompher la justice et le droit dans une métropole new-yorkaise gangrenée par une puissante organisation mafieuse… Un «reboot» 3D de la fameuse saga à écailles initiée en 1990!
Adeline Stern
Magic in the Moonlight
Le 13 novembre à 20h00 en VF, le 16 novembre à 20h00 en VO sous-titrée.
A bientôt 79 ans, Woody Allen garde la forme, complétant chaque année une filmographie toujours plus impressionnante (44 longs-métrages à ce jour). Après «Blue Jasmine» en 2013, au propos très contemporain, le réalisateur de «La rose pourpre du Caire» revient à un genre qui lui convient aussi à merveille: la fantaisie, qu’il ancre souvent au début du siècle passé, lequel a vu naître le jazz «New Orleans», sa deuxième passion après le cinéma.
Dans les années 1920, Stanley Crawford (Colin Firth) est l’un des grands illusionnistes du moment. Cette réputation lui vaut d’être invité par un vieil ami sur la Côte d’Azur, histoire de confondre une jeune femme prénommée Sophie (Emma Stone), laquelle se prétend médium.
La présumée «escroc» est sur le point d’abuser une vieille et richissime veuve qui désire entrer en contact avec feu son mari, pour savoir s’il l’a trompée au cours de leur défunte vie conjugale. Tombant sous le charme de la spirite, le pourtant très rationnel Stanley en perd son bon sens…
Vincent Adatte
How To Use Guys With Secret Tips
Dans le cadre de «NIFFF on tour», nous sommes conviés à découvrir l’un des fleurons de la sélection de l’édition 2013 du Neuchâtel International Fantastic Film Festival… Débordée par son travail d’assistante pour une compagnie de publicités télévisées, Choi voit sa vie sentimentale stagner depuis des années, jusqu’au jour où elle achète une vieille cassette vidéo, qui va radicalement changer sa vie...
Le premier long-métrage de Lee Won-suk démontre toute l’excellence de la Corée du Sud en matière de cinéma fantastique. Primée dans nombre de festivals, cette comédie aussi loufoque que surréaliste prouve que ce genre ne se réduit de loin pas à l’horreur et au «gore»!
A cette occasion l’on pourra découvrir le singulier «Pappkameraden», un court-métrage des cinéastes suisses Stefan Bischoff et Stephan Wick, proposé en avant-programme. Dans une foire désertée, trois exposants attendent en vain des clients. C’est alors qu’un mystérieux investisseur les convainc de se livrer à une compétition très particulière…
Adeline Stern