Le neuvième long-métrage du réalisateur de « La Tourneuse de pages » s’inspire de la trajectoire exceptionnelle de Bernard Sachsé, cascadeur et dresseur réputé, devenu tétraplégique des suites d’une chute de cheval.

Après à un accident de cheval sur le tournage d’un film historique, Marc (Albert Dupontel) perd l’usage de ses jambes et se retrouve en chaise roulante. Plongé dans le malheur, il est alors confronté à Florence (Cécile de France), une séduisante agente d’assurances, qui a pour mission de trouver un moyen de réduire ses indemnités.

Au contact de cet homme aussi tenace que volontaire, qui n’a jamais perdu espoir de remonter un jour sur son bel Othello, Florence prend conscience du cynisme de sa démarche et tente de renouer avec le piano, sa passion de jeunesse… N’en disons pas plus, sinon que Dercourt a réussi une synthèse audacieuse entre le mélo, la dénonciation de pratiques indignes et un magnifique récit de résilience !

Adeline Stern

Dimanche 10 mai à 11h, le film sera suivi d’une discussion avec Muriel Jaquerod et Edmond Engel, puis, un brunch sera proposé au public (sans inscription).

Formée au cinéma à Bologne puis à Genève, la cinéaste indépendante genevoise Muriel Jaquerod a signé avec « Engel » un documentaire remarquable de pudeur retenue, consacré à son père qui a connu un destin commun à des milliers d’enfants en Suisse.

Dès l’âge de neuf ans, Engel a été enlevé à sa famille et placé comme valet de ferme, corvéable à merci. Traité comme un esclave jusqu’à seize ans, il a vécu un quotidien fait de maltraitances, privé ou presque d’école. Devenu peintre, il revient aujourd’hui sur les lieux de son « enfance volée », évoquant non sans émotion cette période très sombre de son existence.

Vincent Adatte

Lauréate du César du Meilleur premier film en 2012 grâce à « Angèle et Tony », description de la relation amoureuse d’une jeune délinquante et d’un marin-pêcheur, Alix Delaporte récidive non sans bonheur avec « Le dernier coup de marteau » dont le titre évoque la sixième symphonie de Gustave Mahler, qui s’achève par trois coups de marteau.

Agé de treize ans, Victor (Edouard Paul) vit à Montpellier dans une caravane avec sa mère Nadia (Clotilde Hesme) atteinte d’un cancer. Alors que son entraîneur le pousse à passer les examens d’admission à une école de football, il apprend que son père (Grégory Gadebois), brillant chef d’orchestre, a été invité à diriger un ensemble montpeliéran.

Victor se débrouille alors pour le rencontrer, en dépit de son hostilité. Désertant les entraînements de foot, il commence à assister aux répétitions de l’orchestre qui prépare la Neuvième de Mahler. Mélodrame sonnant toujours juste, le second long-métrage de Delaporte témoigne d’une finesse d’observation que l’on accorde rarement aux ados perdus !

Vincent Adatte

Photographe de renom, musicien, essayiste, coach d’acteur et monteur du documentaire « Le sens de l’âge », l’artiste franco-hongrois Zoltán Mayer a réussi avec « Le voyage en Chine » un premier long-métrage de fiction d’une grande sensibilité.

Apprenant la mort brutale de son fils expatrié en Chine, Liliane (Yolande Moreau), une infirmière française de province, se rend dans la région du Sichuan, afin de rapatrier son corps. Au contact de Danjie, la petite amie de son enfant, et d’un entourage d’une générosité sans faille, Liliane réussit à faire son deuil en s’immergeant dans une culture chinoise riche et salvatrice.

Grâce à des actrices d’une justesse remarquable et à son œil de photographe, le jeune cinéaste restitue les bouleversements intérieurs liés à la mort d’un enfant, et à celle d’un amant, sans jamais tomber dans le pathos. En résulte l’un de ces films rares dont on ressort réconcilié avec la vie, le cœur plus léger.

Vincent Adatte

Après la destruction massive du SHIELD, agence d’espionnage commise à la défense du monde libre, Tony Stark (Robert Downey Jr.) tente de réactiver un programme de maintien de la paix en créant de toutes pièces Ultron, une intelligence artificielle censée protéger l’humanité contre tout danger.

Las, cet être technologique d’une malignité supérieure dévoile très vite sa mission initiale en décidant d’éradiquer toute l’espèce humaine, ni plus ni moins ! En sommeil, les Avengers vont devoir unir à nouveau leurs forces pour empêcher ce bien sombre dessein…

Truffé de saillies parodiques et de scènes d’action ébouriffantes, ce « blockbuster » permettra aux spectateurs de renouer avec ses super-héros favoris, les Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et autre Hawkeye, sans oublier plusieurs nouveaux venus dont on ne connaît pas encore les véritables intentions, tels Vif-Argent, Vision ou encore l’étonnante Sorcière rouge.

Adeline Stern

Amoureuse de Peter Pan dans le merveilleux roman homonyme de James Barrie, la Fée Clochette a été remise au goût du jour par les Studios Walt Disney dès 2007.

Dans ce sixième épisode, Clochette cède la vedette à sa camarade Noa, la fée des animaux, qui a recueilli une pauvre créature blessée. Mais cette dernière est considérée comme une menace par le reste de la petite communauté ailée.
De loin l’épisode le plus réussi de cette saga féerique, à découvrir dès l’abandon des couches culottes !

Adeline Stern

En VF le vendredi 1er mai 2015 à 20h30, en VOst le dimanche 3 mai 2015 à 20h30

Dimanche 3 mai : Soirée spéciale Maggie Smith, ce film sera précédé de My Old Lady puis d’un buffet.

Cinéaste britannique chevronné, John Madden a connu un grand succès en 2011 avec « Indian Palace » qui racontait sur le mode aigre-doux l’installation d’un groupe de retraités anglais dans un hôtel de Jaipur, en Inde.

Le réalisateur de « Shakespeare in Love » récidive pour son huitième long-métrage avec une suite qui se promet d’être royale ! L’Hôtel Marigold affiche désormais complet, au point que ses propriétaires Muriel Donnelly et Sonny Kapoor envisagent d’ouvrir un second établissement…

La recette est désormais éprouvée, mais fait toujours merveille, d’autant que les aînés du premier « volet » sont encore de la partie, des acteurs so british, à l’instar de la subtile et «jamesbondienne» Judy Dench, de la sublime pince-sans rire Maggie Smith ou du mélancolique Bill Nighy. Avec un nouveau venu de marque, Richard Gere, irrésistible en pseudo-écrivain sexagénaire tombeur de ces « old ladies » !

Adeline Stern

Dimanche 3 mai : Soirée spéciale Maggie Smith, ce film sera suivi d’un buffet puis de The Second Best Exotic Marilgold Hotel.

Dramaturge très réputé aux Etats-Unis, Israel Horovitz passe à près de septante-cinq ans derrière la caméra pour porter à l’écran une pièce qu’il a créée à Broadway en 2002, « Très chère Mathilde », l’un de ses plus grands succès de scène.

Quinqua new-yorkais divorcé et sans le sou, Mathias (Kevin Kline) débarque à Paris pour vendre le magnifique hôtel particulier (sis dans le Marais), qu’il vient d’hériter de son père. A sa grande surprise, il constate que son bien est habitée par Mathilde (Maggie Smith), une vieille dame nonagénaire qui vit là avec sa fille Chloé (Kristin Scott Thomas).

Mathias découvre alors qu’il lui est impossible de déloger la charmante et tenace Mathilde, car elle bénéficie d’une rente viagère, une tradition française absolument insaisissable pour l’Américain pragmatique qu’il est… Dévoilant à point nommé quelques secrets de famille, Horovitz réussit son adaptation haut la main, entre rires et larmes, dans un Paris qu’il filme avec une dévotion toute étasunienne !

Adeline Stern

Dimanche 26 avril, le film sera suivi d’une discussion avec Alan Sahin qui a participé à sa réalisation, puis d’un brunch participatif (chacun amène ce qu’il veut à partager avec les autres).

Pratiqué depuis le neuvième siècle, le pèlerinage de Compostelle a engendré de nombreux films en tous genres. Il suffit de penser à des films aussi différents que l’impie « La voie lactée » de Luis Buñuel, la comédie « Saint-Jacques… La Mecque » de Coline Serreau ou encore « Le chemin vers Saint-Jacques de Compostelle » de Bruno Moll que l’on a pu voir en 2007 au Royal.

À leur tour, les jeunes cinéastes suisses Jonas Frei et Manuel Schweizer ont sillonné avec leur caméra ce chemin pédestre absolument incomparable, où marchent chaque année des milliers d’anonymes en quête tenace d’eux-mêmes ou en recherche de transcendance.

D’une belle humanité, leur documentaire va à la rencontre de ces personnes parfois en rupture, parfois d’une souveraine sérénité, désireux de se confronter à l’essentiel… Et nul besoin d’aller chercher votre carnet de pèlerin pour découvrir ce « monde en soi » qui ne laisse pas de fasciner !

Adeline Stern

La nouvelle production « Dreamworks » est un film d’animation un brin déjanté pour toute la famille, tiré d’un livre illustré pour enfants très connu outre-Atlantique.

Pour échapper aux GORGS, leurs ennemis jurés, les BOOVS, des extraterrestres à l’ego hypertrophié, ont décidé de faire de la Terre leur nouvelle planète d’adoption.

Las, l’un des leurs vend la mèche. S’ensuit une fuite éperdue de l’indélicat, au cours de laquelle, il va rencontrer une gamine plutôt dégourdie… Drôle et très enlevé !

Adeline Stern