Depuis 1945, nombreux sont les Suisses et les Suissesses qui ont voué une part importante de leur vie à l’aide humanitaire ou à la coopération. Peu en parlent. Le public ne sait presque rien de leurs aventures, de leurs réussites et de leurs échecs.

Pour garder en mémoire leur engagement, l’association Humem (un collectif de cinéastes et historiens suisses) a collecté les témoignages de quatre-vingts personnalités qui ont servi la cause humanitaire. En résulte un matériel d’archives d’une valeur inestimable, d’une durée de plus trois cent heures.

Pour le faire connaître, Frédéric Gonseth et ses pairs réalisateurs ont conçu «L’Autre côté du monde», un documentaire rassemblant différents témoignages et images d’archives de ces «héros» et «héroïnes» anonymes. Fonctionnant sur un mode interactif, cette projection exceptionnelle permettra au public de puiser dans ce «trésor» historique les sujets de son choix. Une expérience à ne pas rater!

Adeline Stern

Réalisateur prolifique dont la patte d’auteur griffe ses superproductions, Steven Soderbergh s’attaque avec brio au premier film pandémique faisant écho aux «ravages» de la grippe A H1N1. Dans la veine chorale de «Traffic» (2000), le cinéaste a choisi une structure aux points de vue multiples, qui lui permet de restituer toute la complexité d’un tel drame à l’échelle mondiale.

Suivant une dizaine de personnages, de Tokyo à HongKong en passant par Chicago et Genève, il met en scène la mécanique froide et la rigueur inhumaine avec laquelle l’administration tente de gérer cette crise, alors que se meurent des millions de personnes.

Tout commence à une table de casino hongkongaise, où une belle cadre d’une multinationale américaine se détend après un voyage d’affaires fructueux. Quelques semaines plus tard, par le jeu des voyages transcontinentaux et du commerce mondial, le genre humain est menacé… Le «vieux» genre du film-catastrophe renouvelé avec intelligence!

Vincent Adatte

Adapté du best-seller de la romancière Kathryn Stockett, le premier long-métrage de l’acteur Tate Taylor ancre son récit humaniste au début des années soixante, à Jackson, dans ce Mississippi profondément sudiste, en proie aux exactions ségrégationnistes du Ku Klux Klan.

De retour dans sa ville natale après avoir fini ses études dans le Nord, Skeeter (Emma Stone) ambitionne de devenir écrivain. Désireuse de rendre justice aux «bonnes» afro-américaines exploitées par la bourgeoisie blanche, elle commence à collecter leurs histoires, aidée par Aibileen (Viola Davis), une femme de couleur courageuse, mais très mal traitée par sa patronne raciste.

Cherchant à revoir son ancienne nounou, Skeeter apprend qu’elle a mystérieusement disparu… Sur le mode du mélodrame éclairé, «La couleur des sentiments» évoque fort à propos une réalité «honteuse» que l’élection de Barak Obama ne saurait faire oublier!

Adeline Stern

Philippe (François Cluzet) est un grand bourgeois qui vit dans son hôtel particulier dans le quartier huppé de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Devenu tétraplégique à la suite d’un accident de parapente, il est à la recherche d’un nouvel aide-soignant.

A la surprise de ses riches et intolérants congénères, il engage Driss (Omar Sy) un jeune banlieusard tout juste sorti de taule qui vit au jour le jour dans un appartement minuscule et surpeuplé. Auprès de ce grand escogriffe, qui semblait être la dernière personne à pouvoir l’aider, Philippe va retrouver goût à la vie…

Inspirée d’une histoire authentique, la métaphore généreuse filée par la comédie très bien troussée du tandem Toledano et Nacache fait un véritable carton (plus de sept millions d’entrées en France après un mois d’exploitation). Il faut croire que la fable revigorante d’une société pacifiée et réconciliée, au-delà des différences de classes, est douce à nos rétines, en ces temps d’incertitude.

Adeline Stern

Sissi et Victoria sont soeurs. Tandis que la plus jeune sort doucement du monde de l'enfance, l'autre essaie en vain d'être grande. Dans la chambre qu'elles partagent, Sissi se prépare pour son concours de gymnastique et Victoria fait défiler les garçons.

En présence de la réalisatrice !

Reflet d'Or du meilleur court métrage suisse 2011 - Cinéma Tous Ecrans, Genève
Pardino d'Argent - Festival du film de Locarno 2011

L'Argentine, Buenos Aires sa capitale, le tango sa musique, Diego Maradona son dieu du foot, la pampa son paysage, et au milieu, ses touristes (français en l'occurence) à la recherche d'un ailleurs...meilleur? Dépaysement garanti.

Des êtres humains en chair et en os, des endroits qui pourraient exister, et pourtant, quelque chose qui cloche, une atmosphère bizarre. Bienvenue dans le monde de l’absurde, du bizarre et de l’étrange, dans un mélange de rêve et de réalité…

Chaque année, le meilleur de la production nationale est récompensé lors de la remise du Prix du Cinéma Suisse «Quartz». Ce programme propose une sélection des films nominés ainsi que les deux films primés dans les catégories «Meilleur court métrage» et «Meilleur film d’animation».

Pour rendre hommage au chat qui nous accompagne depuis nos débuts, et en collaboration avec le Festival international du film d’animation Animatou de Genève, un programme dédié exclusivement à ce félin, qui depuis la nuit des temps, court après les souris…Chat va barder!

Le samedi 3 décembre, soirée «Musique d’ici et d’ailleurs» : le film sera précédé à 18h par un concert de «L’Instrum» de Sainte-Croix et à 19h d’un buffet dinatoire.

Dans les rues de la capitale du Congo, une poignée de Kinois se retrouve pour interpréter «L’hymne à la joie» de Beethoven, la «Carmina Burana» de Carl Orff ou «Le chœur des esclaves» de Verdi, jouant souvent sur des instruments de fortune qu’ils ont parfois fabriqués eux-mêmes.

Filmé par deux documentaristes allemands, le seul orchestre symphonique du Congo tient du miracle. Malgré deux coups d’état et une guerre civile, ses musiciens, souvent autodidactes, sont toujours «accordés», se riant des pannes de courant, de la température trop élevée et autres tracas de la vie ordinaire à Kinshasa.

Les réalisateurs filment ces héros anonymes dans leurs répétitions qui ont souvent lieu dans des conditions extrêmes, quand ce n’est pas à même la rue. Ils nous les montrent aussi au quotidien, dans leur travail, car, bien évidemment, aucun n’est rémunéré pour jouer Händel… Qu’importe, car, dans de telles situations, la musique n’a pas de prix!

Vincent Adatte