lundi, 14 février 2011 12:21

Encore un baiser

Revenu de son escapade hollywoodienne, durant laquelle il a pu réaliser, sous les bons auspices de Will Smith, «A la recherche du bonheur» (2007) et «Sept vies» (2009), le cinéaste italien Gabriele Muccino nous gratifie aujourd’hui de la «suite» très attendue de «Juste un baiser» (2001), le film qui l’avait révélé sur le plan international!

Dix ans ont passé. Carlo s’est séparé de Gulia qui a la garde de leur fille. Il vit désormais avec une femme plus jeune que lui. Partis pour faire le tour du monde, ses amis Paolo, Alberto et Adriano ont connu des fortunes diverses, tant sur le plan professionnel que sentimental.

Un beau jour, amis et amies finissent par se retrouver. Réuni, tout ce petit monde quadragénaire un brin désillusionné tire alors le bilan… Le réalisateur de «Souviens-toi de moi» (2003) a retrouvé les ingrédients doux-amers qui faisait toute la saveur de sa période transalpine. Préparez vos mouchoirs!

Adeline Stern

lundi, 14 février 2011 12:19

Amore

Voué à faire voir et entendre, le cinéma réussit plus rarement à restituer avec les seuls sons et images les sensations procurées par le toucher, le goût et l’odorat. «Amore» y parvient de façon somptueuse, atteignant à une sensualité qui déborde littéralement du grand écran!

L’hiver, dans un palais austère, propriété des Recchi, de riches industriels milanais. C’est là qu’Emma (Tilda Swinton) passe des jours sans saveur, claustrée dans son mariage et son sens du devoir. Héritier de cette grande famille névrosée, Tancredi (Pippo Delbono) est allé la chercher en Union soviétique pour faire d’elle une grande bourgeoise lombarde. Elle ne l’a pas déçu en lui donnant trois enfants!

Depuis, Emma règne avec une triste sérénité sur la domesticité, jusqu’à ce qu’un ami de son fils aîné fasse irruption dans la grande maison, un gâteau exquis à la main. Antonio est cuisinier et va s’enhardir à préparer des mets qui auront le don de sortir Emma du sommeil des sens…

Adeline Stern
lundi, 14 février 2011 12:16

La solitude des nombres premiers

Les nombres premiers ne sont divisibles que par un et par eux-mêmes. Certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair… Jeune surdoué, passionné de mathématiques, mais ployant sous le poids d’un terrible sentiment de culpabilité, Mattia est persuadé d’être l’incarnation vivante de l’un de ces nombres «exceptionnels».

Enfant prodige, jadis admirée de tous, Alice se sent rejetée après un grave accident qui l’a laissée boiteuse, jusqu’au jour où elle rencontre Mattia, lequel croit reconnaître en elle sa jumelle «première»! Se rapprochant, ces deux êtres blessés et solitaires vont alors tenter de se reconstruire ensemble. Il leur faudra toute une vie…

Adapté du best-seller de Paolo Giordano, le troisième long-métrage du cinéaste italien Saverio Costanzo plaide avec une sobriété exemplaire pour le droit à la différence. Dans la même veine que son très beau «In memoria di me» (2008), portrait sensible d’un jeune novice en proie au doute!

Vincent Adatte
lundi, 14 février 2011 12:12

Draquila - L'Italie qui tremble

En se rendant avec son équipe de tournage dans les décombres du tremblement de terre de l’Aquila, la satiriste et réalisatrice Sabina Guzzanti, très populaire en Italie, a trouvé un an après la catastrophe plus de cinquante milles personnes toujours sans abri.

Investiguant à la manière bouffonne et obstinée d’un Michael Moore, elle y découvre aussi un symbole consternant de la gestion corrompue du gouvernement Berlusconi. Déguisée en Cavalière d’opérette, l’ex-journaliste de la RAI met à jour dans son brûlot numérique une dérive maffieuse sans précédent, où le terme de «protection civile», complètement dévoyé, a perdu tout son sens.

Malgré les chantages, les scandales et les escroqueries de leur Premier Ministre omnipotent, les Italiens ont pourtant cru au «mirage Berlusconi». «Draquila» dévoile les raisons d’une telle fascination, mais, dieu merci, annonce aussi la fin du règne du vampire…

Vincent Adatte
lundi, 14 février 2011 12:07

Vénus Noire

Dimanche 6 mars dès 19h, une repas sera proposé par le Zonta Club dans le cadre de «La Journée de la Femme».

En 1810, Satchee (Yahima Torrès inouïe), fille d’un berger bochiman et d’une mère khoïkhoï, quitte l’Afrique du Sud pour Londres, avec son maître qui l’exhibe comme la «Vénus hottentote».

Présentant une hypertrophie des hanches et des fesses, ainsi qu’un tablier génital (petites lèvres vaginales allongées), la jeune femme suscite la curiosité de la populace. Rebaptisée par l’Eglise sous le prénom de Saartje («petite Sarah» en afrikaneer), la malheureuse est prise en main par Réaux (Olivier Gourmet). Le bateleur l’introduit dans les salons libertins de l’aristocratie française, avant de la louer comme objet d’étude aux hommes de science de l’époque…

Attraction foraine, fantasme sexuel, objet d’une science délirante et raciste, Abdellatif Kechiche («L’esquive», «La graine et le mulet»), qui a porté ce projet éprouvant pendant des années, ne nous épargne rien de cette existence faite entièrement d’humiliations… Attention, chef-d’œuvre incommode!

Vincent Adatte
lundi, 14 février 2011 12:05

Rien à déclarer

Comment rebondir après le succès historique de «Bienvenue chez les Cht’is»? Dany Boon a opté pour une comédie douanière qui met aux prises Belges et Français, frites et camembert!

A Courquain, petite ville frontalière, douaniers français et belges sont en effervescence. Dès le premier janvier 1993, Union européenne oblige, ils vont devoir collaborer de façon très étroite pour cause de suppression de la frontière franco-belge. Cependant cette collaboration est loin d’aller de soi. Pour s’en convaincre, il suffit d’entendre les blagues racistes dont s’abreuvent les fonctionnaires des deux bords!

Au jour J tant honni, l’acariâtre Ruben Vandervoorde (Benoît Poelvoorde), francophobe patenté, doit faire équipe avec le candide Mathias Ducatel (Dany Boon), un collègue français qu’il exècre. A bord d’une 4L customisée par le garagiste du coin, nos deux protagonistes vont donc composer une douane volante aux réactions assez imprévisibles!

Adeline Stern
lundi, 14 février 2011 12:02

Somewhere

Trébuchant dans les escaliers du Château-Marmont, hôtel légendaire où s’affiche tout le beau monde désœuvré d’Hollywood, l’acteur Johnny Marco (Stephen Dorff) se casse le bras. Obligé d’observer une pause forcée, il prend conscience de la vacuité abyssale de sa condition, celle d’un jeune premier déjà sur le déclin!

Jusqu’au jour où son ex-femme lui confie sans crier gare Cleo (Elle Fanning), sa fille de onze ans, une parfaite étrangère! Pourtant, au contact de cette enfant gracile, en recherche d’affection, mais déjà si adulte, Johnny va se ressaisir, retrouver un peu goût à la vie, à défaut d’un sens…

Fille du cinéaste Francis Ford Coppola, la réalisatrice de «Lost In Translation» et «Marie-Antoinette») évoque avec une tendresse très caustique un univers où elle a évolué dès son plus jeune âge. Lion d’or à Venise, son troisième long-métrage apparaît comme son œuvre la plus radicale, une manière d’autoportrait indirect qui touche au cœur!

Vincent Adatte
lundi, 14 février 2011 12:00

Raiponce

Il était une fois une belle princesse dotée d’une chevelure d’une longueur prodigieuse. Las, enfermée au sommet d’une haute tour, la malheureuse se morfondait… Adapté sans façon d’un conte des frères Grimm, le dernier Disney fait l’équilibre entre tradition et modernité, avec ce qu’il faut d’humour!

Après un prologue, qui nous remémore la cause du malheur de Raiponce, laquelle est retenue prisonnière par une méchante femme qui se fait passer pour sa maman, le spectateur est allègrement entraîné dans une fantaisie qui prend toutes les libertés par rapport à l’histoire d’origine.

Ainsi ce n’est plus un beau prince qui s’amourache de la princesse, mais un bandit de grands chemins fort sympathique, qui ne craint pas les coups de poêle à frire. Quant à la coupe de cheveux finale, elle délivre un message positif sur l’émancipation féminine très éloigné du contexte affreusement tragique qui imprégnait le conte originel!

Adeline Stern
lundi, 14 février 2011 11:55

Nowhere Boy

Prémonitoire, le premier plan du film montre une silhouette noire courant dans une rue typiquement anglaise, poursuivie par des cris féminins… Quarante ans après sa mort, la cinéaste, vidéaste et photographe britannique Sam Taylor-Wood  a choisi pour son premier long-métrage d’évoquer l’adolescence de John Lennon, le plus charismatique des futurs Beatles!

John Lennon (Aaron Johnson) a quinze ans. Déchiré entre deux femmes, sa mère Julia, émancipée, instable et dépressive (Anne-Marie Duff), et sa tante Mimi (Kristin Scott Thomas), austère, rigide, mais d’une solidité à toute épreuve, il tente quand bien même de se construire.

Tous les spectateurs connaissent l’issue de ce roman familial difficile et savent donc qu’il en sortira l’un des plus grands génies de la musique du vingtième siècle! Brisé et en pleine résilience, John trouvera en effet dans le sentiment d’abandon qui le mine un élan créateur formidable… Une belle histoire «vraie»!

Vincent Adatte
lundi, 14 février 2011 11:52

Le Frelon vert

Né dans les années trente sous forme de feuilleton radio, popularisé trois décennies plus tard par une série télé culte grâce à Bruce Lee, «Le Frelon vert» connaît aujourd’hui les honneurs nettement plus spectaculaires du grand écran.

Pour sa première incursion à Hollywood, le cinéaste français Michel Gondry («Eternal Sunshine of The Spotless Mind», «La science des rêves») a choisi un super héros dénué de tout pouvoir, qui convient bien à son goût pour le bricolage, la fantaisie et la technologie vintage.

Fils à papa, Britt Reid (Seth Rogen) est du genre inconséquent voire décérébré. Après l’assassinat de son père, un homme détestable, il prend conscience du vide existentiel intersidéral dans lequel il stagnait comme une âme en peine. Pour donner un sens à sa vie, il décide alors de devenir le Frelon vert, associant à sa lutte contre le crime Kato (Jay Chou), l’ancien majordome de son paternel, qui possède tous les talents qui lui manquent…

Adeline Stern

Page 93 sur 196
© 2024 Cinéma Royal de Ste-Croix