lundi, 05 décembre 2011 16:33

Hugo Cabret (3D)

Il fallait l’un des plus grands cinéastes du monde pour apparier l’émerveillement premier du cinéma à l’une des 3D les plus admirables jamais réalisée. Il fallait Martin Scorsese pour raconter aux plus jeunes spectateurs l’histoire du pionnier Georges Méliès et celle du septième art en général, et signifier ainsi l’importance de sa préservation et de sa transmission!

Gamin vivant caché dans la gare de Montparnasse, Hugo veut à tout prix finir l’automate que son père horloger lui a légué. Pour arriver à ses fins, l’orphelin chaparde les mécanismes dont il a besoin chez un vieux vendeur de jouets, qui n’est autre que Georges Méliès, inventeur génial, oublié et désabusé, de la féerie cinématographique…

Film sur l’enfance, film sur l’enfance de l’art, qui rejoue avec une plénitude bouleversante la toute première fois du cinéma, «Hugo», on l’aura compris, est un pur chef-d’œuvre qui allie mémoire et technologie pour fêter ce temps, pas si lointain, où l’arrivée d’une locomotive semait un émoi inoubliable!

Adeline Stern

lundi, 05 décembre 2011 16:24

Alvin et les Chipmunks 3

Pour votre gouverne, sur un plan strictement zoologique, les «chipmunks» ou «tamias» sont de mignons petits écureuils typiques d’Amérique du Nord, que l’on surnomme aussi «suisses rayés», à cause de la similitude de leur pelage avec la tenue rayée des Gardes du Vatican.

Dès 1958, un certain Ross Bagdassarian, en businessman avisé, les a fait danser et chanter dans une série télé devenue culte aux Etats-Unis. Passés sur grand écran, les inséparables Alvin, Simon et Theodore ont conservé leurs voix télégéniques si particulières, un peu comme si ces trois charmants rongeurs chanteurs avaient inhalé de l’hélium!

Dans le troisième volet de leurs exploits cinématographiques, nos trois sciuridés partent en croisière sur l’océan, accompagnés des irrésistibles et insupportables Chipettes. Las, à force de faire des bêtises à bord, les voilà qui s’échouent sur une île déserte où ils vont vivre moult aventures très formatrices…

Adeline Stern

lundi, 05 décembre 2011 16:15

Le Havre

Le Mardi 27 décembre, le film “Le Havre” sera précédé, dès 18h, d’un souper de Noël «canadien». Venez partager une de vos spécialités culinaires dans une ambiance simple et chaleureuse.

A la gare du Havre, Marcel Marx (André Wilms) survit en exerçant le métier désuet de cireur de chaussures. Mais il voit son quotidien bouleversé par l’annonce de la maladie de sa femme, la douce Arletty (Kati Outinen), alors qu’un gamin sans-papiers, au regard plein d’espérance, vient trouver refuge chez lui…

Avec ses dialogues minimalistes mais emplis d’une droiture aujourd’hui disparue, l’immense réalisateur finlandais Aki Kaurismäki fait un sort réjouissant au pessimisme ambiant. Il y réussit grâce à son cinéma à nul autre pareil, pétri d’une humanité bouleversante et de burlesque décalé.

A la fatalité économique, le réalisateur trop rare de «L’homme sans passé» (2002) et «Les lumières du faubourg» (2006) oppose une solidarité de classe enchantée qui ira jusqu’à ébranler le pourtant sévère commissaire Monet (Jean-Pierre Darroussin)… S’il existe un vrai film de Noël, c’est bien celui-là, à voir absolument, et plutôt deux fois qu’une, pour ne pas baisser les armes!

Vincent Adatte et Adeline Stern

lundi, 05 décembre 2011 15:22

Mission : Impossible - Protocole Fantôme

Quatrième volet de la saga cinématographique «Mission impossible», tirée de la série télévisée américaine si chère aux années soixante, «Protocole Fantôme» voit son héros déjà bien maltraité en fort mauvaise posture.

Impliquée dans un attentat visant le Kremlin, l’agence Mission Impossible semble complètement discréditée. A lui tout seul, ou presque, Ethan Hunt (Tom Cruise) va devoir tout en même temps blanchir ses pairs et déjouer d’autres attentats à venir. Une gageure d’autant plus difficile à relever que ses comparses ont un comportement plutôt ambigu, pour ne pas dire plus…

Premier film «live» de Brad Bird, talentueux cinéaste d’animation s’il en est («Le géant de fer», «Les indestructibles»), cette nouvelle mouture des plus haletantes enchaîne à un rythme d’enfer morceau de bravoure sur morceau de bravoure, accrochez-vous! Attention, ce texte s’autodétruira sitôt sa lecture terminée!

Vincent Adatte

lundi, 05 décembre 2011 14:13

Mon pire cauchemar

Depuis deux décennies, la cinéaste Anne Fontaine confère à ses études de mœurs une méchanceté revigorante qui opère des ravages très jouissifs, notamment dans «Nettoyage à sec», «Comment j’ai tué mon père» ou «La fille de Monaco».

Directrice insupportable d’une fondation pour l’art contemporain, Agathe (Isabelle Huppert) est un véritable glaçon, auquel semble s’être acclimaté François (André Dussollier). Par un malheureux concours de circonstance, ce dernier engage pour sauver la rénovation de leur appartement hautement stylique le très déluré Patrick (Benoît Poelvoorde), lequel vient d’humilier Agathe en pleine réunion de parents d’élèves.

Entre ce raté au grand cœur mais d’une vulgarité crasse et cette femme caparaçonnée dans ses certitudes cérébrales, il y a une différence de classe dont la réalisatrice va petit à petit malicieusement se jouer… Une comédie caustique, transcendée par un trio d’acteurs exceptionnels, qui n’avaient encore jamais tourné ensemble!

Vincent Adatte

lundi, 05 décembre 2011 13:44

Carnage

C’est confiné dans son chalet de Gstaad, en attente d’une possible extradition, que Roman Polanski a écrit le scénario de «Carnage». Imprégnée une ironie assassine, son adaptation de la pièce de Yasmina Reza, «Le roi du carnage», reflète bien ce que devait être l’état d’esprit du réchappé du ghetto de Cracovie, astreint à résidence par nos autorités…

La première scène du film montre en plan général un groupe d’enfants dans un parc de Brooklyn. L’un d’entre eux se saisit d’un bâton et, bing, casse deux dents à un autre… Via une ellipse temporelle, le réalisateur de «Cul-de-sac» nous montre alors les parents aisés des deux mômes qui règlent l’incident à l’amiable. Cela ne va pas durer…

De façon impitoyable, le vernis se craquelle au fil d’une conversation entamée pourtant de manière fort civile, les uns et les autres finissant par se jeter à la tête ce qu’ils pensaient tout bas… Porté des acteurs au sommet de leur art, un jeu de massacre intégral et jouissif! Rires très jaunes garantis!

Vincent Adatte

lundi, 05 décembre 2011 13:41

Les Immortels (3D)

Fabuleux sous-genre cinématographique dont l’âge d’or advint en Italie dans les années soixante, le péplum vit une nouvelle jeunesse à l’ère des effets spéciaux numériques et de la 3D, qui ressuscitent avec une vraisemblance inégalée les super héros d’une mythologie grecque délicieusement fantaisiste.

Voyante extralucide, Phèdre a une vision des plus cauchemardesques: Hypérion, monarque balafré et fou à lier, délivre les Titans enfermés dans leur prison du Tartare, dans le noir dessein de mettre fin au règne des Dieux et d’asservir notre pauvre humanité!

Seul le jeune Thésée pourra empêcher cette catastrophe qui menace la brillante civilisation méditerranéenne. Démocrate dans l’âme, le preux héros va devoir s’allier au divin Zeus pour arriver à ses fins… Une relecture homérique des récits fondateurs de la Grèce antique, mâtinée de «Seigneur des anneaux» pour les costumes et accessoires guerriers!

Vincent Adatte

Première partie haletante de l’épisode final et tant attendu de la saga «Twilight», le film de Bill Condon («Gods and Monsters», «Dr. Kinsey») nous dévoile une Bella Swan (Kristen Stewart) enceinte des œuvres du ténébreux Edward (Robert Pattinson) qu’elle a choisi d’épouser.

Après un merveilleux voyage de noces accompli sur une île paradisiaque, Bella a enfin cédé au beau vampire, malgré le risque encouru… Las, leur bonheur ne dure guère. Par la faute d’une grossesse «anormale», notre couple très glamour est en effet obligé de rentrer au bercail.

Réfugiée dans la demeure de son beau-père sise dans les Rocheuses, la pauvre Bella dépérit, s’éteint à petit feu, alors que se trament des événements dramatiques. En effet, Jacob (Taylor Lautner) a de plus en plus de difficulté à contenir l’agressivité de sa tribu de loups-garous, lesquels brûlent d’en finir une fois pour toutes avec leurs ennemis vampires! Gasp !

Adeline Stern

lundi, 05 décembre 2011 12:45

Mission Noël (3D)

Plus sobrement intitulé en anglais «Arthur Christmas», ce film d’animation de saison répond à une «grande» question qui a bercé ou angoissé toute notre enfance: mais comment le Père Noël réussit-il à distribuer ses millions de cadeaux en une seule et unique nuit?

De fait, tout se joue de façon millimétrée dans une région tenue secrète du Pôle Nord! Imaginez un instant un million de petit elfes au travail, rompus aux dernières technologies en matière de grande distribution, sans oublier un traîneau géant équipé d’un moteur  plus que supersonique! Mais aussi perfectionnée soit-elle, une telle organisation n’est jamais à l’abri du petit grain de sable…

Avis aux initiés, il s’agit de la toute première incursion dans la 3D de la mythique et so british société Aardman, laquelle a troqué en la circonstance la pâte à modeler contre l’image de synthèse virtuose… Mais qu’en pensent Wallace et Gromit?

Adeline Stern

lundi, 05 décembre 2011 12:42

Opération Casablanca

Samedi 10 décembre à 20h30, le film sera projeté en présence du réalisateur puis suivi d’une discussion et du verre de l’amitié.

Après avoir traité le thème de la maladie d’Alzheimer dans le très sensible «Fragile» (2006), le cinéaste Laurent Nègre change complètement de registre avec «Opération Casablanca», une comédie échevelée coproduite par la Suisse et le Canada.

Plongeur au noir dans une auberge de la campagne genevoise, Saadi (Tarik Bakhari), jeune immigré marocain sans papiers, est renvoyé par son patron irascible (Jean-Luc Bideau). Errant dans la forêt, il est pris pour un dangereux terroriste, après un malheureux concours de circonstances. Instrumentalisé par un policier zélé (Gilles Tschudi), le très candide Saadi va être dès lors contraint d’infiltrer un réseau islamiste impliqué dans l’enlèvement d’un diplomate japonais…

Sans jamais perdre le rythme, le réalisateur suisse enchaîne les situations burlesques dont l’absurdité nous entraîne à réfléchir sur la façon dont nous considérons «l’autre», a fortiori quand il est maghrébin et musulman!

Vincent Adatte

Page 79 sur 196
© 2024 Cinéma Royal de Ste-Croix