Synopsis
Avec Osman ELKHARRAZ, Sara FORESTIER, Sabrina OUAZANIAge légal 12 ans / suggéré dès 12 ans
Grand vainqueur de la trentième édition des «César» avec quatre récompenses et non des moindres («Meilleur film», «Meilleur réalisateur», «Meilleur scénario» et Meilleur espoir féminin pour Sara Forestier), L’esquive du cinéaste français d’origine tunisienne Abdellatif Kechiche ressort sur nos écrans, auréolé d’un prestige nullement usurpé.
Déjà lauréat d’un Lion d’or de la meilleure première œuvre à Venise en 2000 avec La faute à Voltaire, Kechiche a plus que mérité ces honneurs tout de même assez surprenants en regard des «poids très lourds» qui concouraient dans la même catégorie (Les choristes et Un long dimanche de fiançailles). Les «professionnels de la profession» (pour reprendre la savoureuse expression de Jean-Luc Godard) ne s’y sont pas trompés: L’esquive est bel et bien l’un des films français les plus indispensables du moment !
Dans un lycée de banlieue, Krimo s’efforce de séduire Lydia. Pour ses beaux yeux, il se risque à jouer Arlequin, l’un des quatre personnages principaux du Jeu de l’amour et du hasard, la pièce que Lydia répète pour la fête de la fin de l’année scolaire… La tchatche «verlanisée» des «deubans» (bandes) et le dialogue ciselé en 1730 par Marivaux se télescopent de façon inouïe, témoignant de l’étonnante inventivité langagière des futurs exclus de nos radieuses sociétés.
A voir ou à revoir… sans délai!
Vincent Adatte