Synopsis
Pendant dix ans, Francis Ford Coppola s’est éloigné du cinéma pour s’occuper de ses proches et de ses vignes. En 2007, le réalisateur de la trilogie du «Parrain» a réussi un premier retour avec «L’homme sans âge». Aujourd’hui, il fait encore mieux en nous gratifiant, à septante ans passés, de l’un de ses plus beaux films.
Tetro (Vincent Gallo) a mis ses ambitions littéraires de côté. Après avoir coupé les ponts avec sa famille en proie à des rivalités artistiques destructrices, il s’est installé à Buenos Aires où il vit avec une femme rencontrée à l’asile psychiatrique. Un jour, son jeune frère vient lui rendre visite, entre reproches et non-dits...
N’en disons pas plus, sinon que Coppola, oublié par Hollywood, a réalisé ce mélodrame avec une liberté totale, finançant sa production avec ses revenus viticoles. Tourné en noir et blanc, hormis quelques retours en arrière, ce chef-d’œuvre tardif, inspiré d’éléments autobiographiques, condense les thèmes chers à son auteur: l’héritage, la fuite, l’autodestruction, la création. Sorti de façon extrêmement confidentielle (une seule copie pour la suisse), ce film est, à mon avis, le plus beau de l’année...
Adeline Stern